samedi 29 décembre 2012

Comment défaire la troïka ? Une conférence ouvrière européenne fin mars en Espagne


Comment défaire la troïka ? Une conférence ouvrière européenne fin mars en Espagne





Les dockers des ports de Lisbonne, Aveiro, Figueira da Foz et Setubal sont en grève depuis trois mois pour défendre leur contrat collectif de travail, refuser le chômage et la précarité.Les dirigeants du Syndicat des dockers de Lisbonne, qui ont signé dès le début l’appel à la conférence ouvrière européenne, qui se tiendra en Espagne les 15, 16 et 17 mars, répondent aux questions de Carmelinda Pereira, militante du Parti ouvrier d’unité socialiste (POUS) et de l’Entente internationale des travailleurs et des peuples, rédactrice du journal portugais Militant socialiste.
Votre grève dure depuis trois mois. Vous dites qu’elle est aujourd’hui « une tranchée de résistance » dans le combat de tout le peuple travailleur portugais. Qu’entendez-vous par là ?
Vitor Dias, président du Syndicat des dockers de Lisbonne : le combat des dockers fait partie du processus de la lutte entre deux classes. 

Nous sommes en grève pour préserver le travail avec des droits, la garantie de l’emploi et résister à la précarité qu’on veut nous imposer.
Nous résistons au moment où l’écrasante majorité des citoyens de notre pays est attaquée dans tous ses droits. Nous faisons partie de ces citoyens. En ce sens, notre résistance « debout », alors que tant d’autres se sont habitués à courber l’échine, a une dimension qui nous dépasse. Nous sommes un pôle où se retrouvent actuellement de nombreux syndicalistes d’autres secteurs. Si nous ne combattons pas et ne résistons pas, nous ne réussirons pas à nous en sortir face à cette attaque brutale. Lutter et résister, comme nous l’avons fait jusqu’à maintenant, c’est déjà une victoire. Nous refusons d’accepter de baisser la tête, comme ils veulent l’imposer à tout le peuple. Et si notre lutte pouvait être l’embryon d’un nouveau mouvement rassembleur, nous ne le refuserions pas. 
Joao Alves, responsable des relations internationales du syndicat : notre syndicat a toujours été un peu isolé du reste du mouvement syndical. Maintenant, des syndicalistes veulent discuter avec nous. Ils veulent connaître et comprendre notre résistance. Je pense que tout le mouvement syndical doit évoluer vers un autre niveau, un niveau où chacun se sent mobilisé et responsabilisé, au lieu de penser que la direction résout tout. Nous devons discuter de quel avenir nous voulons avoir comme organisation syndicale, quels sont nos objectifs, quelle est notre place au Portugal et dans le monde. 
Dans la situation où nous sommes, il ne va plus y avoir d’emplois pour tous. Comment va s’organiser la société ? Acceptons-nous que l’on nous dise que l’on va vivre de la charité ? 
Nous n’acceptons pas la situation de tant de travailleurs au chômage, quel que soit leur âge. Il faut les organiser en syndicats, sous la responsabilité de l’UGT (Union générale des travailleurs – NDLR) et de la CGTP (Confédération générale des travailleurs portugais – NDLR). Il faut trouver les formes de soutien solidaire quand on lutte. Et si, comme syndicat, il nous faut déléguer certaines tâches, eh bien nous avons devant nous ces camarades au chômage. Par exemple, nos affiches de soutien à la grève générale du 14 novembre ont été faites par des travailleurs au chômage.
Il nous faut trouver la façon de nous soutenir, de soutenir les nôtres. Je ne cesse de donner aux plus âgés. La dette dont nous avons hérité d’eux est tellement grande ! C’est pourquoi, dans notre syndicat, nous avons construit une association qui paie un complément de retraite, même si ce n’est pas grand-chose, aux camarades dockers qui ont des pensions très basses.
Une travailleuse de banque m’a demandé de l’informer sur la façon de constituer un fonds de grève. Je lui ai dit que c’était très simple. Il faut que chacun verse aux organismes représentatifs des travailleurs de chaque syndicat la somme qu’il peut donner, afin de soutenir le syndicat pour qu’il accomplisse toutes les fonctions qui lui incombent, pour maintenir un service juridique, avec des avocats pour nous défendre, pour lutter lorsque c’est nécessaire. Nos grands-pères avaient déjà compris que c’était là la seule voie, et ils ont construit cette solidarité. Ils ont pris leur retraite, et ils ont laissé toute cette richesse, dans le syndicat, pour l’avenir.
Nous nous en servons aujourd’hui, comme nous utilisons l’argent que nous accumulons dans les périodes calmes.
Nos camarades savent cela. Ils savent aussi que, malgré tant de combats, la victoire n’est pas garantie. Mais nous n’avons pas d’autre voie. Nous devons être, de fait, un contre-pouvoir, sinon nous serons les victimes du pouvoir économique et financier et des politiques qui le servent. (...)
Vous avez signé l’appel à la conférence européenne. Comment voyez-vous cette initiative dans ce contexte ?
Joao Alves : cette conférence peut être un pas très important sur le chemin qu’il nous faut parcourir. Aujourd’hui, le monde et l’exploitation sont globalisés. Le pouvoir contre les travailleurs est immense. Une réponse internationale est urgente. Nous appartenons à un syndicat mondial. Ce principe existe parmi les dockers. 
Il nous faut élaborer, tout de suite, une plate-forme internationale contre la dérèglementation du travail en Europe. 
A l’Assemblée de la République, le gouvernement vient d’obtenir le vote d’une loi institutionnalisant l’offensive contre les travailleurs portuaires. Vous considérez cette loi comme anticonstitutionnelle. Pourquoi ? 
Vitor Dias : nous considérons qu’elle est anticonstitutionnelle car elle ne laisse pas d’espace pour la libre négociation entre les représentants des travailleurs et ceux des organismes patronaux. Elle établit les limites de cette négociation et vise l’institutionnalisation de la précarité.
Le Parti communiste portugais, le Bloc de gauche et les Verts soutiennent nos positions, mais ils n’ont pas suffisamment de députés pour réclamer l’anticonstitutionnalité de cette loi. 
Nous allons dénoncer cette loi à l’Organisation internationale du travail (OIT), car elle viole la convention n° 137 que l’Etat portugais et les deux centrales syndicales ont signée. Nous allons le faire en nous appuyant sur notre fédération internationale.
Ce n’est pas une attaque exclusivement contre le Portugal. L’objectif de la Commission européenne est de précariser le travail portuaire. Elle a déjà essayé de le faire à plusieurs reprises. Mais notre mobilisation, dans toute l’Europe, les a obligés à reculer. Maintenant, ils profitent de la situation au Portugal et en Grèce pour faire passer la directive contre les travailleurs de ces deux pays. S’ils y parviennent, ils auront un précédent pour approuver la loi au Parlement européen, contre les dockers des autres pays. C’est pourquoi ils ont écrit dans le mémorandum de la troïka :
« Il faut flexibiliser le travail portuaire. » A cela, le gouvernement ajoute l’attaque contre la loi sur la grève. Ce sera utilisé pour briser la colonne vertébrale des organisations syndicales des dockers. 
Comme l’a dit le secrétaire d’Etat aux Travaux publics, aux Transports et aux Communications, Sergio Monteiro :
« Il faut retirer son pouvoir au Syndicat des dockers du port de Lisbonne. »
Conférence ouvrière européenne15, 16, 17 mars - Tarragone - (Catalogne - Etat espagnol)
Pour “contribuer, de façon coordonnée, dans chacun de nos pays, à lever les obstacles qui se dressent contre la réalisation de l’unité :
  • pour abroger les plans assassins de l’Union européenne et ses traités ;
  • contre la dictature de la troïka !”
Premiers signataires du Portugal : 
Alvaro Neto Orfao (ex-président du conseil municipal de Marinha Grande, PS) ; Ana Sofia Cortes (déléguée syndicale du Syndicat des travailleurs de la fonction publique du Sud et des Açores, STFPSA-CGTP, Lisbonne) ; Antonio Aires Rodrigues (dirigeant du POUS, député PS à l’Assemblée constituante de 1976, Marinha Grande) ; Antonio Brinco (membre de la direction régionale de Setubal du SPGL-CGTP*) ; Antonio Chora (coordinateur de la commission des travailleurs de Volkswagen-Autoeuropa*) ;Antonio Fernandes (dirigeant du Syndicat des dockers, Aveiro*) ; Carmelinda Pereira (dirigeante du POUS, député PS à l’Assemblée constituante de 1976, Lisbonne) ; Eduardo Marques(dirigeant du Syndicat des dockers, Aveiro*) ; Isabel Pires(membre de la direction régionale de Lisbonne du Syndicat des professeurs du Grand Lisbonne, SPGL-CGTP*) ; Joao Alves(dirigeant du Syndicat des dockers, Lisbonne*) ; Joaquim Pagarete (membre de la direction des retraités de l’union des syndicats de Lisbonne, USL-CGTP*) ; Licinio de Sousa (verrier, membre du Bloc de gauche, Marinha Grande) ; Pedro Correia(architecte, Marinha Grande) ; Sandra Cruz (dirigeante du SPGL, Setubal*) ; Vitor Dias (dirigeant du Syndicat des dockers, Lisbonne*).
(* : à titre personnel.)

Narbonne. Gérard Schivardi refuse l'intégration de force


G.Schivardi à propos des grandes agglomérations de communes: « de vastes marchés où ce sont les intérêts de Bouygues ou Veolia qui prendront le pas sur les besoins de la population »




Narbonne. Gérard Schivardi refuse l'intégration de force



La commune de Mailhac devra prochainement intégrer le Grand Narbonne contre sa propre volonté, en raison d'une décison de la Commission départementale de la coopération intercommunale. Son maire Gérard Shivardi n'accepte pas c ette décision.
Depuis la décision prise le 17 décembre par la commission départementale de la coopération intercommunale (CDCI) d'officialiser le rattachement futur de la commune de Mailhac au Grand Narbonne, approuvant ainsi la décision préfectorale, d'intégrer les communes contre leur gré, le maire de Mailhac Gérard Schivardi et les habitants de la commune qui s'étaient prononcés en 2010 à 98% contre l'intégration de leur commune au Grand Narbonne, ne décolèrent pas. Selon lui, cette marche à pas forcés, au nom de la cohérence territoriale, pose un sérieux problème de démocratie: «Cette loi, adoptée, répétons-le, sous le précédent gouvernement, est contradictoire avec la libre coopération communale que nous avions patiemment mise en place. Elle contraint les communes à de vastes regroupements, leur confisquant leurs compétences et les moyens financiers qui sont les leurs, éloignant de plus en plus les élus de leurs électeurs, constituant de vastes marchés où ce sont les intérêts de grosses entreprises, comme Bouygues ou Veolia, qui prendront le pas sur les besoins de la population».
Gérard Schivardi s'en prend ouvertement aux membres de CDCI, les élus PS, André Viola, président du conseil général; Alain Tarlier (élu hier président de l'Agglo carcassonnaise qui regroupe 73 communes), et Patrick Maugard, maire de Castelnaudary et président de l'Association des maires de l'Aude: «Je leur reproche d'avoir voté contre la loi du 16 décembre 2010(prévoyant l'intégration des communes dans les agglos) et multiplié les communiqués pour son abrogation sous le gouvernement Sarkozy, ce en quoi ils avaient raison, pour aujourd'hui s'empresser de la mettre en œuvre dès qu'ils ont eu tous les pouvoirs, piétinant ainsi le mandat qu'ils avaient sollicité de la population».
Des critiques reprises et formulées également par le Parti de gauche narbonnais dans un récent communiqué : «Le Parti de gauche narbonnais témoigne de sa solidarité de lutte pour la démocratie à la population de Mailhac et à toutes les communes de l'Aude prêtes à résister, à tous ceux qui veulent lutter pour conserver une démocratie de proximité et créer une participation citoyenne aux prises de décisions».
La Dépêche du Midi

Violences contre les femmes,l'Eglise connait les coupables


 




« Une presse fanatique et déviante attribue à l’homme qui n’accepte pas la séparation la dérive vers la violence. Est-il possible que les hommes deviennent fous d’un coup ? Nous ne le croyons pas.
Le nœud du problème réside dans le fait que les femmes provoquent toujours plus souvent, tombent dans l’arrogance, se croient auto-suffisantes et finissent par accentuer les tensions.
Enfants abandonnés à eux-même, maisons sales, plats froids sur la table, vêtements maculés... Ainsi, si une famille arrive au délit (forme de violence à condamner et punir avec fermeté), souvent les responsabilités sont partagées. »
Telle est la fulgurante déclaration d'un  curé italien rapportée par Rue 89,le plus odieux étant que que  le but de toute cette démonstration est d'attribuer aux femmes la responsabilité des crimes dont elles sont les victimes« Les femmes et le féminicide. Qu’elles fassent une saine autocritique : combien de fois le provoquent-elles ? »
Le prochain article de  ce monsieur sera sans doute consacré à la responsabilité des petits garçons qui viennent en culotte courte au  catéchisme...


jeudi 20 décembre 2012

Plan d’action adopté par la Conférence (Kent, Ohio – 24-26 juin 2011)


ETATS-UNIS : Conférence du Réseau d’urgence ouvrière (Emergency Labor Network)





Plan d’action adopté par la Conférence
(Kent, Ohio – 24-26 juin 2011)
1. La Conférence pour la Résistance ouvrière-associative s’est réunie à Kent State University (Ohio) les 24-26 juin 2011, à l’initiative du Réseau d’urgence ouvrière (Emergency Labor Network-ELN) a adopté le Plan d’action suivant :
2. La Conférence du Réseau d’urgence ouvrière (Emergency Labor Network) s’engage à aider à constituer un puissant mouvement ouvrier indépendant qui, ensemble avec nos partenaires associatifs, puisse battre la politique patronale et remporte un programme qui reflète les besoins, les espoirs et les aspirations de l’écrasante majorité.
En conséquence, nous appelons le mouvement ouvrier et nos alliés – au plan local, de l’Etat et fédéral - à lancer une campagne nationale de mobilisation autour des revendications centrales suivantes : 


·        Pas de coupes, pas de concessions en ce qui concerne les « droits et les acquis », les emplois, les salaires, les retraites et les avantages – ni dans les services publics !
·        Bas les pattes devant la Sécurité sociale, Medicare et Medicaid !
·        Medicare amélioré pour tous !
·        Renforcement et extension de la Sécurité sociale !
·        Imposer les riches et les entreprises !
·        Un programme fédéral de Travaux-publics payé par l’impôt sur Wall Street !
·        Retour des dollars de la guerre pour satisfaire les besoins de la population 
·        Défense et extension de nos droits à la négociation collective !
3. Pour aller plus loin dans cette mobilisation, nous invitons tous les participants à la Conférence de l’ELN à retourner dans leurs localités pour constituer des Comités pour la Résistance ouvrière-associative autour des revendications contenues dans le Plan d’action. Nous invitons également ces comités de Résistance à organiser des assemblées régionales de travailleurs pour mettre en avant le Plan d’action de l’ELN et organiser des actions régionales dans les rues et sur le lieu de travail.
4. Un système de santé fondé sur le principe du « Single payer » ou  Medicare amélioré pour tous, représenterait un acquis des plus importants pour les travailleurs de ce pays.
L’AFL-CIO a approuvé le système du « single-payer ». Le mouvement ouvrier doit mobiliser plus de moyens à tous les niveaux pour se mobiliser et gagner cette bataille cruciale. C’est vital pour le programme anti-pauvreté et c’est essentiel pour éviter la dette et le déficit des dépenses. La Sécurité sociale a été importante quand elle a été mise en place, mais maintenant elle sert principalement à financer le minimum retraite.
Nous devons revoir les retraites en assurer la garantie. Cela nécessitera l’extension de la Sécurité sociale pour la rendre beaucoup plus solide pour les retraités.
5. Nous soutenons toutes les actions menées par l’AFL-CIO, Change to Win et les syndicats autonomes qui sont dans la logique des revendications contenues dans cette « Proposition d’action », tout comme nous soutenons toutes les actions destinées à cimenter l’unité de la classe ouvrière en opposition à toute tentative de nous diviser en fonction de la race, de la couleur, du genre, du statut d’immigré, de la religion ou de l’orientation sexuelle.
En agissant ainsi, nous rechercherons à impliquer la base dans ces actions, et nous inviterons à soutenir le Plan d’action du réseau ELN.
Nous soutenons également le développement d’une chaîne nationale de télévision ouvrière diffusant 24 heures sur 24 pour tout le mouvement ouvrier et les travailleurs où nous pourrons promouvoir nos campagnes de mobilisation nationales.
6. Nous soutenons et nous appelons toutes les organisations ouvrières et les associations, à se mobiliser pour protéger et étendre le droit à la négociation collective, exigeant l’abrogation de toutes les lois, en particulier la loi Taft-Hartley et en particulier dans le Sud, qui interdisent aux travailleurs de disposer du droit de négocier collectivement et de parvenir à des contrats qui s’appliquent. De ce point de vue, nous appelons tous ceux qui participent au réseau ELN et qui le soutiennent à diffuser largement la récentedécision de l’Organisation internationale du travail (OIT) à Genève qui a déclaré :
 1 que l’Etat de Caroline du Nord n’était pas en conformité avec les normes internationales du travail en refusant aux travailleurs du secteur public les droits à la négociation collective,
2 a appelé la Caroline du Nord et le gouvernement fédéral des Etats-Unis à abroger cette disposition qui restreint les droits à la négociation collective.
Pour promouvoir cette campagne, nous soutiendrons l’appel et la mobilisation pour constituer une Alliance du Sud pour la négociation collective.
7. Dans le même temps, « Pas de coupes, pas de concessions » et la construction d’un mouvement ouvrier authentiquement indépendant seront les campagnes de signatures de notre conférence qui pourraient unifier nos activités et fournir un cadre pour les nombreuses autres actions que nous soutenons.
8. Concernant la revendication « Retour des dollars de la guerre pour satisfaire les besoins de la population ! »,nous appelons à la mobilisation générale dans les villes dans tout le pays, aussi bien qu’à Washington D.C, pour préparer les manifestations d’octobre marquant le dixième anniversaire de la guerre en Afghanistan, avec le mouvement ouvrier au premier rang pour planifier ces actions et avec la revendication unificatrice :
« De l’argent pour l’emploi et pour l’enseignement – pas pour les guerres et l’occupation militaire !
- Rapatriez immédiatement les troupes, les entreprises privées et les dollars de la guerre !
- Arrêt des guerres ! Fermez toutes les bases militaires US à l’étranger, avec la création d’emplois pour tous les travailleurs expatriés ! »
Nous soutenons également la campagne « Nouvelles priorités »lancée par les organisations syndicales et les associations à l’échelle nationale.
9. La Conférence de Kent State proposera, à travers une « Lettre ouverte au mouvement ouvrier des Etats-Unis » et à travers le modèle d’une résolution à soumettre aux instances syndicales à l’échelle nationale, une journée nationale d’action à l’automne, au moment de l’annonce du nouveau budget fédéral, pour donner le coup d’envoi de la campagne nationale de mobilisation autour des revendications centrales contenues dans le Plan d’action du réseau ELN.
10. La conférence du  Réseau d’urgence ouvrière (Emergency Labor Network) proposera aussi aux organisations syndicales et aux associations que nous avons contactées, qu’elles se mobilisent en soutien aux actions de masse appelées par le syndicat SEIU (syndicat d’enseignants Ndt) 
« Battez-vous pour une économie équitable » et à la campagne « Contrat Main Street pour l’Amérique » du syndicat des infirmières (National Nurses United).
De plus nous appelons à soutenir les actions appelées par d’autres organisations syndicales et des communautés pour s’opposer aux contreparties que l’on exige des travailleurs du public au niveau des Etats, aux attaques contre la Sécurité sociale, Medicare et Medicaid, et en faveur d’autres revendications qui font partie d’une politique favorable à la classe ouvrière.
Dans ces actions, nous mettrons en avant les revendications de notre Plan d’action de l’ELN, que ce soit sur les banderoles, les piquets de grève, ou de toute autre manière qui puisse exprimer l’orientation de résistance du mouvement ouvrier indépendant.
11. Avec 28 millions de chômeurs et de personnes sous-employées, nous appelons les groupes syndicaux et associatifs à se mobiliser et organiser les chômeurs et les inorganisés pour se battre pour des emplois et pour la justice.
Les comités de Résistance ouvrière-associative impulsés par l’ELN, pourraient, par exemple commencer à engager des actions telles que la solidarité et le soutien à la campagne pour syndiquer les bagagistes chez FedEx, une entreprise qui casse les syndicats et fraude le fisc.
12. La conférence du réseau Emergency Labor Network proposera que les organisations syndicales et des communautés promeuvent et soutiennent les actions de grève autour de nos revendications, comme la grève organisée par la section 10 du syndicat ILWU le 4 avril 2011, en solidarité avec la lutte menée par les syndicats du Wisconsin et leurs soutiens dans les associations. Les travailleurs du Wisconsin, dans leur lutte, ont montré le besoin urgent des actions sur le lieu de travail, y compris une grève générale, pour gagner sur leurs revendications. La conférence appelle au retrait immédiat de la plainte déposée par la Pacific Maritime Association contre la section syndicale N° 10 en représailles de l’action de la section syndicale !
13. Nous soutenons également les campagnes de solidarité pour libérer les syndicalistes et autres militants pour la paix et la justice dans notre pays et à l’étranger injustement emprisonnés et/ou auxquels on refuse d’accorder les libertés civiles fondamentales et les droits de l’homme. Nous appelons également les participants à soutenir les mobilisations, en cours et à venir, des prisonniers pour de meilleurs salaires et de meilleurs avantages.
14. Nous appelons le mouvement ouvrier et ses partenaires associatifs à s’impliquer dans l’information et la discussion sur les moyens d’éliminer les droits constitutionnels « jamais intentionnels » et les prérogatives des entreprises – comme l’affirment les décisions de la Cour suprême.
15. Nous appelons le mouvement ouvrier à se mobiliser contre la vague grandissante de pénalisation des travailleurs immigrés, et pour une réforme de nos lois sur l’immigration - fondées sur la position adoptée par le congrès de 1999 de l’AFL-CIO et réaffirmée par la convention nationale d’août 2010 du Conseil syndical pour l’avancement des Latino-Américains (AFL-CIO) – qui revendique : « la régularisation immédiate de tous les travailleurs sans-papiers, la protection du droit de se syndiquer pour tous les travailleurs, l’opposition aux reconduites à la frontière et aux descentes de police ICE [police des frontières- Ndt], l’abrogation des sanctions contre les employeurs (E-Verify), l’opposition aux programmes du travailleur-invité et AgJobs, et le renforcement du regroupement familial. »
16. De plus, étant donné le fait que l’an prochain sera marqué par les élections de novembre 2012, comme partie prenante de cette campagne nationale « Pas de coupes, pas de concessions »,la conférence de Kent State appelle les syndicats et nos alliés associatifs à ne soutenir aucun candidat à un poste fédéral, d’Etat ou local qui aurait voté pour des réductions budgétaires ou des concessions et qui ne s’engagerait pas à s’opposer à toutes les mesures ou éléments de législation incluant des réductions budgétaires, des contreparties et des concessions dans les services publics et / ou la Sécurité sociale, Medicare et Medicaid.
17. Au lieu de financer les élus qui continuent à exiger des contreparties importantes de la part des syndicats et qui ne soutiennent pas les besoins fondamentaux des travailleurs, les syndicats devraient utiliser l’argent qui avait été alloué à ces élus pour constituer une campagne de mobilisation de masse dans les rues et sur le lieu de travail dans tout le pays autour des revendications principales de la conférence de Kent State.
Cette campagne, là où c’est possible, pourrait inclure la présentation de ses propres candidats indépendants sur des programmes électoraux qui s’opposent à toutes les coupes et toutes les concessions et proposent de vraies solutions favorables aux travailleurs à la crise économique, en particulier pour les femmes, les gens de couleur, les immigrés et tous ceux qui ont été le plus durement touchés par la crise.
18. L’heure est venue pour le mouvement ouvrier de promouvoir une discussion sur ce que cela signifie de construire un véritable Labor Party dans ce pays. Le réseau ELN fera tout pour faire connaître et avancer vers ce but.

mercredi 19 décembre 2012

Newton,,les enfants,la mort et ceux qui la vendent


Newton,,les enfants,la mort et ceux qui la vendent




La tragédie qui a frappé 20 enfants et leurs enseignants dans une école américaine a suscité beaucoup d'émotion légitime et bien des larmes
Chacun de nous ne peut imaginer qu'avec effroi ce qu'ont du être les derniers instants de ces malheureux enfants

La presse rapporte assez largement le débat relancé aux États-Unis sur le second Amendement de la Constitution américaine qui autorise l'achat ,la détention et l'usage des armes à feu par les citoyens américains
Rappelons que cet Amendement fut adopté dans le cadre d'un débat où les préoccupations exprimées étaient celles des hommes qui comme Jefferson voulaient protéger leur jeune Nation contre la tyrannie
Pour les auteurs de cet amendement ,le danger qu'il fallait écarter était celui d'un gouvernement disposant d'une armée permanente,considérée comme un instrument de guerre et d'oppression
Nous voyons bien qu'aujourd'hui le vrai débat est celui de la militarisation de toute la societé américaine

Cette militarisation s'exprime ,bien sur par le nombre d'armes à feu en circulation,par les crimes de sang et les tueries qui sont le lot presque quotidien des américains.mais aussi par les guerres d'agression menées par le gouvernement américain contre tous les peuples du monde
Il est pourtant d'autres questions qui méritent d'être posées et qui trouvent bien peu d'échos dans la presse
Ainsi , voici ce que nous lisons dans un article paru sur le site internet de BFM


Le fond américain Cerberus veut céder l'armurier Freedom group, le groupe qui a notamment fabriqué le fusil d'assaut qui a été utilisé lors de la fusillade de l'école de Newtown.
Rien n'aurait filtré si Cerberus ne comptait pas parmi ses investisseurs un fond puissant et directement concerné par l'affaire. Cet investisseur, c'est la caisse de retraite des enseignants californiens, le deuxième plus gros fond de pension américain. Or, il a investi 750 millions de dollars dans le fond Cerberus.

Un investissement de longue date

Et pour lui, il est totalement inconcevable que cet argent soit d'une manière ou d'une autre associé aux fabricants d'armes.
Du coup, Cerberus n'a pas le choix. Bushmaster, l'armurier en question, était un investissement de longue date, un groupe acquis en 2006 avant d'être fusionné au sein du groupe Freedom.
un autre produit de bushmaster



Concernant le groupe Freedom,bien mal nommé,la presse américaine nous apprend que bien d'autres enfants dans le monde 'bénéficient'  de ces prestations,puisque les armes du groupe équipent l'armée afghane et irakienne et qu'il a connu une croissance fulgurante alimentée par les ventes d'armes américaines dans le monde et on imagine que les 'marchés ' syriens ou iraniens lui offrent encore de belles perspectives de croissance
Au moment où une nouvelle offensive s'annonce contre notre système de retraites par répartition,chacun pourra méditer sur l'usage qui est fait des cotisations des enseignants californiens,gérés par l'un de ces fonds de pensions qui devraient remplacer nos caisses de retraite
Bien d'autres questions méritent d'être posées ,comme l'usage qui pourrait être fait des centaines de milliards engloutis par les budgets de la Défense ou bien encore le coût exorbitant pour le peuple américain l'absence d'un système national de santé et l'absence de toute structure psychiatrique qui aurait peut être permis le suivi et le traitement du tueur de Newton
Nous entrons malheureusement dans un monde où la sauvagerie et la brutalité sont devenus la norme
Cette sauvagerie ,elle s'exprime dans les rapports sociaux,dans la marche à la guerre et au chaos qui menacent chacun d'entre nous et par le fait que des millions d'hommes sombrent dans la folie,la décomposition sociale et morale et la déchéance
La violence,la vulgarité sont présents dans tous les programmes et les jeux destinés à nos enfants et aux jeunes adultes
Internet met à notre disposition l'horreur la plus absolue et ainsi peu à peu se forgent les consciences et tombent les tabous et les inhibitions qui garantissent toute société contre la barbarie
Nous sommes devenus les défenseurs de Madrid face au vieux cri de guerre des fascistes d' Espagne et du monde 'Viva la muerte'


samedi 27 octobre 2012

Quel est l’objectif de la journée de la Confédération européenne des syndicats (CES) du 14 novembre 2012 ?



Quel est l’objectif de la journée de la Confédération européenne des syndicats (CES) du 14 novembre 2012 ?

La Confédération européenne des syndicats (CES) vient d’appeler à une journée d’action le 14 novembre. Cette date n’est pas choisie par hasard. Ce jour-là, l’Union générale des travailleurs (UGT) et les Commissions ouvrières (CCOO) d’Espagne appellent à une grève générale, de même que la Confédération générale des travailleurs portugais (CGTP) et de nombreux syndicats de l’Union générale des travailleurs (UGT) au Portugal. Mais, loin d’en constituer une sorte de prolongement européen, la journée de la CES poursuit un tout autre objectif. D’abord, l’appel ne fait aucune allusion à l’Espagne et au Portugal. Et pour cause, puisqu’on lit dans la déclaration de la CES : « Tout en soutenant l’objectif d’assainissement des budgets, le comité exécutif considère qu’on ne pourra mettre fin à la récession que par un assouplissement des contraintes budgétaires et la suppression des déséquilibres. »
Une journée d’action pour « soutenir l’assainissement des budgets », c’est-à-dire l’objectif de la troïka (composé de l’Union européenne, du FMI et de la Banque centrale européenne) qui commande tous les plans d’austérité en Europe ?
En fait, la déclaration de la CES d’appel au 14 novembre a pour objectif « un contrat social pour l’Europe ». De quoi s’agit-il ?
Dans une résolution du mois de juin dernier, la CES avait défini ce qu’était son nouveau mot d’ordre d’un « contrat social pour l’Europe », en partant du constat suivant : « Nous observons (…) un désenchantement grandissant pour le projet européen. (…) Cette tendance pourrait mener à un rejet du projet européen que la CES a toujours soutenu. »
Or qu’est-ce que ce projet européen que la CES a toujours soutenu ?
C’est l’ensemble des traités européens, au nom desquels la troïka prétend dicter à tous les peuples d’Europe des plans d’austérité.
Aujourd’hui, l’exaspération et la colère montent dans tous les pays européens contre ces politiques.
Loin de chercher à y répondre en exigeant le retrait des plans d’austérité, l’appel de la CES au 14 novembre cherche à canaliser ce mécontentement pour le ramener dans ce cadre du soutien au projet européen.
Aucun militant syndical attaché à l’indépendance de ses organisations ne peut s’y retrouver.
Daniel Shapira

AFRIQUE DU SUD - AZANIE : Lettre ouverte à Jacob Zuma, président de la République sud-africaine


AFRIQUE DU SUD - AZANIE : Lettre ouverte à Jacob Zuma, président de la République sud-africaine

Monsieur le Président,
Depuis la mi-septembre, des menaces sont proférées en Afrique du Sud, contre des personnalités politiques reconnues de votre pays. En particulier contre Julius Malema, ancien président de la Ligue de la jeunesse de l’ANC (ANCYL), contre l’évêque anglican Johannes Seoka, qui fut de tous les combats contre le régime de l’apartheid et de l’action pour organiser les travailleurs dans des syndicats, et contre Tiyani Lybon Mabasa, président du Socialist Party of Azania et l’un de ceux qui avaient rejoint Steve Biko après la fondation du Mouvement de la conscience noire.


Un texte notamment, circule sur le forum de discussion de la Communist university, intitulé « Seoka, Malema et le marché du meurtre de Marikana », désignant nommément les trois personnalités citées précédemment comme faisant partie de ceux qui utiliseraient les cadavres des mineurs comme un « fonds de commerce », et seraient des « gangsters dont le visage n’est pas connu à l’extérieur ».
Chacun le comprend : un tel appel équivaut à un appel au meurtre.
Ces personnalités sont connues pour s’être rendues à la mine de Marikana pendant la grève. Ces personnalités sont connues pour avoir condamné le massacre de trente quatre grévistes par la police le 16 août 2012, et pour s’être prononcées en faveur des revendications des grévistes et de leur syndicat, au cours de la grève et des négociations.
Quel que soit le point de vue que l’on puisse avoir sur ces personnalités et sur leurs opinions respectives, nous déclarons que ces méthodes de terreur discréditeraient tout Etat, prétendant respecter les libertés démocratiques, qui les tolèrerait.
Nous, militants du mouvement ouvrier et démocratique international, quel que soit répétons-le le point de vue que chacun peut avoir sur ces personnalités, sur leurs opinions et sur les événements en cours, déclarons que le gouvernement dont vous êtes le président doit prendre ses responsabilités et assurer leur intégrité.
C’est pourquoi nous faisons solennellement appel à vous :
Faites cesser immédiatement les menaces contre Julius Malema,
Mgr Johannes Seoka et Tiyani Lybon Mabasa !
Nous en appelons au mouvement ouvrier et démocratique international, pour porter cette exigence auprès des ambassades de la République sud-africaine dans chaque pays.
 Le 12 octobre 2012.

Afghanistan : Nasir Loyand, responsable des relations internationales, Left Radical of Afghanistan. Algérie :  Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs, coordinatrice de l’Entente internationale des travailleurs et des peuples ; Lemtai Zitouni, secrétaire général de l’Organisation africaine des syndicats des mines, énergie, chimie et assimilés OASMECA ; Mohamed Bekai, secrétaire général de la fédération nationale des travailleurs des mines et assimilés FNTMA-UGTA ; Rahima Benbessa, députée et syndicaliste, membre de la fédération nationale des travailleurs des travaux publics (UGTA) ; Nadia Chouitem, députée et syndicaliste, membre de la Commission exécutive nationale (CEN-UGTA).
Allemagne : Rainer Döring, Membre de la direction du syndicat Ver.di pour le Land de Berlin ; Gotthard Krupp, Membre de la Commission ouvrière du SPD de Berlin, syndicaliste Ver.di Berlin ; Harald Korsawe, délégué syndical, ver.di ; Christian Hüben, ver.di, médecin ; Christophe Hassenforder, président du conseil d’entreprise, IGM ; Paul Paternoga, IGM, ancien président du conseil d’entreprise ; Matthias Cornely, président de conseil d’entreprise, IGM ; Dirk Weiß, président de conseil d’entreprise, IGBCE ; Uli Kissels, SPD, membre d’Ortsvereinsvorstand ; Kerstin Bunz, ver.di, déléguée syndicale ; Eva Gürster, ver.di, membre d’exécutif régional du secteur de la santé en NRW ; Henning Frey, GEW, SPD.
Argentine : Pablo Micheli, secrétaire général de la Central de Trabajadores de la Argentina (CTA).
Belgique : Antoine Ruggieri, retraité FGTB de la sidérurgie ; Jean-Maurice DEHOUSSE, ancien ministre ; Philippe Massenaux, syndicaliste FGTB.
Bénin : Innocent Assogba, syndicaliste.
Brésil : Iole Ilíada, secrétaire aux relations internationales du Parti des travailleurs (PT) ; Milton Barbosa, dirigeant du Mouvement noir unifié (MNU) ; Adriano Diogo, député d’état du PT, président de la Commission des droits de l’homme de l’Assemblée législative de Sao Paulo ; Julio Turra, membre de la direction exécutive de la CUT.
Burkina Faso : Richard Tiendrebeogo, premier secrétaire général-adjoint de la CGT-B.
Burundi : Chantal Nahishubije, Présidente du Syndicat Libre des Enseignants du Burundi, SLEB ; Paul Nkunzimana, président du Parti des travailleurs et de la démocratie ; Tharcisse Gahungu, président de la Confédération des syndicats du Burundi COSYBU.
Canada : Mark Connery, militant pour la justice sociale, Toronto ; Peter Reid, représentant CEP Local Union 525G, Vancouver ; Mitayo Potosi, Toronto.
Côte d’Ivoire : Pr Mamadou Ouattara, maître de conférences, Secrétaire général de la Coordination Nationale des Enseignants du Supérieur et des Chercheurs de Côte d’Ivoire (CNEC).
Danemark : Anton Schou, enseignant, Aalborg.
Espagne : Jordi Salvador Duch, secrétaire UGT Tarragona ; Luis Gonzalez, membre du Comité confédéral national des Commissions ouvrières (CCOO) ; UPTA-UGT du Pays Basque.
Etats-Unis : Nancy Wohlforth, Vice Présidente de la California Federation of Labor (à titre individuel), membre de la coordination de l’Entente internationale des travailleurs et des peuples ; Alan Benjamin, membre du San Francisco Labor Council, Californie, membre de la coordination de l’Entente internationale des travailleurs et des peuples ; Cynthia McKinney, ancien membre du Congrès, Dignity, Géorgie ; Ashaki Binta, syndicaliste United Electrical Workers (UE), Membre de Black Workers for Justice, Caroline du Nord ; Roy Walker, co-fondateur de Pan-African Perspective, Chicago ; Chris Silvera, trésorier Teamsters Local 808, New York ; Donna Dewitt, présidente de l’AFL-CIO de Caroline du sud (à titre individuel) ; David Josue, Dignity, Géorgie ; Glen Ford, Black Agenda Report, New Jersey ; Colia Clark, Co-Coordinatrice Haiti-Guadeloupe Campaign USA, NY ; Nellie Hester, Black Agenda Report, Harlem, New York  ; Gene Bruskin, US Labor Against the War, Washington, D.C. ; Jack Heyman, président du Transport Workers Solidarity Committee, Californie ; John Kirkland, Carpenters Local 1462 (à titre personnel), Pennsylvania ; John W. Braxton, Co-Président, American Federation of Teachers Local 2026 (à titre individuel), Pennsylvanie ; Andrew Wagner, Pittsburgh ; Conny Ford, trésorier OPEIU Local 3, Californie ; Valerie  Van Isler, New York ; William Johnson, New York ; Pameal Timmins, New York ; Nauman Siddiqi, Free Mumia Abu-Jamal Coalition, New York ; Marc L Rich, United Teachers Los Angeles, Human Rights Committee, Californie ; Arlene Eisen, San Francisco ; Al Rojas, Front des Mexicains de l’extérieur, Californie ; Judith Ackerman, New York ; Dennis Gallie, syndicaliste ; Paul Duncan, Illinois ; Daniella Liebling, New York ; Sheik Abd al-Rahman al-Nelson, Missouri ; Carole Seligman, co-éditrice de Socialist Viewpoint, Californie ; Bill Leumer, ancien président, International Association of Machinists Local 565, Californie ; Susan J. Anthony, San Francisco ; Dr Suzanne Ross, porte-parole internationale de International concerned Family and Friends of Mumia Abu Jamal, New York ; Sarah Klepner, New Jersey ; CT Weber, président Peace and Freedom Party, Californie ; Jerry Gordon, secrétaire de Emergency Labor Network (à titre individuel.) Ohio; Traven Leyshon, trésorier AFL-CIO du Vermont ; Georgia P. Williams, Fresno ; Larry Duncan, Producteur de Labor Beat, Chicago ; Dan Kaplan, secrétaire exécutif AFT Local 1493, Californie ; Donald L. Hassig, New York ; Larry Pinkney, membre du comité de rédaction et éditorialiste The Black Commentator et éditeur associé de Intrepid Report ; Ruth Ruttenberg, National Labor College, Vermont ; Lenni Brenner, auteur, Connecticut ; Ralph Schoenman, Producteur, Taking Aim, Californie ; Mya Shone, Productrice, Taking Aim, Californie ; Joseph Blanc, Philadelphie ; Dr. Laurence H. Shoup, Oakland ; Eduardo Rosario, co-coordinateur du comité de suivi de la Conférence mondiale ouverte, New York ; Bruce Wolf, syndicaliste, Takoma Park ; Tiahmo Rauf, coordinateur du Midwest, National Action Network ; Mary Adams, RN, MPH / Rochester City School District, School Board Commissioner, New York.
France  : Daniel Gluckstein, secrétaire national du Parti ouvrier indépendant, coordinateur de l’Entente internationale des travailleurs et des peuples ; Marc Blondel, syndicaliste ; Patrick Hébert, syndicaliste ; Pascal Samouth, syndicaliste ; Gérard Schivardi, maire de Mailhac, secrétaire national du POI ; Jean Markun, syndicaliste mineur ; Jean-Jacques Karman, membre du conseil national du PCF, conseiller général de Seine Saint-Denis ; Daniel Jeanin, maire de Montenois ; Arsène Schmitt, responsable syndical des travailleurs frontaliers de Moselle ; Geneviève Marchal, responsable syndical des veuves et femmes des mineurs de fer de Lorraine ; Jean-Jacques Marie, historien, président du Comité international contre la répression ; Jean-Claude Monsel, responsable syndical des mines de fer ; Giuseppe Durelli, syndicaliste DCNS Toulon ; Clément Jehan, syndicaliste travailleurs de l’Etat ; Franck Servel, syndicaliste arsenal de Toulon ; Céline Lenormand, syndicaliste enseignement ; Paul Barbier, syndicaliste enseignant ; Gérard Chauvat, militant du PCF ; Victoria Melgar-Gady, militante pour les Droits de l’homme ; Sandrine Fourcher-Michelin, syndicaliste ; Alain Laurent, syndicaliste ; Roland Mirguet, syndicaliste ; Franck Stempfler, syndicaliste ; Christian Cadier, syndicaliste ; José Nicol, syndicaliste postier ; Didier Fouché, maire de Soulitré ; Dominique Gros, juriste ; Elsa Forey, professeur de droit public ; Philippe Icard, maître de conférences en droit public ; Bernard Noël, écrivain, président honoraire de la biennale internationale de poésie ; Saïd Nourine, enseignant, traducteur ; Michel Auguste, comédien.
Grande-Bretagne : Professeur Bill Bowring, avocat, Directeur du département des droits de l’homme de la faculté de droit de Birkbeck college, Londres ; Elaine Smith, députée Labour Party au Parlement écossais ; Jane Doolan, secrétaire de la section du syndicat des services publics Unison d’Islington, Londres ; Mike Calvert, secrétaire adjoint de la section du syndicat des services publics Unison d’Islington, Londres ; Nick Phillips Chair Southwark TUC (à titre personnel).
Guadeloupe : Elie Domota, secrétaire général de l’Union générale des travailleurs de la Guadeloupe-UGTG.
Haïti : Fignolé St-Cyr, secrétaire général de la Centrale autonome des travailleurs haïtiens (CATH) ; Josué Mérilien, secrétaire général de la Confédération des Travailleurs(euses) des Secteurs Public et Privé.
Hongrie : Tamàs Krausz, professeur d’université ELTE.
Inde : Nambiath Vasudevan, Trade union solidarity committee, Mumbai.
Italie : Lorenzo Varaldo, membre direction UIL-école Turin ; Luigi Brandellero, ouvrier, « comité pour la construction d’un parti des travailleurs indépendant »; Alessandra Cigna, enseignant, RSU CGIL-Scuola, Turin ; Ugo Croce, rédaction mensuelle « Tribuna Libera » ; Coppelia Gaete, syndicaliste Fonction publique, CGIL-Turin ; Dario Granaglia, ouvrier, membre du directoire FILCTEM-CGIL, Turin ; Daniele Grego, enseignant, RSU CISL, Turin ; Monica Grilli, enseignant, RSU CGIL, Turin ; Gianni Guglieri, ouvrier, RSU UIL-Chimici, Turin ; Andrea Monasterolo, RSU FILTCEM-CGIL, Cuneo ; Elisabetta Raineri, enseignante, « comité pour la construction d’un parti des travailleurs indépendant » ; Vanna Ventre, enseignante, comité de rédaction de “Tribuna Libera.
Martinique : Garcin Malsa, maire-conseiller général de la ville de Sainte Anne ; Jacqueline Petitot, syndicaliste enseignante.
Mauritanie : Kane Moktar, secrétaire général USLM ; Sidi o/ Ahmed o/ Boye, secrétaire général-adjoint USLM ; Abdoul Wahab responsable USLM ; Mme Hadiarata Ba, USLM ; Mme Rokaya Mt Ely, USLM ; Hassen o/ Boussata, Délégué Régional USLM Zoueratt ; Ba Oumar, Délégué Régional NDB ; Barry Abdallahi, Responsable Relations extérieures USLM ; MmeTabara Ba, USLM.
Mexique : Agustín Rodríguez Fuentes, secrétaire général du Syndicat des travailleurs de l’Université nationale du Mexique (STUNAM) ; Alberto Pulido Aranda, secrétaire de presse et de propagande du STUNAM ; Ernesto Ortiz Cruz, secrétaire du travail et des conflits académiques ; Juan Carlos Trejo, représentant, Cables Souterrains, Section ateliers, Syndicat Mexicain des Electriciens (SME) ; Edgar Hernández Trujano, représentant suppléant, SME ; Raúl Luna Rivero, secrétaire presse et propagande du comité exécutif du Syndicat de l’Union des travailleurs de l’IEMS ; Héctor Saldaña, secrétaire général de délégation, Section 22 SNTE-CNTE, Oaxaca ; Ignacio Gastélum, secrétaire à la formation politique, délégation des retraités, section 2, SNTE ; Roberto Alcaraz López, secrétaire à l’Orientation Idéologique, Délégation IPN-ESE-SNTE-Section 10 ; Alejandro Hernández Núñez, étudiant en économie, Instituto Politécnico Nacional (IPN) ; Wendoline Zamora Quiroz, étudiante ESE-IPN ; Alberto Screiber Pastrana, professeur ESE-IPN ; Juan Cano Torres, travailleur à l’IPN ; Joel Guerra Castañeda, professeur ESE-IPN ; Pedro Antonio Alávez, professeur ESE-IPN ; Víctor Fuentes Ruiz, professeur ESE IPN ; Francisco J. Mendoza Altamirano, professeur ESE-IPN ; Ana Vázquez Nicolás, professeur ESE-IPN ; Álvaro Mendoza Rodríguez, professeur ESE-IPN ; Mario Contreras Aguilar, professeur ESE-IPN ; Humberto Martínez Brizuela y Luis Vázquez Villalobos, membres de la commission exécutive nationale de l’Organisation politique du peuple et des travailleurs (OPT).
Pakistan : Osama Tariq, Secrétaire général adjoint, Pakistan Workers Confederation ; Rubina Jamil, secrétaire générale, All Pakistan Trade Union Federation (APTUF) ; Fazal-e-Waheed, secrétaire general Railway Workers Union ; Fareed Awan, secrétaire général APTUF-Sind ; Rao Nasim, secrétaire general, Railway Workers Union (Openline) ; Muhammad Ashfaq, secrétaire general APTUF-NWFP ; Muhammad Ilyas, secrétaire adjoint, Workers Union Nisar art Press ; Nasir Gulzar, président, All Pakistan Trade Union Federation ; Yasir Gulzar, secrétaire à l’information APTUF ; Haroon Younas, président, Progressive Youth Organization ; Atia Nasir, secrétaire adjoint, Progressive Youth Organization ; Sajida Karamat, member de la Progressive Youth Organization.
Palestine : Salah Salah, membre du Conseil National Palestinien (à titre personnel).
Pérou : Erwin Salazar Vasquez, secrétaire de défense, CGTP Lambayeque ; Demetrio Ruiz Riios, secrétaire général, Fédération des travailleurs de l’industrie sucrière du Pérou ; Jorge Pena Moquillazo, secrétaire général, Syndicat unitaire des travailleurs de la banque de la nation ; Leopoldo Ortiz Centty, secrétaire général, Fédération nationale des travailleurs de ENAPU ; Segundo Peralta Garcia, secrétaire général CGTP Lambayeque ; Ricardo Juárez, SG de la Fédération nationale des travailleurs des mines, de la métallurgie et de la sidérurgie du Pérou FNTMMSP ; Bernardo Meléndrez, SG de la Fédération nationale des travailleurs de l’université péruvienne FENTUP ; Wínston Huáman, SG de la Confédération intersectorielle des travailleurs de l’Etat- CITE ; Luis Díaz Castillo, SG du syndicat des enseignants du supérieur du Pérou – SINDESP ; Bethman Quevedo, SG de la Fédération nationale unitaire des travailleurs du secteur de la santé ; Rolando Condori, Secrétaire à l’écologie et à l’environnement de la Fédération nationale des travailleurs de l’eau potable ; les dirigeants de la FENTENAPU – Fédération nationale des travailleurs d’ENAPU (Ports).
Philippines : Randy Miranda, secrétaire général adjoint, Parti des travailleurs.
Portugal : Carmelinda Pereira, dirigeante du Parti ouvrier d’unité socialiste (POUS) ; Aires Rodrigues, ancien député socialiste à l’Assemblée constituante.
Roumanie : Constantin Cretan, syndicaliste mineur, ancien emprisonné pour activité syndicale ; Ilie Miu, Président de la fédération des syndicates de la construction automobile ; Marin Trusca, coprésident de la Ligue des Communistes de Roumanie ; Marian Tudor, président de l’Association pour l’Emancipation des Travailleurs ; Cătălin Viorel Vlad, vice-président du Syndicat « Solidarité Universitaire », de l’Université de Craiova ; Gheorghiţă Zbaganu, professeur universitaire, membre de l’Académie Roumaine.
Russie : Anton Vechkunine, syndicaliste ; Mark Vassilev, historien.
Sénégal : Bayla Sow, syndicaliste.
Slovaquie : Jan Tesar, ancien fondateur (1979) du Comité pour la protection des personnes injustement poursuivies en Tchécoslovaquie.
Suisse : Salima Moyard, député socialiste au grand conseil genevois ; Apolline, membre de la JS, membre d’UNIA ; Jeremy Jaussi, conseiller communal vert ; Ali Korkmaz, syndicaliste industrie ; Vincent Leggero, Syndicaliste transports Genève ; Christian Lopez Quirland, conseiller municipal PS, directeur de l’OSEO Genève ; Silvia Machado, conseillère municipale Ville de Genève ; Arnaud Moreillon, secrétaire général Parti Socialiste Genevois ; Pierre Alain Recordon, syndicaliste, président des délégués Suisses de Nestlé ; Aline Robert, OSEO, syndicaliste services publics ; Celio Rodrigues, syndicaliste Pharma.
Tchad :  Gabriel Bétoloum, Secrétaire Général Adjoint du Syndicat des Enseignants du Tchad (SET).
Togo : Tetevi Norbert Gbikpi-Benissan, ancien secrétaire général de l’UNSIT ; Pierre Senouvo, SG Fédération des travailleurs de l’enseignement (FETREN/UNSIT) ; Brigitte Aguigah, Présidente Comité des femmes travailleuses, Bureau exécutif UNSIT ; Maguy Kifalang, Présidente Comité des femmes, Bureau exécutif, Union générale des syndicats libres (UGSL/Togo) ; Adjo Koulefionou, militante DH, militante politique Mouvement des travailleurs pour une représentation politique indépendante (MTRP/Togo) ; Jude Aleke, militant politique, MTRP/Togo ; Abdoulaye Idrissou, syndicaliste, Bureau exécutif UNSIT ; Marius Djissenou, militant politique, MTRP/Togo.
Turquie : Korkut Boratav, professeur émérite ; Fikret Başkaya, professeur, directeur de la Fondation du Forum de Turquie et du Moyen-Orient à l’Université Libre ; Şadi Ozansü, président du Parti de la fraternité ouvrière.

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