tag:blogger.com,1999:blog-3805217153432180722024-03-13T04:05:04.055-07:00Temps pluriels, temps présent, Histoire et débatsLe bruit, la fureur, les longs moments d'ennui et les brefs instants d'effroi…Des faits, des documents et des débats pour comprendreUnknownnoreply@blogger.comBlogger329125tag:blogger.com,1999:blog-380521715343218072.post-48250410099166151602018-11-25T15:20:00.001-08:002018-11-25T15:32:27.866-08:00Quand Lénine est affublé d'un gilet jaune<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<div align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-size: medium;"><b>Quand
Lénine est affublé d'un gilet jaune</b></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Quand un mouvement social reçoit le
soutien de forces politiques situées aux extrèmes opposés du
spectre politique, nous devons bien admettre que nous nous trouvons
devant un phénomène nouveau et inédit qui pour le moins mérite
une discussion.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Les points de vue et les arguments des
uns et des autres étant supposés connus et largement exposés nous
n'y reviendrons pas et faisons le choix d'exposer simplement les
faits ne souffrant aucune contestation.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
En admettant que les uns et les autres,
quel que soit leur point de vue, ne sont pas des idiots de village,
nous laisserons chacun libre d'en tirer les conclusions qu'il
souhaite</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Le premier de ces faits, le plus
surprenant, est la diversité politique de ceux qui affirment
soutenir ce mouvement. Il me semble que c'est la première fois dans
l'histoire de ce pays qu’un mouvement social reçoit le soutien et
les encouragements de formations politiques aussi différentes que le
NPA, la France insoumise, le Rassemblement national, Debout la France
et quelques autres</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Le second fait frappant est la
diversité et la confusion des revendications exprimées et dans ce
domaine les convergences sont aussi surprenantes que les
contradictions. Ainsi en est- il de mots d'ordre comme 'le pouvoir au
peuple'entendu dans les rangs de la FI ou du RN et dont la
formulation sans aucun contenu de classe laisse à chacun le soin de
lui donner le sens qu'il souhaite. Plus surprenant encore,
l'expression d'une véritable colère contre la misère sociale qui
reçoit en écho l'expression de véritables revendications
patronales comme la baisse des impôts et des cotisations sociales,
cotisations sur lesquelles repose le financement de la Sécurité
sociale.Remarquons que si les organisations patronales et les forces
de droite expriment sans ambiguïté leur programme c'est à gauche
que l'on évite soigneusement les mots d'ordre qui pourraient rompre
cette unité, à commencer par la simple demande de l'augmentation
générale des salaires et des pensions ou l'abrogation de la CSG .</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Un autre fait qui mérite débat est le
choix de symboles identiques par des forces politiques que l'on
suppose radicalement opposés. Le seul drapeau que l'on ait vu
flotter est le drapeau tricolore et le seul chant entonné était la
Marseillaise, toute présence et toute manifestation ayant un rapport
avec le mouvement ouvrier et son histoire ou son identité étaient
rigoureusement proscrits et cette proscription a été respectée par
tous. Aucun drapeau rouge n'a été vu, aucune Internationale n'a été
entendu et cela dans l'ensemble des cortèges ou des points de
blocage.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Une simple remarque sur le fait que
cette 'unité s'est faite autour de symboles qui dans notre histoire
ont toujours été, quand ils étaient brandis dans les
manifestations étaient ceux de la droite, de la bourgeoisie.
Traditionnellement, une manifestation ouvrière ou de gauche se
déroulait avec des drapeaux rouges et se concluait au chant de
l'Internationale. Inversement , quand De Gaulle remontait les Champs
Elysées le 13 Mai 1968 ou quand le FN ou d'autres forces de droite
prenaient la rue, elles le faisaient sous une forêt de drapeaux
tricolores et au chant de la Marseillaise</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Des symboles ne sont que des symboles,
mais ils sont aussi un peu plus, ils sont la reconnaissance qui n'est
pas que symbolique qu'en dehors du fait que nous soyons tous des gens
ou des citoyens, il existe dans la société des oppositions de
classe et que dans une démocratie ces oppositions doivent pouvoir
s'exprimer au grand jour.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
En conclusion, un simple fait
anecdotique et révélateur, le brusque engouement pour Lénine qui a
saisit jusqu'aux jusqu'aux virulents partisans de la fachosphère.
Une citation datant de 1916, toujours la même et dont l’occurrence
pose problème.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Le premier problème est le soin
minutieux mis par tous pour occulter le contexte historique et le
sens d' un texte qui était un texte de soutien à l'insurrection
irlandaise, un texte où Lénine pourfendait ceux qui refusaient de
soutenir les revendications nationales et le droit à l'indépendance
des petites nations</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Nous pouvons comprendre la gène de
ceux qui ont condamné la République catalane et apportent leur
soutien à la monarchie, nous pouvons comprendre aussi que cette gène
puisse les amener à tronquer et falsifier une citation de Lénine
qui en a vu d'autres et de bien pires.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Le second problème étant que
l'allusion de Lénine au caractère' de toute révolution soit
utilisée pour justifier cette alliance improbable qui a porté les
gilets jaunes sur les fonts baptismaux. Il ne me semble pas trouver
aucune trace du moindre texte de Lénine justifiant de dissoudre le
mouvement ouvrier, de renoncer à son organisation ou à son
programme pour une alliance avec la bourgeoisie et ses partis. Il me
semble bien au contraire que toute sa politique visait à rassembler
les masses opprimées derrière le prolétariat et ceci même quand
il prenait à son compte des mots d'ordre démocratiques</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Chacun est libre de penser que le
programme de Lénine est dépassé, périmé, ringardisé, qu'il doit
être dissout au sein d'un mouvement plus gazeux, mais tronquer le
sens d'une citation ne relève pas de cette liberté mais 'une pure
falsification</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://4.bp.blogspot.com/-jUVgLGMI3rY/W_st1slwdfI/AAAAAAAAPb0/A1B3735U60kcKQiJQhHp9uJJLgKPpVLhwCEwYBhgL/s1600/1916-Easter-Rising-Proclamation-of-the-Irish-Republic-Cropped-672x349.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="349" data-original-width="672" height="166" src="https://4.bp.blogspot.com/-jUVgLGMI3rY/W_st1slwdfI/AAAAAAAAPb0/A1B3735U60kcKQiJQhHp9uJJLgKPpVLhwCEwYBhgL/s320/1916-Easter-Rising-Proclamation-of-the-Irish-Republic-Cropped-672x349.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">proclamation du gouvernement provisoire de la République d'Irlande</td></tr>
</tbody></table>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://3.bp.blogspot.com/-d1jvbG65xEU/W_stE1DhH6I/AAAAAAAAPbo/7jduYEbqx-0aI6YI7rRmTI8Iq3eDBqT2wCLcBGAs/s1600/10414684.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="1280" height="200" src="https://3.bp.blogspot.com/-d1jvbG65xEU/W_stE1DhH6I/AAAAAAAAPbo/7jduYEbqx-0aI6YI7rRmTI8Iq3eDBqT2wCLcBGAs/s320/10414684.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">l'insurrection irlandaise de 1916</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Annexe</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<h3 style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="background-color: ivory; color: #454545; font-family: "arial"; font-size: 45.3333px; font-weight: 700; text-align: center;"><a href="https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1916/07/19160700k.htm">Bilan d'une discussion sur le droit des nations à disposer d'elles-mêmes</a></span></h3>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="font-family: Times; font-size: 14pt; margin-left: 113.219px; margin-right: 113.219px; text-align: justify; text-indent: 5%;">
Les opinions des adversaires de l'autodétermination aboutissent à cette conclusion que la viabilité des petites nations opprimées par l'impérialisme est d'ores et déjà épuisée, qu'elles ne peuvent jouer aucun rôle contre l'impérialisme, qu'on n'aboutirait à rien en soutenant leurs aspirations purement nationales, etc. L'expérience de la guerre impérialiste de 1914-1916 dément <i>concrètement </i>ce genre de conclusions.</div>
<br />
<div style="font-family: Times; font-size: 14pt; margin-left: 113.219px; margin-right: 113.219px; text-align: justify; text-indent: 5%;">
La guerre a été une époque de crise pour les nations d'Europe occidentale et pour tout l'impérialisme. Toute crise rejette ce qui est conventionnel, arrache les voiles extérieurs, balaie ce qui a fait son temps, met à nu des forces et des ressorts plus profonds. Qu'a-t-elle révélé du point de vue du mouvement des nations opprimées ? Dans les colonies, plusieurs tentatives d’insurrection que les nations oppressives se sont évidemment efforcées, avec l'aide de la censure de guerre, de camoufler par tous les moyens. On sait, néanmoins, que les anglais ont sauvagement écrasé à Singapour une mutinerie de leurs troupes hindoues; qu il y a eu des tentatives d'insurrection dans l'Annam français (voir <i>Naché Slovo) </i>et au Cameroun allemand (voir la brochure de Junius<a href="https://www.blogger.com/null" name="A1"></a> <a href="https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1916/07/19160700k.htm#N1" style="text-decoration-line: none;">[1]</a> ); qu'en Europe, il y a eu une insurrection en Irlande, et que les Anglais "épris de liberté", qui n'avaient pas osé étendre aux irlandais le service militaire obligatoire, y ont rétabli la paix par des exécutions; et que, d’autre part, le gouvernement autrichien a condamné à mort les députés de la Diète tchèque "pour trahison" et fait passer par les armes, pour le même "crime", des régiments tchèques entiers.</div>
<div style="font-family: Times; font-size: 14pt; margin-left: 113.219px; margin-right: 113.219px; text-align: justify; text-indent: 5%;">
Cette liste est naturellement bien loin d'être complète, tant s'en faut. Elle démontre néanmoins que des foyers d'insurrections nationales, surgies en <i>liaison </i>avec la crise de l'impérialisme, se sont allumés à <i>la fois </i>dans les colonies <i>et </i>en Europe; que les sympathies et les antipathies nationales se sont exprimées en dépit des menaces et des mesures de répression draconiennes. Et pourtant, la crise de l'impérialisme était encore loin d'avoir atteint son point culminant : la puissance de la bourgeoisie impérialiste n'était pas encore ébranlée (la guerre "d'usure" peut aboutir à ce résultat, mais on n'en est pas encore là); les mouvements prolétariens au sein des puissances impérialistes sont encore très faibles. Qu'arrivera-t-il lorsque la guerre aura provoqué un épuisement complet ou bien lorsque, au moins dans l'une des puissances, le pouvoir de la bourgeoisie chancellera sous les coups de la lutte prolétarienne, comme le pouvoir du tsarisme en 1905 ?</div>
<div style="font-family: Times; font-size: 14pt; margin-left: 113.219px; margin-right: 113.219px; text-align: justify; text-indent: 5%;">
Le journal <i>Berner Tagwacht, </i>organe des zimmerwaldiens, jusques et y compris certains éléments de gauche, a publié le 9 mai 1916 un article consacré au soulèvement irlandais, signé des initiales <a href="https://www.marxists.org/francais/bios/radek.htm" style="text-decoration-line: none;">K.R</a>. et intitulé "Finie, la chanson !" L'insurrection irlandaise y était qualifiée de "putsch", ni plus ni moins, car la "question irlandaise", y disait-on, était une "question agraire", les paysans avaient été apaisés par des réformes, et le mouvement national n'était plus maintenant "qu'un mouvement purement urbain, petit-bourgeois, et qui, en dépit de tout son tapage, ne représentait pas grand-chose "au point de vue social".</div>
<div style="font-family: Times; font-size: 14pt; margin-left: 113.219px; margin-right: 113.219px; text-align: justify; text-indent: 5%;">
Il n'est pas étonnant que cette appréciation d'un doctrinarisme et d'un pédantisme monstrueux ait coïncidé avec celle d'un national-libéral russe, un cadet, monsieur A. Koulicher <i>(Retch, </i>n° 102 du 15 avril 1916), qui a qualifié lui aussi l'insurrection de "putsch de Dublin".</div>
<div style="font-family: Times; font-size: 14pt; margin-left: 113.219px; margin-right: 113.219px; text-align: justify; text-indent: 5%;">
Il est permis d’espérer que, conformément au proverbe "A quelque chose malheur est bon", beaucoup de camarades qui ne comprenaient pas dans quel marais ils s'enlisaient en s'opposant à l'"autodétermination" et en considérant avec dédain les mouvements nationaux des petites nations, auront leurs yeux dessillés sous l'effet de cette coïncidence "fortuite" entre l'appréciation d'un représentant de la bourgeoisie impérialiste et celle d'un social-démocrate' !!</div>
<div style="font-family: Times; font-size: 14pt; margin-left: 113.219px; margin-right: 113.219px; text-align: justify; text-indent: 5%;">
On ne peut parler de "putsch", au sens scientifique du terme, que lorsque la tentative d'insurrection n'a rien révélé d'autre qu'un cercle de conspirateurs ou d'absurdes maniaques, et qu'elle n'a trouvé aucun écho dans les masses. Le mouvement national irlandais, qui a derrière lui des siècles d'existence, qui est passé par différentes étapes et combinaisons d'intérêts de classe, s'est traduit, notamment, par un congrès national irlandais de masse, tenu en Amérique <i>(Vorwärts </i>du 20 mars 1916), lequel s'est prononcé en faveur de l'indépendance de l'Irlande; il s'est traduit par des batailles de rue auxquelles prirent part une partie de la petite bourgeoisie des villes,<i>ainsi q'une partie des ouvriers, </i>après un long effort de propagande au sein des masses, après des manifestations, des interdictions de journaux, etc. Quiconque qualifie de putsch <i>pareille </i>insurrection est, ou bien le pire des réactionnaires, ou bien un doctrinaire absolument incapable de se représenter la révolution sociale comme un phénomène vivant.</div>
<div style="font-family: Times; font-size: 14pt; margin-left: 113.219px; margin-right: 113.219px; text-align: justify; text-indent: 5%;">
Croire que la révolution sociale soit <i>concevable </i>sans insurrections des petites nations dans les colonies et en Europe, sans explosions révolutionnaires d’une partie de la petite bourgeoisie <i>avec tous ses préjugés, </i>sans mouvement des masses prolétariennes et semi-prolétariennes politiquement inconscientes contre le joug seigneurial, clérical, monarchique, national, etc., c'est <i>répudier la révolution sociale. </i>C'est s'imaginer qu'une armée prendra position en un lieu donné et dira "Nous sommes pour le socialisme", et qu'une autre, en un autre lieu, dira "Nous sommes pour l'impérialisme", et que ce sera alors la révolution sociale ! C'est seulement en procédant de ce point de vue pédantesque et ridicule qu'on pouvait qualifier injurieusement de "putsch" l'insurrection irlandaise.</div>
<div style="font-family: Times; font-size: 14pt; margin-left: 113.219px; margin-right: 113.219px; text-align: justify; text-indent: 5%;">
Quiconque attend une révolution sociale "pure" ne vivra <i>jamais </i>assez longtemps pour la voir. Il n'est qu'un révolutionnaire en paroles qui ne comprend rien à ce qu'est une véritable révolution.</div>
<div style="font-family: Times; font-size: 14pt; margin-left: 113.219px; margin-right: 113.219px; text-align: justify; text-indent: 5%;">
La révolution russe de 1905 a été une révolution démocratique bourgeoise. Elle a consisté en une série de batailles livrées par <i>toutes </i>les classes, groupes et éléments mécontents de la population. Parmi eux, il y avait des masses aux préjugés les plus barbares, luttant pour les objectifs les plus vagues et les plus fantastiques, il y avait des groupuscules qui recevaient de l'argent japonais, il y avait des spéculateurs et des aventuriers, etc. <i>Objectivement, </i>le mouvement des masses ébranlait le tsarisme et frayait la voie à la démocratie, et c'est pourquoi les ouvriers conscients étaient à sa tête.</div>
<div style="font-family: Times; font-size: 14pt; margin-left: 113.219px; margin-right: 113.219px; text-align: justify; text-indent: 5%;">
La révolution socialiste en Europe <i>ne peut pas être </i>autre chose que l'explosion de la lutte de masse des opprimés et mécontents de toute espèce. Des éléments de la petite bourgeoisie et des ouvriers arriérés y participeront inévitablement - sans cette participation, la lutte <i>de masse n'est pas </i>possible, <i>aucune </i>révolution n'est possible - et, tout aussi inévitablement, ils apporteront au mouvement leurs préjugés, leurs fantaisies réactionnaires, leurs faiblesses et leurs erreurs. Mais, <i>objectivement, </i>ils s'attaqueront au <i>capital, </i>et l'avant-garde consciente de la révolution, le prolétariat avancé, qui exprimera cette vérité objective d'une lutte de masse disparate, discordante, bigarrée, à première vue sans unité, pourra l'unir et l'orienter, conquérir le pouvoir, s'emparer des banques, exproprier les trusts haïs de tous (bien que pour des raisons différentes !) et réaliser d'autres mesures dictatoriales dont l'ensemble aura pour résultat le renversement de la bourgeoisie et la victoire du socialisme, laquelle ne "s'épurera" pas d'emblée, tant s'en faut, des scories petites-bourgeoises.</div>
<div style="font-family: Times; font-size: 14pt; margin-left: 113.219px; margin-right: 113.219px; text-align: justify; text-indent: 5%;">
La social-démocratie, lisons-nous dans les thèses polonaises (1,4), "doit utiliser la lutte menée par la jeune bourgeoisie coloniale contre l'impérialisme européen <i>pour aggraver la crise révolutionnaire en Europe" </i>(les italiques sont des auteurs).</div>
<div style="font-family: Times; font-size: 14pt; margin-left: 113.219px; margin-right: 113.219px; text-align: justify; text-indent: 5%;">
N'est-il pas clair que, sous <i>ce </i>rapport moins que sous tous les autres, on n'a pas le droit d'opposer l'Europe aux colonies ? La lutte des nations opprimées <i>en Europe, </i>capable d'en arriver à des insurrections et à des combats de rues, à la violation de la discipline de fer de l'armée et à l'état de siège, "aggravera la crise révolutionnaire en Europe" infiniment plus qu'un soulèvement de bien plus grande envergure dans une colonie lointaine. A force égale, le coup porté au pouvoir de la bourgeoisie impérialiste anglaise par l'insurrection en Irlande a une importance politique cent fois plus grande que s'il avait été porté en Asie ou en Afrique.</div>
<div style="font-family: Times; font-size: 14pt; margin-left: 113.219px; margin-right: 113.219px; text-align: justify; text-indent: 5%;">
La presse chauvine française a annoncé récemment la parution en Belgique du 80° numéro de la revue illégale la <i>Libre Belgique</i> <a href="https://www.blogger.com/null" name="A2"></a><a href="https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1916/07/19160700k.htm#N2" style="text-decoration-line: none;">[2]</a><i>. </i>La presse chauvine française ment très souvent, certes, mais cette information semble exacte. Alors que la social-démocratie allemande chauvine et kautskiste n'a pas créé de presse libre pendant ces deux années de guerre et supporte servilement le joug de la censure militaire (seuls les éléments radicaux de gauche ont, à leur honneur, fait paraître des brochures et des proclamations sans les soumettre à la censure), une nation cultivée opprimée répond aux atrocités inouïes de l'oppression militaire en créant un organe de protestation révolutionnaire ! La dialectique de l'histoire fait que les petites nations, impuissantes en tant que facteur <i>indépendant </i>dans la lutte contre l'impérialisme, jouent le rôle d'un des ferments, d'un des bacilles, qui favorisent l'entrée en scène de la force <i>véritablement </i>capable de lutter contre l'impérialisme, à savoir : le prolétariat socialiste.</div>
<div style="font-family: Times; font-size: 14pt; margin-left: 113.219px; margin-right: 113.219px; text-align: justify; text-indent: 5%;">
Dans la guerre actuelle, les états-majors généraux s'attachent minutieusement à tirer profit de chaque mouvement national ou révolutionnaire qui éclate dans le camp adverse : les allemands, du soulèvement irlandais; les Français, du mouvement des Tchèques, etc. Et, de leur point de vue, ils ont parfaitement raison. On ne peut se comporter sérieusement à l'égard d'une guerre sérieuse si l'on ne profite pas de la moindre faiblesse de l'ennemi, si l'on ne se saisit pas de la moindre chance, d'autant plus que l'on ne peut savoir à l'avance à quel moment précis et avec quelle force précise "sautera" ici ou là tel ou tel dépôt de poudre. Nous serions de piètres révolutionnaires, si, dans la grande guerre libératrice du prolétariat pour le socialisme, nous ne savions pas tirer profit de <i>tout </i>mouvement populaire dirigé contre <i>tel ou tel </i>fléau de l'impérialisme, afin d'aggraver et d'approfondir la crise. Si nous nous mettions, d'une part, à déclarer et répéter sur tous les tons que nous sommes "contre" toute oppression nationale, et, d'autre part, à qualifier de "putsch" l'insurrection héroïque de la partie la plus active et la plus éclairée de certaines classes d'une nation opprimée contre ses oppresseurs, nous nous ravalerions à un niveau de stupidité égal à celui des kautskistes.</div>
<div style="font-family: Times; font-size: 14pt; margin-left: 113.219px; margin-right: 113.219px; text-align: justify; text-indent: 5%;">
Le malheur des irlandais est qu'ils se sont insurgés dans un moment inopportun, alors que l'insurrection du prolétariat européen n'était <i>pas encore </i>mûre. Le capitalisme n'est pas harmonieusement agencé au point que les diverses sources d'insurrection peuvent fusionner d'elles-mêmes et d'un seul coup, sans échecs et sans défaites. Au contraire, c'est précisément la diversité de temps, de forme et de lieu des insurrections qui est le plus sûr garant de l'ampleur et de la profondeur du mouvement général; ce n'est que par l'expérience acquise au cours de mouvements révolutionnaires inopportuns, isolés, fragmentaires et voués de ce fait à l'échec, que les masses acquerront de la pratique, s'instruiront, rassembleront leurs forces, reconnaîtront leurs véritables chefs, les prolétaires socialistes, et prépareront ainsi l'offensive générale, de même que les grèves isolées, les manifestations dans les villes ou de caractère national, les mutineries dans l'armée, les soulèvements paysans, etc., avaient préparé l'assaut général de 1905.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<br />Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-380521715343218072.post-57394979458708729342018-11-18T05:04:00.000-08:002018-11-18T05:04:12.775-08:00Après le 17 Novembre, premier bilan et réflexions<br />
<div align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-size: medium;"><b>Après
le 17 Novembre, premier bilan et réflexions</b></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-size: small;">Depuis
des années, on nous explique que contre la Loi travail, pour sauver
le statut des cheminots, contre les Ordonnances, celles de Macron ou
celles de Hollande, il n'est pas possible de bloquer le pays, de
rassembler dans l'unité travailleurs et jeunes dans la grève
jusqu'au retrait et l'abrogation de toutes les contre-réformes</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-size: small;">Macron
a annoncé son intention de liquider dans un délai de 6 mois tous
les régimes de retraite, l'information a été officiellement
transmise aux organisations syndicales qui continuent pourtant à se
concerter avec le gouvernement sur le calendrier et le contenu de
cette Réforme, la pire attaque contre les droits ouvriers depuis
1945. Aucun appel à la mobilisation et un silence radio quasi
absolu des forces de gauche sur cette terrible menace</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="font-size: small;"><span style="color: #1d2129;"><span style="font-family: Helvetica, Arial, sans-serif;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Le
futur système des retraites ne prendrait en compte que les jours «
travaillés ». Cela veut dire par exemple pour les femmes
travailleuses que les jours non travaillés – congés maternité,
congés maladie, absences pour garde d’enfant – diminueraient
d’autant le niveau de la pension, en plus de l’attaque majeure
que représenterait l’instauration d’un système par points !
Tout cela pour alimenter toujours plus la spéculation, celle dont la
Banque centrale européenne reconnaît elle-même que quand elle a
versé pendant cinq ans 80 milliards d’euros par mois au titre du «
quantitative easing », tout est parti dans la spéculation.</span></span></span></span>
</span>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="font-size: small;">Le
miracle s'est pourtant produit, l'unité et la mobilsation impossible
pour défendre les revendications ouvrières a pu se réaliser ce 17
Novembre, pas l'unité des travailleurs et des organisations mais une
unité réalisée <span style="color: #222222;"><span style="font-family: Cambria, serif;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">par
le Parti socialiste, Mélenchon, Hamon, le NPA, et avec le soutien
critique mais chaleureux de </span></span></span></span><span style="color: #222222;"><span style="font-family: Cambria, serif;"><i><span style="font-weight: normal;">L’Humanité</span></i></span></span><span style="color: #222222;"><span style="font-family: Cambria, serif;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">.
Mais une 'unité' aussi</span></span></span></span> élargie à
Wauquier, Le Pen, Dupont Aignant, aux syndcats patronaux des
transporteurs routiers,</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="font-size: small;">Une
mobilisation excluant toutes les revendications ouvrières, mais une
révolte antifiscale contre l'impôt et les taxes et aussi pour
l'allégement des prélèvements sociaux qui financent la Sécurité
sociale, c'est à dire le programme de Reagan et Thatcher, celui de
l'Union européenne qui engage tous les gouvernements à prendre des
mesures pour l'abaissement des charges.</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="font-size: small;">Cette
journée marque un tournant et pose une question à tous, celle de la
voie dans laquelle nous devons nous engager.</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="font-size: small;">L'
unité maintenant, sur un terrain de classe, pour l'augmentation
générale des salaires, pour le maintien de tous les régimes de
retraites, pour rétablir la Sécurité sociale de 1945. L'unité
dans la grève et les assemblées générales, l'unité pour bloquer
le pays et faire tomber Macron et balayer toutes ses réformes ?</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="font-size: small;">Ou
bien l'autre voie , celle qui mène aux Salvini et Bolsanero, celle
du populisme, celle du ' peuple' traité comme la plèbe romaine,
traité comme une masse informe disponible au service de n'importe
quel aventurier.</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="font-size: small;">Cette
immense colère qui submerge le pays devra trouver une issue, si pour
son malheur la classe ouvrière laisse tomber le glaive de ses mains,
si pour son malheur elle ne peut prendre la tête de cette révolte
qui vient pour ouvrir la voie à un gouvernement ouvrier, d'autres
ramasseront ce glaive et la suite de l'histoire nous la connaissons,
elle est marquée au fer rouge dans la chair du mouvement ouvrier</span></div>
<br />Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-380521715343218072.post-5666759055157470342017-05-09T17:43:00.000-07:002017-05-09T18:39:45.216-07:00La Rose blanche, un combat contre le nazisme<span style="background-color: white; font-size: x-large;"><span style="color: #444444; font-family: "trebuchet ms" , "lucida grande" , "lucida sans" , "tahoma" , "arial" , "helvetica neue" , "helvetica" , "geneva" , "lucida" , sans-serif; font-weight: bold;">"la honte pèsera pour toujours sur l’Allemagne, si la jeunesse ne s’insurge pas enfin pour écraser ses bourreaux"...</span><br style="color: #444444; font-family: "Trebuchet MS", "Lucida Grande", "Lucida Sans", Tahoma, Arial, "Helvetica Neue", Helvetica, Geneva, Lucida, sans-serif; font-weight: bold;" /><span style="color: #444444; font-family: "trebuchet ms" , "lucida grande" , "lucida sans" , "tahoma" , "arial" , "helvetica neue" , "helvetica" , "geneva" , "lucida" , sans-serif; font-weight: bold;">La Rose Blanche : La résistance des étudiants contre Hitler, Munich 1942-43.</span></span><br />
<span style="background-color: #f3f3f3; color: #444444; font-family: "trebuchet ms" , "lucida grande" , "lucida sans" , "tahoma" , "arial" , "helvetica neue" , "helvetica" , "geneva" , "lucida" , sans-serif; font-size: 13.6px; font-weight: bold;"><br /></span>
<span style="font-size: large;">La rose blanche, un bien joli nom, Sophie Scholl, un si doux visage</span><br />
<span style="font-size: large;">Elle est née le 9 Mai 1921 et morte le 22 Février 1943, guillotinée par les Nazis</span><br />
<span style="font-size: large;">Son histoire, celle de son frère Hans, c'est celle de la Rose Blanche, celle d'une poignée d'étudiants allemands qui dans les pires conditions se sont dressés contre le nazisme</span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<br />
<h3 style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #464646; font-family: TiemposTextSemibold; line-height: 1.1; margin-bottom: 10px; margin-top: 20px;">
<span style="font-size: x-large;">La Rose blanche, un combat contre le nazisme</span></h3>
<div style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-family: TiemposTextRegular; margin-bottom: 10px;">
<span style="font-size: large;">Début 1933, Hans et Sophie Scholl avaient adhéré à la Jeunesse hitlérienne, enflammés par le Führer qui promettait à son peuple « grandeur et bien-être ». Revenus de leurs illusions, aidés par leurs parents, des luthériens hostiles à l'idéologie nazie, ils s'éloignent du national-socialisme. Hans Scholl est arrêté en 1938 pour son appartenance à un groupe de militants chrétiens. C'est dans l'atelier que l'écrivain catholique Theodore Haeckler met à sa disposition que « La Rose blanche » édite ses tracts qui appellent chacun à rejoindre « la chaîne de la résistance de la pensée ».</span></div>
<div style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-family: TiemposTextRegular; margin-bottom: 10px;">
<span style="font-size: large;">Trois autres membres du groupe seront condamnés à mort. Une dizaine d'autres, actifs ou sympathisants, mourront en camp de concentration. L'été 1943, l'aviation anglaise jettera au-dessus des grandes villes allemandes un million d'exemplaires du dernier tract rédigé par le professeur Huber, universitaire catholique, l'inspirateur de La Rose blanche, exécuté par les nazis.</span></div>
<div style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-family: TiemposTextRegular; margin-bottom: 10px;">
<b><span style="font-size: x-large;">Le dernier tract de la Rose blanche</span></b></div>
<div style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-family: TiemposTextRegular; margin-bottom: 10px;">
<span style="font-size: large;"> distribué dans l'enceinte de l'université de Munich, en Février 1943, quelques jours après l'annonce de la capitulation allemande à Stalingrad</span></div>
<div style="box-sizing: border-box; color: #333333; font-family: TiemposTextRegular; margin-bottom: 10px;">
<span style="background-color: white; color: #cc0033; font-family: "arial" , sans-serif;"><strong>É</strong></span><span style="background-color: white; font-family: "arial" , sans-serif;">tudiantes ! Étudiants ! </span></div>
<div style="background-color: white; color: #333333; font-family: Arial, sans-serif;">
La défaite de Stalingrad a jeté notre peuple dans la stupeur. La vie de trois cent mille Allemands, voilà ce qu'a coûté la stratégie géniale de ce soldat de deuxième classe promu général des armées. Führer, nous te remercions !<br />
Le peuple allemand s'inquiète : allons-nous continuer de confier le sort de nos troupes à un dilettante ? Allons-nous sacrifier les dernières forces vives du pays aux plus bas instincts d'hégémonie d'une clique d'hommes de parti ? Jamais plus !<br />
Le jour est venu de demander des comptes à la plus exécrable tyrannie que ce peuple ait jamais endurée. Au nom de la jeunesse allemande, nous exigeons de l'État d'Adolf Hitler le retour à la liberté personnelle; nous voulons reprendre possession de ce qui est à nous; notre pays, prétexte pour nous tromper si honteusement, nous appartient.<br />
Nous avons grandi dans un État où toute expression de ses opinions personnelles était impossible. On a essayé, dans ces années si importantes pour notre formation, de nous ôter toute personnalité, de nous troubler, de nous empoisonner. Dans un brouillard de phrases vides, on voulait étouffer en nous la pensée individuelle, et on appelait cette méthode : «formation pour une conception saine du monde». Par le choix du Führer, un choix comme on n'en pouvait faire de plus diabolique et de plus borné à la fois, des hommes sont devenus des criminels sans dieu, sans honte, sans conscience; il en a fait sa suite aveugle, stupide. Ce serait à nous, «travailleurs intellectuels» de régler son compte à cette nouvelle clique de Seigneurs. Des combattants du front sont traités comme des écoliers par des Chefs de groupe, ou des aspirants Gauleiter.<br />
Il n'est pour nous qu'un impératif : lutter contre la dictature ! Quittons les rangs de ce parti nazi, où l'on veut empêcher toute expression de notre pensée politique. Désertons les amphithéâtres où paradent les chefs et les sous-chefs S.S., les flagorneurs et les arrivistes. Nous réclamons une science non truquée, et la liberté authentique de l'esprit. Aucune menace ne peut nous faire peur, et certes pas la fermeture de nos Écoles Supérieures. Le combat de chacun d'entre nous a pour enjeu notre liberté, et notre honneur de citoyen conscient de sa responsabilité sociale.<br />
Liberté et Honneur ! Pendant dix longues années, Hitler et ses partisans nous ont rebattu les oreilles de ces deux mots, comme seuls savent le faire les dilettantes, qui jettent aux cochons les valeurs les plus hautes d'une nation. Ce qu'ils entendent par ces mots, ils l'ont montré suffisamment au cours de ces années où toute liberté, matérielle aussi bien qu'intellectuelle, toute valeur morale furent bafouées. L'effusion de sang qu'ils ont répandue dans l'Europe, au nom de l'honneur allemand, a ouvert les yeux même au plus sot. La honte pèsera pour toujours sur l'Allemagne, si la jeunesse ne s'insurge pas enfin pour écraser ses bourreaux et bâtir une nouvelle Europe spirituelle.<br />
Etudiantes ! Etudiants ! Le peuple allemand a les yeux fixés sur nous ! Il attend de nous, comme en 1813, le renversement de Napoléon, en 1943, celui de la terreur nazie.<br />
Bérésina et Stalingrad flambent à l'Est, les morts de Stalingrad nous implorent !<br />
<br />
Nous nous dressons contre l'asservissement de l'Europe par le National-Socialisme, dans une affirmation nouvelle de liberté et d'honneur.</div>
<div style="background-color: white; color: #333333; font-family: Arial, sans-serif;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://farm5.static.flickr.com/4034/4461506543_491096925b_b.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="http://farm5.static.flickr.com/4034/4461506543_491096925b_b.jpg" height="640" width="467" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">fac similé du dernier tract de la rose blanche</td></tr>
</tbody></table>
<div style="background-color: white; color: #333333; font-family: Arial, sans-serif;">
<br /></div>
<div style="box-sizing: border-box; color: #333333; font-family: TiemposTextRegular; margin-bottom: 10px;">
<span style="background-color: white;"><span style="color: black; font-family: "verdana" , "arial" , "helvetica" , sans-serif; text-align: -webkit-center;"><br /></span></span></div>
<div style="box-sizing: border-box; color: #333333; font-family: TiemposTextRegular; margin-bottom: 10px;">
<span style="background-color: white;"><span style="color: black; font-family: "verdana" , "arial" , "helvetica" , sans-serif; text-align: -webkit-center;"><span style="font-size: x-large;"><b> Derniers jours, dernières paroles</b></span></span></span></div>
<div align="center">
<span style="background-color: white; font-family: "verdana" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Sophie, en prison, n'a pas cessé de sourire comme si le<br />soleil transperçait les murs, comme si elle ne se préoccupait pas<br />de sa captivité et de sa fin prochaine. Elle a dit à la prisonnière qui<br />partageait sa cellule : "<i>Qu'importe ma mort si, grâce à nous, des milliers<br />d'hommes pouvaient avoir les yeux ouverts</i>". Elle lui a également raconté<br />un rêve qu'elle avait fait en prison : elle avait sauvé un enfant, un enfant<br />blanc, symbole de pureté, avant de sombrer elle-même dans un abîme profond.<br />Cet enfant était pour Sophie l'idéal qui survivrait après sa mort.</span></div>
<div align="center">
<span style="background-color: white; font-family: "verdana" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /> Hans, lui, récita des passages de Goethe à son compagnon<br />de cellule, des mots si forts et si beaux, réminiscence d'un autre esprit,<br />tellement étranger à ceux qui allaient le tuer. Il grava quelques citations<br />du poète censuré sur les murs de sa cellule. Que quelques mots, certes,<br />mais pourvus d'un sens profondément bon : "<i>Braver les forces contraires....</i>"</span></div>
<div style="box-sizing: border-box; color: #333333; font-family: TiemposTextRegular; margin-bottom: 10px;">
<b style="background-color: white;"><span style="font-size: x-large;">L'hommage de Thomas Mann</span></b></div>
<br />
<span style="font-size: large;"><span style="background-color: white; font-family: "tahoma" , "helvetica" , "arial" , "sans serif"; text-align: justify;">« Courageux, magnifiques jeunes gens ! Vous ne serez pas morts en vain, vous ne serez pas oubliés. Les nazis ont élevé des monuments à de solides apaches, à de vulgaires tueurs ; la révolution allemande, la vraie, les détruira et à leur place, elle immortalisera vos noms, vous qui saviez et qui proclamiez, alors que la nuit couvrait l’Allemagne et l’Europe, qu’il naissait une foi nouvelle, la foi en l’honneur et en la liberté. »</span><br style="background-color: white; font-family: tahoma, helvetica, arial, "sans serif"; text-align: justify;" /><br style="background-color: white; font-family: tahoma, helvetica, arial, "sans serif"; text-align: justify;" /><i style="background-color: white; font-family: tahoma, helvetica, arial, "sans serif"; text-align: justify;">Extrait de « L’hommage à la Rose Blanche » par Thomas Mann le 27 Juin 1943.</i></span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://gabriellagiudici.it/wp-content/uploads/2012/08/Sophie-Scholl.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://gabriellagiudici.it/wp-content/uploads/2012/08/Sophie-Scholl.jpg" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.deutschlandfunkkultur.de/media/thumbs/7/76a8c6a9c9e380c7858f2d3851d36ed7v3_max_444x333_b3535db83dc50e27c1bb1392364c95a2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.deutschlandfunkkultur.de/media/thumbs/7/76a8c6a9c9e380c7858f2d3851d36ed7v3_max_444x333_b3535db83dc50e27c1bb1392364c95a2.jpg" /></a></div>
<br />Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-380521715343218072.post-39178179632474388772017-05-08T19:02:00.000-07:002017-05-08T19:02:38.685-07:00Léon-Gontran Damas une voix pour la Guyane<h1 itemprop="name headline" style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #211e1e; font-family: ProximaNovaBold, Arial, sans-serif; font-size: 32px; line-height: 1.2; margin: 0px 0px 10px;">
Léon-Gontran Damas </h1>
<h1 itemprop="name headline" style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #211e1e; font-family: ProximaNovaBold, Arial, sans-serif; font-size: 32px; line-height: 1.2; margin: 0px 0px 10px;">
une voix pour la Guyane</h1>
<div>
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://www.babelio.com/users/AVT_Leon-Gontran-Damas_1434.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://www.babelio.com/users/AVT_Leon-Gontran-Damas_1434.jpg" width="320" /></a></div>
<div>
<br /></div>
<div>
<br /></div>
<div>
<span style="background-color: white; color: #222222; font-family: "Roboto Slab";"><span style="font-size: large;"><b>« Damas [est] un des plus méconnus, un des plus grands poètes de ce siècle dans notre Tiers Monde et dans notre poésie caribéenne, le compagnon de Césaire, de Senghor. Il est pour moi le poète de la sincérité absolue, de la mise à nu, avec lequel j’essaie de dialoguer. Le seul qui ait osé parler d’amour au milieu de la décolonisation… ».*Daniel Maximin</b></span></span></div>
<div>
<span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab";"><span style="color: #ffe599; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div>
<b><span style="color: #6aa84f;"><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">Nous les gueux</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">nous les peu</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">nous les rien</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">nous les chiens</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">nous les maigres</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">nous les Nègres</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">Nous à qui n’appartient</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">guère plus même</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">cette odeur blême</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">des tristes jours anciens</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">Nous les gueux</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">nous les peu</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">nous les riens</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">nous les chiens</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">nous les maigres</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">nous les Nègres</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">Qu’attendons-nous</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">les gueux</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">les peu</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">les rien</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">les chiens</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">les maigres</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">les nègres</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">pour jouer aux fous</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">pisser un coup</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">tout à l’envi</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">contre la vie</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">stupide et bête</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">qui nous est faite</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">à nous les gueux</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">à nous les peu</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">à nous les rien</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">à nous les chiens</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">à nous les maigres</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; font-family: "Roboto Slab", serif;">à nous les nègres</span></span></b></div>
<div>
<span style="background-color: white; color: #222222; font-family: "Roboto Slab";"><span style="font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div>
<span style="font-size: large;"><span style="background-color: white; color: #222222; font-family: "Roboto Slab";">Témoin de discrimination raciale en métropole, Damas est sidéré devant ce qui se passe ailleurs aussi, sur le front fasciste européen et dans le pays de l’Oncle Tom. Plus qu’Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor (avec qui Damas forme le trio fondateur de la Négritude), Damas suivra de près le problème racial en Amérique : les lois « Jim Crow », les lynchages et les émeutes, la lutte pour les droits civiques de la NAACP (National Association for the Advancement of Colored People). Parallèlement, il traduit dans nombre de ses poèmes sa douleur devant le désastre que sont le racisme et le tabou des relations interraciales. Incarnant en poésie la pensée de Frantz Fanon avant la lettre – le mimétisme et le complexe d’infériorité, les séquelles du colonialisme – Damas épingle les nombreux fantasmes du Blanc sur le Noir, ainsi que les nombreuses frustrations du Noir dans la société blanche. Il fréquente et se lie d’amitié avec Countee Cullen, Langston Hughes (dont il prépara la biographie en français) ainsi qu’avec un autre chef de file de la littérature de révolte afro-américaine</span><i style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #222222; font-family: "Roboto Slab";">, </i><span style="background-color: white; color: #222222; font-family: "Roboto Slab";">Richard Wright.</span></span></div>
<div>
<span style="background-color: white; color: #222222; font-family: "Roboto Slab";"><span style="font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
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<span style="background-color: white; color: #222222; font-family: "Roboto Slab";"><span style="font-size: large;">source:<a href="http://ile-en-ile.org/damas/"> île en île</a></span></span></div>
<div>
<span style="background-color: white; color: #222222; font-family: "Roboto Slab";"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://www.histoire-image.org/sites/default/styles/hors_series_list/public/arc136_case_001f_0.jpg?itok=ivvCnBhq" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="346" src="https://www.histoire-image.org/sites/default/styles/hors_series_list/public/arc136_case_001f_0.jpg?itok=ivvCnBhq" width="640" /></a></div>
<div>
<span style="background-color: white; color: #222222; font-family: "Roboto Slab";"><br /></span></div>
<div>
<span style="background-color: white; color: #222222; font-family: "Roboto Slab";"><span style="font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div>
<span style="background-color: white; color: #222222; font-family: "Roboto Slab";"><span style="font-size: large;"><br /></span></span></div>
<br />
<span style="background-color: white; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="color: #93c47d; font-size: large;"><b> « Malgré tout, comme lui, il faut écrire. Il ne faut pas se contenter du cri. Il faut aller au chant. » Et vite !</b></span></span><br />
<br />
<div style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #211e1e; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 16px; margin-bottom: 10px;">
C’est à Cayenne que Léon-Gontran Damas vient au monde, le 28 mars 1912, en même temps qu’une soeur jumelle. À sa façon toute poétique, dans son recueil <em style="box-sizing: border-box;">Black Label</em>, il peindra beaucoup plus tard ainsi ses origines :</div>
<div style="box-sizing: border-box; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 16px; margin-bottom: 10px; text-align: center;">
<em style="box-sizing: border-box;"><span style="background-color: white; color: #6aa84f;">« Sur la terre des parias</span></em></div>
<div style="box-sizing: border-box; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 16px; margin-bottom: 10px; text-align: center;">
<em style="box-sizing: border-box;"><span style="background-color: white; color: #6aa84f;">un premier homme vint</span></em></div>
<div style="box-sizing: border-box; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 16px; margin-bottom: 10px; text-align: center;">
<em style="box-sizing: border-box;"><span style="background-color: white; color: #6aa84f;">sur la Terre des Parias</span></em></div>
<div style="box-sizing: border-box; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 16px; margin-bottom: 10px; text-align: center;">
<em style="box-sizing: border-box;"><span style="background-color: white; color: #6aa84f;">un second homme vint</span></em></div>
<div style="box-sizing: border-box; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 16px; margin-bottom: 10px; text-align: center;">
<em style="box-sizing: border-box;"><span style="background-color: white; color: #6aa84f;">sur la Terre des Parias</span></em></div>
<div style="box-sizing: border-box; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 16px; margin-bottom: 10px; text-align: center;">
<em style="box-sizing: border-box;"><span style="background-color: white; color: #6aa84f;">un troisième homme vint</span></em></div>
<div style="box-sizing: border-box; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 16px; margin-bottom: 10px; text-align: center;">
<em style="box-sizing: border-box;"><span style="background-color: white; color: #6aa84f;">depuis</span></em></div>
<div style="box-sizing: border-box; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 16px; margin-bottom: 10px; text-align: center;">
<em style="box-sizing: border-box;"><span style="background-color: white; color: #6aa84f;">trois Fleuves</span></em></div>
<div style="box-sizing: border-box; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 16px; margin-bottom: 10px; text-align: center;">
<em style="box-sizing: border-box;"><span style="background-color: white; color: #6aa84f;">trois fleuves coulent dans mes veines »</span></em></div>
<div style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #211e1e; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 16px; margin-bottom: 10px;">
Ces trois fleuves, c’est le sang amérindien et africain qui lui vient d’une arrière-grand-mère paternelle dont la mémoire a retenu le nom de ses ascendants Bâ, ainsi que le sang européen dont son père a hérité, tout comme sa mère martiniquaise. Le père de Damas est employé aux Travaux publics.</div>
<div style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #211e1e; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 16px; margin-bottom: 10px;">
<strong style="box-sizing: border-box;">Saine émulation</strong></div>
<div style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #211e1e; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 16px; margin-bottom: 10px;">
L’enfance de l’écrivain sera chargée de malheurs : le décès de sa soeur jumelle en bas âge, celui de sa mère, alors qu’il n’a que 1 an, et celui de sa grand-mère, dont la mise en bière le traumatise au point qu’il devient muet pendant cinq ans. Quand il recouvre la parole, en 1919, le petit Damas commence ses études primaires. Il se retrouve ensuite, en 1924, au lycée Victor-Schoelcher de Fort-de-France, en Martinique. À la rentrée 1925-1926, il a pour condisciple un certain… Aimé Césaire. Entre les deux garçons s’installe une saine émulation : ils se disputent souvent la première place.</div>
<div style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #211e1e; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 16px; margin-bottom: 10px;">
En 1927, l’adolescent quitte Fort-de-France pour le lycée de Meaux, à l’est de Paris. Deux ans plus tard vient l’heure d’entrer à l’université. Sa famille a décidé de son avenir : il sera notaire. Damas feint d’obéir et s’inscrit en droit. En même temps s’ajoute une inscription à l’École des langues orientales, car il ambitionne d’étudier le russe (afin de pouvoir « lire Pouchkine dans le texte ») et le japonais (dans le but de « mieux connaître le peuple nippon qu’on dit avoir du sang nègre dans les veines »). Troisième inscription, la faculté des lettres. Plus tard, il étudiera également à l’Institut d’ethnologie de Paris ainsi qu’à l’École pratique des hautes études.</div>
<div style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #211e1e; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 16px; margin-bottom: 10px;">
Ses valises à peine posées à Paris, Léon-Gontran Damas se montre d’une vitalité et d’un entregent extraordinaires. Il connaît rapidement du monde et croque la vie à pleines dents. Dès 1930, il a déjà rencontré tout ce que Paris compte d’Américains noirs ayant quitté les États-Unis pour venir goûter un peu d’égalité et de liberté en France. Tous ces écrivains, comme le poète Langston Hughes, et ces musiciens de jazz ont une influence indéniable sur les jeunes issus des colonies françaises. Toujours en 1930, il rencontre un jeune étudiant sénégalais, de six ans son aîné, Léopold Sédar Senghor, autre signe des temps. Aimé Césaire, quant à lui, n’arrivera à Paris qu’en 1932. À l’instar de la plupart des jeunes Noirs originaires des îles des Caraïbes, de Guyane, d’Afrique, il fréquente, à partir de 1931, un salon littéraire tenu par la Martiniquaise Paulette Nardal et sa soeur, qui s’appuient sur la <em style="box-sizing: border-box;">Revue du Monde noir</em>, fondée par un Haïtien, Léo Sajous.</div>
<div style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #211e1e; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 16px; margin-bottom: 10px;">
L’activité intellectuelle est intense dans la communauté noire. Tous ces jeunes poursuivent les mêmes objectifs : la défense et l’illustration de la « civilisation nègre » avec, au centre, l’Afrique. De près ou de loin, Damas est impliqué dans tout ce qui se crée pour diffuser les idées de ces diasporas : <em style="box-sizing: border-box;">La Dépêche africaine</em>, <em style="box-sizing: border-box;">Légitime Défense</em>. Et, geste essentiel, il revendique désormais une identité : il est nègre. C’est une rébellion contre toute son éducation bourgeoise guyanaise qui consistait à cacher la part nègre, africaine de l’héritage, considérée comme sauvage, pour ne rêver que d’assimilation. Damas, donc, se révolte, sans s’enfermer dans aucune tour. Au contraire, il va vers l’autre, cet autre qui l’accepte, le respecte. Ses amis ne sont pas uniquement dans la communauté noire. Ils sont russe (Adrian Miatlev), français (Jacques Audiberti, Edmond Humeau, le magnat de la presse Lucien Vogel, Robert Desnos, Michel Leiris)… Ou encore américains. Mais le quotidien est dur. Sa famille lui ayant coupé tout revenu, Damas vit d’expédients, en proie à ce que Césaire appelait « l’angoisse nègre ». Il est obligé de travailler comme barman, ouvrier dans une usine, débardeur aux halles, plongeur dans un restaurant, distributeur de prospectus… En même temps, il s’initie au journalisme.</div>
<blockquote style="background-color: white; border-left: 0px; box-sizing: border-box; color: #211e1e; font-family: ProximaNovaBold, Arial, sans-serif; font-size: 28px; margin: 20px 0px; padding: 0px; position: relative;">
<div style="box-sizing: border-box; float: left; line-height: 30px; min-height: 1px; padding-left: 16px; padding-right: 8px; position: relative; width: 495px;">
Damas, c’est une poésie du graffiti, du mort rare, difficile à trouver.</div>
</blockquote>
<div style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #211e1e; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 16px; margin-bottom: 10px;">
En juin 1934, il reprend le chemin de la Guyane. L’Institut d’ethnologie l’a, en effet, chargé d’une mission qui consiste à retrouver des survivances africaines sur sa terre natale. Il doit aussi ramener un reportage commandé par un journal sur l’état de la Guyane. Mais avant cela, la revue <em style="box-sizing: border-box;">Esprit</em> publie cinq de ses poèmes. Le journal <em style="box-sizing: border-box;">Mercure de France</em> écrit : « Peut-être M. Léon Damas, Noir cultivé, qui écrit en "petit-nègre" aussi bien que quelques Blancs, jouera-t-il un rôle politique et profitable aux Noirs de toute espèce ? Dans l’attente, il n’est pas un poète exceptionnellement doué. » Ce qui n’empêchera pas des hommes comme Louis Aragon et Jean-Louis Barrault de lire des poèmes du Guyanais dans une manifestation publique contre l’invasion de l’Éthiopie par les troupes de Mussolini.</div>
<div style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #211e1e; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 16px; margin-bottom: 10px;">
En 1937, <em style="box-sizing: border-box;">Pigments</em> paraît. C’est un recueil fondateur qui rompt avec la poésie déclamatoire. Le style de Damas est simple, direct, sarcastique. Il irrite ou provoque le rire. Daniel Maximin, féru de Damas, explique : « Damas est un poète qui a commencé par le silence : il a été muet pendant cinq ans. Sortir des mots lui est difficile. Et quand il y a des morts, c’est encore plus difficile. Partant du silence, il va essayer de forger des poèmes à partir de l’impossibilité de parler. C’est pour cela qu’il choisit la poésie, la parole essentielle. Il y a peu de mots, qu’il va falloir bien choisir, bien mettre en évidence, des mots coupés en morceaux. »</div>
<div style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #211e1e; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 16px; margin-bottom: 10px;">
</div>
<div class="encart drt" style="border-top: 4px solid rgb(173, 161, 161); box-sizing: border-box; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 16px; margin: 20px 0px; max-width: 100%; padding: 32px;">
<div style="box-sizing: border-box; margin-bottom: 10px; text-align: center;">
<em style="box-sizing: border-box;"><span style="background-color: white; color: #6aa84f;">Pardonne à dieu qui se repent</span></em></div>
<div style="box-sizing: border-box; margin-bottom: 10px; text-align: center;">
<em style="box-sizing: border-box;"><span style="background-color: white; color: #6aa84f;">de m’avoir fait</span></em></div>
<div style="box-sizing: border-box; margin-bottom: 10px; text-align: center;">
<em style="box-sizing: border-box;"><span style="background-color: white; color: #6aa84f;">une vie triste</span></em></div>
<div style="box-sizing: border-box; margin-bottom: 10px; text-align: center;">
<em style="box-sizing: border-box;"><span style="background-color: white; color: #6aa84f;">une vie rude</span></em></div>
<div style="box-sizing: border-box; margin-bottom: 10px; text-align: center;">
<em style="box-sizing: border-box;"><span style="background-color: white; color: #6aa84f;">une vie dure</span></em></div>
<div style="box-sizing: border-box; margin-bottom: 10px; text-align: center;">
<em style="box-sizing: border-box;"><span style="background-color: white; color: #6aa84f;">une vie âpre</span></em></div>
<div style="box-sizing: border-box; margin-bottom: 10px; text-align: center;">
<em style="box-sizing: border-box;"><span style="background-color: white; color: #6aa84f;">une vie vide</span></em></div>
<div style="box-sizing: border-box; margin-bottom: 10px; text-align: center;">
<em style="box-sizing: border-box;"><span style="background-color: white; color: #6aa84f;">car</span></em></div>
<div style="box-sizing: border-box; margin-bottom: 10px; text-align: center;">
<em style="box-sizing: border-box;"><span style="background-color: white; color: #6aa84f;">à l’orée du bois</span></em></div>
<div style="box-sizing: border-box; margin-bottom: 10px; text-align: center;">
<em style="box-sizing: border-box;"><span style="background-color: white; color: #6aa84f;">sous lequel nous surprit</span></em></div>
<div style="box-sizing: border-box; margin-bottom: 10px; text-align: center;">
<em style="box-sizing: border-box;"><span style="background-color: white; color: #6aa84f;">la nuit d’avant ma fugue afro-amérindienne</span></em></div>
<div style="box-sizing: border-box; margin-bottom: 10px; text-align: center;">
<em style="box-sizing: border-box;"><span style="background-color: white; color: #6aa84f;">je t’avouerai sans fards</span></em></div>
<div style="box-sizing: border-box; margin-bottom: 10px; text-align: center;">
<em style="box-sizing: border-box;"><span style="background-color: white; color: #6aa84f;">tout ce dont en silence</span></em></div>
<div style="box-sizing: border-box; margin-bottom: 10px; text-align: center;">
<em style="box-sizing: border-box;"><span style="background-color: white; color: #6aa84f;">tu m’incrimines</span></em></div>
<div style="box-sizing: border-box; margin-bottom: 10px; text-align: center;">
<em style="box-sizing: border-box;"><span style="background-color: white; color: #6aa84f;">Extrait de Graffiti, 1952.</span></em></div>
<div style="background-color: #f8f8f8; box-sizing: border-box; color: #211e1e; margin-bottom: 10px;">
</div>
</div>
<div style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #211e1e; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 16px; margin-bottom: 10px;">
</div>
<div style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #211e1e; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; margin-bottom: 10px;">
<span style="font-size: large;">Damas, c’est une poésie du graffiti, du mot rare, difficile à sortir. Les mots deviennent poème grâce au rythme, à la musicalité. Ils cessent d’être cri et deviennent chant. C’est l’oralité des origines retrouvées qui l’a beaucoup influencé et aboutit à cette poésie qui n’est pas intellectuelle mais éruption de mots et de rythmes. Comme du blues et du jazz, disait Senghor.</span></div>
<div style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #211e1e; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; margin-bottom: 10px;">
<strong style="box-sizing: border-box;"><span style="font-size: large;">Censure</span></strong></div>
<div style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #211e1e; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; margin-bottom: 10px;">
<span style="font-size: large;">Tout compte fait, Damas dérange. En 1939, <em style="box-sizing: border-box;">Pigments</em> est censuré de façon rétroactive pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’État ». Avant cela, lorsqu’il publie, un an plus tôt, <em style="box-sizing: border-box;">Retour de Guyane</em>, un pamphlet sans concession sur sa « Terre des Parias », l’administration de la colonie achète un nombre important d’exemplaires qui subissent un autodafé parce que l’ouvrage est jugé… subversif !</span></div>
<div style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #211e1e; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; margin-bottom: 10px;">
<span style="font-size: large;">Léon-Gontran Damas a également été un découvreur de talents si l’on s’en tient aux anthologies qu’il a publiées. Après une brève carrière politique – il a été député de la Guyane de 1948 à 1951 -, farouche adversaire de Gaston Monnerville, il consacrera l’essentiel de son temps à la culture. Consultant à l’Unesco, il y représentera la Société africaine de culture fondée par son ami Alioune Diop. Il parcourt l’Afrique pour y récolter de la culture, ou le Brésil pour rechercher ce que les esclaves africains y ont apporté. Finalement, c’est aux États-Unis qu’il ira enseigner la littérature dans les universités. C’est là-bas qu’il mourra, en janvier 1978, d’un cancer de la gorge. Que faut-il retenir de lui ? Sans doute ce conseil de Daniel Maximin : « Malgré tout, comme lui, il faut écrire. Il ne faut pas se contenter du cri. Il faut aller au chant. » Et vite !</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://www.histoire-image.org/sites/default/styles/galerie_principale/public/arc138_tati_001f.jpg?itok=QZsAHiU3" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="214" src="https://www.histoire-image.org/sites/default/styles/galerie_principale/public/arc138_tati_001f.jpg?itok=QZsAHiU3" width="320" /></a></div>
<div style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #211e1e; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; margin-bottom: 10px;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #211e1e; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; margin-bottom: 10px;">
<span style="font-size: large;">Source:<a href="http://www.jeuneafrique.com/142176/culture/n-gritude-l-on-gontran-damas-le-troisi-me-homme/"> Jeune Afrique</a></span></div>
<div style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #211e1e; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; margin-bottom: 10px;">
Autre source: <a href="https://www.histoire-image.org/etudes/pigments-leon-gontran-damas">l'Histoire par l'image PIGMENTS</a></div>
<br />
<iframe allowtransparency="true" frameborder="0" height="665" scrolling="no" src="https://www.facebook.com/plugins/video.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Futg67%2Fvideos%2F1782186195403004%2F&show_text=1&width=560" style="border: none; overflow: hidden;" width="560"></iframe>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-380521715343218072.post-41122162112119130772017-05-07T16:36:00.001-07:002017-05-07T16:36:23.731-07:00Macron, tragédie en 5 actes<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Wide Latin, serif;"><span style="font-size: large;">Macron,
tragédie en 5 actes</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Wide Latin, serif;"><span style="font-size: medium;">Acte
I</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Adoption
de la Loi travail, de la Loi Touraine, de la Réforme des collèges,
état d'urgence, 49ter, salaires bloqués,40 milliards versés aux
patrons.. tout ce qui pouvait être fait contre les droits ouvriers
et les libertés publiques, tout cela a été fait</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Immense
rejet de Hollande, Valls et de tous ceux qui les soutiennent</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Wide Latin, serif;"><span style="font-size: medium;">Acte
II</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Campagne
de division dirigée contre une candidature unique Hamon Mélenchon
basée sur le rejet de la Loi travail et la remise en cause des
traités européens</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Uns
consigne est donnée, la majorité qui s'est rassemblée contre la
Loi travail ne doit pas trouver son expression sur le terrain
électoral</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Le
PS trahit Hamon, Hamon se trahit lui même et Mélenchon proclame
pouvoir gagner tout seul</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">La
suite est connue et le piège de la division se referme sur les
électeurs coincés entre Le Pen et Macron</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Wide Latin, serif;"><span style="font-size: medium;">Acte
III</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Immense
coalition pour appeler au vote Macron, d'Obama à Pierre Laurent, de
BHL à Cambadélis, le vote blanc ou l'abstention sont traqués,
stigmatisés, l'appareil de l’État et celui du PCF engagent toutes
leurs forces, avec le soutien des médias, pour le résultat que l'on
sait</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Malgré
l'abstention record et les 4,6 millions de votes blancs, celui qui va
gouverner contre tous est élu avec les voix de ceux qu'il va
piétiner</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Wide Latin, serif;"><span style="font-size: medium;">Acte
IV</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Les
16 millions qui ont osé choisir le vote blanc ou l'abstention et
ceux qui ont voté Macron contraints, forcés et dupés, doivent être
réduits au silence, rien ne doit s'opposer à la légitimité de
celui qui depuis le premier jour annonce vouloir détruire le Code du
travail.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">L''opposition',
ce sera à l'Assemblée nationale dont chacun sait qu'elle n'a aucun
pouvoir, même pas celui de faire la loi ou même fixer son ordre
du jour</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Cohabitation,
bataille d'amendements, force doit rester à la Ve République et à
l'Union européenne</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Wide Latin, serif;"><span style="font-size: medium;">Acte
V</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Il
n'est pas encore écrit, après l''étrange défaite'' voici
l''étrange victoire'.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">L'exigence
d'abrogation de la Loi travail semble oubliée de tous, une opération
de division semble en cours pour assurer à Macron une majorité
parlementaire.FI contre PCF pour une double élimination au premier
tour et ' vote républicain' pour le macroniste de service au 2e
tour.Ce qui a fonctionné pour les présidentielles peut encore
servir dans chaque circonscription.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Enfin,
pour parer à toute éventualité, le calendrier des journées
d'action se prépare, 14, 16, 21, on ne sait pas encore si ce sera
République Nation ou Nation République, peut être une alternance
des 2 , juste assez pour nous épuiser et nous promener le temps
qu'il faudra</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-380521715343218072.post-68730514333224549572017-05-06T16:33:00.001-07:002017-05-06T16:37:23.728-07:00Perdre la raison face aux barbelés, l'errance, la souffrance et la mort aux frontières de l'Union européenne<span style="font-size: large;">Les témoignages rapportés ici ne racontent pas une histoire se déroulant dans une vulgaire république bananière ou sous l'autorité d'une quelconque dictature.</span><br />
<span style="font-size: large;">La scène de ce cauchemar se trouve en Grèce, un pays membre de la très démocratique Union européenne, un pays gouverné par ce qui se fait de mieux dans la 'gauche radicale européenne.</span><br />
<span style="font-size: large;">Dans ce pays écrasé par le talon de fer de la BCE et du FMI, dans ce pays où le peuple grec grec s"enfonce chaque jour un peu plus dans un abime de souffrances, un autre drame se déroule, encore plus atroce</span><br />
<span style="font-size: large;">Les très démocratiques gouvernements de l'Union européenne et des Etats-unis, aidés de quelques alliés moins fréquentables ont semé la guerre et le chaos dans tout le Moyen Orient, ils ont ainsi jeté sur les routes de l'exil des millions d'hommes, de femmes et d'enfants fuyant les atrocités de barbares plus ou moins 'modérés'</span><br />
<span style="font-size: large;">Ces mêmes dirigeants, qui constituent une sorte de Front Républicain mondial, partagent leur temps entre la proclamation de leur attachement à des 'valeurs communes' et le largage de bombes sur des populations qui ne leur avaient rien demandé.</span><br />
<span style="font-size: large;">Quant à ceux que nos bombes'libératrices' ont chassé de leur pays, de leurs villages et de leurs maisons, l'union européenne, en attendant le jour lointain où elle sera devenue l'' Europe sociale', les parquent comme du bétail, dresse contre eux des murs de barbelés et les condamne à croupir dans des camps de fortune et dans des conditions si épouvantables qu'elles sont la négation de toute humanité</span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<br />
<div class="ww-item image" id="wysiwyg" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; background-color: white; border: 0px; clear: left; float: left; font-family: sourceSerifPro, serif; font-size: 18px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; margin-top: 0px; padding: 0px; text-align: center; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 1141.8px;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://making-of.afp.com/sites/default/files/styles/adaptative/adaptive-image/public/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-009.jpg?itok=nNyKjlzD" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="greece-macedonia-refugees-009.jpg" border="0" class="adaptive-image lazy" data-original="https://making-of.afp.com/sites/default/files/styles/adaptative/adaptive-image/public/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-009.jpg?itok=nNyKjlzD" height="281" src="https://making-of.afp.com/sites/default/files/styles/adaptative/adaptive-image/public/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-009.jpg?itok=nNyKjlzD" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; display: inline; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; height: auto; line-height: inherit; margin-top: 0px; max-width: 100%; padding: 0px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: middle;" title="greece-macedonia-refugees-009.jpg" typeof="foaf:Image" width="400" /></a></div>
<span class="legend" legend-fid="44227" style="border: 0px; color: #96a3aa; display: block; font-family: "sourcesanspro" , sans-serif; font-size: 13px; font-stretch: inherit; font-style: italic; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: 1.5em; margin: 30px 30px 20px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">Distribution de nourriture (AFP / Bulent Kil</span><span class="legend" legend-fid="44227" style="border: 0px; color: #96a3aa; display: block; font-family: "sourcesanspro" , sans-serif; font-size: 13px; font-stretch: inherit; font-style: italic; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: 1.5em; margin: 30px 30px 20px; padding: 0px; vertical-align: baseline;"><br /></span><span class="legend" legend-fid="44227" style="border: 0px; color: #96a3aa; display: block; font-family: "sourcesanspro" , sans-serif; font-size: 13px; font-stretch: inherit; font-style: italic; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: 1.5em; margin: 30px 30px 20px; padding: 0px; vertical-align: baseline;"><br /></span></div>
<br />
<br />
<div class="selectionShareable" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; background-color: white; border: 0px; font-family: sourceSerifPro, serif; font-size: 18px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin-left: auto; margin-right: auto; max-width: 570px; padding: 0px 0px 36px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 570px;">
<span style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: 700; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">IDOMENI (Grèce), 18 avril 2016 –</span> Une des choses qui me frappe le plus chez tous ces réfugiés bloqués depuis des mois à la frontière gréco-macédonienne c’est de les voir, lentement, perdre la raison.</div>
<div class="selectionShareable" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; background-color: white; border: 0px; font-family: sourceSerifPro, serif; font-size: 18px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin-left: auto; margin-right: auto; max-width: 570px; padding: 0px 0px 36px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 570px;">
Voilà des années que je couvre cette crise de réfugiés. Je suis allé dans un grand nombre d’endroits et à chaque fois la situation est différente. J’ai vu des Syriens franchir en masse la clôture barbelée à la frontière turque pour échapper aux combats qui faisaient rage chez eux, à quelques centaines de mètres. J’en ai vu d’autres débarquer sur les côtes de Lesbos après une dangereuse traversée depuis la Turquie. Et maintenant me voici un peu plus loin sur la route des Balkans, à Idomeni. Ce village grec à la frontière macédonienne est devenu un cul-de-sac depuis que plusieurs pays européens ont fermé leurs frontières, en espérant mettre un terme à l’afflux de migrants. Environ onze mille personnes s’entassent ici.</div>
<div class="ww-item image" id="wysiwyg" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; background-color: white; border: 0px; clear: both; font-family: sourceSerifPro, serif; font-size: 18px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin: 0px auto; padding: 0px; text-align: center; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 1141.8px;">
<div style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;">
<img alt="Le camp d'Idomeni, le 1er avril 2016" class="adaptive-image lazy" data-original="https://making-of.afp.com/sites/default/files/styles/adaptative/adaptive-image/public/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-006.jpg?itok=zO9pPrLE" height="263" src="https://making-of.afp.com/sites/default/files/styles/adaptative/adaptive-image/public/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-006.jpg?itok=zO9pPrLE" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; display: inline; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; height: auto; line-height: inherit; margin: 0px; max-width: 100%; padding: 0px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: middle;" title="Le camp d'Idomeni, le 1er avril 2016" typeof="foaf:Image" width="400" /><span class="legend" legend-fid="44261" style="border: 0px; color: #96a3aa; display: block; font-family: "sourcesanspro" , sans-serif; font-size: 13px; font-stretch: inherit; font-style: italic; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: 1.5em; margin: 30px 30px 20px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">Le camp d'Idomeni, le 1er avril 2016 (AFP / Bulent Kilic)</span></div>
</div>
<div class="selectionShareable" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; background-color: white; border: 0px; font-family: sourceSerifPro, serif; font-size: 18px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin-left: auto; margin-right: auto; max-width: 570px; padding: 0px 0px 36px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 570px;">
Ce qu’il y a de particulier ici, c’est le désespoir extrême, absolu. Ces gens ont quitté des pays dévastés par la guerre. Ils ont accompli un dangereux voyage, souvent avec leurs enfants sur les épaules. Et les voici maintenant bloqués dans une mare de boue face aux portes fermées de l’Europe, obligés de vivre dans des conditions aussi déplorables que chez eux, sans avoir la moindre idée de ce qui va leur arriver ensuite. Certains végètent ici depuis deux ou trois mois. Ils n’ont rien d’autre à faire qu’attendre, dans l’incertitude totale. Pourront-ils rejoindre l’Europe de l’Ouest comme l’ont fait des centaines de milliers de réfugiés avant eux ? Seront-ils reconduits de force en Turquie ? Devront-ils, au final, rentrer chez eux ?</div>
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<aside class="lquote" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; background-color: white; border-bottom-color: rgba(150, 163, 170, 0.298039); border-bottom-style: solid; border-image: initial; border-left-color: initial; border-left-style: initial; border-right-color: initial; border-right-style: initial; border-top-color: rgba(150, 163, 170, 0.298039); border-top-style: solid; border-width: 4px 0px; float: left; font-family: sourceSerifPro, serif; font-size: 18px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin: 10px 40px 30px 152.234px; padding: 30px; text-align: center; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 418.656px;"><blockquote style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; clear: both; color: #333333; font-family: sourceSansProLight, sans-serif; font-size: 20px; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: 30px; margin: 0px; padding: 0px; quotes: inherit; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 418.656px; z-index: 1;">
<div class="selectionShareable" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin-left: auto; margin-right: auto; max-width: 570px; padding: 0px 0px 36px; text-align: left; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 418.656px;">
"Vous aussi vous deviendriez fou à leur place"</div>
</blockquote>
</aside><br />
<div class="selectionShareable" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; background-color: white; border: 0px; font-family: sourceSerifPro, serif; font-size: 18px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin-left: auto; margin-right: auto; max-width: 570px; padding: 0px 0px 36px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 570px;">
Alors ils perdent la raison. Ce n’est pas étonnant. Vous aussi vous deviendriez fou à leur place. Jour après jour, leur comportement change. Et même moi qui ai couvert d’innombrables situations de ce genre, qui suis ici pour faire mon travail, qui sais qu’au bout de deux semaines je retrouverai ma maison et ma famille, je me sens de plus en plus déprimé, de plus en plus agressif au fur et à mesure que le temps passe. Je ne fais pas que sentir l’ambiance. Je la sens qui pèse sur moi, de tout son poids.</div>
<div class="ww-item image" id="wysiwyg" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; background-color: white; border: 0px; clear: both; font-family: sourceSerifPro, serif; font-size: 18px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin: 0px auto; padding: 0px; text-align: center; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 1141.8px;">
<a href="https://making-of.afp.com/sites/default/files/styles/adaptative/adaptive-image/public/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-001.jpg?itok=3m3mzT8K" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="greece-macedonia-refugees-001.jpg" border="0" class="adaptive-image lazy" data-original="https://making-of.afp.com/sites/default/files/styles/adaptative/adaptive-image/public/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-001.jpg?itok=3m3mzT8K" height="416" src="https://making-of.afp.com/sites/default/files/styles/adaptative/adaptive-image/public/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-001.jpg?itok=3m3mzT8K" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; display: inline; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; height: auto; line-height: inherit; margin-top: 0px; max-width: 100%; padding: 0px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: middle;" title="greece-macedonia-refugees-001.jpg" typeof="foaf:Image" width="640" /></a><span class="legend" legend-fid="44256" style="border: 0px; color: #96a3aa; display: block; font-family: "sourcesanspro" , sans-serif; font-size: 13px; font-stretch: inherit; font-style: italic; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: 1.5em; margin: 30px 30px 20px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">Autour d'un feu dans le camp de réfugiés d'Idomeni (AFP / Bulent Kilic)</span></div>
<div class="selectionShareable" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; background-color: white; border: 0px; font-family: sourceSerifPro, serif; font-size: 18px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin-left: auto; margin-right: auto; max-width: 570px; padding: 0px 0px 36px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 570px;">
Et il y a les conditions matérielles dans lesquelles tous ces gens vivent. Une horreur. Je n’ai pas de mots pour les décrire. A Idomeni, on trouve exactement la même chose que dans les camps de personnes déplacées en Syrie, un pays en guerre depuis cinq ans…</div>
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<aside class="rquote" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; background-color: white; border-bottom-color: rgba(150, 163, 170, 0.298039); border-bottom-style: solid; border-image: initial; border-left-color: initial; border-left-style: initial; border-right-color: initial; border-right-style: initial; border-top-color: rgba(150, 163, 170, 0.298039); border-top-style: solid; border-width: 4px 0px; float: right; font-family: sourceSerifPro, serif; font-size: 18px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin: 10px 152.234px 36px 30px; padding: 30px; text-align: center; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 418.656px;"><blockquote style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; clear: both; color: #333333; font-family: sourceSansProLight, sans-serif; font-size: 20px; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: 30px; margin: 0px; padding: 0px; quotes: inherit; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 418.656px; z-index: 1;">
<div class="selectionShareable" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin-left: auto; margin-right: auto; max-width: 570px; padding: 0px 0px 36px; text-align: left; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 418.656px;">
Vivre et manger au milieu des excréments</div>
</blockquote>
</aside><br />
<div class="selectionShareable" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; background-color: white; border: 0px; font-family: sourceSerifPro, serif; font-size: 18px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin-left: auto; margin-right: auto; max-width: 570px; padding: 0px 0px 36px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 570px;">
La première chose qui vous frappe ici, c’est l’odeur. Des effluves de toilettes mêlées à de puissantes odeurs corporelles. Les gens vivent, dorment et mangent près des toilettes, au milieu de leurs excréments. Que pourrais-je dire de plus ? Il n’y a pas assez de douches, pas assez d’endroits pour se laver les mains, pas assez d’eau. Les conditions d’hygiène sont tout simplement effroyables. La pestilence est omniprésente. Des enfants tombent malades. J’ai déjà vu des choses pareilles dans des zones de guerre. Mais ici nous sommes en Grèce, un pays en paix dans l’Union européenne, et des gens y vivent exactement comme s’ils étaient restés au cœur de la Syrie ! Cet endroit, c’est vraiment la honte de l’Europe.</div>
<div class="selectionShareable" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; background-color: white; border: 0px; font-family: sourceSerifPro, serif; font-size: 18px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin-left: auto; margin-right: auto; max-width: 570px; padding: 0px 0px 36px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 570px;">
Et puis que dire de la vie quotidienne ? Peut-on vraiment appeler ça une vie quotidienne ? Les habitants du camp passent leur temps à faire la queue pour recevoir de quoi manger auprès des organisations non gouvernementales. Il n’y a rien à faire ici, à part satisfaire ses besoins primaires et attendre. Pouvez-vous imaginer ça ? Passer ses journées à voir vos rêves et vos espoirs mourir à petit feu, le tout sans savoir de quoi votre avenir sera fait ?</div>
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<aside class="cquote" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; background-color: white; border-bottom-color: rgba(150, 163, 170, 0.298039); border-bottom-style: solid; border-image: initial; border-left-color: initial; border-left-style: initial; border-right-color: initial; border-right-style: initial; border-top-color: rgba(150, 163, 170, 0.298039); border-top-style: solid; border-width: 4px 0px; clear: both; font-family: sourceSerifPro, serif; font-size: 18px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin: 0px auto 36px; max-width: 570px; padding: 30px; text-align: center; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 570px;"><blockquote style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; clear: both; color: #333333; font-family: sourceSansProLight, sans-serif; font-size: 20px; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: 30px; margin: 0px; padding: 0px; quotes: inherit; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 570px; z-index: 1;">
<div class="selectionShareable" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin-left: auto; margin-right: auto; max-width: 570px; padding: 0px 0px 36px; text-align: left; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 570px;">
"Ils ne vont pas rentrer chez eux car chez eux, il n'y a plus rien"</div>
</blockquote>
</aside><br />
<div class="selectionShareable" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; background-color: white; border: 0px; font-family: sourceSerifPro, serif; font-size: 18px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin-left: auto; margin-right: auto; max-width: 570px; padding: 0px 0px 36px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 570px;">
Les réfugiés ne vont pas rentrer chez eux. Premièrement parce chez eux, il n’y a plus rien. Et deuxièmement, parce qu’ils n’ont pas dépensé toutes leurs économies et pris des risques insensés pour se laisser bloquer aux portes de la Macédoine par quelques rangées de barbelés. Cette idée leur est insupportable.</div>
<div class="ww-item image" id="wysiwyg" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; background-color: white; border: 0px; clear: both; font-family: sourceSerifPro, serif; font-size: 18px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin: 0px auto; padding: 0px; text-align: center; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 1141.8px;">
<a href="https://making-of.afp.com/sites/default/files/styles/adaptative/adaptive-image/public/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-003.jpg?itok=MbMxN3lV" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="greece-macedonia-refugees-003.jpg" border="0" class="adaptive-image lazy" data-original="https://making-of.afp.com/sites/default/files/styles/adaptative/adaptive-image/public/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-003.jpg?itok=MbMxN3lV" height="426" src="https://making-of.afp.com/sites/default/files/styles/adaptative/adaptive-image/public/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-003.jpg?itok=MbMxN3lV" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; display: inline; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; height: auto; line-height: inherit; margin-top: 0px; max-width: 100%; padding: 0px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: middle;" title="greece-macedonia-refugees-003.jpg" typeof="foaf:Image" width="640" /></a><span class="legend" legend-fid="44258" style="border: 0px; color: #96a3aa; display: block; font-family: "sourcesanspro" , sans-serif; font-size: 13px; font-stretch: inherit; font-style: italic; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: 1.5em; margin: 30px 30px 20px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">(AFP / Bulent Kilic)</span></div>
<div class="selectionShareable" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; background-color: white; border: 0px; font-family: sourceSerifPro, serif; font-size: 18px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin-left: auto; margin-right: auto; max-width: 570px; padding: 0px 0px 36px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 570px;">
C’est parfois difficile d’être un journaliste ici, parce que les gens ont tendance à vous prendre pour une sorte de sauveur. Tous les jours, des gens me posent des questions du genre : « quand est-ce qu’ils vont ouvrir la barrière ? » ou encore : « que va-t-il nous arriver ? » Et moi je n’en ai pas la moindre idée.</div>
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<aside class="lquote" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; background-color: white; border-bottom-color: rgba(150, 163, 170, 0.298039); border-bottom-style: solid; border-image: initial; border-left-color: initial; border-left-style: initial; border-right-color: initial; border-right-style: initial; border-top-color: rgba(150, 163, 170, 0.298039); border-top-style: solid; border-width: 4px 0px; float: left; font-family: sourceSerifPro, serif; font-size: 18px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin: 10px 40px 30px 152.234px; padding: 30px; text-align: center; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 418.656px;"><blockquote style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; clear: both; color: #333333; font-family: sourceSansProLight, sans-serif; font-size: 20px; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: 30px; margin: 0px; padding: 0px; quotes: inherit; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 418.656px; z-index: 1;">
<div class="selectionShareable" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin-left: auto; margin-right: auto; max-width: 570px; padding: 0px 0px 36px; text-align: left; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 418.656px;">
Se battre pour manger</div>
</blockquote>
</aside><br />
<div class="selectionShareable" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; background-color: white; border: 0px; font-family: sourceSerifPro, serif; font-size: 18px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin-left: auto; margin-right: auto; max-width: 570px; padding: 0px 0px 36px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 570px;">
A Idomeni, je suis devenu ami avec une Kurde de Syrie, dont le mari est parti le premier pour l’Allemagne il y a six mois. Elle essaye de le rejoindre avec leurs deux enfants. Et cela fait deux mois qu’elle est bloquée à la frontière. Tous les jours elle fait la queue pour recevoir de la nourriture. Les gens deviennent fous. Ils se bousculent, se battent pour être servis les premiers. « De ma vie je n’ai jamais frappé personne », me dit-elle. « Comment pourrais-je le faire maintenant, pour de la nourriture ? Même ici, je ne peux pas, c’est impossible ». Alors il y a des jours où elle et ses enfants ne mangent rien.</div>
<div class="ww-item image" id="wysiwyg" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; background-color: white; border: 0px; clear: both; font-family: sourceSerifPro, serif; font-size: 18px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin: 0px auto; padding: 0px; text-align: center; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 1141.8px;">
<a href="https://making-of.afp.com/sites/default/files/styles/adaptative/adaptive-image/public/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-021.jpg?itok=v3mRkvki" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="greece-macedonia-refugees-021.jpg" border="0" class="adaptive-image lazy" data-original="https://making-of.afp.com/sites/default/files/styles/adaptative/adaptive-image/public/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-021.jpg?itok=v3mRkvki" height="420" src="https://making-of.afp.com/sites/default/files/styles/adaptative/adaptive-image/public/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-021.jpg?itok=v3mRkvki" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; display: inline; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; height: auto; line-height: inherit; margin-top: 0px; max-width: 100%; padding: 0px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: middle;" title="greece-macedonia-refugees-021.jpg" typeof="foaf:Image" width="640" /></a><span class="legend" legend-fid="44239" style="border: 0px; color: #96a3aa; display: block; font-family: "sourcesanspro" , sans-serif; font-size: 13px; font-stretch: inherit; font-style: italic; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: 1.5em; margin: 30px 30px 20px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">Un jour de pluie dans le camp de fortune (AFP / Bulent Kilic)</span></div>
<div class="selectionShareable" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; background-color: white; border: 0px; font-family: sourceSerifPro, serif; font-size: 18px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin-left: auto; margin-right: auto; max-width: 570px; padding: 0px 0px 36px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 570px;">
Les enfants, c’est le pire, dans cette histoire. Ce sont les images d’enfants qui vous restent à jamais gravés dans la tête une fois que vous êtes rentré chez vous, surtout si vous avez des enfants vous-même. Leurs visages reviennent vous hanter, encore et encore. Bien sûr ils ne vont pas à l’école. Et vous savez ce qui se passe quand un enfant ne va pas à l’école ? Son comportement change. Son cerveau change.</div>
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<aside class="rquote" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; background-color: white; border-bottom-color: rgba(150, 163, 170, 0.298039); border-bottom-style: solid; border-image: initial; border-left-color: initial; border-left-style: initial; border-right-color: initial; border-right-style: initial; border-top-color: rgba(150, 163, 170, 0.298039); border-top-style: solid; border-width: 4px 0px; float: right; font-family: sourceSerifPro, serif; font-size: 18px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin: 10px 152.234px 36px 30px; padding: 30px; text-align: center; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 418.656px;"><blockquote style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; clear: both; color: #333333; font-family: sourceSansProLight, sans-serif; font-size: 20px; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: 30px; margin: 0px; padding: 0px; quotes: inherit; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 418.656px; z-index: 1;">
<div class="selectionShareable" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin-left: auto; margin-right: auto; max-width: 570px; padding: 0px 0px 36px; text-align: left; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 418.656px;">
Trois ans sans aller à l'école</div>
</blockquote>
</aside><br />
<div class="selectionShareable" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; background-color: white; border: 0px; font-family: sourceSerifPro, serif; font-size: 18px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin-left: auto; margin-right: auto; max-width: 570px; padding: 0px 0px 36px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 570px;">
Les enfants, ici, passent leurs journées à jouer dans la boue, ou sur la voie ferrée. Ils viennent vers vous, vous poussent, vous crient dessus. Eux aussi deviennent fous. Mon amie kurde de Syrie a un garçon de huit ans et une fille de quatorze ans. Cela fait trois ans qu’ils n’ont pas mis les pieds à l’école, à cause de la guerre. Elle est vraiment inquiète pour eux. Ils n’apprennent rien. Que vont-ils devenir ?</div>
<div class="ww-item image" id="wysiwyg" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; background-color: white; border: 0px; clear: both; font-family: sourceSerifPro, serif; font-size: 18px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin: 0px auto; padding: 0px; text-align: center; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 1141.8px;">
<a href="https://making-of.afp.com/sites/default/files/styles/adaptative/adaptive-image/public/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-018.jpg?itok=1RRDV2uS" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="greece-macedonia-refugees-018.jpg" border="0" class="adaptive-image lazy" data-original="https://making-of.afp.com/sites/default/files/styles/adaptative/adaptive-image/public/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-018.jpg?itok=1RRDV2uS" height="418" src="https://making-of.afp.com/sites/default/files/styles/adaptative/adaptive-image/public/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-018.jpg?itok=1RRDV2uS" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; display: inline; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; height: auto; line-height: inherit; margin-top: 0px; max-width: 100%; padding: 0px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: middle;" title="greece-macedonia-refugees-018.jpg" typeof="foaf:Image" width="640" /></a><span class="legend" legend-fid="44236" style="border: 0px; color: #96a3aa; display: block; font-family: "sourcesanspro" , sans-serif; font-size: 13px; font-stretch: inherit; font-style: italic; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: 1.5em; margin: 30px 30px 20px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">(AFP / Bulent Kilic)</span></div>
<div class="selectionShareable" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; background-color: white; border: 0px; font-family: sourceSerifPro, serif; font-size: 18px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin-left: auto; margin-right: auto; max-width: 570px; padding: 0px 0px 36px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 570px;">
Et pour couronner le tout il y a eu ces incidents il y a quelques jours. Un groupe d’individus a essayé d’entrer en Macédoine par la force, et les soldats les ont repoussés avec des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Plusieurs dizaines de personnes ont été blessées, elles ont été soignées par les ONG.</div>
<div class="selectionShareable" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; background-color: white; border: 0px; font-family: sourceSerifPro, serif; font-size: 18px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin-left: auto; margin-right: auto; max-width: 570px; padding: 0px 0px 36px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 570px;">
Pouvez-vous imaginer ? Vous avez vécu l’enfer de la guerre, vous avez fui pour vous retrouver dans un autre enfer, vous n’avez aucune idée de ce qui va vous arriver et des soldats vous aspergent de gaz lacrymogènes. C’est juste complètement fou. Dans ces circonstances, qui ne perdrait pas la raison ?</div>
<div class="selectionShareable" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; background-color: white; border: 0px; font-family: sourceSerifPro, serif; font-size: 18px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin-left: auto; margin-right: auto; max-width: 570px; padding: 0px 0px 36px; text-align: center; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 570px;">
<span style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: 700; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">Gaz lacrymogènes à Idomeni (diaporama):</span></div>
<div class="selectionShareable" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; background-color: white; border: 0px; font-family: sourceSerifPro, serif; font-size: 18px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin-left: auto; margin-right: auto; max-width: 570px; padding: 0px 0px 36px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 570px;">
</div>
<div class="afp-gallery" data-pswp-uid="1" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageGallery" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; background-color: white; border: 0px; font-family: sourceSerifPro, serif; font-size: 18px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin: 0px auto; min-height: 66px; padding: 0px 0px 36px; text-align: center; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 1141.8px;">
<br />
<br />
<figure itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; display: inline-block; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px 10px 10px 0px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline;"><a data-size="1024x649" href="https://making-of.afp.com/sites/default/files/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-037.jpg" itemprop="contentUrl" lambdaeverupdated="1" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; color: #525e66; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration-line: none; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline;"><img alt="" itemprop="thumbnail" src="https://making-of.afp.com/sites/default/files/styles/gallery/public/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-037.jpg?itok=z5tMhWxK" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; height: auto; line-height: inherit; margin: 0px; max-width: 100%; padding: 0px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: middle;" typeof="foaf:Image" /></a></figure><figure itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; display: inline-block; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px 10px 10px 0px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline;"><a data-size="1024x665" href="https://making-of.afp.com/sites/default/files/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-029.jpg" itemprop="contentUrl" lambdaeverupdated="1" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; color: #525e66; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration-line: none; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline;"><img alt="" itemprop="thumbnail" src="https://making-of.afp.com/sites/default/files/styles/gallery/public/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-029.jpg?itok=2r2pTwL4" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; height: auto; line-height: inherit; margin: 0px; max-width: 100%; padding: 0px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: middle;" typeof="foaf:Image" /></a></figure><figure itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; display: inline-block; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px 10px 10px 0px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline;"><a data-size="1024x675" href="https://making-of.afp.com/sites/default/files/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-034.jpg" itemprop="contentUrl" lambdaeverupdated="1" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; color: #525e66; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration-line: none; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline;"><img alt="" itemprop="thumbnail" src="https://making-of.afp.com/sites/default/files/styles/gallery/public/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-034.jpg?itok=QN0UYUYO" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; height: auto; line-height: inherit; margin: 0px; max-width: 100%; padding: 0px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: middle;" typeof="foaf:Image" /></a></figure><figure itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; display: inline-block; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px 10px 10px 0px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline;"><a data-size="1024x671" href="https://making-of.afp.com/sites/default/files/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-028.jpg" itemprop="contentUrl" lambdaeverupdated="1" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; color: #525e66; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration-line: none; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline;"><img alt="" itemprop="thumbnail" src="https://making-of.afp.com/sites/default/files/styles/gallery/public/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-028.jpg?itok=xGYQ4rPi" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; height: auto; line-height: inherit; margin: 0px; max-width: 100%; padding: 0px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: middle;" typeof="foaf:Image" /></a></figure><figure itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; display: inline-block; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px 10px 10px 0px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline;"><a data-size="1024x647" href="https://making-of.afp.com/sites/default/files/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-026.jpg" itemprop="contentUrl" lambdaeverupdated="1" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; color: #525e66; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration-line: none; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline;"><img alt="" itemprop="thumbnail" src="https://making-of.afp.com/sites/default/files/styles/gallery/public/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-026.jpg?itok=9UK6Azzp" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; height: auto; line-height: inherit; margin: 0px; max-width: 100%; padding: 0px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: middle;" typeof="foaf:Image" /></a></figure><figure itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; display: inline-block; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px 10px 10px 0px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline;"><a data-size="1024x665" href="https://making-of.afp.com/sites/default/files/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-024.jpg" itemprop="contentUrl" lambdaeverupdated="1" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; color: #525e66; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration-line: none; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline;"><img alt="" itemprop="thumbnail" src="https://making-of.afp.com/sites/default/files/styles/gallery/public/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-024.jpg?itok=yZD-Z5Ct" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; height: auto; line-height: inherit; margin: 0px; max-width: 100%; padding: 0px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: middle;" typeof="foaf:Image" /></a></figure><figure itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; display: inline-block; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px 10px 10px 0px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline;"><a data-size="1024x695" href="https://making-of.afp.com/sites/default/files/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-030.jpg" itemprop="contentUrl" lambdaeverupdated="1" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; color: #525e66; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration-line: none; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline;"><img alt="" itemprop="thumbnail" src="https://making-of.afp.com/sites/default/files/styles/gallery/public/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-030.jpg?itok=8OtwHkd1" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; height: auto; line-height: inherit; margin: 0px; max-width: 100%; padding: 0px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: middle;" typeof="foaf:Image" /></a></figure><figure itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; display: inline-block; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px 10px 10px 0px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline;"><a data-size="1024x648" href="https://making-of.afp.com/sites/default/files/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-027.jpg" itemprop="contentUrl" lambdaeverupdated="1" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; color: #525e66; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration-line: none; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline;"><img alt="" itemprop="thumbnail" src="https://making-of.afp.com/sites/default/files/styles/gallery/public/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-027.jpg?itok=k_jqIuNS" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; height: auto; line-height: inherit; margin: 0px; max-width: 100%; padding: 0px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: middle;" typeof="foaf:Image" /></a></figure><figure itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; display: inline-block; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px 10px 10px 0px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline;"><a data-size="1024x677" href="https://making-of.afp.com/sites/default/files/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-014.jpg" itemprop="contentUrl" lambdaeverupdated="1" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; color: #525e66; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration-line: none; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline;"><img alt="" itemprop="thumbnail" src="https://making-of.afp.com/sites/default/files/styles/gallery/public/medias/aa_new_posts/countries/greece/refugees/bulents_macedonia_border_apr_2016/greece-macedonia-refugees-014.jpg?itok=L4ALae9q" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; height: auto; line-height: inherit; margin: 0px; max-width: 100%; padding: 0px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: middle;" typeof="foaf:Image" /></a></figure></div>
<div class="selectionShareable" style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; background-color: white; border: 0px; font-family: sourceSerifPro, serif; font-size: 18px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin-left: auto; margin-right: auto; max-width: 570px; padding: 0px 0px 36px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline; width: 570px;">
<em style="-webkit-font-smoothing: subpixel-antialiased; border: 0px; font-family: georgia, serif; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: optimizeLegibility; vertical-align: baseline;">(Cet article a été écrit avec Yana Dlugy à Paris et traduit de l'anglais par Roland de Courson)</em></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-380521715343218072.post-82847152363565893402017-05-04T08:25:00.003-07:002017-05-04T08:27:31.366-07:00Tous derrière Macron ? Jusqu'où ? Jusqu'à quand ? Et à quel prix ?<span style="font-family: "wide latin" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">Tous
derrière Macron ? Jusqu'où ? Jusqu'à quand ? Et à
quel prix ?</span></span><br />
<span style="font-family: "wide latin" , serif;"><span style="font-size: 15pt;"><br /></span></span>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://i.f1g.fr/media/figaro/805x453_crop/2017/05/03/XVM7a3f7900-3004-11e7-afe3-0772d0153cc5.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="http://i.f1g.fr/media/figaro/805x453_crop/2017/05/03/XVM7a3f7900-3004-11e7-afe3-0772d0153cc5.jpg" height="360" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Valls, Royal, Raffarin, NKM et Estrosi réunis par BHL contre le FN</td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-family: "wide latin" , serif;"><span style="font-size: 15pt;"><br /></span></span>
<br />
<br />
<br />
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Des
images de camps de concentration, des témoignages de résistants,
l'évocation de l'arrivée d'Hitler au pouvoir, c'est véritablement
une campagne de terreur qui est engagée pour nous persuader de voter
Macron.</span></span><br />
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Un
autre message est envoyé, celui qui veut nous convaincre que le
fascisme est à nos portes et qu'il n'existe pas d'autre issue que de
s trouver refuge dans un prétendu Front Républicain, rassemblant
ceux que l'on veut nous présenter comme les défenseurs de la
République.</span></span><br />
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Une
vaste coalition s'organise, sous la haute autorité morale de BHL,
nous y trouvons Estrosi, Ségolène Royal, Manuel Valls et une jolie
brochette de nez poudrés, stars du show-biz, milliardaires du foot,
rappeurs et intellectuels de gauche et quelques autres vieilles
biques pour compléter cet attelage bigarré et chatoyant.</span></span><br />
<span style="color: #1d2129;"> </span><span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;"><span style="color: #1d2129;">Leur
but va bien au delà du 2ë tour.Macron aura besoin de l Union
nationale pour faire passer sa politique. Le prétendu Front
Républicain est une chaîne pour nous lier, un garrot pour nous
étrangler.Un patronage aussi sinistre que celui de BHL, ce vautour,
ce fauteur de guerre, donne tout le contenu de cet appel et indique l
avilissement politique et moral de ceux qui soutiennent cette
politique</span> </span></span>
<br />
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">,</span></span><br />
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Bien
entendu, tout cela a très peu de choses à voir avec la lutte contre
le fascisme.Il s'agit, bien au contraire, de soutenir un candidat
dont l'intention proclamée est de porter les coups les plus graves à
la démocratie et aux droits ouvriers</span></span><br />
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;"><span style="color: #1d2129;">Macron
est le candidat investi par le capital financier et l'Union
européenne, son programme de coupes budgétaires pour un montant de
60 milliards, d'étranglement de la Sécurité sociale par une baisse
des cotisations, de remise en cause de tous</span><span style="color: #1d2129;"> </span><span style="color: #1d2129;">les
droits collectifs des salariés, de privatisations concentre toutes
les attaques menées par les différents gouvernements au compte des
capitalistes.<br />Le recours annoncé aux Ordonnances, la prolongation
de l'état d'urgence, la poursuite des guerres et interventions
impérialistes, annonce un autre aspect de son projet politique, la
volonté d'utiliser tous les rouages de la Ve République, de mener à
son terme le projet corporatiste et antidémocratique pour lequel
elle fut fondée par De Gaulle et qu'aucun gouvernement n'a pu mener
à son terme<br />C'est un projet qui dans toutes ses dimensions est un
projet d'essence totalitaire, visant à modifier brutalement les
rapports sociaux et la forme même de domination de classe de la
bourgeoisie<br />De ce point de vue, le problème principal de Mme Le
Pen est que le projet que son parti incarne depuis des années trouve
sa forme achevée dans celui de Macron<br />A ce stade, la bourgeoisie
n'a pas besoin de Le Pen et la cantonne au rang d'une aboyeuse,
reprenant des bribes du programme des uns et des autres, faisant mine
de compatir au sort des malheureux ou de vouloir incarner la Patrie
menacée, tout cela n'est que du vent, parce qu'aujourd'hui la
bourgeoisie a trouver dans la mondialisation et dans ses instruments
que sont la BCE et l'Union européenne, l'arme plus efficace pour
réduire la classe ouvrière au servage, il suffit pour s'en
convaincre de regarder vers la Grèce<br />Le vieux mythe
national a volé depuis longtemps en éclats, parce que la
bourgeoisie française, comme les autres bourgeoisies, n'a pas
d'autres issues que de réduire brutalement la valeur de la force de
travail, d'anéantir l'ensemble des droits collectifs qui font de ce
pays un pays civilisé, nos écoles, nos hôpitaux, nos services
publics ne sont plus que des cibles, des charges insupportables pour
les capitalistes<br />Ce programme, Mme Le Pen en a sans doute rêvé
et son clan ou sa horde se voyait déjà investie de cette mission
.<br />Ceux qui sont les maîtres de Mme Le Pen et de M Macron en ont
décidé autrement, au moins à ce stade</span> </span></span>
<br />
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Beaucoup
d'entre nous voteront Macron, la mort dans l'âme, d'autres
s'abstiendront ou voteront blanc, chacun agira de bonne foi, dans un
cadre où nous sommes tous pris au piège. Il ne doit y avoir aucune
division entre nous, parce que dès le 8 Mai nous devrons résister
et combattre tous ensemble, rassembler nos forces, réaliser notre
unité et celle nos organisations.</span></span><br />
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Celui
ou celle qui sera à l’Élysée, le prochain Bonaparte et commis de
l'Union européenne sera l'ennemi(e) de tous</span></span><br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-380521715343218072.post-39054047643759396612017-04-17T05:46:00.001-07:002017-04-17T05:46:42.895-07:00 Ni larmes, ni couronnes, ni protestations indignées de Hollande et des autres "Grands" de ce monde pour ces enfants syriens assassinés<br />
<br />
<span style="background-color: white; font-family: PN_light, Arial, sans-serif;"><span style="font-size: large;">"Les mots ne peuvent pas décrire ce qui s'est passé. J'étais à côté d'un bus transportant de la nourriture aux enfants, quand soudain à quelques mètres, une énorme explosion a retenti", raconte Abd Alkader Habak à Chanel 4 News. Lui est projeté violemment en arrière par la déflagration.</span></span><br />
<h3 class="intertitre title_delta" style="background-color: white; color: #2b2b2b; font-family: PN_regular, Arial, sans-serif; font-weight: 400; line-height: 33.8px; margin: 0px; padding-bottom: 0.3875em; padding-top: 0.4375em;">
<span style="font-size: large;">"J'ai vu qu'il respirait encore"</span></h3>
<div style="background-color: white; font-family: PN_light, Arial, sans-serif; line-height: 25.5px; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;">
<span style="font-size: large;">Mais il continue à faire son métier. Il filme la scène, terrifié par ce qu'il voit. Puis il remarque un enfant, un petit garçon mal en point qui a besoin d'aide. Il lâche son appareil et décide de le secourir. </span></div>
<div style="background-color: white; font-family: PN_light, Arial, sans-serif; line-height: 25.5px; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;">
<span style="font-size: large;">"Je l'ai regardé et j'ai vu qu'il respirait encore. Je l'ai pris dans mes bras et je me suis mis à courir vers les ambulances. Je ne sais pas s'il s'en est sorti, mais j'ai fait ce que j'ai pu. Je sais juste qu'il a été transporté vers un hôpital", poursuit-il. </span></div>
<div style="background-color: white; font-family: PN_light, Arial, sans-serif; line-height: 25.5px; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;">
<span style="font-size: large;">Le bilan final de cet attentat des 'rebelles' est de 126 morts , dont 68 enfants..</span></div>
<div style="background-color: white; font-family: PN_light, Arial, sans-serif; line-height: 25.5px; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;">
<span style="font-size: large;">.Source <a href="http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/syrie-abd-alkader-habak-le-photographe-devaste-dont-l-image-est-devenue-virale_1899523.html">l' Express</a></span></div>
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://pbs.twimg.com/media/C9fuvgYUAAAVR-z.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://pbs.twimg.com/media/C9fuvgYUAAAVR-z.jpg" width="640" /></a></div>
<br />
<br />
<br />
<br />
<span style="font-size: large;"><span style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif;">Ni larmes, ni couronnes, ni protestations indignées de Hollande et des autres "Grands" de ce monde</span><br style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif;" /><span style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif;">Pour eux, on n'éteindra pas la Tour Eiffel et notre Ministre des Affaires étrangères ne viendra pas, la voix étranglée d'émotion, à la tribune de l'ONU;</span><br style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif;" /><span style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif;">Ce sont nos ' amis' et les amis de nos amis, djihadistes plus ou moins modérés, égorgeurs patentés qui sont les auteurs de ces crimes et ces enfants assassinés avaient le tort de se trouver dans une ville sous le contrôle du gou</span><span class="text_exposed_show" style="background-color: white; color: #1d2129; display: inline; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif;">vernement syrien.<br />Comme des millions de Syriens, beaucoup d'entre eux cherchaient à fuir les zones de combat et celles sous le contrôle des 'rebelles', ou des 'révolutionnaires' pour reprendre la très incongrue dénomination que leur donne M Poutou<br />Chose curieuse, les millions de Syriens se trouvant à Damas ou Alep réunifiée ne cherchent pas à fuir les villes reprises ou protégées par l'armée arabe syrienne.<br />Aucun barrage à l'entrée de ces villes pour stopper la fuite éperdue de populations voulant échapper aux griffes de celui que personne n'ose plus appeler autrement que 'Bachar le boucher', à chacun d'en tirer les conclusions qu'il veut, en attendant les prochains crimes et bombardements de MM Trump et Hollande, sous vraie ou fausse bannière, en Syrie, en Irak, au Yemen ou sur tout autre pays qu'ils auront voué à la destruction et au carnage<br />Reste l'honneur et l'humanité d'un photographe, lui à la différence de ceux qui disent parler en notre nom, n'a pas un coeur de hyène</span></span><br />
<span style="font-size: large;"><span class="text_exposed_show" style="background-color: white; color: #1d2129; display: inline; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif;">Plus que jamais, l'urgence s'impose d'en finir avec cette guerre, comme avec toutes celles qui frappent cette région du monde</span></span><br />
<span style="font-size: large;"><span class="text_exposed_show" style="background-color: white; color: #1d2129; display: inline; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif;">Plus que jamais, il faut que cessent les bombardements, TOUS les bombardements.</span></span><br />
<span style="font-size: large;"><span class="text_exposed_show" style="background-color: white; color: #1d2129; display: inline; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif;">Plus que jamais, il faut le retrait de s troupes étrangères, TOUTES les troupes étrangères, y compris les bandes armées soutenues par la Turquie, les monarchies du Golfe et les puissances occidentales</span></span><br />
<span style="font-size: large;"><span class="text_exposed_show" style="background-color: white; color: #1d2129; display: inline; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif;">Plus que jamais, les peuples de Syrie, d'Irak, du Yemen doivent être sauvés du chaos et de la barbarie qui les submerge et les menace, comme doit être levé le blocus impitoyable maintenu sur Gaza par Israel et l'Egypte</span></span><br />
<span style="font-size: large;"><span class="text_exposed_show" style="background-color: white; color: #1d2129; display: inline; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif;">Maudite soit la guerre et maudits ceux qui la fomentent !</span></span><br />
<span style="font-size: large;"><span class="text_exposed_show" style="background-color: white; color: #1d2129; display: inline; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif;"><br /></span></span>
<span class="text_exposed_show" style="background-color: white; color: #1d2129; display: inline; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif;"><br /></span>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://static.lexpress.fr/medias_11451/w_747,h_418,c_crop,x_0,y_101/w_2000,h_1125,c_fill,g_north/v1492412092/photographe-syrien_5863391.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://static.lexpress.fr/medias_11451/w_747,h_418,c_crop,x_0,y_101/w_2000,h_1125,c_fill,g_north/v1492412092/photographe-syrien_5863391.jpg" height="360" width="640" /></a></div>
<span class="text_exposed_show" style="background-color: white; color: #1d2129; display: inline; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif;"><br /></span>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-380521715343218072.post-28745728527794918382017-04-16T17:26:00.000-07:002017-04-16T17:29:47.984-07:003000 morts de la rue en 2016, 500 identifiés, âge moyen des décès 49 ans, le plus jeune avait 3 semaines<span style="font-size: x-large;">3000 morts de la rue en 2016, 500 identifiés, âge moyen des décès 49 ans, le plus jeune avait 3 semaines</span><br />
<span style="font-size: x-large;"><br /></span>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://img.bfmtv.com/c/1000/600/73b/22bdfad2c82a8264910b16c641e18.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://img.bfmtv.com/c/1000/600/73b/22bdfad2c82a8264910b16c641e18.jpeg" height="384" width="640" /></a></div>
<span style="font-size: x-large;"><br /></span>
<span style="font-size: x-large;"><br /></span>
<br />
<span style="font-size: large;">Leur rendre hommage, leur redonner un nom, une sépulture, une dignité est une grande et belle chose, mais l'urgence absolue est de briser la politique qui a plongé ces malheureux dans des abimes de souffrance, avant une mort misérable et anonyme</span><br />
<span style="font-size: large;">Briser l'Union européenne et ses traités !</span><br />
<span style="font-size: large;">Briser la BCE qui a plongé les peuples d'Europe dans un océan de misère !</span><br />
<span style="font-size: large;">Ouvrir la voie à un gouvernement ouvrier qui en finira avec ces politiques qui abiment et détruisent tant de vies ! </span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;">extrait de la liste publiée par le journal La Croix des 500 morts identifiés en 2016</span><br />
<span style="font-size: large;">source <a href="http://www.huffingtonpost.fr/2017/03/21/la-croix-publie-les-noms-des-501-morts-de-la-rue-en-2016-en-france_a_21903940/">La Croix</a></span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://o.aolcdn.com/hss/storage/midas/24210b902d288ad726ca8298cef92b0d/205072647/Page+1.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://o.aolcdn.com/hss/storage/midas/24210b902d288ad726ca8298cef92b0d/205072647/Page+1.JPG" /></a></div>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<br />
<br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/GGYA3M_Jcgo" width="560"></iframe>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-380521715343218072.post-91714062706998022502017-04-13T12:24:00.000-07:002017-04-13T12:24:03.938-07:00Bombe géante larguée en Afghanistan, guerres, chaos et famines Chronique de la barbarie ordinaire<span style="font-size: x-large;"><b>Bombe géante larguée en Afghanistan, guerres, chaos et famines</b></span><br />
<span style="font-size: x-large;"><b>Chronique de la barbarie ordinaire</b></span><br />
<br />
<br />
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: Arial, helvetical, sans-serif; font-size: 16px; font-weight: bold;">Un avion C-130 de l'armée de l'air américaine a largué pour la première fois ce matin la plus puissante bombe de l'arsenal conventionnel américain sur des positions du groupe armé État islamique (EI) en Afghanistan.</span><br />
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: Arial, helvetical, sans-serif; font-size: 16px; font-weight: bold;"><br /></span>
<div style="background-color: white; color: #333333; font-family: Arial, helvetical, sans-serif; line-height: 1.5; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
Développée pendant la guerre d’Irak, la bombe GBU-43/B MOAB pour Massive Ordnance Air Blast Bomb ( ou <em>Mother of all bombs</em>, disent les soldats), produit un vaste nuage de nitrate d’ammonium et de poudre d’aluminium qui génère une déflagration qui détruit les bâtiments, les blindés et même des bunkers, dans un rayon de plusieurs centaines de mètres.</div>
<div style="background-color: white; color: #333333; font-family: Arial, helvetical, sans-serif; line-height: 1.5; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
Selon le porte-parole du Pentagone, Adam Stump, c’est la première fois que cette bombe était utilisée sur un champ de bataille dans un cadre opérationnel.</div>
<div style="background-color: white; color: #333333; font-family: Arial, helvetical, sans-serif; line-height: 1.5; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
source: <a href="http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1027983/etats-unis-plus-puissante-bombe-non-nucleaire-moab-afghanistan">radio canada</a></div>
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: Arial, helvetical, sans-serif; font-size: 16px; font-weight: bold;"><br /></span>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://images.radio-canada.ca/w_635,h_357/v1/ici-info/16x9/bombe-moab-gbu-43b-afghnistan.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="358" src="https://images.radio-canada.ca/w_635,h_357/v1/ici-info/16x9/bombe-moab-gbu-43b-afghnistan.jpg" width="640" /></a></div>
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: Arial, helvetical, sans-serif; font-size: 16px; font-weight: bold;"><br /></span>
<span style="color: white;"><br /></span>
<span style="background-color: #cccccc;"><span style="font-family: Helvetica, Arial, sans-serif;">Il est bien entendu que l'usage de cette arme monstrueuse est un signal envoyé au monde, une nouvelle étape dans la marche à la guerre</span><br style="font-family: Helvetica, Arial, sans-serif;" /><span style="font-family: Helvetica, Arial, sans-serif;">Selon un bilan officiel de l'ONU, pour l'année 2016 16 000 hommes, femmes et enfants ont été tués en Afghanistan, dans le cadre d'une guerre et de bombardements auxquels la France est associée</span><br style="font-family: Helvetica, Arial, sans-serif;" /><span style="font-family: Helvetica, Arial, sans-serif;">Que la conscience humaine se rassure, rien de chimique dans tout cela, juste des corps déchiquetés, des enfants ou des malades tués par l'effondrement d'</span><span class="text_exposed_show" style="display: inline; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif;">un hôpital ou d'une école bombardée<br />Nous apprenons par ailleurs qu'un tiers de la population du YEMEN est sous la menace immédiate de la famine, du fait de la guerre menée, avec le soutien de la France et des Etats-unis, par notre 'allié' saoudien. Au Soudan et dans le reste de l'Afrique, une étude de l'Unicef annonce que ce sont 20 millions de personnes qui sont sous la menace imminente de la famine<br />Pour eux et pour ceux de Mossoul, aucune larme de Trump ou Hollande, la mort par privation d'eau et de nourriture est une mort lente et atroce, mais chimiquement pure, rien quine vaille la peine d'éteindre la Tour Eiffeil...</span></span><br />
<span class="text_exposed_show" style="background-color: white; color: #1d2129; display: inline; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif;"><b><br /></b></span>
<span class="text_exposed_show" style="background-color: white; color: #1d2129; display: inline; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif;"><b>YEMEN </b></span><br />
<span class="text_exposed_show" style="background-color: white; color: #1d2129; display: inline; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif;"><b><br /></b></span>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://md1.libe.com/photo/1006004-a-woman-sits-with-her-children-near-their-tent-at-a-camp-for-internally-displaced-people-in-dharawan.jpg?modified_at=1490210849&width=960" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://md1.libe.com/photo/1006004-a-woman-sits-with-her-children-near-their-tent-at-a-camp-for-internally-displaced-people-in-dharawan.jpg?modified_at=1490210849&width=960" height="266" width="400" /></a></div>
<br />
<h3 style="background-color: white; border: 0px; box-sizing: border-box; color: #222222; font-family: libesansweb-semicondensed, sans-serif; font-size: 1.13em; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; letter-spacing: 0.03em; line-height: inherit; margin: 35px 0px 5px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Des centaines de milliers d’<citnode style="box-sizing: border-box;">enfants</citnode> en <citnode style="box-sizing: border-box;">danger de mort</citnode></h3>
<div style="background-color: white; border: 0px; box-sizing: border-box; color: #222222; font-family: Georgia, serif; font-size: 18.56px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
La préoccupation majeure, qui se précise de plus en plus, est le risque de famine qui guette toute la <citnode style="box-sizing: border-box;">région</citnode> de la <citnode style="box-sizing: border-box;">Corne</citnode> de l’ <citnode style="box-sizing: border-box;">Afrique</citnode> et au-<citnode style="box-sizing: border-box;">delà</citnode> . Dans un pays qui importait <citnode style="box-sizing: border-box;">déjà</citnode> 90% de ses besoins <citnode style="box-sizing: border-box;">alimentaires</citnode> avant le conflit, les <citnode style="box-sizing: border-box;">effets</citnode> des bombardements et du blocus font que 70% de la population est en situation d’insécurité <citnode style="box-sizing: border-box;">alimentaire</citnode>. <em style="border: 0px; box-sizing: border-box; font-family: inherit; font-size: inherit; font-stretch: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">«462 000 enfants de moins de 5 <citnode style="box-sizing: border-box;">ans</citnode> sont en <citnode style="box-sizing: border-box;">danger</citnode> de <citnode style="box-sizing: border-box;">mort</citnode> immédiat, souffrant de la <citnode style="box-sizing: border-box;">forme</citnode>la plus <citnode style="box-sizing: border-box;">grave</citnode> de malnutrition», </em>souligne l’ONG <citnode style="box-sizing: border-box;">Action</citnode> contre la <citnode style="box-sizing: border-box;">faim</citnode>.</div>
<div style="background-color: white; border: 0px; box-sizing: border-box; color: #222222; font-family: Georgia, serif; font-size: 18.56px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
source <a href="http://www.liberation.fr/planete/2017/03/23/guerre-oubliee-au-yemen-la-famine-menace_1557571">libération</a></div>
<h2 style="background-color: white; border-bottom: 2px solid rgb(12, 136, 74); color: #333333; font-family: Arial, Helvetica, "Nimbus Sans L", sans-serif; font-size: 1.4em; line-height: 1.60714em; margin-bottom: 1.07143em; margin-top: 1.07143em;">
Des millions de personnes au bord de la famine</h2>
<div style="background-color: white; color: #545454; font-family: Arial, Helvetica, "Nimbus Sans L", sans-serif; margin-bottom: 1.00005em; margin-top: 1.00005em;">
L’Afrique de l’Est, le Yémen et le nord-est du Nigeria sont en proie à une crise alimentaire dévastatrice et sans précédent. <strong>La famine est déclarée au Soudan du Sud</strong> et sévit probablement déjà dans une partie du nord du Nigeria, tandis que le Yémen et la Somalie en sont tout proches.</div>
<div style="background-color: white; color: #545454; font-family: Arial, Helvetica, "Nimbus Sans L", sans-serif; margin-bottom: 1.00005em; margin-top: 1.00005em;">
Dans ces régions, <strong>plus de 20 millions de personnes sont confrontées à la famine</strong> et 50 millions se trouvent en situation de grave insécurité alimentaire, ne survivant que grâce au peu qu’elles trouvent à manger et connaissant tous les jours la douleur de la faim. La malnutrition a des conséquences désastreuses et, comme toujours, ce sont les enfants qui en souffrent le plus.</div>
<div style="background-color: white; color: #545454; font-family: Arial, Helvetica, "Nimbus Sans L", sans-serif; margin-bottom: 1.00005em; margin-top: 1.00005em;">
La sécheresse a réduit à néant les récoltes et décimé le bétail dans certaines parties de l’Éthiopie, de la Somalie et du Kenya, entraînant de graves pénuries alimentaires et d’eau. Les violences armées au Soudan du Sud, au Yémen et au Nigeria ont chassé des millions de personnes de chez elles, et des millions d’autres ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence.</div>
<div style="background-color: white; color: #545454; font-family: Arial, Helvetica, "Nimbus Sans L", sans-serif; margin-bottom: 1.00005em; margin-top: 1.00005em;">
source<a href="https://www.oxfam.org/fr/urgences/crise-alimentaire-et-famine"> OXFAM international</a></div>
<div style="background-color: white; color: #545454; font-family: Arial, Helvetica, "Nimbus Sans L", sans-serif; margin-bottom: 1.00005em; margin-top: 1.00005em;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; border: 0px; box-sizing: border-box; color: #222222; font-family: Georgia, serif; font-size: 18.56px; font-stretch: inherit; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<br /></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-380521715343218072.post-17886976448921450932017-04-07T06:57:00.001-07:002017-04-07T06:57:38.432-07:00 Poutou, le toutou de l'OTAN et la Syrie<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #b80047;"><span style="font-family: Arial Black, sans-serif;"><span style="font-size: 22pt;">Poutou,
le toutou de l'OTAN et la Syrie</span></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial Black, sans-serif;"><span style="font-size: 16pt;">Devant
la déclaration du « candidat » Poutou, on hésite entre
la consternation et l'ecoeurement.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial Black, sans-serif;"><span style="font-size: 16pt;">Pour
notre terrible rebelle, il n'existe aucun doute sur la responsabilité
de l'armée syrienne. Avant d'avoir la moIndre preuve, avant même
que la moindre commission d'enquête soit formée, ni même rendue
sur place il semble que pour Poutou la parole de Trump suffise
et ne peut souffrir le moindre doute ou la moindre hésitation.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial Black, sans-serif;"><span style="font-size: 16pt;">La
géographie de la Syrie, revue et corrigée par M Poutou, ressemble
étrangement à celle de Hollande. Pour lui, les villes et
territoires sous le contrôle et l'occupation des groupes jihadistes
sont des territoires « libérés » ou dans l'attente
fébrile de leur libération. Pour lui, la « libération de la
Syrie » sera sans doute l'entrée des égorgeurs d'Al Nosra à
Damas, ce qui n'est pas encore acquis.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial Black, sans-serif;"><span style="font-size: 16pt;">Rappelons
que le NPA avait déjà soutenu en Libye le soulèvement armé,
appuyé par les bombardements de l'Otan, comme il avait soutenu les
« révolutionnaires » de la place MAIDAN, en Ukraine. </span></span>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial Black, sans-serif;"><span style="font-size: 16pt;">La
fin du communiqué est plus alambiquée et perfide et d'abord par le
moindre sur l'éventuelle responsabilité de Hollande dans la
tragédie où se trouve plongée la Syrie, tout ça, c'est de la
faute de Poutine et Assad, le soutien militaire et financier aux
groupes terroristes, le transit par les frontières turques et
jordaniennes des armes et des mercenaires formés dans les bases de
l'Otan, tout cela n'est pas évoqué, puisque comme nous le dit M
Poutou, ce sont des « révolutionnaires qui affrontent l'armée
syrienne.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial Black, sans-serif;"><span style="font-size: 16pt;">Par
le moindre mot non plus sur les exactions, les décapitations, les
crucifixions et autres atrocités commises par les « rebelles »,
qu'ils soient « modérés » ou radicaux</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial Black, sans-serif;"><span style="font-size: 16pt;">Enfin,
le NPA appelle à soutenir et à participer aux manifestations
organisés par les « collectifs de solidarité » avec le
peuple syrien et se retrouvera de nouveau à méler ses drapeaux à
ceux de groupes et d'organisation soutenus et financés par les
Saoudiens et brandissant les drapeaux des groupes jihadistes</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial Black, sans-serif;"><span style="font-size: 16pt;">Le
communiqué de Poutou</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">A
l’aube du mardi 4 avril, les habitants de la ville syrienne de Khan
Cheikhoun ont subi un bombardement aérien intégrant des gaz
toxiques qui a fait plus de 100 mort et plusieurs centaines de
blessés graves, les frappes aériennes s’acharnant sur les
hôpitaux. Comme tant d’autres localités qui s’étaient libérées
de l’emprise du régime sanguinaire de Bachar Al Assad, ils ont été
victimes de la détermination meurtrière de ce pouvoir qui utilise
tous les moyens à sa disposition pour écraser un soulèvement
populaire irrépressible depuis 6 ans.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">En
2013, un bombardement chimique au sud de Damas faisant 1400 morts
dans une zone rebelle, avait débouché sur un accord USA-Russie
censé démanteler l’arsenal chimique du régime. Cet accord a en
fait renforcé son impunité, lui et ses alliés ont multiplié
massacres et bombardements en combinant tout type d’armements, y
compris l’utilisation limitée de munitions au chlore. La montée
du monstre Daesh que le régime Assad a favorisé, l’aide massive
de la Russie et de l’Iran qu’il a obtenu, et la concentration des
puissances mondiales et régionales sur « la guerre contre le
terrorisme », où chaque bombardement au Moyen Orient conforte
l’autre, ont marqué l’abandon croissant des populations de Syrie
à leurs différents bourreaux.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Alep
reprise fin 2016, le régime s’emploie maintenant à briser toutes
les poches de résistance encore nombreuses, tandis que Poutine et
Trump, Erdogan et Khamenei, les monarques du Golfe et Hollande, font
croire qu’ils cherchent des négociations permettant la fin du
conflit alors qu'ils défendent par les guerres leurs propres
intérêts. Mais ce qu’on voit se renouveler, c’est la triste
farce des « négociations de paix » entre l’Etat
israélien et les forces palestiniennes, dans lesquelles toute la
pression est mise pour que les peuples en lutte se soumettent,
pendant que les terroristes d’Etat peuvent en toute impunité
perpétuer leurs crimes, dont certains sont des crimes contre
l’Humanité.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Avec
mes camarades du NPA, j’appelle donc à rejoindre les
rassemblements de protestation contre le martyre de Khan Cheikhoun,
et à soutenir les collectifs de solidarité avec le peuple syrien
qui exigent :</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Arrêt
immédiat de tous les bombardements en Syrie !</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Levée
immédiate de tous les sièges, départ de Syrie de toutes les forces
armées étrangères!</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Libération
immédiate de tous les prisonniers politiques !</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Mobilisation
internationale pour l'aide humanitaire et l'accueil des réfugiés !</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Ni
Assad, ni Daech ! C'est au peuple syrien et à lui seul de décider
de son avenir, et d’obtenir le jugement des responsables
criminels !</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://npa2009.org/communique/declaration-philippe-poutou-remis-en-selle-par-les-grandes-puissances-assad-gaze-le">Philippe
Poutou, le 5 avril 2017</a></span></span></div>
<br />
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-380521715343218072.post-43328302194697374942017-03-06T19:04:00.003-08:002017-03-06T19:19:32.269-08:00Brûlées vives, noyées, torturées..Quand les femmes étaient des sorcières et les catins du Démon.et quand Shakespeare était seul à les défendre<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "wide latin" , serif;"><span style="font-size: medium;">Brûlées
vives, noyées, torturées..Quand les femmes étaient des sorcières
et les catins du Démon.et quand Shakespeare était seul à les défendre</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "wide latin" , serif;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/0c/Zeitung_Derenburg_1555.JPG/220px-Zeitung_Derenburg_1555.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="640" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/0c/Zeitung_Derenburg_1555.JPG/220px-Zeitung_Derenburg_1555.JPG" width="428" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Représentation d'un bûcher à Derenburg en 1555</td></tr>
</tbody></table>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "wide latin" , serif;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;">C'est
l'une des pages les plus sombres de l ' Histoire de L' Europe et
elle ne se déroule pas au cœur des supposés ténèbres du Moyen
âge, mais en pleine Renaissance et dans ce Siècle que par un abus
de langage, on a appelé le Grand Siècle.Chacun y prit sa part, la
Sainte Église apostolique et romaine, mais aussi Luther et Calvin,
les monarques et les Princes, mais aussi la bourgeoisie naissante qui
faisait ses débuts dans sa longue carrière de crimes</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Philosophes
et humanistes, pas une voix ne se leva, si ce n'est pour se joindre
au chœur de ceux qui appelaient au meurtre...à l'exception d'un
seul, mais lui était le plus grand, William Shakespeare, nous en
reparlerons..</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.matierevolution.org/local/cache-vignettes/L229xH220/imagses-696b0.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.matierevolution.org/local/cache-vignettes/L229xH220/imagses-696b0.jpg" /></a></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Dans
toute l'Europe et un peu plus dans le royaume de France et le monde
germanique, on dressa des bûchers et on jeta dans les flammes, des
femmes, des jeunes filles, parfois encore dans l'enfance.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Des
tortures atroces et innommables leur furent infligées et il se
trouvait toujours des témoins pour dire les avoir vues ,
chevauchant des balais ou s'accouplant avec des démons.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Une
longue période de terreur, presque exclusivement dirigée contre les
femmes et menée par des furieux, des fanatiques et pas mal de
salauds.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;">L'inspiration
venait de loin et embrassait bien des courants aux motivations
sordides ou proches de la démence.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.matierevolution.org/local/cache-vignettes/L209xH299/-1025-69889.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.matierevolution.org/local/cache-vignettes/L209xH299/-1025-69889.jpg" /></a></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;">D'abord,
cette haine du christianisme contre les femmes, contre la sexualité,
contre toute manifestation du désir qu'ont les êtres de s'accoupler
et du plaisir qu'ils peuvent y prendre. Nos bons pères et nos
Apôtres n'y voyaient que crime et lubricité, œuvre du démon, la
beauté elle même était suspecte et pouvait vous mener au
supplice, faire tourner les têtes et chavirer les cœurs et les
sens était une preuve suffisante que vous étiez la fiancée du
Démon.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Mais
la haine des prêtres n'aurait pu suffire à justifier toutes ces
abominations infligées à des malheureuses, il faut toujours
chercher dans le crime sa source première qui fut ici le plus
sordide intérêt, comme il le fut dans ce même temps pour
l'extermination des Indiens de l'Amérique et des Noirs de l'Afrique.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Un
monde basculait, le vieux monde médiéval et dans les villes et les
campagnes, il ne suffisait pas d'accumuler son or ou d’accroître
ses terres, mais il fallait s'assurer le contrôle du ventre des
femmes, dépositaire de sa succession, il fallait s'assurer de la
légitimité de sa descendance, être certain qu'un solide gaillard
ne soit pas venu, quand vous étiez au champ ou à la boutique,
trousser les jupons de la belle.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;">L'
Église avait aussi une rancune qu'elle avait gardé et un compte
qu'elle devait régler avec ce monde paysan qui lui tenait tête
depuis des siècles, avec ses vieilles croyances aux esprits et aux
fées, son imaginaire peuplé de superstitions et de croyances</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Le
vieux monde païen avait survécu à des siècles de persécutions et
les dieux oubliés des grecs et des romains menaient encore une joyeuse
sarabande</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Nos
bons paysans étaient parvenus à un compromis raisonnable entre une
dévotion sincère à la Vierge trônant dans leur Église et la joie
de conter fleurette dans les foins ou sous les bosquets.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Les
femmes étaient aussi un peu sorcières, guérisseuses et
accoucheuses, elles connaissaient bien des secrets, celui des plantes
qui guérissent, de la formule magique qui protège..</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;">C'est
tout cela qu'il fallait briser, c'est ce monde qu'il fallait faire
disparaître et contre lequel le prêtre, le noble et le bourgeois
déchaînèrent une horrible guerre.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://www.corpodesarts.fr/upload/revue%2011/Nicolas/3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="http://www.corpodesarts.fr/upload/revue%2011/Nicolas/3.jpg" height="297" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">les sorcières de Macbeth</td></tr>
</tbody></table>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Au
milieu de cette horreur, une voix s’éleva, celle de Shakespeare,
il ne signa aucun manifeste, n'éleva aucune protestation ,mais il
fit le plus utile et ce qu'il savait faire le mieux. Ce monde
condamné, il lui donna toute sa place dans ses pièces, toutes
entières peuplées de fées, de lutins et de sorcières.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Les
critiques n'ont pas assez insisté sur le fait fondamental que le
merveilleux shakespearien était un merveilleux totalement et
exclusivement païen.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Les
Français, du haut de leur suffisance, ont toujours jugé avec
mépris le théâtre shakespearien que le grand Voltaire, qui rata
ici une occasion de se taire, jugeait ordurier et plein
d'immondices.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Ce
que ne comprenaient pas les admirateurs de Racine et Corneille et ce
qu'ils condamnaient, c'était l'exubérance joyeuse, la vitalité
d'un monde plein de bruits et de fureur, mais aussi de jurons et de
malédictions , de paroles folles ou inspirées, de visions
effrayantes et d'instants sublimes, en un mot, tout ce qui manque à
nos Classiques, si raides dans leurs convenances qu'ils semblent
semblent avoir écrit avec un bâton planté dans le cul.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;">La
femme shakespearienne a aussi un statut bien plus convenable que nos
pauvres gourdes de Chimène ou Bérénice, c'est Lady Macbeth qui
soutient le courage chancelant de son mari, elle qui ne tremble pas
devant le crime et dans les comédies, comme 'Beaucoup de bruit pour
rien'Béatrice tient tête à Bénédict dans une savoureuse joute
amoureuse </span></span>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://izquotes.com/quotes-pictures/quote-o-then-i-see-queen-mab-hath-been-with-you-she-is-the-fairies-midwife-and-she-comes-in-shape-no-william-shakespeare-310235.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="http://izquotes.com/quotes-pictures/quote-o-then-i-see-queen-mab-hath-been-with-you-she-is-the-fairies-midwife-and-she-comes-in-shape-no-william-shakespeare-310235.jpg" height="187" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"> c'est la reine Mab qui t'a rendue visite ...</td></tr>
</tbody></table>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Le
monde de Shakespeare est peuplé de femmes libres et souvent fortes
et surtout ses personnages échappent à l'enfermement moral du monde
chrétien.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Dans
la plus émouvante de ses pièces, c'est un amour réciproque qui lie
Juliette et Roméo, un amour qui se nourrit de doux mots, mais aussi
d' étreintes et de baisers, de désir amoureux , de la joie de
contempler un visage aimé ou d'unir ses lèvres à celle de l'être
aimé et tout cela dans une innocence purement païenne</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Roméo
et Juliette sont 2 fois coupables, coupables de s'aimer avec tant de
force et coupables de bousculer le vieil ordre patriarcal, celui du
mariage imposé que Juliette refuse et celui de l'allégeance au
clan, au sang , allégeance qui dresse l'une contre l'autre les
2 familles</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Finissons
donc cette chronique dédiée aux femmes par cet hommage à
Shakespeare et à ces 2 amants qui pour toujours et à travers les
siècles seront le symbole du triomphe de l'amour contre toutes les
vieilles malédictions et les imprécations d'un Dieu farouche qui
dans toute sa méchanceté ne triomphera jamais de la gloire
d'Aphrodite</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><i><b><span style="color: black;">Dès
que les jours nous offrent le doux aspect du printemps, dès que le
zéphyr captif recouvre son haleine féconde, le chant des oiseaux
que tes feux agitent annonce d'abord ta présence, puis, les
troupeaux enflammés bondissent dans les gras pâturages et
traversent les fleuves rapides tant les êtres vivants, épris de tes
charmes et saisis de ton attrait, aiment à te suivre partout où tu
les entraînes! Enfin, dans les mers, sur les montagnes, au fond des
torrents, et dans les demeures touffues des oiseaux, et dans les
vertes campagnes, [1,20] ta douce flamme pénètre tous les cœurs,
et fait que toutes les races brûlent de se perpétuer. Ainsi donc,
puisque toi seule gouvernes la nature, puisque, sans toi rien ne
jaillit au séjour de la lumière, rien n'est beau ni aimable, sois
la compagne de mes veilles, et dicte-moi ce poème que je tente sur
la Nature, pour instruire notre cher Memmius. Tu as voulu que, paré
de mille dons, il brillât toujours en toutes choses: aussi, déesse,
faut-il couronner mes vers de grâces immortelles.</span> </b></i></span></span>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><i><b>Lucrèce,
De la nature des choses, Livre I Hymne à Vénus</b></i></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: black;">«</span><i><b><em><span style="color: black;"> </span></em></b><em><span style="color: black;">...
on lui a brûlé des plumes soufrées sous les bras et autour du
cou.... On l'a montée au plafond par les mains liées derrière le
dos... Cela a duré trois ou quatre heures. On l'a laissé pendu
là-haut et le maître des tortures est allé prendre son déjeuner.
Et quand il est revenu, il lui a versé de l'eau-de-vie sur le dos et
a allumé. Il lui a passé des poids et l'a remontée. Après cela,
on lui a mis une planche non rabotée pleine d'échardes sur le dos
et on l'a remonté au plafond par les mains. Ensuite, on lui a vissé
les deux gros orteils et les deux pouces. On lui a mis un bâton en
travers des bras, on l'a pendue ainsi et on l'a laissé environ un
quart d'heure. Elle est passée d'un évanouissement à l'autre. On
lui vissa les jambes à la hauteur du mollet A la troisième torture
cela s'est passé plus durement, puisqu'elle a été battue avec des
fouets de cuir sur les lombes, si bien que le sang a transpercé la
chemise. On l'a remonté, on lui a de nouveau vissé les pouces et
les gros orteils, puis on l'a laissé assise sur la sellette, tandis
que le bourreau et les autres membres du tribunal sont allés
déjeuner vers dix heures et jusqu'à environ une heure après
midi.</span></em><b><span style="color: black;"> </span></b></i><span style="color: black;">»</span></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
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<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><br />Des
liens utiles</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://books.google.fr/books?id=ptRKFvOtHs8C&pg=PA33&lpg=PA33&dq=la+chasse+aux+sorci%C3%A8res+dans+le+royaume+de+france&source=bl&ots=CVS2WAf2xl&sig=1h3SZmHa8z5AocAGpK1y8P7v1Co&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiM9ruIqcPSAhXF2xoKHUwWBOwQ6AEINDAE#v=onepage&q=la chasse aux sorcières dans le royaume de france&f=false"><span style="color: black;">La
chasse aux sorcières à la fin du Moyen âge et au début des Temps
modernes</span></a></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://books.google.fr/books?id=Q0CblQMBJTUC&pg=PA207&lpg=PA207&dq=le+paganisme+de+shakespeare&source=bl&ots=C9UZdv-juC&sig=FgHJwqTr5TIuvrD5uSIuT5dt6Yc&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwj11sXrx8DSAhWOHsAKHRRQCgEQ6AEIJDAC#v=onepage&q=le paganisme de shakespeare&f=false"><span style="color: black;">Le
paganisme de Shakespeare</span></a></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Et
l'hommage de Victor Hugo à Shakespeare</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><i><b><span style="color: #161616;">L’autre,
Shakespeare, qu’est-ce ? On pourrait presque répondre :
c’est la Terre. Lucrèce est la sphère, Shakespeare est le globe.
Il y a plus et moins dans le globe que dans la sphère. Dans la
sphère il y a le Tout ; sur le globe il y a l’homme. Ici le
mystère extérieur ; là, le mystère intérieur. Lucrèce,
c’est l’être ; Shakespeare, c’est l’existence. De là
tant d’ombre dans Lucrèce ; de là tant de fourmillement dans
Shakespeare. L’espace, le bleu, comme disent les allemands, n’est
certes pas interdit à Shakespeare. La terre voit et parcourt le
ciel ; elle le connaît sous ses deux aspects, obscurité et
azur, doute et espérance. La vie va et vient dans la mort. Toute la
vie est un secret, une sorte de parenthèse énigmatique entre la
naissance et l’agonie, entre l’œil qui s’ouvre et l’œil qui
se ferme. Ce secret, Shakespeare en a l’inquiétude. Lucrèce est ;
Shakespeare vit. Dans Shakespeare, les oiseaux chantent, les buissons
verdissent, les cœurs aiment, les âmes souffrent, le nuage erre, il
fait chaud, il fait froid, la nuit tombe, le temps passe, les forêts
et les foules parlent, le vaste songe éternel flotte. La sève et le
sang, toutes les formes du fait multiple, les actions et les idées,
l’homme et l’humanité, les vivants et la vie, les solitudes, les
villes, les religions, les diamants, les perles, les fumiers, les
charniers, le flux et le reflux des êtres, le pas des allants et
venants, tout cela est sur Shakespeare et dans Shakespeare, et, ce
génie étant la terre, les morts en sortent. Certains côtés
sinistres de Shakespeare sont hantés par les spectres. Shakespeare
est frère de Dante. L’un complète l’autre. Dante incarne tout
le surnaturalisme, Shakespeare incarne toute la nature ; et
comme ces deux régions, nature et surnaturalisme, qui nous
apparaissent si diverses, sont dans l’absolu la même unité, Dante
et Shakespeare, si dissemblables pourtant, se mêlent par les bords
et adhèrent par le fond ; il y a de l’homme dans Alighieri,
et du fantôme dans Shakespeare. La tête de mort passe des mains de
Dante dans les mains de Shakespeare ; Ugolin la ronge, Hamlet la
questionne. Peut-être même dégage-t-elle un sens plus profond et
un plus haut enseignement dans le second que dans le premier.
Shakespeare la secoue et en fait tomber des étoiles. L’île de
Prospero, la forêt des Ardennes, la bruyère d’Armuyr, la
plate-forme d’Elseneur, ne sont pas moins éclairées que les sept
cercles de la spirale dantesque par la sombre réverbération des
hypothèses. Le que sais-je ? demi-chimère, demi-vérité,
s’ébauche là comme ici. Shakespeare autant que Dante laisse
entrevoir l’horizon crépusculaire de la conjecture. Dans l’un
comme dans l’autre il y a le possible, cette fenêtre du rêve
ouverte sur le réel. Quant au réel, nous y insistons, Sheakespeare
en déborde ; partout la chair vive ; Shakespeare a
l’émotion, l’instinct, le cri vrai, l’accent juste, toute la
multitude humaine avec sa rumeur. Sa poésie, c’est lui, et en même
temps, c’est vous. Comme Homère, Shakespeare est élément. Les
génies recommençants, c’est le nom qui leur convient, surgissent
à toutes les crises décisives de l’humanité ; ils résument
les phases et complètent les révolutions. Homère marque en
civilisation la fin de l’Asie et le commencement de l’Europe ;
Shakespeare marque la fin du moyen âge. Cette clôture du moyen âge,
Rabelais et Cervantes la font aussi ; mais, étant uniquement
railleurs, ils ne donnent qu’un aspect partiel ; l’esprit de
Shakespeare est un total. Comme Homère, Shakespeare est un homme
cyclique. Ces deux génies, Homère et Shakespeare, ferment les deux
premières portes de la barbarie, la porte antique et la porte
gothique. C’était là leur mission, ils l’ont accomplie ;
c’était là leur tâche, Ss l’ont faite. La troisième grande
crise humaine est la Révolution française ; c’est la
troisième porte énorme de la barbarie, la porte monarchique, qui se
ferme en ce moment. Le dix-neuvième siècle l’entend rouler sur
ses gonds. De là, pour la poésie, le drame et l’art, l’ère
actuelle, aussi indépendante de Shakespeare que d’Homère.</span><span style="color: black;">
</span></b></i></span></span>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><i><b><a href="http://obvil.paris-sorbonne.fr/corpus/critique/hugo_shakespeare/body-3"><span style="color: black;">Victor
HUGO , William Shakespeare</span></a></b></i></span></span></div>
<br />
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-380521715343218072.post-91301808507011827122017-03-03T17:34:00.000-08:002017-03-03T17:39:55.525-08:00Napoléon Bonaparte, ombres et lumière d'un Empire, paroles d'écrivains.<span style="font-size: x-large;"><b>Napoléon Bonaparte, ombres et lumière d'un Empire, paroles d'écrivains.</b></span><br />
<br />
<div align="JUSTIFY" style="color: #3d596d; font-family: merriweather, georgia, "times new roman", times, serif; margin-bottom: 24px;">
<h3 class="western">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Un
seul homme était en vie alors en Europe; le reste des êtres tâchait
de se remplir les poumons de l'air qu'il avait respiré. Chaque
année, la France faisait présent à cet homme de trois cent mille
jeunes gens ; et lui, prenant avec un sourire cette fibre
nouvelle arrachée au cœur de l'humanité, il la tordait entre ses
mains et en faisait une corde neuve à son arc ; puis il posait
sur cet arc une de ces flèches qui traversèrent le monde, et s'en
furent tomber dans une petite vallée d'une île déserte, sous un
saule pleureur.C'est par se mots de Musset que nous pouvons mesurer
ce que fut la gloire de cet homme, les haines et les passions qu'il
suscita..</span></span></span></h3>
<h3>
</h3>
<h3 align="JUSTIFY" class="western">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Léon
Belhassen</span></span></span></h3>
</div>
<div align="JUSTIFY" style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<img alt="img-4" class="alignnone size-full wp-image-326" data-mce-src="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/09/img-4.jpg?w=680" data-wpmedia-src="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/09/img-4.jpg" height="1686" src="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/09/img-4.jpg?w=680" style="height: auto; max-width: 100%;" width="2256" /></div>
<div align="JUSTIFY" style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Quelle belle tête il a ! C’est pur, c’est grand, c’est beau comme l’antique ! … C’est un homme auquel on aurait élevé des autels dans l’antiquité… Bonaparte est mon héros. (Jacques-Louis David)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Il n’a pas vingt-huit ans et il a sur la tête toutes les gloires, celles de la guerre, celles de la paix, celles de la modération, celles de la générosité. (Talleyrand)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Plus la vérité tout entière sera connue, plus Bonaparte sera grand. (Stendhal)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Que Bonaparte soit un grand homme, et comme il n’y a pas un second en Europe dans tous les sens, guerrier, militaire, politique, je défie même un ennemi de le nier. Ce sera le plus grand homme de notre siècle. (Marie-Caroline, reine de Naples)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Toutes nos gloires d’autrefois se réunirent […] et firent leur dernière explosion. (François-René de Chateaubriand)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Monté au trône, il y fit asseoir le peuple avec lui, roi prolétaire, il humilia les rois et les nobles dans ses antichambres ; il nivela les rangs, non en les abaissant, mais en les élevant : le niveau descendant aurait charmé davantage l’envie plébéienne, le niveau ascendant a plus flatté son orgueil. (François-René de Chateaubriand)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Mon admiration a été grande et sincère alors même que j’attaquais Napoléon avec le plus de vivacité. (François-René de Chateaubriand)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Il a fendu les rochers du Simplon, et planté ses drapeaux sur les capitales de l’Europe, relevé l’Italie prosternée depuis tant de siècles. (François-René de Chateaubriand)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Cet homme, dont j’admire le génie et dont j’abhorre le despotisme. (François-René de Chateaubriand)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Bonaparte n’est plus le vrai Bonaparte, c’est une figure légendaire composée des lubies du poète, des devis du soldat et des contes du peuple. (François-René de Chateaubriand)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Moins de vingt ans après, le chef de la nouvelle armée française, Bonaparte, prit aussi congé des ses compagnons ; tant les hommes et les empires passent vite ! tant la renommée la plus extraordinaire ne sauve pas du destin le plus commun ! (François-René de Chateaubriand)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Né dans une île pour aller mourir dans une île, aux limites de trois continents ; jeté au milieu des mers où Camoëns sembla le prophétiser en y plaçant le génie des tempêtes. (François René de Chateaubriand)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Le souffle de vie le plus puissant qui jamais anima l’argile humaine. (François-René de Chateaubriand)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Vivant il avait manqué le monde. Mort il le conquiert. (François-René de Chateaubriand)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte, – Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte, – Et du premier consul déjà, par maint endroit, – Le front de l’Empereur brisait le masque étroit. (Victor Hugo)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
La France était pour les nations un magnifique spectacle. Un homme la remplissait alors et la faisait si grande qu’elle remplissait l’Europe. […] Il était au-dessus de l’Europe comme une vision extraordinaire. (Victor Hugo)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Vous n’adimrez pas Napoléon ! Mais qui admirez-vous donc ? (Victor Hugo)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Qui pourra jamais expliquer, peindre ou comprendre Napoléon ? Un homme qu’on représente les bras croisés, et qui a tout fait ! Qui a été le plus beau pouvoir connu, le pouvoir le plus concentré, le plus mordant, le plus acide de tous les pouvoirs ; singulier génie qui a promené partout la civilisation armée sans la fixer nulle part ; un homme qui pouvait tout faire, parce qu’il voulait tout ; prodigieux phénomène de volonté, domptant une maladie par une bataille, et qui cependant devait mourir d’une maladie dans un lit après avoir vécu au milieu des balles et des boulets ; un homme qui avait dans la tête un code et une épée, la parole et l’action. (Balzac)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
J’appartiens à cette génération , née avec le siècle, qui nourrie de bulletins de l’Empereur, avait toujours devant les yeux une épée nue et vint la prendre au moment même où la France la remettait dans le fourreau des Bourbons. (Vigny)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Rien d’humain ne battait sous ton épaisse armure. (Alphonse de Lamartine)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
L’excès du génie, l’excès de la fortune, l’excès du malheur : voilà pour l’historien, qui fait trembler, à l’aspect de ces proportions colossales. (Norvins)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
On parlera de sa gloire sous les chaumes bien longtemps l’humble toit dans cinquante ans ne connaîtra pas d’autre histoire. (Beranger)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Ainsi, à l’âge de vingt-sept ans, Bonaparte tient d’une main l’épée qui divise les états, et de l’autre la balance qui pèse les rois. Le Directoire a beau lui tracer sa voie, il marche dans la sienne : s’il ne commande pas encore, il n’obéit déjà plus. (Alexandre Dumas père)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Napoléon, en arrivant sur la scène du monde, vit que son rôle était d’être l’exécuteur testamentaire de la Révolution. (Napoléon III)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Napoléon est si grand qu’on dirait que l’empire du monde ne fut pour lui qu’un pis-aller. (Léon Bloy)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Napoléon, c’est un professeur d’énergie ! (Maurice Barrès)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Il me semble que Napoléon serait content de tous les livres dont il fait le sujet. C’était un auteur. Au silence, il préfère toujours l’éreintement. (Jacques Bainville)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Qu’est-ce donc que cette chose dont parle Alexandre lorsqu’il évoque sa destinée, César sa chance, Napoléon son étoile ? Qu’est-ce donc sinon la confiance qu’ils avaient tous les trois dans leur rôle historique ? (Charles de Gaulle)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
La gloire ne se marchande pas. (Charles de Gaulle)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Napoléon n’aurait pas pu être ambassadeur ou archevêque, il ne pouvait être que Napoléon. (André Malraux)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Laissez tranquille mon Empereur. (Goethe)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Plus Napoléon sera connu, plus il sera grand. (Goethe)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Dieu est avec Napoléon ! Napoléon est avec nous ! (Mickiewicz)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
J’ai vu passer l’âme du monde à cheval. (Hegel)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Mais pour les cœurs ardents, le Repos est Enfer,<br />
Ta perte vint de là ; il existe dans l’âme<br />
Une vigueur, un feu qui se sent à l’étroit<br />
Dans la prison du corps et prétend dépasser<br />
L’équilibre permis des médiocres désirs. (Byron)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<img alt="maxresdefault1" class=" size-full wp-image-322 aligncenter" data-mce-src="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/09/maxresdefault1.jpg?w=680" data-wpmedia-src="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/09/maxresdefault1.jpg" height="1440" src="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/09/maxresdefault1.jpg?w=680" style="display: block; height: auto; margin-left: auto; margin-right: auto; max-width: 100%;" width="2267" /></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Le destin merveilleux s’est accompli : Le grand homme s’est éteint. (Pouchkine)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Cet homme merveilleux, envoyé de la Providence,<br />
Instrument fatal d’un ordre mystérieux,<br />
Ce cavalier devant qui s’inclinaient les rois. (Pouchkine)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Cet homme du destin, ce voyageur guerrier,<br />
Devant qui les rois s’abaissèrent,<br />
Ce cavalier sacré par le pape,<br />
Qui disparut comme l’ombre de l’aurore. (Pouchkine)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Pourquoi as-tu été envoyé ?<br />
Est-ce du bien ou du mal que tu fus l’exécuteur ?<br />
Pourquoi t’es-tu éteint, pourquoi as-tu brillé ?<br />
Visiteur merveilleux de la terre. (Pouchkine)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Son regard merveilleux, vivant, insaisissable, Tantôt perdu dans les lointains, tantôt irrésistible, Brillait comme le feu de la guerre, comme un éclair. (Lermontov)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Les dieux ne purent souffrir en lui leur semblable. (Grillparzer)</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<img alt="2256021467_1_5_acxurm8r" class="alignnone size-full wp-image-317" data-mce-src="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/09/2256021467_1_5_acxurm8r.jpg" height="416" src="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/09/2256021467_1_5_acxurm8r.jpg" style="height: auto; max-width: 100%;" width="600" /></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
Comment finir sans revenir à la Confession d'un enfant du siècle de Musset, à ce texte dont je n'ai pu soustraire une seule ligne</div>
<div class="idocBlock" style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px;">
Pendant les guerres de l'Empire, tandis que les maris et les frères étaient en Allemagne, les mères inquiètes avaient mis au monde une génération ardente, pâle, nerveuse. Conçus entre deux batailles, élevés dans les collèges aux roulements des tambours, des milliers d'enfants se regardaient entre eux d'un œil sombre, en essayant leurs muscles chétifs. De temps en temps leurs pères ensanglantés apparaissaient, les soulevaient sur leurs poitrines chamarrées d'or, puis les posaient à terre et remontaient à cheval.</div>
<div class="idocBlock" style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px;">
Un seul homme était en vie alors en Europe ; le reste des êtres tâchait de se remplir les poumons de l'air qu'il avait respiré. Chaque année, la France faisait présent à cet homme de trois cent mille jeunes gens ; et lui, prenant avec un sourire cette fibre nouvelle arrachée au cœur de l'humanité, il la tordait entre ses mains et en faisait une corde neuve à son arc ; puis il posait sur cet arc une de ces flèches qui traversèrent le monde, et s'en furent tomber dans une petite vallée d'une île déserte, sous un saule pleureur.</div>
<div class="idocBlock" style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px;">
Jamais il n'y eut tant de nuits sans sommeil que du temps de cet homme ; jamais on ne vit se pencher sur les remparts des villes un tel peuple de mères désolées ; jamais il n'y eut un tel silence autour de ceux qui parlaient de mort. Et pourtant jamais il n'y eut tant de joie, tant de vie, tant de fanfares guerrières dans tous les cœurs ; jamais il n'y eut de soleils si purs que ceux qui séchèrent tout ce sang. On disait que Dieu les faisait pour cet homme, et on les appelait ses soleils d'Austerlitz. Mais il les faisait bien lui-même avec ses canons toujours tonnants, et qui ne laissaient de nuages qu'aux lendemains de ses batailles.</div>
<div class="idocBlock" style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px;">
C'était l'air de ce ciel sans tache, où brillait tant de gloire, où resplendissait tant d'acier, que les enfants respiraient alors. Ils savaient bien qu'ils étaient destinés aux hécatombes ; mais ils croyaient Murat invulnérable, et on avait vu passer l'empereur sur un pont où sifflaient tant de balles, qu'on ne savait s'il pouvait mourir. Et quand même on aurait dû mourir, qu'était-ce que cela ? La mort elle-même était si belle alors, si grande, si magnifique dans sa pourpre fumante ! Elle ressemblait si bien à l'espérance, elle fauchait de si verts épis qu'elle en était comme devenue jeune, et qu'on ne croyait plus à la vieillesse. Tous les berceaux de France étaient des boucliers ; tous les cercueils en étaient aussi ; il n'y avait vraiment plus de vieillards ; il n'y avait que des cadavres ou des demi-dieux.</div>
<div class="idocBlock" style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px;">
<img alt="watreloo" class="alignnone size-full wp-image-329" data-mce-src="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/09/watreloo.jpg?w=680" data-wpmedia-src="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/09/watreloo.jpg" height="768" src="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/09/watreloo.jpg?w=680" style="height: auto; max-width: 100%;" width="1024" /></div>
<div class="idocBlock" style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px;">
Cependant l'immortel empereur était un jour sur une colline à regarder sept peuples s'égorger ; comme il ne savait pas encore s'il serait le maître du monde ou seulement de la moitié, Azraël passa sur la route ; il l'effleura du bout de l'aile et le poussa dans l'Océan. Au bruit de sa chute, les vieilles croyances moribondes se redressèrent sur leurs lits de douleur, et, avançant leurs pattes crochues, toutes les royales araignées découpèrent l'Europe, et de la pourpre de César se firent un manteau d'Arlequin.</div>
<div class="idocBlock" style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px;">
De même qu'un voyageur, tant qu'il est sur le chemin, court nuit et jour par la pluie et par le soleil, sans s'apercevoir de ses veilles ni des dangers ; mais dès qu'il est arrivé au milieu de sa famille et qu'il s'assoit devant le feu, il éprouve une lassitude sans bornes et peut à peine se traîner à son lit ; ainsi la France, veuve de César, sentit tout à coup sa blessure. Elle tomba en défaillance et s'endormit d'un si profond sommeil, que ses vieux rois, la croyant morte, l'enveloppèrent d'un linceul blanc. La vieille armée en cheveux gris rentra épuisée de fatigue, et les foyers des châteaux déserts se rallumèrent tristement.</div>
<div class="idocBlock" style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px;">
</div>
<div class="idocBlock" style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px;">
<div class="clearfix">
<h2 class="blackTitle docViewerTitle">
<a data-mce-href="http://www.ibibliotheque.fr/confession-d-un-enfant-du-siecle-alfred-de-musset-mus_confession/" href="http://www.ibibliotheque.fr/confession-d-un-enfant-du-siecle-alfred-de-musset-mus_confession/" style="color: #00aadc;" title="Retour vers le menu de l'oeuvre">Confession d'un enfant du siècle</a></h2>
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<ul class="bookIndexLinks clearfix noListStyle noListShift bookIndexDropdown">
<li class="bookIndexLinkWrapper bookIndexLinkWrapperCurrent">ALFRED DE MUSSET</li>
</ul>
</div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-380521715343218072.post-62868087881793423152017-03-03T17:28:00.000-08:002017-03-03T18:08:11.383-08:00Jeanne d' Arc, ce grand général qui n'était qu'une humble enfant..<br />
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<img alt="jeanne_arc_rivoli-668x351" class="alignnone size-full wp-image-339" data-mce-src="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/09/jeanne_arc_rivoli-668x351.jpg" height="351" src="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/09/jeanne_arc_rivoli-668x351.jpg" style="height: auto; max-width: 100%;" width="668" /></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: 'Wide Latin', serif;" style="font-family: "wide latin" , serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">Jeanne d' Arc, ce grand général qui n'était qu'une humble enfant..</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<br /></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: 'Arial Black', sans-serif;" style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">Nous avons fait le choix de ne retenir que des sources littéraires dans ce dossier consacré à Jeanne d'Arc.</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: merriweather, georgia, "times new roman", times, serif; margin-bottom: 24px;">
<div style="font-size: 15px;">
<span data-mce-style="font-family: 'Arial Black', sans-serif;" style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">Chacun pourra trouver facilement le récit historique sur cette grande figure de l'Histoire de France, Notre modeste ambition est d'offrir un corpus documentaire rassemblant ce que nos grands écrivains ont écrit sur cette figure si tragique et si importante de la légende nationale</span></span></span></div>
<span data-mce-style="font-family: 'Arial Black', sans-serif;" style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: small;"><span style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif; white-space: pre-wrap;"><b>L'Histoire est moins belle que la légende, il y est question de politique et de trahison, d'une malheureuse livrée par les Bourguignons et abandonnée par celui qu'elle avait fait Roi. Il y est question de l'abomination, une de plus, de cette Sainte Eglise apostolique, romaine etmeurtière, qui condamna quelques années plus tard la mère de François Villon, à être ensevelie vivante, pour une fleur volée dans une corbeille. C'est ainsi que l'on punissait les pauvres dans ces temps maudits..</b></span></span></span></span><br />
<span data-mce-style="font-family: 'Arial Black', sans-serif;" style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: small;"><span style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif; white-space: pre-wrap;"><b><br /></b></span></span></span></span>
<span data-mce-style="font-family: 'Arial Black', sans-serif;" style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: small;"><span style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif; white-space: pre-wrap;"><b>Léon Belhassen</b></span></span></span></span><br />
<span data-mce-style="font-family: 'Arial Black', sans-serif;" style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: small;"><span style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif; white-space: pre-wrap;"><b><br /></b></span></span></span></span>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.litteratureaudio.com/img/xJacques_Molay_sur_le_bucher.jpg.pagespeed.ic.s_8cZzkr3M.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.litteratureaudio.com/img/xJacques_Molay_sur_le_bucher.jpg.pagespeed.ic.s_8cZzkr3M.jpg" height="320" width="247" /></a></div>
<span data-mce-style="font-family: 'Arial Black', sans-serif;" style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: small;"><span style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif; white-space: pre-wrap;"><b><br /></b></span></span></span></span>
<span data-mce-style="font-family: 'Arial Black', sans-serif;" style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: small;"><span style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif; white-space: pre-wrap;"><b><br /></b></span></span></span></span>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<span data-mce-style="font-family: 'Arial Black', sans-serif;" style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: small;"><span style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif; white-space: pre-wrap;"><b><br /></b></span></span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<strong><span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">Ce grand général n’était qu’une humble enfant</span></span></span></strong><span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;"><br />“Et ce grand général qui prit tout un royaume,<br />(et ce n’était pas rien, le royaume de France),<br />Dans le dernier climat et sous le dernier dôme,<br />N’aura pas plus vieilli que la jeune espérance. […]</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">Et ce grand général qui ramassait des villes<br />Comme on gaule des noix avec un grand épieu<br />N’était dans la rumeur et les guerres civiles<br />Qu’une humble enfant perdue en son amour de Dieu.” (</span></span></span><em><span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">Ève</span></span></span></em><span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">)</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #4c1900;" style="color: #4c1900;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">Charles Péguy</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<img alt="xvm19a966d8-139e-11e6-aae6-130315baf4a3" class="alignnone size-full wp-image-348" data-mce-src="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/09/xvm19a966d8-139e-11e6-aae6-130315baf4a3.jpg?w=680" data-wpmedia-src="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/09/xvm19a966d8-139e-11e6-aae6-130315baf4a3.jpg" height="580" src="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/09/xvm19a966d8-139e-11e6-aae6-130315baf4a3.jpg?w=680" style="height: auto; max-width: 100%;" width="1280" /></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;">“<span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">Chez Jeanne d’Arc, la parole drue et fine, toujours pleine de sens, suivait aussi l’esprit le plus vif, le plus aisé, qui ait jamais chanté sur l’arbre natal. Tout le contraire de la mystique hallucinée et somnambule qu’une certaine légende a voulu imposer.</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;"><br />L’un de ses traits distinctifs est de voir et de dire, en tout, les raisons brillantes des choses : la première valeur de ses discours et de ses actes tient au degré de lumineuse conscience qu’ils manifestent. Nul être humain n’aura mieux su ce qu’il faisait et pourquoi il le faisait. C’est le chef-d’œuvre de l’intelligence limpide.” (</span></span></span><em><span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">Jeanne d’Arc, Louis XIV, Napoléon</span></span></span></em><span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">)</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #4c1900;" style="color: #4c1900;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">Charles Maurras</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<img alt="hdf1969_16ajeannedarc_web" class="alignnone size-full wp-image-351" data-mce-src="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/09/hdf1969_16ajeannedarc_web.jpg" height="348" src="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/09/hdf1969_16ajeannedarc_web.jpg" style="height: auto; max-width: 100%;" width="566" /></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<br /></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;">“<span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">D’un consentement universel, il n’est dans aucun temps, dans aucun pays, aussi pure héroïne, récit plus merveilleux. Nul ne pourra l’entendre que ses yeux ne s’emplissent de larmes. Ce que nous voulons montrer ici, c’est comme le sublime épisode de Jeanne d’Arc entre harmonieusement dans l’histoire de France, continue le passé et prépare l’avenir. […]</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;"><br />Du point de vue terrestre, du point de vue politique, ce qu’il y a d’incomparable chez Jeanne d’Arc, c’est la justesse du coup d’œil, le bon sens, la rectitude du jugement. Pour sauver la France, créée par ses rois, confondue avec eux, il fallait relever la royauté. Pour relever la royauté, il fallait rendre confiance et prestige à l’héritier qui finissait par perdre espoir, et peut-être doutait de sa naissance même. C’est pourquoi la première rencontre de Jeanne et de Charles VII est si émouvante. Le geste de Jeanne, reconnaissant le dauphin qui la met à l’épreuve, et tombant à ses genoux, est décisif. Le principe sauveur, la monarchie, est désigné. À l’homme, au roi légitime, la confiance en lui-même est rendue.” (</span></span></span><em><span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">Histoire de France</span></span></span></em><span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">)</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">Bainville</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<img alt="a1defd78-8ed8-11e1-9c95-2fd59d06b050-493x328" class="alignnone size-full wp-image-354" data-mce-src="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/09/a1defd78-8ed8-11e1-9c95-2fd59d06b050-493x328.jpg" height="328" src="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/09/a1defd78-8ed8-11e1-9c95-2fd59d06b050-493x328.jpg" style="height: auto; max-width: 100%;" width="493" /></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<br /></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;">“</span><span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">De tous les écrivains de France, Jeanne d’Arc est celui que j’admire le plus. Elle signait d’une croix, ne sachant point écrire. Mais je parle de son langage, et de ses brefs qui sont sublimes. Pourquoi écrit-elle, s’exprime-t-elle si bien ? C’est qu’elle pense bien, et que c’est la première vertu d’un style. Elle dit ce qu’elle veut dire, en quelques mots. Les réponses de son procès sont des chefs-d’œuvre. Ses réponses reflètent sa vie courte et sensationnelle, mieux que l’Histoire ne nous la raconte.” (</span></span></span><em><span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">Reines de la France</span></span></span></em><span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">)</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;"><br />Jean Cocteau</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<img alt="jeanne-big2" class="alignnone size-full wp-image-357" data-mce-src="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/09/jeanne-big2.jpg?w=680" data-wpmedia-src="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/09/jeanne-big2.jpg" height="610" src="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/09/jeanne-big2.jpg?w=680" style="height: auto; max-width: 100%;" width="920" /></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;">“<span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">« Comment vous parlaient vos voix ? lui avait-on demandé quand elle était vivante. – Elles me disaient : Va, fille de Dieu, va fille au grand cœur… » Ce pauvre cœur qui avait battu pour la France comme jamais cœur ne battit, on le retrouva dans les cendres, que le bourreau ne put ou n’osa ranimer. Et l’on décida de le jeter à la Seine, “afin que nul n’en fît des reliques”. […]</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;"><br />Alors naquit la légende.<br />Le cœur descend le fleuve. Voici le soir. Sur la mer, les saints et les fées de l’arbre-aux-fées de Domrémy l’attendent. Et à l’aube, toutes les fleurs marines remontent la Seine, dont les berges se couvrent de chardons bleus des sables, étoilés par les lys…</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;"><br />La légende n’est pas si fausse. Ce ne sont pas les fleurs marines que ces cendres ont ramenées vers nous, c’est l’image la plus pure et la plus émouvante de France. Ô Jeanne sans sépulcre et sans portrait, toi qui savais que le tombeau des héros est le cœur des vivants, peu importent tes vingt mille statues, sans compter celles des églises : à tout ce pour quoi la France fut aimée, tu as donné ton visage inconnu. Une fois de plus, les fleurs des siècles vont descendre… Au nom de tous ceux qui sont ou qui seront ici, qu’elles te saluent sur la mer, toi qui as donné au monde la seule figure de victoire qui soit une figure de pitié !” </span></span></span><em><span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">(Oraisons funèbres</span></span></span></em><span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">)</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #4c1900;" style="color: #4c1900;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">André Malraux</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<img alt="original-44713-zoom" class="alignnone size-full wp-image-361" data-mce-src="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/09/original-44713-zoom.jpg?w=680" data-wpmedia-src="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/09/original-44713-zoom.jpg" height="405" src="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/09/original-44713-zoom.jpg?w=680" style="height: auto; max-width: 100%;" width="949" /></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<br /></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: 'Wide Latin', serif;" style="font-family: "wide latin" , serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">La mort de Jeanne d'Arc racontée par Michelet et Jean Teulé</span></span></span></div>
<div align="LEFT" style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">Quelles furent donc ses pensées, lorsqu'elle vit que vraiment il fallait mourir, lorsque, montée sur la charrette, elle s'en allait à travers une foule tremblante sous la garde de huit cents Anglais armés de lances et d'épées. Elle pleurait et se lamentait, n'accusant toutefois ni son roi ni ses saintes... Il ne lui échappait qu'un mot : « Ô Rouen, Rouen ! dois-je donc mourir ici ? »</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<br /></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">Le terme du triste voyage était le Vieux-Marché, le marché au poisson. Trois échafauds avaient été dressés. Sur l'un était la chaire épiscopale et royale, le trône du cardinal d'Angleterre, parmi les sièges de ses prélats. Sur l'autre devaient figurer les personnages du lugubre drame, le prédicateur, les juges et le bailli, enfin la condamnée. On voyait à part un grand échafaud de plâtre, chargé et surchargé de bois ; on n'avait rien plaint au bûcher, il effrayait par sa hauteur. Ce n'était pas seulement pour rendre l'exécution plus solennelle ; il y avait une intention, c'était afin que, le bûcher étant si haut échafaudé, le bourreau n'y atteignît que par en bas, pour allumer seulement, qu'ainsi il ne pût abréger le supplice, ni expédier la patiente, comme il faisait des autres, leur faisant grâce de la flamme. Ici, il ne s'agissait pas de frauder la justice, de donner au feu un corps mort ; on voulait qu'elle fût bien réellement brûlée vive, que, placée au sommet de cette montagne de bois, et dominant le cercle des lances et des épées, elle pût être observée de toute la place. Lentement, longuement brûlée sous les yeux d'une foule curieuse, il y avait lieu de croire qu'à la fin elle laisserait surprendre quelque faiblesse, qu'il lui échapperait quelque chose qu'on pût donner pour un désaveu, tout au moins des mots confus qu'on pourrait interpréter, peut-être de basses prières, d'humiliants cris de grâce, comme d'une femme éperdue...</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<br /></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">L'effroyable cérémonie commença par un sermon. Maître Nicolas Midy, une des lumières de l'Université de Paris, prêcha sur ce texte édifiant : « Quand un membre de l'Église est malade, toute l'Église est malade. » Cette pauvre Église ne pouvait guérir qu'en se coupant un membre. Il concluait par la formule : « Jehanne, allez en paix, l'Église ne peut plus te défendre. »</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">Alors le juge d'Église, l'évêque de Beauvais, l'exhorta bénignement à s'occuper de son âme et à se rappeler tous ses méfaits, pour s'exciter à la contrition. Les assesseurs avaient jugé qu'il était de droit de lui relire son abjuration ; l'évêque n'en fit rien. Il craignait des démentis, des réclamations. Mais la pauvre fille ne songeait guère à chicaner ainsi sa vie, elle avait bien d'autres pensées. Avant même qu'on ne l'eût exhortée à la contrition, elle s'était mise à genoux, invoquant Dieu, la Vierge, saint Michel et sainte Catherine, pardonnant à tous et demandant pardon, disant aux assistants : « Priez pour moi !.... » Elle requérait surtout les prêtres de dire chacun une messe pour son âme...</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">Tout cela de façon si dévote, si humble et si touchante, que l'émotion gagnant, personne ne peut plus se contenir ; l'évêque de Beauvais se mit à pleurer, celui de Boulogne sanglotait, et voilà que les Anglais eux-mêmes pleuraient et larmoyaient aussi, Winchester comme les autres.</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<br /></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="font-size: large; font-family: Arial, sans-serif; color: #000000;" style="color: black; font-family: "arial" , sans-serif; font-size: medium;">Serait-ce dans ce moment d'attendrissement universel, de larmes, de contagieuse faiblesse, que l'infortunée, amollie et redevenue simple femme, aurait avoué qu'elle voyait bien qu'elle avait eu tort, qu'on l'avait trompée apparemment en lui promettant délivrance ? Nous n'en pouvons trop croire là-dessus le témoignage intéressé des Anglais. Toutefois, il faudrait bien peu connaître la nature humaine pour douter qu'ainsi trompée dans son espoir, elle n'ait vacillé dans sa foi... A-t-elle dit le mot, c'est chose incertaine ; j'affirme qu'elle l'a pensé.</span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<br /></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">Cependant les juges, un moment décontenancés, s'étaient remis et raffermis. L'évêque de Beauvais, s'essuyant les yeux, se mit à lire la condamnation. Il remémora à la coupable tous ses crimes, schisme, idolâtrie, invocation de démons, comment elle avait été admise à pénitence, et comment, « séduite par le Prince du mensonge, elle étoit retombée, ô douleur ! comme le chien qui retourne à son vomissement... Donc, nous prononçons que vous êtes un membre pourri, et comme tel, retranché de l'Église. Nous vous livrons à la puissance séculière, la priant toutefois de modérer son jugement, en vous évitant la mort et la mutilation des membres. »</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<br /></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">Délaissée ainsi de l'Église, elle se remit en toute confiance à Dieu. Elle demanda la croix. Un Anglais lui passa une croix de bois, qu'il fit d'un bâton ; elle ne la reçut pas moins dévotement, elle la baisa et la mit, cette rude croix, sous ses vêtements et sur sa chair... Mais elle aurait voulu la croix de l'église, pour la tenir devant ses yeux jusqu'à la mort. Le bon huissier Massien et frère Isambart firent tant, qu'on la lui apporta de la paroisse Saint-Sauveur. Comme elle embrassait cette croix, et qu'Isambart l'encourageait, les Anglais commencèrent à trouver tout cela bien long ; il devait être au moins midi ; les soldats grondaient, les capitaines disaient « Comment ? prêtre, nous ferez-vous dîner ici ?.... » Alors, perdant patience et n'attendant pas l'ordre du bailli, qui seul pourtant avait autorité pour l'envoyer à la mort, ils firent monter deux sergents pour la tirer des mains des prêtres. Au pied du tribunal, elle fut saisie par les hommes d'armes, qui la traînèrent au bourreau, lui disant : « Fais ton office... » Cette furie de soldats fit horreur ; plusieurs des assistants, des juges même, s'enfuirent, pour n'en pas voir davantage.</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<br /></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">Quand elle se trouva en bas dans la place, entre ces Anglais qui portaient les mains sur elle, la nature pâtit et la chair se troubla ; elle cria de nouveau : « Ô Rouen, tu seras donc ma dernière demeure !... » Elle n'en dit pas plus, et ne pécha pas par ses lèvres, dans ce moment même d'effroi et de trouble...</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<br /></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">Elle n'accusa ni son roi ni ses Saintes. Mais parvenue au haut du bûcher, voyant cette grande ville, cette foule immobile et silencieuse, elle ne put s'empêcher de dire : « Ah ! Rouen, Rouen, j'ai grand'peur que tu n'aies à souffrir de ma mort ! » Celle qui avait sauvé le peuple et que le peuple abandonnait n'exprima en mourant (admirable douceur d'âme !) que de la compassion pour lui...</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<br /></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">Elle fut liée sous l'écriteau infâme, mitrée d'une mitre où on lisait : « Hérétique, relapse, apostate, ydolastre »... Et alors le bourreau mit le feu... Elle le vit d'en haut et poussa un cri... Puis, comme le frère qui l'exhortait ne faisait pas attention à la flamme, elle eut peur pour lui, s'oubliant elle-même, et elle le fit descendre.</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<br /></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">Ce qui prouve bien que jusque-là elle n'avait rien rétracté expressément, c'est que ce malheureux Cauchon fut obligé (sans doute par la haute volonté satanique qui présidait) à venir au pied du bûcher, obligé à affronter de près la face de sa victime, pour essayer d'en tirer quelque parole. Il n'en obtint qu'une, désespérante. Elle lui dit avec douceur ce qu'elle avait déjà dit : « Évêque, je meurs par vous... Si vous m'aviez mise aux prisons d'Église, ceci ne fût pas advenu. » On avait espéré sans doute que, se croyant abandonnée de son roi, elle l'accuserait enfin et parlerait contre lui. Elle le défendit encore : « Que j'aie bien fait, que j'aie mal fait, mon roi n'y est pour rien ; ce n'est pas lui qui m'a conseillée. »</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<br /></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">Cependant la flamme montait... Au moment où elle toucha, la malheureuse frémit et demanda de l'eau bénite ; de l'eau, c'était apparemment le cri de la frayeur... Mais, se relevant aussitôt, elle ne nomma plus que Dieu, que ses anges et ses saintes. Elle leur rendit témoignage : « Oui, mes voix étaient de Dieu, mes voix ne m'ont pas trompée !.... » Que toute incertitude ait cessé dans les flammes, cela nous doit faire croire qu'elle accepta la mort pour la délivrance promise, qu'elle n'entendit plus le salut au sens judaïque et matériel, comme elle avait fait jusque-là, qu'elle vit clair enfin, et que, sortant des ombres, elle obtint ce qui lui manquait encore de lumière et de sainteté.</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<br /></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">Cette grande parole est attestée par le témoin obligé et juré de la mort, par le dominicain qui monta avec elle sur le bûcher, qu'elle en fit descendre, mais qui d'en bas lui parlait, l'écoutait et lui tenait la croix.</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<br /></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">Nous avons encore un autre témoin de cette mort sainte, un témoin bien grave, qui lui-même fut sans doute un saint. Cet homme, dont l'histoire doit conserver le nom, était le moine augustin déjà mentionné, frère Isambart de la Pierre ; dans le procès, il avait failli périr pour avoir conseillé la Pucelle, et néanmoins, quoique si bien désigné à la haine des Anglais, il voulut monter avec elle dans la charrette, lui fit venir la croix de la paroisse, l'assista parmi cette foule furieuse, et sur l'échafaud et au bûcher.</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<br /></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">Vingt ans après, les deux vénérables religieux, simples moines, voués à la pauvreté et n'ayant rien à gagner ni à craindre en ce monde, déposent ce qu'on vient de lire : « Nous l'entendions, disent-ils, dans le feu, invoquer ses saintes, son archange ; elle répétait le nom du Sauveur... Enfin, laissant tomber sa tête, elle poussa un grand cri : "Jésus !" »</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<br /></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">« Dix mille hommes pleuraient... » Quelques Anglais seuls riaient ou tâchaient de rire. Un d'eux, des plus furieux, avait juré de mettre un fagot au bûcher ; elle expirait au moment où il le mit, il se trouva mal ; ses camarades le menèrent à une taverne pour le faire boire et reprendre ses esprits ; mais il ne pouvait se remettre : « J'ai vu, disait-il hors de lui-même, j'ai vu de sa bouche, avec le dernier soupir, s'envoler une colombe. » D'autres avaient lu dans les flammes le mot qu'elle répétait : « Jésus ! » Le bourreau alla le soir trouver frère Isambart ; il était tout épouvanté ; il se confessa, mais il ne pouvait croire que Dieu lui pardonnât jamais... Un secrétaire du roi d'Angleterre disait tout haut en revenant : « Nous sommes perdus ; nous avons brûlé une sainte ! »</span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<br /></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #4c1900;" style="color: #4c1900;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">Jules Michelet, Jeanne d' Arc</span></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #4c1900;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;"><span style="color: #4c1900; font-family: "arial" , sans-serif; font-size: medium;"><iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/AxDZGAl8l_g" width="560"></iframe></span></span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;"><span data-mce-style="color: #1b1b1b;" style="color: #1b1b1b;"><span data-mce-style="font-family: 'Roboto Slab', serif;" style="font-family: "roboto slab" , serif;">Le corps carbonisé fumait encore entre les chaînes du poteau fixé sur un haut socle de pierre. Sa jambe droite s'était écroulée, provoquant un curieux déhanchement. Le buste penchait en avant. Les volutes ondulantes, s'élevant du crâne, lui faisaient une drôle de chevelure verticale. Un souffle d'air, comme une gifle, lui emporta une joue de cendre, découvrant largement sa mâchoire où les gencives flambaient. Dans la boîte crânienne, le cerveau s'était effondré. On le voyait bouillir par les orbites oculaires d'où il déborda et s'écoula en larmes de pensées blanches. Le bourreau lança un petit coup de pelle latéral dans les hanches. Le bassin se démantela entraînant la jambe gauche dans un nuage de poussière et de débris d'os. De la poitrine restée enchaînée au poteau, les côtes flottantes pendaient. Le cœur y glissa et tomba, encore rouge. On versa dessus de la poix et du soufre. Il s'enflamma. Un autre coup dans le sternum et le reste dégringola. Les bras filèrent entre les chaînes...</span></span><br /><span data-mce-style="color: #1b1b1b;" style="color: #1b1b1b;"><span data-mce-style="font-family: 'Roboto Slab', serif;" style="font-family: "roboto slab" , serif;">Deux hommes d'armes de l'escorte anglaise s'approchèrent en cotte de mailles recouverte d'une tunique peinte d'une grande croix écarlate sur la poitrine.</span></span></span></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #4c1900;"><span data-mce-style="font-size: large;"></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #4c1900;" style="color: #4c1900;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">Jean Teulé, Je François Villon</span></span></span></div>
<div class="wpview-wrap" data-wpview-rendered="" data-wpview-text="http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3DAxDZGAl8l_g" data-wpview-type="embed" style="border: 1px solid transparent; clear: both; color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 16px; position: relative; user-select: none; width: 679.922px;">
<div class="wpview-selection-before" style="border: 0px; clip: rect(1px 1px 1px 1px); height: 1px; left: 0px; margin-bottom: 24px; outline: 0px; overflow: hidden; padding: 0px; position: absolute; top: 0px; user-select: text; width: 1px; z-index: -1;">
<br /></div>
<div class="wpview-body" style="cursor: default; user-select: none;">
<div class="wpview-content wpview-type-embed" data-reactroot="" style="user-select: none;">
<iframe frameborder="0" height="390" seamless="" style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial; display: block; max-width: 100%; user-select: none; width: 679.922px;" width="100%"></iframe></div>
</div>
<div class="wpview-selection-after" style="border: 0px; clip: rect(1px 1px 1px 1px); height: 1px; left: 0px; outline: 0px; overflow: hidden; padding: 0px; position: absolute; top: 0px; user-select: text; width: 1px; z-index: -1;">
<br /></div>
</div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;"><span data-mce-style="color: #1b1b1b;" style="color: #1b1b1b;"><span data-mce-style="font-family: 'Roboto Slab', serif;" style="font-family: "roboto slab" , serif;">Le corps carbonisé fumait encore entre les chaînes du poteau fixé sur un haut socle de pierre. Sa jambe droite s'était écroulée, provoquant un curieux déhanchement. Le buste penchait en avant. Les volutes ondulantes, s'élevant du crâne, lui faisaient une drôle de chevelure verticale. Un souffle d'air, comme une gifle, lui emporta une joue de cendre, découvrant largement sa mâchoire où les gencives flambaient. Dans la boîte crânienne, le cerveau s'était effondré. On le voyait bouillir par les orbites oculaires d'où il déborda et s'écoula en larmes de pensées blanches. Le bourreau lança un petit coup de pelle latéral dans les hanches. Le bassin se démantela entraînant la jambe gauche dans un nuage de poussière et de débris d'os. De la poitrine restée enchaînée au poteau, les côtes flottantes pendaient. Le cœur y glissa et tomba, encore rouge. On versa dessus de la poix et du soufre. Il s'enflamma. Un autre coup dans le sternum et le reste dégringola. Les bras filèrent entre les chaînes...</span></span><br /><span data-mce-style="color: #1b1b1b;" style="color: #1b1b1b;"><span data-mce-style="font-family: 'Roboto Slab', serif;" style="font-family: "roboto slab" , serif;">Deux hommes d'armes de l'escorte anglaise s'approchèrent en cotte de mailles recouverte d'une tunique peinte d'une grande croix écarlate sur la poitrine.</span></span></span></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #4c1900;" style="color: #4c1900;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: large;" style="font-size: medium;">Jean Teulé, Je François Villon</span></span></span></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-380521715343218072.post-85953954588113853102017-02-14T16:44:00.000-08:002017-02-14T16:44:12.144-08:00L'Homme et la Couleuvre Jean de la Fontaine. La fable et sa récitation par Fabrice Luchini<br />
<br />
<h1 style="font-family: Arial; font-size: 20px; line-height: 25px; margin: 0px 0px 30px 80px; padding: 0px; text-align: left;">
<span style="background-color: white;">L'Homme et la Couleuvre</span></h1>
<div style="text-align: center;">
<span style="-webkit-text-stroke: 0.96px rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; font-family: ff3; white-space: pre;"><span style="font-size: large;"><b> Jean de la Fontaine</b></span></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="-webkit-text-stroke: 0.96px rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; font-family: ff3; white-space: pre;"><span style="font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://environnement.ecole.free.fr/fables_de_la_fontaine/images/L%20homme%20et%20la%20couleuvre%20.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://environnement.ecole.free.fr/fables_de_la_fontaine/images/L%20homme%20et%20la%20couleuvre%20.jpg" height="200" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="-webkit-text-stroke: 0.96px rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; font-family: ff3; white-space: pre;"><span style="font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="-webkit-text-stroke: 0.96px rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; font-family: ff3; white-space: pre;"><span style="font-size: large;"><b>La fable et sa récitation par Fabrice Luchini</b></span></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="-webkit-text-stroke: 0.96px rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; font-family: ff3; white-space: pre;"><span style="font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div class="last" style="font-family: Arial; line-height: 18px; margin-bottom: 30px; margin-left: 80px; padding: 0px;">
<span style="background-color: white;">Un Homme vit une Couleuvre.<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Ah ! méchante, dit-il, je m'en vais faire une œuvre<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Agréable à tout l'univers.<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />A ces mots, l'animal pervers<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />(C'est le serpent que je veux dire<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Et non l'homme : on pourrait aisément s'y tromper),<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />A ces mots, le serpent, se laissant attraper,<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Est pris, mis en un sac ; et, ce qui fut le pire,<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />On résolut sa mort, fût-il coupable ou non.<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Afin de le payer toutefois de raison,<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />L'autre lui fit cette harangue :<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Symbole des ingrats, être bon aux méchants,<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />C'est être sot, meurs donc : ta colère et tes dents<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Ne me nuiront jamais. Le Serpent, en sa langue,<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Reprit du mieux qu'il put : S'il fallait condamner<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Tous les ingrats qui sont au monde,<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />A qui pourrait-on pardonner ?<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Toi-même tu te fais ton procès. Je me fonde<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Sur tes propres leçons ; jette les yeux sur toi.<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Mes jours sont en tes mains, tranche-les : ta justice,<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />C'est ton utilité, ton plaisir, ton caprice ;<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Selon ces lois, condamne-moi ;<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Mais trouve bon qu'avec franchise<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />En mourant au moins je te dise<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Que le symbole des ingrats<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Ce n'est point le serpent, c'est l'homme. Ces paroles<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Firent arrêter l'autre ; il recula d'un pas.<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Enfin il repartit : Tes raisons sont frivoles :<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Je pourrais décider, car ce droit m'appartient ;<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Mais rapportons-nous-en. - Soit fait, dit le reptile.<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Une Vache était là, l'on l'appelle, elle vient ;<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Le cas est proposé ; c'était chose facile :<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Fallait-il pour cela, dit-elle, m'appeler ?<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />La Couleuvre a raison ; pourquoi dissimuler ?<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Je nourris celui-ci depuis longues années ;<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Il n'a sans mes bienfaits passé nulles journées ;<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Tout n'est que pour lui seul ; mon lait et mes enfants<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Le font à la maison revenir les mains pleines ;<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Même j'ai rétabli sa santé, que les ans<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Avaient altérée, et mes peines<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Ont pour but son plaisir ainsi que son besoin.<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Enfin me voilà vieille ; il me laisse en un coin<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Sans herbe ; s'il voulait encor me laisser paître !<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Mais je suis attachée ; et si j'eusse eu pour maître<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Un serpent, eût-il su jamais pousser si loin<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />L'ingratitude ? Adieu, j'ai dit ce que je pense. » <br style="margin: 0px; padding: 0px;" />L'homme, tout étonné d'une telle sentence,<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Dit au Serpent : Faut-il croire ce qu'elle dit ?<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />C'est une radoteuse ; elle a perdu l'esprit.<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Croyons ce Boeuf. - Croyons, dit la rampante bête.<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Ainsi dit, ainsi fait. Le Boeuf vient à pas lents.<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Quand il eut ruminé tout le cas en sa tête,<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Il dit que du labeur des ans<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Pour nous seuls il portait les soins les plus pesants,<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Parcourant sans cesser ce long cercle de peines<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Qui, revenant sur soi, ramenait dans nos plaines<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Ce que Cérès nous donne, et vend aux animaux ;<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Que cette suite de travaux<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Pour récompense avait, de tous tant que nous sommes,<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Force coups, peu de gré ; puis, quand il était vieux,<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />On croyait l'honorer chaque fois que les hommes<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Achetaient de son sang l'indulgence des Dieux.<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Ainsi parla le Boeuf. L'Homme dit : Faisons taire<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Cet ennuyeux déclamateur ;<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Il cherche de grands mots, et vient ici se faire,<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Au lieu d'arbitre, accusateur.<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Je le récuse aussi. L'arbre étant pris pour juge,<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Ce fut bien pis encore. Il servait de refuge<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Contre le chaud, la pluie, et la fureur des vents ;<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Pour nous seuls il ornait les jardins et les champs.<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />L'ombrage n'était pas le seul bien qu'il sût faire ;<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Il courbait sous les fruits ; cependant pour salaire<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Un rustre l'abattait, c'était là son loyer,<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Quoique pendant tout l'an libéral il nous donne<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Ou des fleurs au Printemps, ou du fruit en Automne ;<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />L'ombre l'Eté, l'Hiver les plaisirs du foyer.<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Que ne l'émondait-on, sans prendre la cognée ?<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />De son tempérament il eût encor vécu.<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />L'Homme trouvant mauvais que l'on l'eût convaincu,<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Voulut à toute force avoir cause gagnée.<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Je suis bien bon, dit-il, d'écouter ces gens-là.<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Du sac et du serpent aussitôt il donna<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Contre les murs, tant qu'il tua la bête.<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />On en use ainsi chez les grands.<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />La raison les offense ; ils se mettent en tête<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Que tout est né pour eux, quadrupèdes, et gens,<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Et serpents.<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />Si quelqu'un desserre les dents,<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />C'est un sot. - J'en conviens. Mais que faut-il donc faire ?<br style="margin: 0px; padding: 0px;" />- Parler de loin, ou bien se taire.</span></div>
<div class="last" style="font-family: Arial; line-height: 18px; margin-bottom: 30px; margin-left: 80px; padding: 0px;">
<span style="background-color: white;">source:<a href="http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/jean_de_la_fontaine/l_homme_et_la_couleuvre.html"> webnet</a></span></div>
<div class="last" style="line-height: 18px; margin-bottom: 30px; margin-left: 80px; padding: 0px;">
<span style="background-color: white;"><span style="font-family: Arial;"><iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/aXyIHlFZvHo?list=PL6JlNN7XAT4eqzxryOzyyG2u68haEBVj1" width="560"></iframe></span></span></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-380521715343218072.post-40054609139330714962017-02-14T09:42:00.002-08:002017-02-14T09:47:05.211-08:00Léon Trotsky LA FAMILLE, LA JEUNESSE, LA CULTURE THERMIDOR AU FOYER<h2 style="color: silver; font-family: Arial, Helvetica; font-size: 27pt; margin-left: 113.219px; margin-right: 113.219px; text-align: center;">
</h2>
<h2 style="color: silver; font-family: Arial, Helvetica; font-size: 27pt; margin-left: 113.219px; margin-right: 113.219px; text-align: center;">
Léon Trotsky</h2>
<div class="ss-titre" style="color: #dc061f; font-family: Arial, Helvetica; font-size: 24pt; font-weight: bold; margin-left: 113.219px; margin-right: 113.219px; text-align: center;">
</div>
<div class="ss-titre" style="color: #dc061f; font-family: Arial, Helvetica; font-size: 24pt; font-weight: bold; margin-left: 113.219px; margin-right: 113.219px; text-align: center;">
LA FAMILLE, LA JEUNESSE, LA CULTURE</div>
<h3 style="color: red; font-family: Arial, Helvetica; font-size: 15pt; text-align: center;">
THERMIDOR AU FOYER</h3>
<div style="font-family: Times; font-size: 14pt; margin-left: 113.219px; margin-right: 113.219px; text-align: justify; text-indent: 5%;">
La révolution d'Octobre a tenu honnêtement parole en ce qui concerne la femme. Le nouveau pouvoir ne s'est pas contenté de donner à la femme les mêmes droits juridiques et politiques qu'à l'homme, il a fait — et c'est beaucoup plus — tout ce qu'il pouvait et en tout cas infiniment plus que tout autre régime pour lui ouvrir réellement l'accès à tous les domaines économiques et culturels. Mais, pas plus que le "tout-puissant" Parlement britannique, la plus puissante révolution ne peut faire de la femme un être identique à l'homme ou, pour mieux dire, partager également entre elle et son compagnon les charges de la grossesse, de l'enfantement, de l'allaitement et de l'éducation des enfants. La révolution a tenté héroïquement de détruire l'ancien "foyer familial" croupissant, institution archaïque, routinière, étouffante, dans laquelle la femme des classes laborieuses est vouée aux travaux forcés, de l'enfance jusqu'à la mort. A la famille, considérée comme une petite entreprise fermée, devait se substituer, dans l'esprit des révolutionnaires, un système achevé de services sociaux: maternités, crèches, jardins d'enfants, restaurants, blanchisseries, dispensaires, hôpitaux, sanatoriums, organisations sportives, cinémas, théâtres, etc. L'absorption complète des fonctions économiques de la famille par la société socialiste, liant toute une génération par la solidarité et l'assistance mutuelle, devait apporter à la femme, et dès lors au couple, une véritable émancipation du joug séculaire. Tant que cette oeuvre n'aura pas été accomplie, quarante millions de familles soviétiques demeureront, dans leur grande majorité, en proie aux moeurs médiévales, à l'asservissement et à l'hystérie de la femme, aux humiliations quotidiennes de l'enfant, aux superstitions de l'une et de l'autre. A ce sujet, aucune illusion n'est permise. Et c'est précisément pourquoi les modifications successives du statut de la famille en U.R.S.S. sont celles qui caractérisent le mieux la nature véritable de la société soviétique et l'évolution de ses couches dirigeantes.</div>
<div style="font-family: Times; font-size: 14pt; margin-left: 113.219px; margin-right: 113.219px; text-align: justify; text-indent: 5%;">
On n'avait pas réussi à prendre d'assaut l'ancienne famille. Ce n'était pas faute de bonne volonté. Ce n'était pas non plus qu'elle eût une si ferme assise dans les coeurs. Au contraire, après une courte période de défiance envers l'Etat, ses crèches, ses jardins d'enfants, ses divers établissements, les ouvrières et après elles les paysannes les plus avancées apprécièrent les immenses avantages de l'éducation collective et de la socialisation de l'économie familiale. Par malheur, la société se révéla trop pauvre et trop peu civilisée. Les ressources réelles de l'Etat ne correspondaient pas aux plans et aux intentions du parti communiste. La famille ne peut pas être abolie: il faut la remplacer. L'émancipation véritable de la femme est impossible sur le terrain de la "misère socialisée". L'expérience confirma bientôt cette dure vérité formulée par Marx quatre-vingt ans auparavant.</div>
<div style="font-family: Times; font-size: 14pt; margin-left: 113.219px; margin-right: 113.219px; text-align: justify; text-indent: 5%;">
<br /></div>
<div style="font-family: Times; font-size: 14pt; margin-left: 113.219px; margin-right: 113.219px; text-align: justify; text-indent: 5%;">
La suite se trouve<a href="https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/revtrahie/frodcp7.htm"> ici</a></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-380521715343218072.post-54024994289137263422017-02-07T18:08:00.001-08:002017-02-07T18:28:38.718-08:00Usual suspects, bien plus qu'un film<div align="CENTER">
<span style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><span style="font-size: large;">Usual
suspects, bien plus qu'un film</span></span><br />
<span style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><span style="font-size: large;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><span style="font-size: large;"><iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/g9NuJ2ot9os" width="560"></iframe></span></span></div>
<div align="CENTER">
<br />
<br /></div>
<div align="LEFT">
<span style="font-family: "wide latin" , serif;">Il y a des
expressions galvaudées, comme celles de ' film culte', qui parfois
peuvent prendre tout leur sens</span></div>
<div align="LEFT">
<span style="font-family: "wide latin" , serif;"><span style="font-size: small;">Je n'avais
pas vu le film au moment de sa sortie et j'en ai entendu parler pour
la première fois par les élèves du lycée du 93 où je venais
d'être nommé. Un nom revenait de façon quasi obsessionnelle dans
tous les propos et ils le prononçaient avec l'extase que l'on
éprouve devant le sacré, <b>Keyser Söze</b></span></span></div>
<div align="LEFT">
<span style="font-family: "wide latin" , serif;"><span style="font-size: small;"><b>Il y
avait dans leur propos une sorte de jubilation enfantine et de
plaisir à répéter ce nom dont la puissance d'évocation me
surprenait et aussi une crainte respectueuse, comme celle que l'on
ressent à l'écoute des contes terrifiants de notre enfance.</b></span></span></div>
<div align="LEFT">
<span style="font-family: "wide latin" , serif;"><span style="font-size: small;"><b>USUAL
SUSPECTS fut d'abord pour moi la révélation de ce mystère, celui
d'un personnage qui comme Teddy Kruger avait fasciné une génération
entière et quelques unes des suivantes</b></span></span></div>
<div align="LEFT">
<span style="font-family: "wide latin" , serif;"><span style="font-size: small;"><b>Le film
est d'une densité extraordinaire, un film violent et sombre, plein
de mystères et d'énigmes dont la résolution alimente des débats
passionnés qui se poursuivent encore aujourd'hui.</b></span></span></div>
<div align="LEFT">
<span style="font-family: "wide latin" , serif;"><span style="font-size: small;"><b>Un film
hanté par un fantôme dont les apparitions ne se laissent jamais
voir, sinon dans l'expression de terreur sur le visage de ceux qui
lui font face ;</b></span></span></div>
<div align="LEFT">
<span style="font-family: "wide latin" , serif;"><span style="font-size: small;"><b>Un homme
blessé et mourant, avec dans ses yeux une expression d'épouvante,
c'est la première scène où le nom est prononcé, comme on
évoquerait le Diable en personne.</b></span></span></div>
<div align="LEFT">
<span style="font-family: "wide latin" , serif;"><span style="font-size: small;"><b><br /></b></span></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div align="LEFT">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.byrneholics.com/wp-content/uploads/2011/11/usual-suspects-screencap-01-crop.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.byrneholics.com/wp-content/uploads/2011/11/usual-suspects-screencap-01-crop.jpg" height="372" width="640" /></a></div>
<span style="font-family: "wide latin" , serif;"><span style="font-size: small;"><b><br /></b></span></span></div>
<div align="LEFT">
<span style="font-family: "wide latin" , serif;"><span style="font-size: small;"><b><br /></b></span></span></div>
<div align="LEFT">
<span style="font-family: "wide latin" , serif;"><span style="font-size: small;"><b>Parler
de ce film, c'est aussi parler de la formidable performance d'acteur
de Kevin Spacey et de tous les autres, la figure complexe, toujours
mouvante de tous les personnages, les doutes qui naissent, les
certitudes qui s’effacent où vacillent devant un nouveau mystère,
parfois simplement suggéré.</b></span></span></div>
<div align="LEFT">
<span style="font-family: "wide latin" , serif;"><span style="font-size: small;"><b>Jusqu'au
bout, nous ne sauront jamais qui était Keyser Söze, </b><span style="color: #63565f;"><b>
</b></span><span style="color: black;"><b>Le
coup le plus rusé que le diable ait jamais réussi, ça été de
faire croire à tout le monde qu’il n’existait pas..</b></span></span></span></div>
<div align="LEFT">
<span style="color: black;"><span style="font-family: "wide latin" , serif;"><span style="font-size: small;"><b>Reste
un film somptueux, de ceux qui vous saisissent et la création d'un
mythe, d'un héros de légende , sombre et fascinant dont nul ne
connaîtra jamais le visage </b></span></span></span>
</div>
<div align="LEFT">
<span style="color: black;"><span style="font-family: "wide latin" , serif;"><span style="font-size: small;"><b><br /></b></span></span></span></div>
<div align="LEFT">
<span style="color: black;"><span style="font-family: "wide latin" , serif;"><span style="font-size: small;"><b><br /></b></span></span></span></div>
<div align="LEFT">
<span style="color: black;"><span style="font-family: "wide latin" , serif;"><span style="font-size: small;"><b><br /></b></span></span></span></div>
<div align="LEFT">
<span style="color: black;"><span style="font-family: "wide latin" , serif;"><span style="font-size: small;"><b><iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/2Hes9XgsrV8" width="560"></iframe></b></span></span></span></div>
<div align="LEFT">
<span style="color: black;"><span style="font-family: "wide latin" , serif;"><span style="font-size: small;"><b><br /></b></span></span></span></div>
<div align="LEFT">
<span style="color: black;"><span style="font-family: "wide latin" , serif;"><span style="font-size: small;"><b><br /></b></span></span></span></div>
<div align="LEFT">
<span style="color: black;"><span style="font-family: "wide latin" , serif;"><span style="font-size: small;"><b><br /></b></span></span></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.darkroom.shortlist.com/980/898fe8e055b4d8bd96d04cfd45e9967a:1b299153ca5d0d4f4d2950563391add7/in-del-toro-byrne-ctk32062.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://2.darkroom.shortlist.com/980/898fe8e055b4d8bd96d04cfd45e9967a:1b299153ca5d0d4f4d2950563391add7/in-del-toro-byrne-ctk32062.jpg" height="358" width="640" /></a></div>
<div align="LEFT">
<span style="color: black;"><span style="font-family: "wide latin" , serif;"><span style="font-size: small;"><b><br /></b></span></span></span></div>
<div align="LEFT">
<span style="color: black;"><span style="font-family: "wide latin" , serif;"><span style="font-size: small;"><b><br /></b></span></span></span></div>
<div align="LEFT">
<span style="color: black;"><span style="font-family: "wide latin" , serif;"><span style="font-size: small;"><b><br /></b></span></span></span></div>
<div align="LEFT">
<span style="color: black;"><span style="font-family: "wide latin" , serif;"><span style="font-size: small;"><b><br /></b></span></span></span></div>
<strong><span style="color: #63565f;"><span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Verbal
Kint :</span></span></span></strong><span style="color: #63565f;"><span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;"><b> On
sait très peu de choses, peut-être qu’il est turc. D’après
certains, sont père était allemand. Mais personne ne croit vraiment
qu’il existe, car personne ne l’a jamais vu et jamais personne
n’a bossé pour lui directement. A croire ce que Kobayashi disait,
n’importe qui peut bosser pour Söze. On est jamais sûr. C’était
tout son pouvoir. Le coup le plus rusé que le diable ait jamais
réussi, ça été de faire croire à tout le monde qu’il
n’existait pas.</b></span></span></span><br />
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Mais
il y a une histoire qu’on m’a raconté, une histoire que moi je
crois, qui s’est passé quand il était en Turquie. Il y avait une
bande de hongrois qui voulaient leur propre organisation. Ils avaient
pigé que pour prendre le pouvoir, il y avait pas besoin de flingue,
ni de pognon, ni d’être nombreux, il suffit de la volonté d’oser
faire ce que les gars d’en face n’oseront pas. Au bout d’un
moment, ayant un peu établi leur réseau, ils s’en sont pris à
Söze. Lui débutait à l’époque, il trafiquait de la dope à
Ankara.</span></span><br />
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Les
hongrois ont débarqué dans sa baraque l’après midi pour lui
piquer son territoire. Ils n’ont trouvé que sa femme et ses gosses
à la maison, ils ont décidé de l’attendre. En rentrant chez lui,
Söze trouve sa femme violée et ses enfants hurlant de peur. Les
hongrois savaient que c’était un dur, qu’il fallait pas rigoler
avec lui. Ils lui ont montré qu’ils étaient pas là pour
plaisanter. Ils lui ont dit qu’ils voulaient son territoire, et
tout son business. Söze a regardé lentement les visages des membres
de sa famille. Ensuite, il a montré à ces hommes volontaires ce que
c’était la véritable volonté. Il leur a dit qu’il préférait
voir toute sa famille morte à ses pieds plutôt que de céder à
leur chantage. Il a laissé repartir le dernier hongrois.</span></span><br />
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Il
a attendu que sa femme et ses enfants soient enterrés, alors il
s’est occupé du reste de la bande. Il a buté leurs mômes, il a
buté leurs femmes, il a buté leurs parents et les amis de leurs
parents, il a foutu le feu à leurs baraques, et aux magasins où ils
bossaient. Il a buté les mecs qui leur devaient du fric. Et
là-dessus il s’est envolé…</span></span><br />
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Image,
texte, vidéo etc : © Metro-Goldwyn-Mayer
Tous droits réservés.</span></span><br />
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">:
</span></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://themoviefreakdotnet.files.wordpress.com/2015/04/verbal-kint.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="272" src="https://themoviefreakdotnet.files.wordpress.com/2015/04/verbal-kint.jpg" width="640" /></a></div>
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;"><br /></span></span>
<br />
<br />
<br />
<h1 class="western">
<span style="color: #333333;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><span style="font-size: 15pt;"><span style="font-weight: normal;"><a href="http://fcbachellerie.blogspot.com/2008/02/mais-qui-est-keyser-sze.html">"Mais
qui est Keyser Söze ?"</a></span></span></span></span></span></h1>
<h1 class="western">
<span style="color: #333333; font-family: "arial black" , sans-serif; font-size: 20px;"><iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/t6msq8mgdnE" width="560"></iframe></span></h1>
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<strong><span style="color: #333333;"><span style="font-family: "helvetica neue light" , , "helvetica neue" , "helvetica" , "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">La
vérité sur 'Usual suspects'.</span></span></span></strong></div>
<br />
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Peu
de gens n'ont pas vu 'Usual suspects' (1996), le premier thriller de
Bryan Singer. Pour autant, même ceux qui ne l'ont pas vu savent
sûrement que ce film rare offre dans ses dernières minutes un
retournement éblouissant. Au long du déroulement de l'intrigue, le
spectateur est amené à se questionner sur l'identité d'un
soi-disant malfrat - Keyser Söze - dont personne ne connaît le
visage. Dans les toutes dernières minutes du film, la caméra
révélera finalement à un public incrédule que derrière le
narrateur invalide - joué par Kevin Spacey - se cache un improbable
génie du crime, l'unique Keyser Söze.<br />Du moins le
croit-on.<br /><br />Dans le film, lorsque le nom de Keyser Söze est
mentionné pour la première fois, le personnage invalide joué par
Kevin Spacey - Verbal Kint - pose avec insistance la question : "Mais
qui est Keyser Söze ?"<br />A cette question, l'agent Kujan de la
police des Douanes souhaiterait répondre "Dean Keaton", le
personnage joué par Gabriel Byrne. Pour sa part, Bryan Singer semble
vouloir répondre "Verbal Kint", le personnage-même qui
pose la question. Et, nous ayant démontré que ce personnage est un
menteur et un affabulateur, il clôt son film sur cette affirmation.
Le spectateur, trop occupé à se rejouer le film dans la tête,
oublie de considérer les faits, faits qui démontrent que </span></span><span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;"><i>Verbal
Kint n'est PAS Keyser Söze</i></span></span><span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">.</span></span><span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;"><b>Keyser
Söze n'est pas Verbal Kint.</b></span></span><span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;"><br />Plusieurs
faits indéniables prouvent que Verbal Kint ne peut pas être Keyser
Söze. Avant d'évoquer ces faits, il faut rappeler que le film étant
partiellement narré du point de vue de Verbal Kint (Kevin Spacey),
il nous faut faire la distinction entre les faits certains et les
faits incertains du film. Les faits certains sont ceux qui nous sont
directement exposés par le cinéaste sans passer par Kint, les faits
incertains sont ceux qui nous parviennent au travers de la narration
peu fiable de l'invalide. Par exemple, la scène d'introduction datée
de la veille et les scènes d'interrogatoire datées du présent nous
parviennent directement et sont donc entièrement fiables. Toutes les
autres scènes sont peu fiables. Celles-ci constituent peut-être les
trois-quarts du film, mais ce qu'il reste est suffisant pour nous
convaincre que Verbal Kint et Keyser Söze sont deux personnes
différentes.</span></span><br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Sources</span></span><br />
<h1 class="western">
<a href="http://fcbachellerie.blogspot.com/2008/02/mais-qui-est-keyser-sze.html"><span style="color: #333333;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: "helvetica neue light" , , "helvetica neue" , "helvetica" , "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 15pt;"><span style="font-weight: normal;">"Mais
qui est Keyser Söze ?"</span></span></span></span></span></a></h1>
<a href="http://www.film-culte.org/usual-suspects-kevin-spacey-verbal-kint-lhistoire-de-keyser-soze/"><span style="color: #333333;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: "helvetica neue light" , , "helvetica neue" , "helvetica" , "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 15pt;">Film
culte</span></span></span></span></a><br />
<a href="https://www.senscritique.com/film/Usual_Suspects/390881"><span style="color: #333333;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: "lato" , "arial" , "helvetica neue" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;"><b>"Moi
je crois en Dieu et la seule chose dont j'aie peur, c'est Keyser
Söze"</b></span></span></span></span></a><span style="color: #333333;"><span style="font-family: "helvetica neue light" , , "helvetica neue" , "helvetica" , "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 15pt;">
</span></span></span>
<br />
<h1 class="western">
<span style="color: #333333;"><span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: small;"><b><a href="http://www.slate.fr/story/105679/vous-ne-savez-pas-tout-sur-usual-suspect">Vingt
ans après, vous ne savez pas tout sur «Usual suspects»</a></b></span></span></span></h1>
<br />
<br />
<br />
<div align="CENTER">
</div>
<br />
<br />Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-380521715343218072.post-39290078149404957392017-02-04T18:12:00.002-08:002017-02-04T18:12:58.676-08:00Les massacre de Sand Creek et Wounded Knee Les pages sombres de l'Histoire américaine<h2 style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; font-family: ambleregular, Arial, sans-serif; line-height: 1.1; margin-bottom: 10px; margin-top: 20px; text-align: center;">
<span style="font-size: large;">Les massacre de Sand Creek et Wounded Knee</span></h2>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: large;"><b>Les pages sombres de l'Histoire américaine</b></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://img.over-blog-kiwi.com/1/76/59/96/20150807/ob_b63e4a_american-flag-sand-creek-2014.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://img.over-blog-kiwi.com/1/76/59/96/20150807/ob_b63e4a_american-flag-sand-creek-2014.jpg" height="400" width="290" /></a></div>
<div>
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<span style="font-size: large;">L'Histoire de la naissance de la nation américaine contient bien des pages glorieuses depuis la Déclaration d'Indépendance de 1776, rédigée par Thomas Jefferson</span><br />
<span style="font-size: large;">Elle contient aussi bien des pages bien plus sombres, comme le maintien de l'esclavage dans les plantations du Sud, la ségrégation raciale dont furent victimes les descendants, supposée libres, des esclaves.</span><br />
<span style="font-size: large;">Les guerres indiennes et leur longue litanie d'expulsions, d' assimilation forcée et de confinement, furent aussi marquées par des massacres nombreux et délibérés</span><br />
<span style="font-size: large;">La sauvagerie avec laquelle ils furent accomplis, le meurtre de femmes et d'enfants, jusqu'aux nouveaux nés, témoignent aussi de la vision raciste que portait la civilisation de l'homme blanc sur ceux qu'elle considérait comme des sauvages auxquels ne pouvaient s'appliquer les droits humains proclamés dans la Déclaration d'Indépendance</span><br />
<span style="font-size: large;">Les épisodes tragiques rapportés ici sont ceux qui ont marqué la conscience des des descendants de Sitting Bull et Crazy Horse</span><br />
<span style="font-size: large;">Que justice soit rendue aux Indiens, mais aussi aux Noirs et aux Latinos, que leurs droits soient reconnus, n'est pas seulement une affaire de justice, c'est la condition de l'émancipation de toute la Nation américaine</span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://img.over-blog-kiwi.com/1/76/59/96/20150807/ob_774465_camp-weld-conference-october-2014.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="http://img.over-blog-kiwi.com/1/76/59/96/20150807/ob_774465_camp-weld-conference-october-2014.jpg" height="518" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Conseil de Camp Weld (28 septembre 1864) Au deuxième rang, à gauche, White Antelope et au milieu Black Kettle. Devant, le major Wynkoop et le capitaine Soule.</td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-large;"><b><br /></b></span></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: "Helvetica Neue", Helvetica, Arial, sans-serif; margin-bottom: 6px; text-align: center;">
<span style="font-size: x-large;"><b>Sand Creek (29 novembre 1864)</b></span></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Dans la nuit, l’éclaireur Jim Beckwourth, complètent ivre, s’avère incapable de conduire les soldats.</span></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"> On contraint alors le métis cheyenne Robert Bent à guider les hommes de Chivington vers les siens, vers Sand Creek.</span></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"> A l’aube, les soldats installent quatre obusiers autour du village. Impatient d’en découdre, Chivington s’exclame avant l’attaque : « J’ai hâte de patauger dans le sang ! ». Ivres pour la plupart, les soldats venant de trois côtés s<span class="text_exposed_show" style="display: inline;">e jettent sur le camp endormi surmonté de la bannière étoilée.</span></span></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span class="text_exposed_show" style="display: inline;"> Un drapeau blanc a été hissé à côté. Le vieux chef White Antelope qui tente d’arrêter les soldats tombe criblé de balles. Malgré une résistance désespérée des Indiens, les soldats massacrent avec une rare sauvagerie plus de cent soixante Cheyennes, presque tous des vieillards, des femmes et des enfants.</span></span></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span class="text_exposed_show" style="display: inline;"> Le capitaine Soule, qui s’était élevé contre l’attaque projetée, retient ses hommes pendant l’assaut en leur donnant l’ordre de ne pas participer à la tuerie qui se déroule sous leurs yeux impuissants. Les femmes sont violées et éventrées. Les enfants sont découpés à coups de sabre, jetés vivants dans les flammes. Le massacre se poursuit pendant toute la journée. Les soldats achèvent les blessés. Tous sont scalpés et affreusement mutilés. Black Kettle et une trentaine de personnes échappent miraculeusement à la faveur de la nuit. Le lendemain, les hommes de Chivington, qu’on appelle désormais les « Bloody Thirsters », ayant accompli leur œuvre de mort, retournent à Denver. Les soldats ont vingt-cinq tués tombés, pour la plupart, sous le feu désordonné des leurs.</span></span></div>
<div class="text_exposed_show" style="background-color: white; color: #1d2129; display: inline;">
<div style="margin-bottom: 6px;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Les vainqueurs défilent triomphalement dans les rues de Denver, brandissant les scalps et d’affreux trophées. Sur la scène de l’Apollo Theater, une centaine de scalps et deux cadavres d’enfants sont présentés à un public délirant d’enthousiasme.</span></div>
<div style="font-family: inherit; margin-bottom: 6px;">
<a href="http://nationsindiennes.over-blog.com/2015/08/sand-creek-29-novembre-1864.html?utm_source=_ob_share&utm_medium=_ob_facebook&utm_campaign=_ob_sharebar"><br /></a></div>
<div style="font-family: inherit; font-size: 14px; margin-bottom: 6px;">
<a href="http://nationsindiennes.over-blog.com/2015/08/sand-creek-29-novembre-1864.html?utm_source=_ob_share&utm_medium=_ob_facebook&utm_campaign=_ob_sharebar">source texte et images Les Nations Indiennes</a></div>
</div>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-large;"><b>Wounded Knee, récit d'un massacre</b></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-large;"><b><br /></b></span></div>
<div>
<div style="background-color: white; box-sizing: content-box; margin-bottom: 10px; text-align: center;">
<span style="box-sizing: content-box;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Les hommes furent, comme je l'ai déjà dit, séparés des femmes et entourés de soldats. Puis ce fut tout le village indiens que les soldats encerclèrent. Lorsque les tirs commencèrent, ceux qui se trouvaient aux côtés du jeune homme qui lâcha le premier coup de fusil furent évidemment tués tout aussitôt. Puis on retourna les fusils, les canons Hotchkiss, ect...contre les femmes qui se trouvaient dans les tentes, sous un drapeau blanc. Bien entendu, dès qu'on leur tira dessus, tous prirent la fuite, les hommes dans une direction et les femmes dans deux différentes. Il y avait donc, globalement trois directions de fuite. Il y avait une femme avec un bébé dans les bras qui fut tuée alors qu'elle touchait presque le drapeau blanc. Bien entendu, les femmes et les enfants s'égaillaient dans tout le village circulaire jusqu'à ce qu'ils trouvent une issue. Et donc, tout près du drapeau blanc, une mère fut abattue avec son bébé; ne sachant pas que sa mère était morte, l'enfant tétait encore, et c'était un spectacle particulièrement pénible. Des femmes qui fuyaient avec leurs bébés furent tuées elles aussi, à bout portant ; de même pour certaines qui étaient visiblement enceintes. Tous les Indiens prirent la fuite dans ces trois directions.Enfin, après que la plus part d'entre eux eurent été tués, un cri se fit entendre, disant que ceux qui n'avaient été ni tués ni blessé devaient s'avancer, et qu'ils auraient la vie sauve. Les petits garçons qui n'étaient pas bléssés quittèrent leur refuge et, dès qu'ils furent en vue, une foule de soldats les entoura et les massacra sur place.</span></span></div>
<div style="background-color: white; box-sizing: content-box; margin-bottom: 10px; text-align: center;">
<em style="box-sizing: content-box;"><span style="box-sizing: content-box;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Wounded Knee d'après American Horse</span></span></em></div>
</div>
<div>
<br /></div>
<div>
<br /></div>
<div>
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.english.illinois.edu/MAPS/poets/m_r/momaday/images/grassdan.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.english.illinois.edu/MAPS/poets/m_r/momaday/images/grassdan.jpg" height="310" width="640" /></a></div>
<div>
<br /></div>
<div>
<br /></div>
<div>
<div style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Le massacre de Wounded Knee a eu lieu aux États-Unis d’Amérique (Dakota du Sud) le 29 décembre 1890. Environ 200 amérindiens de la tribu Lakota Minneconjou des Sioux (dont plusieurs dizaines de femmes et des enfants) ont été tués par l’armée des États-Unis. Le terme de "massacre" a été employé par le Général Nelson A. Miles dans une lettre du 13 mars 1917 au commissaire aux affaires indiennes.</span></div>
<div style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Cinq cents soldats du 7e régiment de cavalerie des États-Unis appuyé par quatre mitrailleuses Hotchkiss ont encerclé un campement d’indien Lakota avec l’ordre de les convoyer en train vers Omaha dans le Nebraska. Le commandant du 7e avait reçu l’ordre de procéder à un désarmement préalable. Il existe différentes versions du massacre mais les historiens s’accordent sur le fait que les tirs ont commencé pendant le désarmement des Indiens. Un coup de fusil a retenti et les Indiens, désarmés et encerclés, ont été mitraillés. Vingt-cinq soldats de la cavalerie ainsi que 153 indiens Sioux ont alors été tués, y compris 62 femmes et enfants. Les cadavres indiens furent enterrés dans une fosse commune sur le lieu du massacre. D’autres Sioux sont morts de leurs blessures ultérieurement. Les soldats tirant de quatre cotés à la fois, certaines des victimes militaires ont probablement été touchées par leurs camarades.</span></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://ekladata.com/UzZO8bXw2_ydM5DPMGaCUywmR8Q@350x276.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="http://ekladata.com/UzZO8bXw2_ydM5DPMGaCUywmR8Q@350x276.jpg" height="504" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le corps du chef indien Big Foot abattu pendant le massacre</td></tr>
</tbody></table>
<div style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">La 7e de cavalerie avait reçu l’ordre du commandant du département de la Platte, le Général John Brooke, de désarmer le clan de Big Foot avant le transfert vers le Nébraska. La veille au soir, après avoir été escortés au camp et avoir été encerclés de toute part, les Lakota ont été considérés comme des prisonniers virtuels. Forsyth a choisi de ne pas essayer de les désarmer dans la soirée.</span></div>
<div style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Au matin, les hommes Lakota sont rassemblés et informés qu’ils doivent remettre toutes leurs armes à feu. Les soldats craignant que des armes restent cachées commencent à fouiller les tentes, provoquant la colère des Lakota, qui selon l’armée, étaient sous l’influence d’un chaman Minniconjou, Yellow Bird.</span></div>
<div style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Lorsque les soldats tentent de désarmer un Lakota nommé Black Coyote, un coup de feu part. Une fusillade générale s’ensuit. La plupart des hommes Lakota, encerclés par les soldats, sont abattus. Les survivants se dégagent. C’est alors que les canons bombardent le village des femmes et des enfants.</span></div>
<div style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #333333; margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Quand le tir s’est arrêté, 146 Lakota avaient été tués ainsi que 25 soldats de la cavalerie des États-Unis. Big Foot figure parmi les morts. Les soldats tirant de tous les cotés, on pense que certains des soldats ont été tués par leur propre régiment mais aucune enquête n’a permis de connaître la vérité.</span></div>
source :<a href="http://www.histoiredumonde.net/Massacre-de-Wounded-Knee.html"> histoire du monde.net</a><br />
<br />
<span style="font-size: large;">Les peuples et les tribus indiennes d'Amérique du Nord</span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://ekladata.com/WCg7tukplEQ6eNJtLqyvRFlVjXs.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://ekladata.com/WCg7tukplEQ6eNJtLqyvRFlVjXs.jpg" height="422" width="640" /></a></div>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;">Pour en savoir plus:<a href="http://tepee17.kazeo.com/cartes-de-localisation-des-nations-amerindiennes-a121249174"> Nations et tribus indiennes </a></span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-380521715343218072.post-14173795471039421212017-01-26T16:26:00.003-08:002017-01-29T03:34:18.647-08:00Le Mexique d'OBAMA à TRUMP De la ruine à l'humiliation<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://static.lexpress.fr/medias_11304/w_2000,c_limit,g_north/v1485354372/diapo-mur-de-trump-a-la-frontiere-mexique-et-etats-unis-12_5788119.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="http://static.lexpress.fr/medias_11304/w_2000,c_limit,g_north/v1485354372/diapo-mur-de-trump-a-la-frontiere-mexique-et-etats-unis-12_5788119.jpg" height="444" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">chasse aux migrants, , 2 millions d'expulsions sous Obama</td></tr>
</tbody></table>
<div align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
<span style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><span style="font-size: 20pt;">Le
Mexique d'OBAMA à TRUMP </span></span></div>
<div align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><span style="font-size: large;">De
la ruine à l'humiliation</span></span><br />
<span style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><span style="font-size: large;"><br /></span></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.sopitas.com/wp-content/uploads/2016/04/tp1-e1460300156943.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.sopitas.com/wp-content/uploads/2016/04/tp1-e1460300156943.jpg" height="384" width="640" /></a></div>
<span style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><span style="font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<span style="font-family: "arial black" , sans-serif;">3 articles sur 3 aspects
différents d'une même politique qui se prolongera d'Obama à Trump,
celle de la ruine et du pillage d'un pays et de l'organisation d'un
système de terreur visant à écraser le peuple mexicain</span><br />
<span style="font-family: "arial black" , sans-serif;">Depuis la privatisation du
pétrole, principale richesse et garantie de son indépendance
jusqu'à un Traité, l'ALENA , qui a ruiné les paysans
mexicains..et les travailleurs américains</span><br />
<span style="font-family: "arial black" , sans-serif;">Continuité d'une politique
avec la construction d'un mur de la honte, dont chacun oublie de dire qu'il existe déjà et que c'est Obama qui a commencé sa consstruction, comme il a lancé contre les millions de travailleurs migrants</span><br />
<span style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><br /></span>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://static.lexpress.fr/medias_11304/w_1812,h_1360,c_crop,x_236,y_0/w_2000,c_limit,g_north/v1485354372/diapo-mur-de-trump-a-la-frontiere-mexique-et-etats-unis-6_5788107.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="http://static.lexpress.fr/medias_11304/w_1812,h_1360,c_crop,x_236,y_0/w_2000,c_limit,g_north/v1485354372/diapo-mur-de-trump-a-la-frontiere-mexique-et-etats-unis-6_5788107.jpg" height="480" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">le mur d'Obama que veut prolonger Trump<br /><br /></td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><br /></span>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<span style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial black" , sans-serif;">Une autre continuité est à
l'ordre du jour, celle de la jonction entre les centaines de milliers
qui ont manifesté à Mexico contre une nouvelle augmentation du prix
du carburant et les millions qui dans toutes les grandes villes
américaines sont descendus dans la rue contre Trump</span><br />
<span style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial black" , sans-serif;">FUERA TRUMP, manifestation contre Trump à San Diego ( Californie ) </span><br />
<span style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><script height="433px" src="http://player.ooyala.com/iframe.js#pbid=7f13b2020e924f7bb1bc00c770ee5d24&ec=hkNWlqNzE6grvbAI3zASLMcqNzJP5Vei" width="770px"></script></span><br />
<span style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><br /></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.dw.com/image/19556061_303.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.dw.com/image/19556061_303.jpg" height="360" width="640" /></a></div>
<br />
<h1 class="western">
<span style="color: black;"><span style="font-family: "nyte book" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="color: #ff7d24;">M</span></span></span><span style="color: #ff7d24; font-family: "nyte book" , "georgia" , "times new roman" , serif;">exique.</span><span style="font-family: "nyte book" , "georgia" , "times new roman" , serif;"> Privatisation
de Pemex : réforme adoptée</span></h1>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: black;">“</span><span style="color: black;"><span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Sous
les cris de </span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">‘</span></span></span></em><em><span style="color: black;"><span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Mexique,
Mexique et traîtres’,</span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;"> </span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">après
vingt heures de débat, les députés ont adopté par 353 voix contre
134” la réforme qui met fin au monopole de l’Etat sur les
ressources énergétiques, souligne le quotidien. Ce qui permettra en
particulier l’ouverture de la compagnie pétrolière Petróleos
Mexicanos (Pemex) aux investissements privés. Aucun des amendements
proposés par la gauche n’a été adopté. Il s’agit d’une des
nombreuses réformes controversées proposées depuis un an par le
président Enrique Peña Nieto.</span></span></span><span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">
</span></span>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Source :<a href="http://www.courrierinternational.com/breve/2013/12/13/privatisation-de-pemex-reforme-adoptee">
courrier international 13 Décembre 2013</a></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;"><span style="color: #be2e0d;"><b><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial;">L</span></b></span><span style="color: #333333;"><span style="background: #ffffff;">e</span></span><span style="color: #333333;"> </span><span style="color: #333333;">20 décembre
2013, le Mexique a fait un bond de soixante-seize ans dans le temps
quand le président Enrique Peña Nieto a annoncé une réforme
constitutionnelle remettant le contrôle de l’industrie pétrolière
aux mains des mêmes multinationales qui en avaient été écartées
par le père de l’Etat moderne mexicain, le président Lázaro
Cárdenas, en 1938. Cela faisait trois décennies que la clique
de politiciens néolibéraux qui gouverne le pays échouait dans sa
tentative de démanteler le monopole d’Etat de Petróleos Mexicanos
(Pemex) et de privatiser la rente pétrolière. Mais en décembre
dernier, presque sans aucun débat et comme un coup de tonnerre, il
leur a fallu moins de deux semaines pour rassembler les votes
nécessaires et accomplir cette transformation historique de la
constitution mexicaine</span> </span></span>
<br />
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Source :
<a href="https://www.monde-diplomatique.fr/2014/03/MILL_ACKERMAN/50153">le
monde diplomatique Mars 2014</a></span></span><br />
<br />
<br />
<br />
<span style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;">L'ALENA, une
arme de guerre contre les travailleurs américains et mexicains</span></span><br />
<br />
<br />
<br />
<a href="https://www.blogger.com/null" name="nh4"></a><span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;"><span style="color: #333333;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">Loin
d’avoir offert de nouveaux débouchés aux entreprises américaines
et de les avoir poussées à embaucher, l’Alena a favorisé les
délocalisations industrielles et l’ouverture de succursales à
l’étranger, en particulier au Mexique, où la main-d’œuvre est
bon marché. Dans le secteur agricole, une multitude d’entreprises
américaines spécialisées dans la transformation de produits
alimentaires se sont également installées au Sud. L’affaiblissement
des normes sanitaires et environnementales engendré par l’accord
leur a permis de profiter des bas salaires mexicains. En effet, avant
1994, de nombreuses denrées alimentaires transformées au Mexique
étaient interdites à l’importation aux Etats-Unis, car jugées
dangereuses. Une seule usine mexicaine transformant du bœuf était
alors autorisée à exporter ses produits au Nord. Vingt ans plus
tard, les importations de bœuf mexicain et canadien ont augmenté de
133</span></span></span><span style="color: #666666;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;"><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial;"> </span></span></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">%,
poussant à la faillite des milliers d’agriculteurs (</span></span></span><a href="http://www.monde-diplomatique.fr/2015/06/WALLACH/53062#nb4"><span style="color: #be2e0d;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;"><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial;">4</span></span></span></span></span></a><span style="color: #333333;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">).</span></span></span></span></span><br />
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<a href="https://www.blogger.com/null" name="nh5"></a><a href="https://www.blogger.com/null" name="nh6"></a><a href="https://www.blogger.com/null" name="nh7"></a>
<span style="color: #333333;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">Le
déficit commercial des Etats-Unis avec le Mexique et le Canada n’a
cessé de se creuser : alors qu’il atteignait tout juste
27 milliards de dollars en 1993, il dépassait les 177 milliards
en 2013 (</span></span></span><a href="http://www.monde-diplomatique.fr/2015/06/WALLACH/53062#nb5"><span style="color: #be2e0d;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">5</span></span></span></span></a><span style="color: #333333;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">).
D’après les calculs de l’Economic Policy Institute, le déficit
commercial avec le Mexique a abouti à une perte nette de
700000emplois aux Etats-Unis entre 1994 et 2010 (</span></span></span><a href="http://www.monde-diplomatique.fr/2015/06/WALLACH/53062#nb6"><span style="color: #be2e0d;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">6</span></span></span></span></a><span style="color: #333333;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">).
En 2013, 845 000 Américains avaient d’ailleurs bénéficié
du programme d’«</span></span></span><span style="color: #666666;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;"> </span></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">aide
à l’ajustement commercial</span></span></span><span style="color: #666666;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;"> </span></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">» </span></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;"><i>(trade
adjustment assistance),</i></span></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">destiné
aux travailleurs qui ont perdu leur emploi à cause des
délocalisations au Canada et au Mexique ou de l’augmentation des
importations en provenance de ces pays (</span></span></span><a href="http://www.monde-diplomatique.fr/2015/06/WALLACH/53062#nb7"><span style="color: #be2e0d;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">7</span></span></span></span></a><span style="color: #333333;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">).</span></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Non
seulement l’Alena a diminué le nombre des emplois aux Etats-Unis,
mais il a aussi affecté leur qualité. Les salariés de l’industrie
licenciés se sont tournés vers le secteur déjà saturé des
services (hôtellerie, entretien, restauration, etc.), où la paie
est moins élevée et les conditions plus précaires. Cet afflux de
nouveaux travailleurs a exercé une pression à la baisse sur les
salaires. Selon le Bureau of Labor Statistics, les deux tiers des
ouvriers licenciés pour raisons économiques ayant retrouvé un
travail en 2012 ont dû accepter un emploi moins bien rémunéré. La
baisse dépassait même 20<span style="color: #666666;"><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial;"> </span></span>%
pour la moitié d’entre eux. Sachant que, cette année-là, un
ouvrier américain gagnait en moyenne 47 000 dollars par
an, cela équivaut à une perte de revenu d’environ 10 000 dollars.
Cela explique en partie pourquoi le salaire médian stagne aux
Etats-Unis depuis vingt ans, alors que la productivité des
travailleurs augmente.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<a href="https://www.blogger.com/null" name="nh8"></a><a href="https://www.blogger.com/null" name="nh9"></a><span style="color: #333333;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">Certains
promoteurs de l’Alena avaient prévu, dès 1993, ce phénomène de
destruction d’emplois et de tassement des salaires. Mais,
assuraient-ils alors, l’opération devait demeurer profitable pour
les travailleurs américains, qui pourraient acheter des produits
importés moins cher et bénéficier ainsi d’une hausse de leur
pouvoir d’achat. Sauf que l’augmentation des importations
n’entraîne pas nécessairement une baisse des prix. Par exemple,
dans l’alimentaire, malgré un triplement des importations en
provenance du Mexique et du Canada, le prix nominal des denrées aux
Etats-Unis a bondi de 67</span></span></span><span style="color: #666666;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;"> </span></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">%
entre 1994 et 2014 (</span></span></span><a href="http://www.monde-diplomatique.fr/2015/06/WALLACH/53062#nb8"><span style="color: #be2e0d;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">8</span></span></span></span></a><span style="color: #333333;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">).
La baisse du prix de quelques rares produits n’a pas suffi à
compenser les pertes subies par les millions de travailleurs non
diplômés, qui ont vu leur salaire réel baisser de 12,2</span></span></span><span style="color: #666666;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;"> </span></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">% (</span></span></span><a href="http://www.monde-diplomatique.fr/2015/06/WALLACH/53062#nb9"><span style="color: #be2e0d;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">9</span></span></span></span></a><span style="color: #333333;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">).</span></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<a href="https://www.blogger.com/null" name="nh10"></a><span style="color: #333333;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">Mais
les travailleurs américains n’ont pas été les seuls à pâtir de
l’Alena. L’accord a également eu des effets désastreux au
Mexique. Autorisés à exporter sans entraves, les Etats-Unis ont
inondé ce pays de leur maïs subventionné et issu de l’agriculture
intensive, engendrant une baisse des prix qui a déstabilisé
l’économie rurale. Des millions de </span></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;"><i>campesinos</i></span></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;"> (paysans)
expulsés des campagnes ont migré pour se faire embaucher dans
des </span></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;"><i>maquiladoras</i></span></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;"> (</span></span></span><a href="http://www.monde-diplomatique.fr/2015/06/WALLACH/53062#nb10"><span style="color: #be2e0d;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">10</span></span></span></span></a><span style="color: #333333;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">),
où ils ont pesé à la baisse sur les salaires, ou ont tenté de
passer la frontière et de s’installer aux Etats-Unis. L’exode
rural a également exacerbé les problèmes sociaux dans les villes
mexicaines, conduisant à une montée en intensité de la guerre de
la drogue.</span></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Selon M. Carlos Salinas de
Gortari, président du Mexique au moment de l’entrée en vigueur de
l’accord, l’Alena devait permettre de réduire le flux des
migrants essayant de passer au Nord. <i>«</i><span style="color: #666666;"><i> </i></span><i>Le
Mexique préfère exporter ses produits que ses
citoyens</i><span style="color: #666666;"><i> </i></span><i>»,</i> lançait-il
en 1993, assurant que son voisin avait le choix entre <i>«</i><span style="color: #666666;"><i> </i></span><i>accueillir
les tomates mexicaines ou accueillir les migrants mexicains, qui
cultiveront ces tomates aux Etats-Unis</i><span style="color: #666666;"><i> </i></span><i>».</i> En
1993, 370 000 Mexicains avaient rejoint les Etats-Unis<span style="color: #666666;"> </span>;
ils étaient 770 000 en 2000<span style="color: #666666;"> </span>;
4,8 millions d’entre eux y vivaient clandestinement en 1993<span style="color: #666666;"> </span>;
11,7 millions en 2012...</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Ces départs massifs s’expliquent
notamment par l’explosion du prix des produits de première
nécessité. L’usage croissant du maïs américain pour produire de
l’éthanol a fini par engendrer, au milieu des années 2000,
une augmentation des prix, lourde de conséquences pour le Mexique,
devenu dépendant des importations agricoles américaines.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<a href="https://www.blogger.com/null" name="nh11"></a><span style="color: #333333;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">Le
prix des tortillas — l’aliment de base dans ce pays — a bondi
de 279</span></span></span><span style="color: #666666;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;"> </span></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">%
entre 1994 et 2004 (</span></span></span><a href="http://www.monde-diplomatique.fr/2015/06/WALLACH/53062#nb11"><span style="color: #be2e0d;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">11</span></span></span></span></a><span style="color: #333333;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">).
En vingt ans, le prix des produits de première nécessité a été
multiplié par sept</span></span></span><span style="color: #666666;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;"> </span></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">;
le salaire minimum, seulement par quatre. Alors que l’Alena devait
leur apporter la prospérité, plus de 50</span></span></span><span style="color: #666666;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;"> </span></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">%
des Mexicains vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté. Entre
1994 et 2014, le produit intérieur brut (PIB) par habitant du
Mexique n’a augmenté que de 24</span></span></span><span style="color: #666666;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;"> </span></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">%.
Entre 1960 et 1980, il avait bondi de 102</span></span></span><span style="color: #666666;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;"> </span></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">%
(soit 3,6</span></span></span><span style="color: #666666;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;"> </span></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-family: "walbaum" , "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: 15pt;">%
par an). Si le Mexique avait continué de croître à ce rythme, son
niveau de vie serait aujourd’hui proche de celui des pays
européens...</span></span></span></div>
<br />
<br />
<br />
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">source
<a href="http://www.monde-diplomatique.fr/2015/06/WALLACH/53062">le
monde diplomatique Juin 2015</a></span></span><br />
<br />
<br />
<br />
<span style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Le
peuple mexicain sous la terreur des gangs et l'argent du
crime,organisé et de la drogue dans les banques américaines et
européennes</span></span><br />
<br />
<br />
<br />
<span style="color: black;"><span style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><span style="font-size: small;"><b>(*Le
docteur lui a déclaré au cours d’un entretien : “<i>Si la
langue est coupée il s’agit d’une personne trop bavarde, un
mouchard, ou “chupro”. On coupe le doigt d’un homme qui a trahi
son clan. Un homme castré a dû coucher avec la femme d’un autre
ou ne serait-ce que la reluquer. Les bras coupés peuvent indiquer
que vous avez volé dans la marchandise qui vous avait été confiée,
des jambes coupées que vous avez essayé de vous éloigner du
cartel. La décapitation, c’est différent : elle tient de la
démonstration de puissance, de l’avertissement adressé à tous,
comme les exécutions publiques autrefois.</i>“). </b></span></span></span><br />
<div style="border: none; line-height: 0.56cm; margin-bottom: 0cm; padding: 0cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">C’est
incroyable ça. Je lui ai évidemment posé la question et il pense
qu’ils ne veulent pas résoudre les crimes, il a peut-être raison.
Car la police travaille pour les cartels. Comme dans la ville de
Cancun où des procureurs fédéraux ont estimé que 1 700 policiers
travaillaient pour les Zetas, dont le chef de la police qui se
faisait appelé “Le Viking”… Quand un cartel prend un
territoire, il doit faire trois choses. La première, c’est de
contrôler la police en l’infiltrant et en la menaçant. La
seconde, c’est de contrôler les politiciens. Et la troisième,
comme il ne faut pas que cette histoire soit écrite, il faut
contrôler la presse. Mais ce qui change, c’est que les mafias “</span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">se
décriminalisent</span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">”
en partie car elles investissent leur argent dans l’économie
légale. Un exemple, une partie de l’industrie du tourisme est
détenue par les mafias via des prête-noms. La semaine dernière on
a assassiné le ministre du Tourisme, c’est un message absolument
clair : “</span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;"><i>le
tourisme c’est nous</i></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">“.</span></span></span></div>
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;"><span style="color: black;"><span style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><b>Vous
évoquez la banque Wachovia qui a reçu selon les autorités
américaines, entre 2003 et 2008, presque quatre cents milliards de
dollars en provenance des “</b></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><i><b>casas
de cambio</b></i></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><b>”
(maison de change) mexicaines, dont cinq milliards en liquide…</b></span></span></span></span></span><br />
<div style="border: none; line-height: 0.56cm; margin-bottom: 0.53cm; padding: 0cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Oui
et plus récemment, il y a eu HSBC. Et là on parle d’environ sept
milliards en cash en provenance du Mexique. En cash ! Ce sont
littéralement des camions et des camions d’argent liquide. Et plus
incroyable, quand ces banques ont été pincées par les autorités
américaines, on leur a seulement dit : “<i>Oh excusez moi (il
tapotte sa main droite comme un adulte le ferait pour de faux à un
enfant qui a fait une bêtise) Ne le refaites plus !</i>” L’amende
s’avère ridicule (160 millions d’euros) pour Wachovia, pour eux
c’est le pourboire qu’on laisse après une bière. Wachovia fait
partie du groupe Wells Fargo qui a coopéré avec l’investigation.
Tout comme HSBC. Quand HSBC est passée devant la commission du Sénat
à Washington, ils ont plaidé coupable. Et ils ont été épinglé
pour encore davantage que Wachovia. Ils ont donné quatre milliards,
c’est un bon pourboire. L’ancien chef exécutif d’HSBC, est
maintenant ministre du commerce dans le gouvernement anglais : Lord
Green. Le chef de HSBC Mexique, Paul Thurston a été promu. Soit ils
sont conscients qu’ils blanchissent de l’argent sale, soit ils
sont totalement stupides. Mais dans ce dernier cas, ils ne
dirigeraient pas une banque</span></span></span></div>
<div style="border: none; line-height: 0.56cm; margin-bottom: 0.53cm; padding: 0cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Source :
<a href="http://www.lesinrocks.com/2013/03/27/actualite/dans-amexica-ed-vulliamy-nous-plonge-dans-lunivers-des-cartels-11378619/">les
Inrocks Mars 2013</a></span></span></span></div>
<div style="border: none; line-height: 0.56cm; margin-bottom: 0.53cm; padding: 0cm;">
<br />
<br /></div>
<div align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm;">
</div>
<br />
<br />Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-380521715343218072.post-68623073470598851052017-01-21T15:50:00.003-08:002017-01-21T15:52:22.669-08:00De Clinton à Obama, ruptures et continuité des présidences américaines<span style="font-size: x-large;">De Clinton à Obama, ruptures et continuité des présidences américaines</span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/08/situations-man-bill-clinton-art-flag-crocodile-gun.jpg?w=680" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="360" src="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/08/situations-man-bill-clinton-art-flag-crocodile-gun.jpg?w=680" width="640" /></a></div>
<br />
<br />
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><u><b>Entretien accordé par le président William Clinton à la revue Limes en 1997 (extraits)</b></u></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>« Les États-Unis sont une puissance mondiale et ils ont des intérêts dans toutes les régions de la terre. [ ...] Nous ne sommes pas, et nous ne pouvons pas être les gendarmes du monde. Mais là où nos intérêts et nos idéaux le demandent, [...] nous agirons et, si c’est nécessaire, nous assumerons le rôle de leader [...], nous sommes décidés, en particulier, à favoriser le flot montant de la démocratie et du libre marché sur tous les continents [...] »</b></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<img alt="12035A09.TIF" class="alignnone size-full wp-image-177" data-mce-src="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/08/pho-10mar22-213208.jpg" height="470" src="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/08/pho-10mar22-213208.jpg" style="height: auto; max-width: 100%;" width="634" /></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>Discours prononcé par le président Barack Obama à l’occasion de la remise du prix Nobel de la paix à Oslo en décembre 2009</b></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>« [...] On a vu naître la conception d’une « guerre juste », ce qui laissait à penser que la guerre n’était justifiée que lorsque certaines conditions étaient remplies : si on s’y résolvait en der- nier recours ou en cas de légitime défense ; si la force employée était proportionnelle ; et si, chaque fois que possible, on épargnait les populations civiles.[...] Toutes les nations – qu’elles soient puissantes ou faibles – doivent adhérer aux normes qui s’appliquent à l’usage de la force. Comme tout chef d’État, je me réserve le droit d’agir unilatéralement si cela s’avère nécessaire pour défendre mon pays. Néanmoins, je suis convaincu qu’adhérer à ces normes, à ces normes internationales, renforcent ceux qui le font, et isole et affaiblit ceux qui ne le font pas [...] ».</b></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<img alt="obama-and-troops-baghdad-2009-charles-dharapakap-640x480" class="alignnone size-full wp-image-183" data-mce-src="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/08/obama-and-troops-baghdad-2009-charles-dharapakap-640x480.jpg" height="480" src="https://accrobac.files.wordpress.com/2016/08/obama-and-troops-baghdad-2009-charles-dharapakap-640x480.jpg" style="height: auto; max-width: 100%;" width="640" /></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<br /></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>2 textes importants,l'un étant l'extrait d'un entretien accordé par Bill Clinton en 1997 et l'autre étant le discours de réception du Prix Nobel de la Paix en Décembre 2009.</b></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>L'importance de textes tient d'abord au fait qu'ils émanent pour l'un de celui qui fut Président des États-Unis de 1993 à 2001 et pour l'autre de celui qui est l'actuel Président des États-Unis et ce depuis 2008.</b></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>L'importance de ces 2 textes tient aussi au fait qu'ils sont rédigés ou prononcés par ces 2 hommes dans le cadre de l'exercice de leur mandat,ils ont donc la valeur d'une déclaration de politique générale.</b></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>Ces 2 textes présentent de grandes similitudes,ils se situent tous les 2 dans un même cadre conceptuel,celui d'une réflexion sur la puissance mondiale des États-Unis,des responsabilités internationales qui découlent de cette puissance,mais aussi de l'étendue et des limites de l'exercice de cette puissance.</b></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>Malgré cette similitude,le discours d'Obama semble comporter une dimension morale et un souci du respect des normes du droit international qui sont absentes du discours du Président Clinton.</b></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>Peut-on en tirer la conclusion d'une rupture dans les principes qui guident la politique étrangère des États-Unis ?Il semble au contraire que c'est la continuité qui domine et que tout simplement cette continuité doit s'adapter à un cadre international bouleversé.</b></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>Entre les 2 présidences,la politique extérieure des États-Unis a été marquée par les conséquences mondiales des attentats du 11 Septembre , par l'émergence d'un monde multipolaire et la nécessité pour la puissance américaine de s'adapter à un monde bouleversé.</b></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>Première partie</b></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>Dans les 2 discours,il y a une contradiction qui exprime la profonde similitude entre la vision des 2 présidents.</b></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>Clinton affirme « Les États-Unis sont une puissance mondiale et ils ont des intérêts dans toutes les régions de la terre...à où nos intérêts et nos idéaux le demandent, [...] nous agirons et, si c’est nécessaire, nous assumerons le rôle de leader . »</b></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>2 affirmations importantes,celle de la suprématie mondiale de l'Amérique et le droit qu'ils se donnent d'intervenir partout dans le monde.</b></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>Il y a là l'affirmation d'une politique de défense qui ne peut se limiter à la défense de l'intégrité du territoire national,mais qui est conçue de manière extensive à l’échelle du monde entier.</b></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>Nous trouvons également dans ce discours la proximité,tout à fait éclairante entre les idéaux et les intérêts des États-Unis</b></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>Cette confusion entre idéal démocratique et lois du marché se retrouve dans cette affirmation « nous sommes décidés, en particulier, à favoriser le flot montant de la démocratie et du libre marché sur tous les continents. »</b></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>La démocratie n'est pas conçue comme relevant de la souveraineté des peuples et de leur propre mouvement,mais elle devient un instrument de la politique étrangère des États-Unis et surtout elle est inséparable du « libre marché . » et étendue à tous les continents.</b></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>Nous pouvons voir dans cette affirmation une conception particulièrement intrusive des relations internationales et la justification des 2 grands volets de la politique étrangère de Clinton qui s'expriment par le bombardement de la Serbie et la mise en place de l'ALENA .</b></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>Le discours d'Obama peut sembler différent,parce qu'il est rempli de considérations morales,de nombreuses références à des valeurs humanistes,n'oublions pas que ces préoccupations morales ont été exprimées par la quasi totalité des présidents américains et ont le plus souvent servies de justification à la guerre,contre le nazisme,le communisme ou l'Axe du Mal,l'Amérique s'est toujours présentée comme l' « Empire du Bien. ».</b></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>Dans ce discours,Obama parle de « guerre juste . Mais il justifie et assume les guerres menées par ses prédécesseurs</b></span></span></div>
<div style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>« <span data-mce-style="color: #3a3a3a;" style="color: #3a3a3a;">Mais le monde doit se rappeler que ce ne sont pas que les institutions internationales, les traités et les déclarations, qui lui ont apporté la stabilité après la Deuxième Guerre mondiale. Quelques erreurs que nous ayons commises, la vérité toute simple est celle-ci : les États-Unis d’Amérique ont contribué à garantir la sécurité mondiale pendant plus de soixante ans par le sang de leurs citoyens et par la force de leurs armes. Le service, le sacrifice de nos hommes et femmes qui portent l’uniforme a promu la paix et la prospérité de l’Allemagne à la Corée et a permis à la démocratie de prendre pied dans des endroits tels que les Balkans. Nous avons assumé ce fardeau non pas parce que nous cherchons à imposer notre volonté, mais en raison de notre intérêt éclairé : parce que nous voulons un avenir meilleur pour nos enfants et nos petits-enfants, et que nous pensons que leurs vies seront meilleures si les autres enfants et petits-enfants du monde peuvent vivre dans la liberté et dans la prospérité.</span></b></span></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #3a3a3a;" style="color: #3a3a3a;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>Le monde a soutenu les États-Unis au lendemain des attaques du 11 septembre 2001, et continue d’appuyer nos efforts en Afghanistan, sur la base de l’horreur causée par ces attaques insensées et du principe reconnu d’autodéfense. Le monde avait pareillement reconnu la nécessité d’affronter Saddam Hussein quand il avait envahi le Koweït - un consensus qui a transmis un message clair quant aux conséquences de toute agression. »B Obama,discours de réception du Prix Nobel de la Paix</b></span></span></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #3a3a3a;" style="color: #3a3a3a;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>Nous voyons que dans ce discours de « paix . »,Obama assume totalement la politique impériale qui était aussi celle de Clinton.</b></span></span></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #3a3a3a;" style="color: #3a3a3a;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>Cette continuité avec la politique de Clinton s'exprime aussi lorsque Obama déclare « Comme tout chef d’État, je me réserve le droit d’agir unilatéralement si cela s’avère nécessaire pour défendre mon pays.. »</b></span></span></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #3a3a3a;" style="color: #3a3a3a;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>Tout a du sens dans cette affirmation,agir unilatéralement est contradictoire avec les normes du droit international dont il se réclame le défenseur.</b></span></span></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #3a3a3a;" style="color: #3a3a3a;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>Beaucoup plus grave est imprécision volontaire de la seconde partie de la phrase,où commence la « nécessité » ?Que signifie « défendre mon pays. » ? </b></span></span></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #3a3a3a;" style="color: #3a3a3a;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>Les dirigeants américains ont toujours eu une vision mondiale de ce qu'ils appellent les intérêts vitaux des États-Unis,ces intérêts vitaux incluent le contrôle des ressources énergétiques,la défense des alliés et enfin la déstabilisation ou même le renversement de gouvernements hostiles ou suspects.</b></span></span></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #3a3a3a;" style="color: #3a3a3a;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>Seconde partie</b></span></span></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #3a3a3a;" style="color: #3a3a3a;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>Malgré les nombreuses similitudes entre les 2 discours,ils ne sont pas identiques,ils correspondent à des personnalités différentes,à une approche différente de traiter les grands problèmes du monde et surtout à un environnement international modifié en profondeur entre les 2 présidences.</b></span></span></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #3a3a3a;" style="color: #3a3a3a;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>Obama se retrouve dans une situation où la lutte contre le terrorisme constitue une préoccupation majeure à laquelle il doit faire face.</b></span></span></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #3a3a3a;" style="color: #3a3a3a;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>Sous les présidences de Poutine et Medvedev,la Russie a surmonté les conséquences de l'effondrement de l'URSS et retrouve un rôle actif dans les relations internationales.</b></span></span></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #3a3a3a;" style="color: #3a3a3a;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>Enfin,la puissance économique nouvelle de la Chine et l’émergence des BRICS ont contraint la puissance américaine a s'adapter à un monde devenu multipolaire.</b></span></span></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #3a3a3a;" style="color: #3a3a3a;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>Ce sont d'abord ces mutations qui expliquent l'écart entre les discours des 2 présidents.</b></span></span></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #3a3a3a;" style="color: #3a3a3a;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>L'insistance d'Obama sur le respect des normes internationales vise directement des groupes armés ou des États ne respectant pas ces normes.</b></span></span></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; margin-bottom: 24px;">
<span data-mce-style="color: #3a3a3a;" style="color: #3a3a3a;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>Le discours d'Obama ne signifie aucunement que les guerres seront moins nombreuses ou plus limitées,mais qu'elles reposeront sur des coalitions constituées autour de valeurs morales partagées.</b></span></span></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px;">
<span data-mce-style="color: #3a3a3a;" style="color: #3a3a3a;"><span data-mce-style="font-family: Arial, sans-serif;" style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span data-mce-style="font-size: medium;" style="font-size: small;"><b>Ce type de justification de la guerre juste ou humanitaire peut présenter le danger de se transformer en guerre de civilisation et aussi d’apparaître comme de simples prétextes pour justifier le recours à la guerre ou des politiques agressives,comme celles des sanctions économiques prises contre la Russie.</b></span></span></span></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-380521715343218072.post-51234417861035340372017-01-20T03:56:00.001-08:002017-01-20T03:56:08.619-08:00Obama, le sourire de l'impérialisme<div align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial Black, sans-serif;"><span style="font-size: 16pt;">Obama,
le sourire de l'impérialisme</span></span></div>
<br />
<div style="background-color: white; border: 0px; font-family: "Droid Sans", sans-serif; font-size: 14px; margin: 0px; padding: 0px;">
<div style="border: 0px; font-weight: bold; letter-spacing: 0px; margin: 0px; padding: 0px;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://pbs.twimg.com/profile_images/738744285101580288/OUoCVEXG.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://pbs.twimg.com/profile_images/738744285101580288/OUoCVEXG.jpg" /></a></div>
<div style="border: 0px; letter-spacing: 0px; margin: 0px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="border: 0px; letter-spacing: 0px; margin: 0px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="border: 0px; letter-spacing: 0px; margin: 0px; padding: 0px;">
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Il
faut bien l’admettre, ce type est vraiment formidable, beau gosse,
souriant, avec l’élégance naturelle des grand prédateurs.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">C’est
simple, ce pauvre Hollande il a beau essayé toutes les poses et tous
les costards, il a toujours l’air d’une cloche à coté de lui.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">En
plus, il a tout ce qu’il faut pour se fâcher avec personne, il est
noir, mais pas complètement, un peu blanc quand même pour rassurer
l’ Amérique profonde,un papa africain, un deuxième prénom
musulman mais une foi chrétienne et plein d’amis juifs.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Il
pourrait faire à lui tout seul la prochaine campagne de pub de
Luciano Benetton.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Texte</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Cet
homme est un vrai progressiste, il se réclame de Jefferson mais très
modérément et de Martin Luther King, mais de moins en moins
souvent.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Un
homme de paix assurément, qui lorsque il n’attaque ou ne bombarde
ne cherche qu’à se défendre.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">En
attendant,les bombes sont tombées comme feuilles d'automne, sur la
Syrie, l'Irak, l’Afghanistan et autres pays qui pour leur malheur
se sont trouvés sur le chemin de la marche triomphale de l'Empire du
Bien</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">I
have a dream, cet homme a fait un rêve lui aussi,celui d’un état
palestinien, moitié réserve indienne, moitié banthoustan, un état
sans police, sans armée, sans même un territoire unifié, sans
aucun des attributs de la souveraineté, une prison à ciel ouvert
pour laquelle il faudra encore attendre quelques années,le temps de
convaincre l’allié israélien qui pour l’instant poursuit
tranquillement la colonisation, le vol des terres palestiniennes et
le blocus de Gaza.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Cet
homme,se serait inspiré de la campagne de Ségolène,ce qui n’est
pas seulement ridicule mais un peu inquiétant et servirait de modèle
à nos socialistes,ce qui n’a rien de rassurant.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Je
veux bien admettre que les raisons de nous prendre pour des truffes
soient nombreuses et variées,mais il y a trop longtemps que chacune
des déclarations de nos politiques est une insulte à
l’intelligence.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Même
avec Obama, la Maison Blanche ne fut pas tout à fait un foyer de
l’humanisme et l’ OTAN n’est pas exactement une organisation
humanitaire.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">En
attendant des jours meilleurs, la tendance est plutôt à la marche
forcée vers le pire.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Les
milliards de dollars tombent comme une pluie bienfaisante sur les
capitalistes et les spéculateurs et la misère et les licenciements
sur le reste du monde.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Le
budget militaire américain a atteint un niveau qui ferait passer
Bush pour un dangereux pacifiste, les troupes et les armes de l’Otan
se déploient autour de la Russie et de la Méditerranée à l’
Océan Indien , c’est l’ Orient tout entier qui est menacé par
la guerre,l’ effondrement des États et le chaos.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Ne
nous y trompons pas,le genre de crise économique et financière dans
laquelle nous sommes entrés est de celles qui ne trouvent d’issue
que dans la guerre et le déchaînement de la violence.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Les
Russes et les Chinois ne semblent pas convaincus des intentions
pacifiques de la nouvelle Administration Trump et sont en train de
renforcer leur potentiel militaire pour parer à toute éventualité.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Quelques
récents défilés militaires à Moscou ou Pékin ont été
l’occasion d’impressionnantes démonstrations de force ,pendant
que la Chine faisait savoir qu’elle en avait assez de combler le
déficit américain par l’achat de Bons du Trésor qui ressemblent
de plus en plus à de la fausse monnaie.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Heureusement
que ces types ne rigolent pas avec le réchauffement climatique et la
défense de la nature.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Quelques
mauvais esprits feront remarquer que le rentier à poil dur semble à
ce jour l’espèce la mieux protégée , mais au rythme actuel de
destruction des emplois industriels, on sent l’imminence de la
victoire de la friche, le retour à la bonne vieille sauvagerie grand
bond en arrière si cher à nos écolos.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">On
sent bien que tout ce cirque ne sauvera jamais le moindre pingouin,
mais cela tient nos bobos en haleine et pendant que ces crétins
s’asphyxient à pédaler au milieu des embouteillages,le monde peut
cheminer doucement vers l’abîme.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Comme
vous, j’aimerais imaginer Obama en ami des fleurs et des oiseaux,
assis comme Blanche Neige au milieu de nos amis de la forêt,mais
malheureusement je crois qu’il se fout totalement des arbres et des
bêtes et que la banquise pourrait fondre comme un glaçon sur une
terrasse de la Canebière, il s’en ficherait tout autant.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Il
y a bien sur toutes ces foutaises à propos du commerce équitable et
du développement durable, quelques paniers en osier tressé et des
motopompes, le village de Kirikou comme modèle économique pour
nourrir 900 millions d’Africains,cela coûte tellement moins cher
que des grands travaux hydrauliques ou la construction de réseaux
d’eau potable.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Oui
vraiment, cet homme avait tout pour être un type formidable, la
culture,l’intelligence,le charisme, l’envergure, toutes ces
qualités qui font les grands hommes et qui manquent cruellement à
ce pauvre Hollande et puis aussi le sens de la morale, pas du genre à
jouer la bougie à l’anniversaire d’une bimbo de 18 ans ou à se
déguiser en pompe à essence pour amuser les jeunes stagiaires de la
Maison Blanche.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Si
seulement il n'avait pas été le Président des États-unis, si
seulement son beau visage souriant n’était pas celui du principal
dirigeant de l’impérialisme.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
</div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-380521715343218072.post-19467163065908727022017-01-17T15:16:00.001-08:002017-01-19T10:50:07.656-08:00La présidence de Trump débute, encore une fois Europe et Amérique, une histoire inachevée<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial black" , sans-serif;">La présidence de Trump débute, encore une fois Europe et Amérique, une histoire inachevée</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Au
moment où Ttump vient de signifier aux Européens, la place qu'il
entend leur assigner, il est utile de relire ces lignes écrites par
Trotsy sur les rapports entre l'Europe et l'Amérique.</span></span><br />
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;"><span style="background-color: ivory; font-family: "times"; font-size: 18.6667px; text-align: justify; text-indent: 5%;">Que veut le capital américain ? A quoi tend-il ? Il cherche, dit-on, la stabilité. Il veut rétablir le marché européen dans son intérêt, il veut rendre à l'Europe sa capacité d'achat. De quelle façon ? Dans quelles limites ? En effet, le capital américain ne peut vouloir se faire de l'Europe un concurrent. Il ne peut admettre que l'Angleterre et, à plus forte raison, l'Allemagne et la France, recouvrent leurs marchés mondiaux, parce que lui-même est à l'étroit, parce qu'il exporte des produits et s'exporte lui-même. Il vise à la maîtrise du monde, il veut instaurer la suprématie de l'Amérique sur notre planète. Que doit-il faire à l'égard de l'Europe ? Il doit, dit-on, la pacifier. Comment ? Sous son hégémonie. Qu'est-ce que cela signifie Qu'il doit permettre à l'Europe de se relever, mais dans des limites bien déterminées, lui accorder des secteurs déterminés, restreints, du marché mondial. Le capital américain commande maintenant aux diplomates. Il se prépare à commander également aux banques et aux trusts européens, à toute la bourgeoisie européenne. C'est ce à quoi il tend. Il assignera aux financiers et aux industriels européens des secteurs déterminés du marché. Il réglera leur activité. En un mot, il veut réduire l'Europe capitaliste à la portion congrue, autrement dit, lui indiquer combien de tonnes, de litres ou de kilogrammes de telle ou telle matière elle a le droit d'acheter et de vendre. Déjà, dans les thèses pour le 3e Congrès de l'I.C., nous écrivions que l'Europe est balkanisée. Cette balkanisation se poursuit maintenant. Les Etats des Balkans ont toujours eu des protecteurs dans la personne de la Russie tsariste ou de l'Autriche-Hongrie, qui leur imposaient le changement de leur politique, de leurs gouvernants ou même de leurs dynasties (Serbie). Maintenant, l'Europe se trouve dans une situation analogue à l'égard des Etats-Unis et en partie de la Grande-Bretagne. Au fur et à mesure que se développeront leurs antagonismes, les gouvernements européens iront chercher aide et protection à Washington et à Londres ; le changement des partis et des gouvernements sera déterminé en dernière analyse par la volonté du capital américain, qui indiquera à l'Europe combien elle doit boire et manger... Le rationnement, nous le savons par expérience, n'est pas toujours très agréable. Or, la ration strictement limitée qu'établiront les Américains pour les peuples d'Europe s'appliquera également aux classes dominantes non seulement d'Allemagne et de France, mais aussi, finalement, de Grande-Bretagne. L'Angleterre doit envisager cette éventualité. Mais maintenant l'Amérique, dit-on, marche avec l'Angleterre ; il s'est formé un bloc anglo-saxon, il existe un capital anglo-saxon, une politique anglo-saxonne ; l'antagonisme essentiel du monde est celui qui divise l'Amérique et le Japon. Parler ainsi, c'est montrer son incompréhension de la situation. L'antagonisme capital du monde est l'antagonisme anglo-américain. C'est ce que montrera de plus en plus nettement l'avenir.</span></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Certes,
les conditions historiques sont différentes et pourtant ces lignes
restent d'une brûlante actualité et expriment les rapports réels
entre les classes que les fanfaronnades de Merkel ou Hollande ne
pourront plus longtemps dissimuler.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Une
période historique s'achève, celle où pour ses propres besoins,
l'impérialisme américain a pris en charge la reconstruction
économique de l'Europe et du Japon</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">La
légende d'une construction européenne conduite pour assurer la paix
et la prospérité va se fracasser sous nos yeux et le vieux conflit,
le conflit fondamental de notre temps, celui pour la domination
mondiale, va resurgir avec une force et une violence inconnue depuis
des décennies</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Sous
la menace de la révolution et face à l'effondrement de tous les
États bourgeois et pour la nécessité où ils se trouvaient de
reconstituer un marché mondial, les États-Unis ont du reconstruire
l'Europe et restaurer ainsi l'ancienne division du travail</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Ce
faisant, ils faisaient aussi renaître le vieil antagonisme entre
l'Europe et l'Amérique et aussi entre les États européens eux
mêmes</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">La
puissance économique et commerciale acquise par l'Allemagne est un
problème pour les autres bourgeoisies européennes, mais aussi et
cela est beaucoup plus grave pour Mme Merkel, pour les États-Unis
eux mêmes.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Ce
que dit Trump aux européens, c'est d'abord qu'il va leur ramener à
leur vraie place, engager une guerre impitoyable contre eux pour
réduire leurs parts du marché mondial, ces cochons d'européens
devront payer et payer le prix fort.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Ce
qu'il leur dit aussi, c'est que cette guerre sera menée sans accords
, ni traités qui puissent limiter la puissance américaine.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Derrière
l'unité de façade maintenue par les traités, l'Europe est en
ruines et surtout les vieux antagonismes entre bourgeoisies
européennes trouvent leur expression au sein même de l'Union
européenne</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">L'idée
d'un développement harmonieux et synchrone des économies de la
Grèce, de l'Italie et de l'Allemagne est depuis longtemps à ranger
au rayon des accessoires, demandez simplement à M Tsipras ce qu'il
en pense, vous le trouverez à genoux et faisant semblant de diriger
un pays affamé.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">M
Trump est donc partisan d'accords bilatéraux avec chacun des
'acteurs' européens, jouant les uns contre les autres, utilisant
l'Angleterre ou l'Espagne et concentrant ses coups contre l'Allemagne
et la France</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Quant
à la Russie, M Poutine sera ravi de rendre à l'Europe la monnaie de
sa pièce, mais surtout le projet de Trump n'a rien d'amical et
prépare d'immenses bouleversements</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Non
seulement la pression militaire sur la Russie, comme sur la Chine
sera maintenue et accentuée, mais surtout il va exiger de la Russie
comme de la Chine l'ouverture totale de leurs marchés aux capitaux
et aux entreprises américaines et pousser jusqu'à leurs ultimes
conséquences la restauration du capital dans ces pays</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Nul
doute que dans cet objectif, il trouvera des appuis solides au sein
même des fractions les plus corrompues des oligarques russes ou des
bureaucrates chinois</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Bien
entendu, ces bandits voudront se payer sur la bête et se trouverons
dans l'obligation de reporter sur des millions d'hommes et de femmes
le poids de leur crise</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Dans
leur agonie, ils tenteront à coups de réformes de frapper encore la
classe ouvrière et la jeunesse, de s'attaquer plus encore aux
salaires, aux retraites, aux régimes de protection sociale</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Il
le feront alors qu'ils sont tous rejetés et honnis par leurs
peuples, ils le feront dans une situation de dislocation de toutes
leurs institutions et représentations politiques</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Ils
le feront dans une situation où la lutte de classes peut surgir à
tout moment sous une forme qui menace leur domination même</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Comme
le disait Trotsy en 1926, révolution et contre révolution sont à
l'ordre du jour en Europe et dans le monde</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;">Nul
n'en connaît l'issue, sinon que le malheur s'abattra sur les vaincus</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<br />
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif;"><span style="font-size: 13pt;"><a href="https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/europeameric/eur2.htm"><span style="font-family: "arial black" , sans-serif;"><span style="font-size: 15pt;">Léon
Trotsky, Europe et Amérique</span></span></a></span></span></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-380521715343218072.post-59426575879872615712017-01-15T07:47:00.000-08:002017-01-15T07:47:23.513-08:00L'ombre des choses et la lumière des mots<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="background-color: white; font-family: "Helvetica Neue", Helvetica, Arial, sans-serif; margin-bottom: 1em; margin-top: 1em;">
<span style="color: #660000; font-size: x-large;">L'ombre des choses et la lumière des mots<br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://scontent-cdg2-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-0/q87/p480x480/1017089_10202076277845769_21574382_n.jpg?oh=c42170fcd1d90007ef5df977932ec48c&oe=5923146C" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://scontent-cdg2-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-0/q87/p480x480/1017089_10202076277845769_21574382_n.jpg?oh=c42170fcd1d90007ef5df977932ec48c&oe=5923146C" width="544" /></a></div>
<div style="background-color: white; font-family: "Helvetica Neue", Helvetica, Arial, sans-serif; margin-bottom: 1em; margin-top: 1em;">
<span style="color: #660000; font-size: x-large;"><br /></span></div>
<div style="background-color: white; font-family: "Helvetica Neue", Helvetica, Arial, sans-serif; margin-bottom: 1em; margin-top: 1em;">
<span style="color: #783f04;"><b>Toute littérature,même lorsque son objet en semble éloigné,recèle un rapport<span class="text_exposed_show" style="display: inline; font-family: inherit;"> intime avec le désir;il y a une poétique des corps comme il y a une réalité charnelle et charmeuse dans la magie des mots.<br />Le langage poétique est toujours une entreprise de séduction, l'intimité de l'être s'expose dans ses plus beaux habits, les mots s'assemblent comme les perles d'un collier, l'or ,l'ivoire et la soie dans leur éclat et leur chatoiement et le nacre des dents,un même écrin pour les mots et les baisers<br />Celui qui parle, celui qui écrit, les mots que l'on cherche et les paroles que l'on trouve, c'est toujours un voyage,celui d'une flèche lancée pour percer les cœurs,s'immiscer dans les rêves ou prendre pied sur le sable mouillé qui borde l'océan de nos pensées.<br />Homère ,qui est le père de toute littérature, qui a tissé la trame de toutes les tragédies, Homère ,l'inspirateur de tous les poètes,avait toujours des mots tendres pour la chair.<br />Dans la mêlée furieuse, au milieu du fracas des belles armes, avant que le corps des guerriers ne tombe lourdement dans la poussière, quelques mots et parfois de longues phrases où s'exprime la pitié pour la chair , si fragile et si belle sous les lourdes armes de bronze.<br />Toute chair doit être sublimée, rien n'est jamais possédé vraiment,s'il ne l'est aussi dans nos rêves, si le secret de sa gloire et de sa beauté ne nous sont révélés par la poésie qui est en nous avant d'être dans les livres<br />Que serait l'amour sans Roméo et Juliette, quel sens auraient nos vies sans le triste héros de Cervantès et comme toute quête paraît misérable à coté de la sienne ,pourtant sans espoir.<br />« Ce sera la fin de toute chair « disent les Écritures et pourtant par les mots elle atteint l'éternité et le sublime.<br />Tout ce qui est digne d'être vécu est aussi digne d'être écrit, le point du jour et l'aube qui se lève sont le linceul de nos rêves, c'est de la poussière éparse de nos rêves perdus à jamais que nous faisons cette pluie d'or qui danse devant nos yeux ,dans la lumière du soleil.<br />Que les Dieux nous prêtent vie ,mais surtout que cette vie soit belle,qu'elle soit frangée de pourpre,rougissante comme une jeune mariée ou fardée comme une catin,mais que chaque jour soit un lambeau d’éternité<br />Léon Belhassen</span></b></span></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-380521715343218072.post-65748589510589079582017-01-08T14:10:00.001-08:002017-01-08T14:16:34.796-08:00Gatsby le magnifique et son double monstrueux<span style="font-size: x-large;">Gatsby le magnifique et son double monstrueux</span><br />
<span style="font-size: x-large;"><br /></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://leschroniquesculturelles.files.wordpress.com/2014/10/mia-farrow-robert-redford-the-great-gatsby-cover.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://leschroniquesculturelles.files.wordpress.com/2014/10/mia-farrow-robert-redford-the-great-gatsby-cover.jpg" width="472" /></a></div>
<span style="font-size: x-large;"><br /></span>
<br />
The great Gatsby, c'est d'abord un roman écrit en 1925 par Scott Fitzegerald, un peu plus d'une centaine de pages si je m'en souviens.<br />
Un roman , qui comme tous les grands romans , à sa propre musique, une musique douce et triste qui vous laisse un sentiment de mélancolie.<br />
Un beau roman, magnifiquement écrit, avec une infinie délicatesse dans la peinture des sentiments et un portrait attachant, celui de ce Gatsby assez fou pour avoir cru à ses rêves. D'autres portraits, celui de cette Daisy, indigne objet d'un amour impossible, meurtrière par négligence et désinvolture, l'insoutenable légèreté de l'être, au sens le plus littéral du terme<br />
Il y a une histoire d'amour entre le cinéma et la littérature et des tentatives glorieuses et d'autres un peu moins pour incarner les héros de Shakespeare, d'Hugo, ou de Fitzgerald.<br />
Il y a ce film de Jack Clayton, réalisé en 1974, Robert Redford et Mia Farow qui parviennent à faire vivre jusque dans la moindre de leurs expressions l'esprit de ce roman, un grand moment de cinéma qui vous donne l'envie de vous replonger dans le roman.<br />
Mais il y a aussi les barbares et les truands, si au moins ceux là pouvaient rester chez eux, dans leur monde, plein de stridences et de couleurs criardes, où nulle poésie ne pourrait survivre.<br />
Cela est bien connu, les barbares ont des rêves d'invasions et de ruines fumantes, alors ils viennent fureter autour de nos grands auteurs, avec la rage et la haine de trouver quelque chose de trop grand pour eux, quelque chose qui les dépasse.<br />
Alors, ils s'emparent de Roméo et Juliette ou des Misérables, sous les applaudissements et les vivas de tous ceux qui voudraient que nos enfants ne connaissent plus les grandes oeuvres que réduites à un pauvre état d'opéra rock ou de comédie musicale.<br />
Ces chacals, ces tueurs de mémoire se sont emparés de Gatsby et ce pauvre Di Caprio, qui n'a pas toujours la chance de croiser Martin Scorcese, a été recruté pour cette mascarade.<br />
Rien n'y manque, le hip hop, la pyrotechnie, tout un bazar clinquant et saturé de bruit jusqu'à la nausée.<br />
Tout y est, mais jeté en vrac, il n'y manque que l'esprit, que les quelques minutes de repos permettant la contemplation, que la beauté des textes<br />
C'est curieux comme ces gens sont incapables de faire vivre la moindre émotion, comme si leur pauvre tête remplie de poudre blanche et d'un vide sidéral était incapable d'écouter la musique du monde.<br />
Sourds et aveugles sont ces brutes virevoltantes et colorées s'écrasant comme des bouses multicolores dans l'océan de néant qui les attend.<br />
Restons sereins et tranquilles, ces gens ne sont rien, pas même les ténèbres ou une menace, juste le reflet du vide dans un miroir<br />
<b><br /></b>
<b>Jacques Belhassen</b><br />
<b><br /></b>
<b><span style="font-size: large;">Quelques extraits du roman de Fitzgerald</span></b><br />
<br />
<br />
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "roboto slab" , serif;"><b>Il a dû sentir qu'il venait de perdre à jamais son ancien monde de lumière, que c'était le prix à payer pour avoir trop longtemps vécu prisonnier d'un seul rêve. Il a dû s'étonner d'apercevoir, entre les feuillages devenus hostiles, un ciel qu'il n'avait jamais vu; trembler de découvrir à quel point la rose était un objet grotesque, à quel point le soleil criard écrasait les jeunes pousses de gazon. Un monde nouveau, concret et pourtant irréel, où de mornes fantômes, ne pouvant respirer qu'à travers leurs songes, dérivaient au hasard - tel ce personnage surnaturel, au visage de cendres, qui glissait vers lui parmi les troncs informes.</b></span><br />
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "roboto slab" , serif;"><b><br /></b></span>
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "roboto slab" , serif;"><b>Quand je m’avançai pour prendre congé je m’aperçus que le visage de Gatsby avait repris son expression d’ahurissement comme si un doute vague se levait en lui sur la qualité de son bonheur actuel. Presque cinq ans ! Il devait y avoir eu des instants, même en cet après-midi, où Daisy ne s’était pas montrée à la hauteur de ses rêves – non pas par sa faute, mais à cause de la colossale vitalité des illusions de Gatsby. Elle l’avait dépassée, elle avait tout dépassé. Il s’était jeté en elle avec la passion d’un créateur, l’accroissant sans répit, l’ornant de toutes les plumes brillantes qui lui tombaient sous la main. Rien n’est comparable au volume de feu ou de fraîcheur que l’homme peut emmagasiner dans son cœur spectral.</b></span><br />
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "roboto slab" , serif;"><b><br /></b></span>
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "roboto slab" , serif;"><b>Le visage clair de Daisy se levait lentement vers lui, et il sentait son coeur battre de plus en plus vite. Il savait qu'au moment où il embrasserait cette jeune fille, au moment où ses rêves sublimes épouseraient ce souffle fragile, son esprit perdrait à jamais l'agilité miraculeuse de l'esprit de Dieu. Il avait alors attendu, écouté encore un moment la vibration du diapason qui venait de heurter une étoile, puis il l'avait embrassé, et à l'instant précis où ses lèvres touchaient les siennes, il avait senti qu'elle s'épanouissait comme une fleur à son contact, et l'incarnation s'était achevée.</b></span><br />
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "roboto slab" , serif;"><b><br /></b></span>
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "roboto slab" , serif;"><b><span style="font-size: large;">Les 2 adaptations de Gatsby, trouvez l'erreur</span></b></span><br />
<br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/n5t1rLqC7D4" width="560"></iframe><br />
<br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/xtUysNBJXqU" width="560"></iframe>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-380521715343218072.post-30006376825835469792017-01-04T05:32:00.000-08:002017-01-04T05:47:27.225-08:00«J'ai vu les cendres Hiroshima, la ville escamotée par la bombe atomique» Leur fin à eux tient de la magie. En une seconde, ils sont passés du règne animal au minéral.<div data-mce-style="text-align: center;" style="color: #3d596d; font-family: Merriweather, Georgia, "Times New Roman", Times, serif; font-size: 15px; text-align: center;">
<h2 class="western" style="line-height: 140%; margin-bottom: 0cm; margin-top: 0cm;">
<br />
</h2>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Arial Black, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Documents
d' Histoire</span></span></span></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Arial Black, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Les
bombardements atomiques d' Hiroshima et de Nagasaki</span></span></span></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Arial Black, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Présentation</span></span></span></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Le
6 et 9 Août 1945, les villes japonaises Hiroshima et Nagasaki
subissent les premiers bombardements atomiques de l'Histoire.</span></span></span></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Nous
avons rassemblé dans ce dossier documentaire des témoignages sur
ces bombardements et l'ampleur des destructions de vies humaines
qu'ils ont provoquées.</span></span></span></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Nous
avons joint à ce dossier des témoignages et des points de vue d'
historiens, en particulier sur les raisons pour lesquelles les
États-Unis ont pris la décision de procéder à ces frappes
atomiques contre des populations civiles.</span></span></span></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">S'agissait-il
de contraindre le Japon à capituler, d'épargner la vie de centaines
de milliers de soldats américains qui auraient été sacrifiés dans
un assaut terrestre contre les villes japonaises ?</span></span></span></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Une
autre hypothèse est avancée, celle de la volonté des États-Unis
d'affirmer leur suprématie militaire et d'adresser un avertissement
à l'URSS. Selon cette hypothèse,le bombardement d' Hiroshima et
Nagasaki serait le premier acte de la Guerre froide et de la
confrontation entre les 2 grandes puissances victorieuses.</span></span></span></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Les
2 explications ne sont pas contradictoires et peuvent être exposées
sans être mises en concurrence, elles sont les 2 facettes d'une
réalité historique complexe qui intègre bien d'autres éléments.</span></span></span></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Pour
conclure ce dossier,nous y avons joint l'article qu'Albert Camus a
publié le 8 Août 1945 dans le journal Combat.</span></span></span></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Un
article qui se termine par cet avertissement, « Devant
les perspectives terrifiantes qui s'ouvrent à l'humanité, nous
apercevons encore mieux que la paix est le seul combat qui vaille
d'être mené. Ce n'est plus une prière, mais un ordre qui doit
monter des peuples vers les gouvernements, l'ordre de choisir
définitivement entre l'enfer et la raison. »</span></span></span></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><u><b>Document
1</b></u></span></span></span></div>
<h2 class="western" style="font-weight: normal; line-height: 140%; margin-bottom: 0cm; margin-top: 0cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Arial Black, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">«J'ai
vu les cendres Hiroshima, la ville escamotée par la bombe atomique»</span></span></span></h2>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">Vue
de l'avion, ce qu'on appelle l'aire atomique, et qui constitue un
cercle de plus de trois kilomètres de rayon, ressemble à une énorme
tache de pelade. A l'exception de quelques rares bâtiments, tout a
été anéanti, réduit en cendres ou en poussière. La terre est
comme scalpée. Hiroshima a été littéralement escamoté par la
bombe atomique.</span></span></span></span></strong></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="color: #eeeeee;"><img align="BOTTOM" alt="Le champignon atomique au dessus de la ville d'Hiroshima le 6 août 1945." border="1" height="300" name="images1" src="http://i.f1g.fr/media/figaro/200x300/2015/08/05/XVM5e0512c4-2573-11e5-83b4-ddbaa6eaf0bc-200x300.jpg" width="200" /></span></span></strong></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">En
même temps que leur ville, soixante mille habitants ont été
volatilisés au moment de l'explosion de la bombe. Dans les semaines
qui ont suivi, soixante mille autres sont morts, soit de leurs
blessures, soit par l'effet des radiations atomiques. Une seule bombe
et 120.000 humains* sont rayés du monde des vivants. A-t-on le droit
de presser sur un bouton pour qu'il y ait cent mille âmes de moins à
l'autre bout du monde? demandait Pascal. II a la réponse
aujourd'hui.</span></span></span></span></strong></div>
<h2 class="western" style="line-height: 140%; margin-bottom: 0cm; margin-top: 0cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial Black, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">Ici
fut une ville</span></span></span></span></strong></h2>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">Je
commence à être un connaisseur en ruines pour n'en avoir que trop
vu. Je peux dire si une ville a été démolie au canon, à la bombe
explosive ou à la bombe incendiaire. Les villes, elles aussi, quand
elles sont mortes de mort violente, ont un cadavre qui est éloquent.
Il retrace les circonstances de leur trépas. Celui Hiroshima ne dit
rien. Et c'est peut- être, à première vue, la moins émouvante de
toutes ces affreuses carcasses que la guerre a à son tableau.</span></span></span></span></strong></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">Pour
s'émouvoir sur les ruines d'une cité, il faut pouvoir retrouver
l'image de ce qu'elle était, florissante. Même lorsqu'il ne reste
que des collines de pierres, comme c'est souvent le cas sur les bords
du Rhin, l'esprit rebâtit le paysage disparu. On revoit le boulevard
planté d'arbres, la cathédrale et son parvis, la grand ‘rue et
ses magasins. A travers l'absurde chaos que l'on a sous les yeux, on
devine ce qui fut la raison et que la guerre a assassiné. Ici, on ne
retrouve rien. Les villes japonaises, à cause de la fragilité de
leurs constructions, ne laissent qu'un minimum de décombres. Mais
quand elles sont soufflées par la bombe atomique, il n'en reste
qu'un résidu infime.</span></span></span></span></strong></div>
<blockquote style="background: rgb(233, 239, 243); border-bottom: none; border-left: 1pt solid rgb(135, 166, 188); border-right: none; border-top: none; line-height: 140%; margin: 0.21cm 0cm 0.64cm; padding: 0cm 0cm 0cm 0.42cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial Black, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">II
semble que les maisons aient été aspirées vers les entrailles de
la terre</span></span></span></span></strong></blockquote>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">Ce
qui fut le centre de Hiroshima, ce n'est plus aujourd'hui que le
tracé d'une ville, un plan à l'échelle zéro, où les rues et les
jardins sont indiqués par une autre couleur que les maisons. Voilà
l'impression que reçoit le visiteur quand il arrive dans le centre
de Hiroshima. II semble que les maisons aient été aspirées vers
les entrailles de la terre. Tout ce qui est friable, la brique, les
tuiles, le bois, voire le béton, a été réduit en poussière. En
contemplant ces lieux désolés, je pensais au Jardin des
Philosophes, de Kyoto, que j'avais visité la veille, et dont les
Japonais sont si fiers. Mais celui-ci est autrement propice à la
méditation. On y rencontre la notion du néant absolu.</span></span></span></span></strong></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="color: #eeeeee;"><img align="BOTTOM" alt="Un homme parcourt les ruines d'Hiroshima en cendres." border="1" height="200" name="images2" src="http://i.f1g.fr/media/figaro/300x200/2015/08/05/XVMcda99922-2575-11e5-83b4-ddbaa6eaf0bc-300x200.jpg" width="300" /></span></span></strong></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">Quand
on se promène sur ce rivage maudit, planté de squelettes d'arbres
et coupé de bras de mer encombré de vestiges de ponts, on découvre
les traces d'une vie récente et qui pourtant n'a plus d'âge. Voici,
par exemple un gros caillou brillant qui pourrait être un morceau de
roche. Si vous y regardez de plus près, c'est un vase en verre de
couleur dont les parois se sont soudées brusquement. Mais il y a
d'autres témoignages: des ferrailles où se reconnaît encore la
main de l'homme. Les plus communs sont des ustensiles de cuisine, qui
ont été laminés, et des bicyclettes. Celles-ci se sont convulsées
sous le cataclysme et chacune de leur roue est un chrysanthème en
fil de fer.</span></span></span></span></strong></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">Tout
est pire que détruit: tout est éteint, et pourtant sur ce sol d'où
il semble que la sève se soit retirée, quelques humains s'obstinent
à vivre. Ici, un peu de fumée s'échappe d'une cabane en planches,
là du linge sèche sur une corde, voici des enfants qui jouent parmi
les cendres. On se demande pourquoi la guerre se donne tant de mal
puisque la vie est indestructible.</span></span></span></span></strong></div>
<h2 class="western" style="line-height: 140%; margin-bottom: 0cm; margin-top: 0cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial Black, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">Le
«Soleil de la Mort»</span></span></span></span></strong></h2>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">Lorsque
l'avion revint un peu plus tard sur les lieux pour noter les
résultats, l'équipage n'en croyait pas ses yeux, m'a dit un expert
américain rencontré à Hiroshima. Ce qui, un moment plus tôt,
était une surface bâtie était devenu un désert.</span></span></span></span></strong></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">La
surprise de l'équipage se comprend d'autant mieux qu'il ignorait la
mission qu'il venait accomplir. Seuls trois de ses membres étaient
dans le secret: le pilote, un officier de marine qui avait participé
à la fabrication de l'engin, et le bombardier,
l'homme-qui-a-pressé-sur-le-bouton. Quant aux autres, ils savaient
seulement qu'ils venaient accomplir un bombardement d'une nature
particulière pour lequel on les avait munis de lunettes noires très
épaisses.</span></span></span></span></strong></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="color: #eeeeee;"><img align="BOTTOM" alt="L'équipage de l'avion SuperFortress B-29 Enola Gay après le largage de la bombe atomique sur Hiroshima. Le pilote le colonel Paul W. Tibbets est au centre." border="1" height="453" name="images3" src="http://i.f1g.fr/media/figaro/805x453/2015/08/05/XVM408b5706-2575-11e5-83b4-ddbaa6eaf0bc-805x453.jpg?w=680" width="805" /></span></span></strong></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">Une
lumière aveuglante accompagne, en effet, l'explosion de la bombe,
laquelle est parachutée de façon à ce que l'avion ait le temps de
sortir de la zone d'atomisation. L'explosion se produit à environ
cent mètres du sol. Le cataclysme se déroule ensuite avec une
rapidité effrayante. Il se forme d'abord ce que les techniciens ont
appelé le «globe de fusion» et que les Japonais nomment le «Soleil
de la Mort». C'est une masse incandescente qui a environ cinq cents
mètres de diamètre et dont la température est de 2.000.000 de
degrés. Tout ce qui est vivant dans un certain périmètre est
instantanément carbonisé. C'est comme si l'on portait un fer rouge
dans une fourmilière.</span></span></span></span></strong></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">Cette
formidable élévation de température dans un endroit donné
provoque un phénomène atmosphérique dont le mécanisme est le même
que celui des moussons, mais infiniment plus violent. L'air
environnant reçoit un «choc de mouvement» (is shocked in to
motion), c'est-à-dire qu'il est précipité vers les régions plus
froides à une vitesse de 1.500 km. à l'heure, alors que les plus
forts ouragans ne dépassent pas 500 à l'heure. Dans l'espace
atomique, tout est soufflé par cette tornade. En dehors, soit à
plus de trois kilomètres de son point de départ, elle produit
encore des dégâts considérables.</span></span></span></span></strong></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">Ce
n'est pas tout. Il y a encore un troisième effet qui est la
radiation atomique contre laquelle on ne saurait être protégé par
un mur en pierre d'un pied d'épaisseur. Les troubles qu'elle
provoque dans l'organisme sont encore mal connus. Ce qu'on sait,
c'est qu'elle affecte le système sanguin et détruit les globules
blancs. Le sang ne coagule plus et les victimes présentent des
symptômes d'hémophilie. Des habitants Hiroshima qui n'avaient reçu
aucune brûlure, aucune contusion, sont morts par centaines dans le
mois qui a suivi l'explosion,</span></span></span></span></strong></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<br /><br />
</div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<br /><br />
</div>
<h2 class="western" style="line-height: 140%; margin-bottom: 0cm; margin-top: 0cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial Black, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">À
Nagasaki</span></span></span></span></strong></h2>
<blockquote style="background: rgb(233, 239, 243); border-bottom: none; border-left: 1pt solid rgb(135, 166, 188); border-right: none; border-top: none; line-height: 140%; margin: 0.21cm 0cm 0.64cm; padding: 0cm 0cm 0cm 0.42cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial Black, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">Leur
fin à eux tient de la magie. En une seconde, ils sont passés du
règne animal au minéral.</span></span></span></span></strong></blockquote>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">Nagasaki
offre le même spectacle que Hiroshima, avec cette différence que la
bombe est allée tomber en bordure de la ville et n'a ainsi détruit
en totalité qu'un faubourg extérieur. Aussi le chiffre des morts
a-t-il été beaucoup moins élevé. On en compte seulement quarante
mille. Ici aussi, on a enregistré quelque deux mille disparus. Ce
sont les gens qui, au lendemain de la bombe, ne figuraient ni parmi
les morts ni parmi les vivants. Leur fin à eux tient de la magie. En
une seconde, ils sont passés du règne animal au minéral.</span></span></span></span></strong></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">On
voudrait savoir des survivants l'effet qu'a produit sur eux cette
féerie mortelle et comment elle se déroule. Mais ce qui a dominé
chez eux, c'est un sentiment de panique qui a oblitéré sur le
moment toutes leurs autres facultés. Il faut être à l'affût d'un
spectacle pour le bien enregistrer, sans quoi c'est l'impression de
surprise qui prime tout. A plus forte raison quand à s'agit d'une
boule de feu descendue sur la terre. On ne peut tirer des témoins
qu'une phrase, toujours la même: «On aurait dit comme un soleil
aveuglant.»</span></span></span></span></strong></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">.</span></span></span></span></strong></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="color: #eeeeee;"><img align="BOTTOM" alt="Un petit garçon dans les ruines de Nagasaki après l'explosion de la bombe atomique le 9 août 1945." border="1" height="453" name="images4" src="http://i.f1g.fr/media/figaro/805x453/2015/08/05/XVMdc1abc40-2578-11e5-83b4-ddbaa6eaf0bc-805x453.jpg?w=680" width="805" /></span></span></strong></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">Le
P. Monfrette, infatigable et souriant, enseigne l'amour du prochain
aux enfants catholiques de l'endroit, petites figures jaunes
auxquelles la misère, et parfois des traces de brûlures, donnent un
air vieillot et cruel.</span></span></span></span></strong></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">«Ce
sont des âmes comme les autres», dit-il en tapotant ces crânes
noirs.</span></span></span></span></strong></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">Des
âmes comme les autres, et aussi des enfants comme il y en a tant
d'autres de par le monde. Toute une jeunesse qui grandit parmi les
ruines et qui respire un air écœurant de vieux charnier. Ils ont
partout les mêmes loques, le même visage souffreteux et un peu
fourbe, parce qu'après avoir rusé avec la mort, il leur faut
maintenant ruser avec la misère. La seule notion de vie sociale
qu'ils aient déjà, c'est qu'il faut tendre la main à l'étranger
en lui montrant ses plaies, si on a la chance d'en avoir. Le toit
d'une prison sera peut-être un jour le premier cadeau que leur fera
la civilisation.</span></span></span></span></strong></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><i><span style="font-weight: normal;">Par
James de Coquet.</span></i></span></span></span></strong></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><i><u><span style="font-weight: normal;">Article
paru dans Le Figaro du 18 janvier 1946 (extraits)</span></u></i></span></span></span></strong></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><a href="http://www.lefigaro.fr/histoire/archives/2015/08/05/26010-20150805ARTFIG00269-il-y-a-70-ans-le-journaliste-du-figaro-temoignait-j-ai-vu-les-cendres-d-hiroshima8230.php"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><i><u><span style="font-weight: normal;">source:le
figaro Histoire</span></u></i></span></span></span></span></a></strong></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<br /><br />
</div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><i><u><span style="font-weight: normal;">Document
2</span></u></i></span></span></span></strong></div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<br /><br />
</div>
<div style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">Même
sans les bombardements atomiques,la suprématie aérienne sur le
Japon aurait été suffisante pour les amener à une reddition sans
conditions et évité le recours à une invasion. Basé sur une
enquête minutieuse de tous les éléments, et confirmé par les
témoignages des dirigeants japonais impliqués encore en vie, nous
pensons que… le Japon aurait capitulé même si les bombes
n’avaient pas été larguées, même si les Russes n’étaient pas
entrés en guerre contre le Japon et même si aucun plan d’invasion
n’avait été prévu ou envisagé.</span></span></span></span></strong></div>
<div align="LEFT" style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">Source
: United States Strategic Bombing Survey 1946</span></span></span></span></strong></div>
<div align="LEFT" style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><u><span style="font-weight: normal;">Document
3</span></u></span></span></span></strong></div>
<div align="LEFT" style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">Le
7 mai 1945, lorsque le maréchal Jodl signa l’acte de capitulation
de l’Allemagne nazie, son allié, le Japon impérial, n’était
déjà plus que l’ombre de lui-même : son arme d’élite
d’autrefois, l’aviation, ne comprenait plus qu’un petit nombre
d’adolescents désespérés mais prodigieusement courageux, et dont
la plupart étaient assignés à des missions kamikazes ; il ne
restait pratiquement plus rien de la marine marchande et de la marine
de guerre. Les défenses antiaériennes s’étaient effondrées :
entre le 9 mars et le 15 juin, les bombardiers B-29 américains
avaient effectué plus de sept mille sorties en subissant seulement
des pertes minimes.<br />Le 10 mars précédent, plus de cent
vingt-cinq mille personnes avaient été tuées ou blessées lors
d’un bombardement sur Tokyo. Un événement, seulement dépassé
dans l’horreur par les trois raids des aviations anglo-canadienne
et américaine sur Dresde, dans la nuit du 13 au 14 février 1945.
Pour le patron de l’US Air Force, le général Curtis Le May, il
s’agissait de « ramener le Japon à l’âge de pierre »,
métaphore qu’il répéterait sans cesse les années suivantes pour
décrire la liquidation physique de dizaines de milliers de Coréens
par ses chefs d’escadrilles.</span></span></span></span></strong></div>
<div align="LEFT" style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;"><br />Source:Le
monde diplomatique</span></span></span></span></strong></div>
<div align="LEFT" style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><u><span style="font-weight: normal;">Document
4</span></u></span></span></span></strong></div>
<div align="LEFT" style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial Black, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">L'horreur
atomique</span></span></span></span></strong></div>
<div align="LEFT" style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">"Au
moment de l'explosion, l'énergie a été libérée sous forme de
lumière, de chaleur, de radiations et de pression. La bande entière
des radiations, depuis les rayons X et gamma, les ultraviolets et les
rayons visibles, jusqu'à la chaleur rayonnante des infrarouges, se
propagea à la vitesse de la lumière. Une onde de choc, créée par
l'énorme pression, se forma presque instantanément autour du point
d'explosion mais se déplaça plus lentement, approximativement à la
vitesse du son [environ 300 m/s]. Les gaz surchauffés qui
constituaient la boule de feu primitive s'étendirent et montèrent
plus lentement encore. (...) L'éclair ne dura qu'une fraction de
seconde, mais son intensité fut telle qu'il causa des brûlures du
troisième degré sur la peau humaine non protégée dans un rayon
d'un kilomètre et demi. (...) Dans le voisinage immédiat du point
zéro [point du sol se trouvant exactement au-dessous de
l'explosion], la chaleur carbonisa les cadavres et les rendit
méconnaissables."</span></span></span></span></strong></div>
<div align="LEFT" style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial Black, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">Rapport
de l'État-Major américain, sans date, à propos d'une des deux
explosions nucléaires</span></span></span></span></strong></div>
<div align="LEFT" style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">.source:Histoire
Terminale Nathan 1998</span></span></span></span></strong></div>
<div align="LEFT" style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><u><span style="font-weight: normal;">Document
5</span></u></span></span></span></strong></div>
<div align="LEFT" style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial Black, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">«
CE QUE J'ÉCRIS EST UN AVERTISSEMENT AU MONDE ENTIER »</span></span></span></span></strong><strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">.<br />Les
docteurs s'effondrent en plein travail. Risques de gaz mortels ; tous
portent des masques. (De notre envoyé spécial Burchett).<br />A
Hiroshima, trente jours après la première bombe atomique qui
détruisit la ville et fit trembler le monde, des gens, qui n'avaient
pas été atteints pendant le cataclysme, sont encore aujourd'hui en
train de mourir, mystérieusement, horriblement, d'un mal inconnu
pour lequel je n'ai pas d'autre nom que celui de peste atomique.
Hiroshima ne ressemble pas à une cité bombardée. Elle fait penser
à une ville sur laquelle serait passé un monstrueux rouleau
compresseur, qui l'aurait broyée, anéantie à jamais (...).<br />Dans
ces hôpitaux, j'ai découvert des gens qui, tout en n'ayant reçu
aucune blessure au moment de l'explosion, sont pourtant en train de
mourir de ses mystérieux effets.<br />Sans raison apparente, leur
santé vacille. Ils perdent l'appétit. Leurs cheveux tombent. Des
taches bleuâtres apparaissent sur leurs corps. Et puis ils se
mettent à saigner, des oreilles, du nez, de la bouche. Au début,
les docteurs attribuèrent ces symptômes à une faiblesse
généralisée. Ils administrèrent à leurs patients des injections
de vitamine A. Les résultats furent horribles. La chair se mit à
pourrir autour du trou fait par l'aiguille de la seringue. Et, chaque
fois, cela se termina par la mort de la victime. C'est là un des
effets différés de la première bombe atomique lancée par des
hommes et ce que j'ai vu m'a suffi (...).<br />On a dénombré 53.000
morts. 30.000 autres personnes sont portées disparues, ce qui
signifie qu'elles ont succombé sans aucun doute possible. Pendant la
journée que j'ai passée à Hiroshima, 100 personnes sont mortes des
effets de la bombe : elles faisaient partie des 13'000 blessés
graves de l'explosion. Depuis, elles meurent, à la cadence de 100
par jour. Et, vraisemblablement, toutes sont condamnées. Il y en a
encore 40'000 autres qui ont été légèrement blessées (...)."</span></span></span></span></strong></div>
<div align="LEFT" style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">source
:W. Burchett, Daily Express, 5 septembre 1945. Traduction :
Révolution, 2 août 1985.</span></span></span></span></strong></div>
<div align="LEFT" style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><u><span style="font-weight: normal;">Document
6</span></u></span></span></span></strong></div>
<div align="LEFT" style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial Black, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">La
réaction de Camus au bombardement Hiroshima</span></span></span></span></strong></div>
<div align="LEFT" style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">«
Le monde est ce qu'il est, c'est-à-dire peu de chose. C'est ce que
chacun sait depuis hier grâce au formidable concert que la radio,
les journaux et les agences d'information viennent de déclencher au
sujet de la bombe atomique. On nous apprend, en effet, au milieu
d'une foule de commentaires enthousiastes, que n'importe quelle ville
d'importance moyenne peut être totalement rasée par une bombe de la
grosseur d'un ballon de football. Des journaux américains, anglais
et français se répandent en dissertations élégantes sur l'avenir,
le passé, les inventeurs, le coût, la vocation pacifique et les
effets guerriers, les conséquences politiques et même le caractère
indépendant de la bombe atomique. Nous nous résumerons en une
phrase: la civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier
degré de sauvagerie. Il va falloir choisir, dans un avenir plus ou
moins proche, entre le suicide collectif ou l'utilisation
intelligente des conquêtes scientifiques.<br />En attendant, il est
permis de penser qu'il y a quelque indécence à célébrer ainsi une
découverte, qui se met d'abord au service de la plus formidable rage
de destruction dont l'homme ait fait preuve depuis des siècles. Que
dans un monde livré à tous les déchirements de la violence,
incapable d'aucun contrôle, indifférent à la justice et au simple
bonheur des hommes, la science se consacre au meurtre organisé,
personne sans doute, à moins d'idéalisme impénitent, ne songera à
s'en étonner.<br />Ces découvertes doivent être enregistrées,
commentées selon ce qu'elles sont, annoncées au monde pour que
l'homme ait une juste idée de son destin. Mais entourer ces
terribles révélations d'une littérature pittoresque ou
humoristique, c'est ce qui n'est pas supportable.<br />Déjà, on ne
respirait pas facilement dans ce monde torturé. Voici qu'une
angoisse nouvelle nous est proposée, qui a toutes les chances d'être
définitive. On offre sans doute à l'humanité sa dernière chance.
Et ce peut être après tout le prétexte d'une édition spéciale.
Mais ce devrait être plus sûrement le sujet de quelques réflexions
et de beaucoup de silence.<br />(...)<br />Au reste, il est d'autres
raisons d'accueillir avec réserve le roman d'anticipation que les
journaux nous proposent. Quand on voit le rédacteur diplomatique de
l'Agence Reuter annoncer que cette invention rend caducs les traités
ou périmées les décisions mêmes de Potsdam, remarquer qu'il est
indifférent que les Russes soient à Koenigsberg ou la Turquie aux
Dardanelles, on ne peut se défendre de supposer à ce beau concert
des intentions assez étrangères au désintéressement
scientifique.<br />Qu'on nous entende bien. Si les Japonais capitulent
après la destruction Hiroshima et par l'effet de l'intimidation,
nous nous en réjouirons. Mais nous nous refusons à tirer d'une
aussi grave nouvelle autre chose que la décision de plaider plus
énergiquement encore en faveur d'une véritable société
internationale où les grandes puissances n'auront pas de droits
supérieurs aux petites et aux moyennes nations, où la guerre, fléau
devenu définitif par le seul effet de l'intelligence humaine, ne
dépendra plus des appétits ou des doctrines de tel ou tel
État.<br />Devant les perspectives terrifiantes qui s'ouvrent à
l'humanité, nous apercevons encore mieux que la paix est le seul
combat qui vaille d'être mené. Ce n'est plus une prière, mais un
ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l'ordre de
choisir définitivement entre l'enfer et la raison. »</span></span></span></span></strong></div>
<br />
<div align="LEFT" style="line-height: 140%; margin-bottom: 0.64cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><i><span style="font-weight: normal;">source :Albert
Camus, éditorial de « Combat », 8 août 1945</span></i></span></span></span></strong></div>
</div>
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