Au lendemain de la
manifestation parisienne du 30 Septembre et à la veille de la
probable ratification du nouveau traité européen,chacun se pose la
question de savoir que faire maintenant .
La question n'est pas
posée seulement à Paris ,mais aussi à Lisbonne,à Madrid et
partout où les peuples ont engagé le combat contre l'Union
européenne,ses plans et ses traités.
Pour qualifier le TSCG,on
parle souvent du traité Sarkozy-Merkel,mais le plus juste serait de
parler de ce traité comme celui de la Troïka,parce que c'est bien
le même sinistre équipage,celui de l'Union européenne,de la BCE et
du FMI qui s'apprète à ravager la France ,comme il l'a fait de la
Grèce,de l'Espagne ou du Portugal .
Dès lors ,une première
question se pose,peut on revendiquer une Europe sociale alors que ce
sont tous les rouages,toutes les institutions de l'Union européenne
qui forment une véritable machine de guerre contre tous les peuples
d'Europe ?
Quel sens peut avoir cette
revendication de 'refondation de l'Europe' si ce n'est constituer le
dernier rempart pour protéger l'Union européenne contre la colère
des peuples.
La question n'est pas une
vaine polémique ,mais une question centrale pour toute la lutte des
classes en Europe.
Comment penser que la
moindre revendication pourra être satisfaite sans exiger
l'abrogation pure et simple des mémorandums,des plans et des
traités ,à commencer par le Traité de Maastricht qui au nom de la
concurrence libre et non faussée et des critères de convergence a
permis la destruction et à la privatisation des services publics en
France et dans toute l'Europe .
Comment un gouvernement
qui accepte le carcan du remboursement de la Dette pourrait faire
autre chose qu'étrangler les peuples ?
Quelle autre issue pour
sauver les peuples de la déchéance que l'annulation pure et simple
de la Dette .
Une autre question posée
est celle de la politique à adopter face à ce gouvernement .
Peut-on prétendre
combattre le TSCG et soutenir ou se déclarer solidaire avec le
gouvernement qui a pris la décision dramatique de le faire
ratifier ?
Peut-on manifester contre
le TSCG et comme le Front de gauche voter à l' Assemblée Nationale
le Plan Emploi Avenir qui va vouer la jeunesse à la précarité
permanente ?
Est-il possible comme les
dirigeants officiels de la gauche espagnole réclamer du gouvernement
Rajoy qu'il ouvre des négociations et qu'il organise un
réferendum,alors que tout un peuple est debout pour le retrait du
plan meurtrier imposé par l'Union européenne,alors que tout un
peuple attend de ses dirigeants syndicaux qu'ils lancent enfin un
appel à la Grève générale,pas pour des négociations ,mais pour
la rupture avec les diktats imposées par Bruxelles ?
Le Parti ouvrier
indépendant a participé à la manifestation du 30 Septembre aux
côtés de milliers de travailleurs ,d'élus et de syndicalistes de
toutes tendances.
Il a participé à cette
manifestation,non pour une Europe sociale,mais sur ses mots d'ordre
Dans
la longue série des mots d’ordres repris les manifestants, on a pu
en entendre comme « Hollande, Ayrault, l’austérité
on n’en veut pas ! » Également, en s’approchant du cortège
du POI : « Union européenne, ça suffit ! »,
« Députés, ne votez pas le traité de la Troïka ».
Bien entendu ,la presse
'indépendante a choisi d'ignorer la présence et les mots d'ordre du
POI pourtant bien présents dans cette manifestation.
La presse et les médias
ont choisi d'ignorer la voix de tous ceux qui ont manifesté pour la
rupture avec l'Union européenne.
Il y a une chose pourtant
qu'il ne sera au pouvoir de personne d'éviter ,c'est le choc frontal
qui se prépare avec tous les gouvernements,y compris le gouvernement
Ayrault- Hollande .
Il y a une chose qu'ils ne
pourront éviter ,c'est que des millions d'hommes et de femmes ,de
travailleurs et de jeunes vont s'engager ,sont déjà engagés dans
les plus grandes luttes de classes,contre les plans sociaux,contre la
misère et les licenciements,pour la défense de leurs droits,pour ne
pas voir sombrer la démocratie et la civilisation européenne
Il est une chose certaine
,il n'est au pouvoir d'aucun gouvernement ,d'aucun sommet social
d'arracher aux travailleurs la Sécurité sociale ,celle de
1945,celle qu'ils veulent liquider au nom d'une prétendue Réforme
du financement
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