Au
delà du jugement que chacun peut porter sur les derniers
événements,une constatation s’impose,la Syrie est en guerre,il
n’y a rien dans les affrontements en cours qui ressemble de près
ou de loin à un soulèvement populaire contre le régime.
C’est
bel et bien à une agression étrangère dans le but proclamé de
renverser son gouvernement légitime que la SYRIE doit faire face et
c’est bien à Washington ,Paris et Londres que se trouve le
commandement politique et militaire de la prétendue Armée Syrienne
de Libération.
Si
c’est un fait reconnu par tous que que les gouvernements
occidentaux soutiennent l ‘ASL,lui fournissant armes,argent et
soutien logistique,il conviendrait de modifier la formulation pour
rendre compte de la réalité nouvelle .
Ce
ne sont pas les États-Unis ou la France qui soutiennent l’ASL,mais
plutôt l’ASL qui soutient les buts de guerre fixés par
Obama,Cameron ou Laurent Fabius,à savoir le renversement par la
force et la violence du gouvernement d’un État souverain .
Après
les guerres menées contre l’Irak,la SERBIE et la LIBYE,il
apparaît que c’est une modification radicale de ce qui fonde les
relations internationales à laquelle nous assistons et la
légitimation du droit que se sont octroyé les États-Unis d’user
de toutes les ressources de leur immense puissance politique et
militaire pour renverser n’importe quel gouvernement.
Sans
vouloir mettre en doute les capacités militaires de l ‘ ASL,
beaucoup de commentateurs ,même les plus hostiles à Bachar al
ASSAD ont souligné que l’organisation d’un attentat comme celui
qui vient de frapper le commandement syrien n’a pu se faire sans
le soutien d’une puissance étrangère,dans ce qui ressemble plus
à un acte de guerre qu’à une simple opération terroriste menée
par une bande de rebelles.
De
même ,si la nouvelle est confirmée,la prise des postes frontaliers
avec la TURQUIE et l’Irak n’a pu se faire qu’avec un appui
militaire extérieur,quels que soient les communiqués victorieux
publiés par les rebelles de l’Empire.
Nous
le savons,des milliers de combattants appuyés par des conseillers
militaires ou des unités des forces spéciales
américaines,françaises ou qataries sont massés le long des
frontières syriennes,la vraie question étant de savoir quel est le
niveau d’engagement des “amis de la Syrie” dans les combats
qui ont permis la prise de contrôle des postes frontaliers syriens.
Il
n’est bien entendu pas question d’apporter le moindre soutien
politique à Bachar el ASSAD,ni de renoncer au droit absolu du
peuple syrien au libre exercice de toutes les libertés
démocratiques et en premier lieu au droit des travailleurs et du
peuple de Syrie à s’organiser librement dans des organisations
politiques et syndicales indépendantes,à désigner librement une
Assemblée Constituante souveraine qui garantira l’égalité des
droits de toutes les composantes de la Nation syrienne,aucun de ces
droits ne pourra être obtenu ou garanti par l’invasion étrangère
,l’occupation du pays,sa dislocation et son peuple livré à des
bandes armées fanatiques .
2
principes paraissent intangibles,le premier étant le droit
imprescriptible du peuple syrien à disposer librement et lui seul
de son sort et de la forme de son gouvernement,ce droit est inscrit
dans la Déclaration d’Indépendance américaine et dans les
constitutions de tous les gouvernements démocratiques du monde .
Il
n’appartient pas à MM FABIUS et HOLLANDE de décider en lieu et
place du peuple syrien qui doit gouverner le pays et surtout pas de
l’imposer par la force des armes.
Si
ces messieurs veulent défendre la souveraineté ,la démocratie et
le droit des peuples,qu’ils renoncent à la ratification du TSCG
qui va affamer et mener à la ruine le peuple français. Qu’ils
rompent avec la politique de l’Union européenne contre laquelle
le peuple d’Espagne tout entier vient de se dresser une nouvelle
fois dans la grève générale
Le
second principe intangible et accepté par toutes les nations
civilisées du monde est le droit d’un pays et d’un peuple à
assurer sa défense,y compris militaire contre toute tentative
dirigé contre son intégrité et son indépendance nationale.
Quelques
heures après avoir essuyé un nouvel échec au Conseil de Sécurité
,la représentante américaine a formulé de nouvelles menaces
contre la Syrie,menaces ouvrant la voie à une intervention
militaire directe
Le
Conseil de sécurité «
a totalement échoué » ,
a constaté l'ambassadrice des États-Unis, Susan Rice. Les
États-Unis veulent désormais travailler «
en dehors du Conseil pour faire pression sur le régime Assad et
fournir de l'aide à ceux qui en ont besoin »
Nous
savons depuis longtemps de quel genre d’aide il peut s’agir et
quel sens il faut donner aux informations bidonnées qui commencent
à surgir sur “ l’arsenal chimique “ dont disposerait la
SYRIE,les mêmes grossiers mensonges qui ont servi contre l’Irak
et la LIBYE et une nouvelle guerre qui se prépare,avec encore une
fois le silence ou la complicité de ceux dont le devoir sacré
serait de s’y opposer
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