chasse aux migrants, , 2 millions d'expulsions sous Obama |
Le Mexique d'OBAMA à TRUMP
Depuis la privatisation du pétrole, principale richesse et garantie de son indépendance jusqu'à un Traité, l'ALENA , qui a ruiné les paysans mexicains..et les travailleurs américains
Continuité d'une politique avec la construction d'un mur de la honte, dont chacun oublie de dire qu'il existe déjà et que c'est Obama qui a commencé sa consstruction, comme il a lancé contre les millions de travailleurs migrants
le mur d'Obama que veut prolonger Trump |
Une autre continuité est à l'ordre du jour, celle de la jonction entre les centaines de milliers qui ont manifesté à Mexico contre une nouvelle augmentation du prix du carburant et les millions qui dans toutes les grandes villes américaines sont descendus dans la rue contre Trump
FUERA TRUMP, manifestation contre Trump à San Diego ( Californie )
Mexique. Privatisation de Pemex : réforme adoptée
“Sous
les cris de ‘Mexique,
Mexique et traîtres’, après
vingt heures de débat, les députés ont adopté par 353 voix contre
134” la réforme qui met fin au monopole de l’Etat sur les
ressources énergétiques, souligne le quotidien. Ce qui permettra en
particulier l’ouverture de la compagnie pétrolière Petróleos
Mexicanos (Pemex) aux investissements privés. Aucun des amendements
proposés par la gauche n’a été adopté. Il s’agit d’une des
nombreuses réformes controversées proposées depuis un an par le
président Enrique Peña Nieto.
Source : le monde diplomatique Mars 2014
L'ALENA, une arme de guerre contre les travailleurs américains et mexicains
Loin d’avoir offert de nouveaux débouchés aux entreprises américaines et de les avoir poussées à embaucher, l’Alena a favorisé les délocalisations industrielles et l’ouverture de succursales à l’étranger, en particulier au Mexique, où la main-d’œuvre est bon marché. Dans le secteur agricole, une multitude d’entreprises américaines spécialisées dans la transformation de produits alimentaires se sont également installées au Sud. L’affaiblissement des normes sanitaires et environnementales engendré par l’accord leur a permis de profiter des bas salaires mexicains. En effet, avant 1994, de nombreuses denrées alimentaires transformées au Mexique étaient interdites à l’importation aux Etats-Unis, car jugées dangereuses. Une seule usine mexicaine transformant du bœuf était alors autorisée à exporter ses produits au Nord. Vingt ans plus tard, les importations de bœuf mexicain et canadien ont augmenté de 133 %, poussant à la faillite des milliers d’agriculteurs (4).
Le
déficit commercial des Etats-Unis avec le Mexique et le Canada n’a
cessé de se creuser : alors qu’il atteignait tout juste
27 milliards de dollars en 1993, il dépassait les 177 milliards
en 2013 (5).
D’après les calculs de l’Economic Policy Institute, le déficit
commercial avec le Mexique a abouti à une perte nette de
700000emplois aux Etats-Unis entre 1994 et 2010 (6).
En 2013, 845 000 Américains avaient d’ailleurs bénéficié
du programme d’« aide
à l’ajustement commercial » (trade
adjustment assistance),destiné
aux travailleurs qui ont perdu leur emploi à cause des
délocalisations au Canada et au Mexique ou de l’augmentation des
importations en provenance de ces pays (7).
Non
seulement l’Alena a diminué le nombre des emplois aux Etats-Unis,
mais il a aussi affecté leur qualité. Les salariés de l’industrie
licenciés se sont tournés vers le secteur déjà saturé des
services (hôtellerie, entretien, restauration, etc.), où la paie
est moins élevée et les conditions plus précaires. Cet afflux de
nouveaux travailleurs a exercé une pression à la baisse sur les
salaires. Selon le Bureau of Labor Statistics, les deux tiers des
ouvriers licenciés pour raisons économiques ayant retrouvé un
travail en 2012 ont dû accepter un emploi moins bien rémunéré. La
baisse dépassait même 20 %
pour la moitié d’entre eux. Sachant que, cette année-là, un
ouvrier américain gagnait en moyenne 47 000 dollars par
an, cela équivaut à une perte de revenu d’environ 10 000 dollars.
Cela explique en partie pourquoi le salaire médian stagne aux
Etats-Unis depuis vingt ans, alors que la productivité des
travailleurs augmente.
Certains
promoteurs de l’Alena avaient prévu, dès 1993, ce phénomène de
destruction d’emplois et de tassement des salaires. Mais,
assuraient-ils alors, l’opération devait demeurer profitable pour
les travailleurs américains, qui pourraient acheter des produits
importés moins cher et bénéficier ainsi d’une hausse de leur
pouvoir d’achat. Sauf que l’augmentation des importations
n’entraîne pas nécessairement une baisse des prix. Par exemple,
dans l’alimentaire, malgré un triplement des importations en
provenance du Mexique et du Canada, le prix nominal des denrées aux
Etats-Unis a bondi de 67 %
entre 1994 et 2014 (8).
La baisse du prix de quelques rares produits n’a pas suffi à
compenser les pertes subies par les millions de travailleurs non
diplômés, qui ont vu leur salaire réel baisser de 12,2 % (9).
Mais
les travailleurs américains n’ont pas été les seuls à pâtir de
l’Alena. L’accord a également eu des effets désastreux au
Mexique. Autorisés à exporter sans entraves, les Etats-Unis ont
inondé ce pays de leur maïs subventionné et issu de l’agriculture
intensive, engendrant une baisse des prix qui a déstabilisé
l’économie rurale. Des millions de campesinos (paysans)
expulsés des campagnes ont migré pour se faire embaucher dans
des maquiladoras (10),
où ils ont pesé à la baisse sur les salaires, ou ont tenté de
passer la frontière et de s’installer aux Etats-Unis. L’exode
rural a également exacerbé les problèmes sociaux dans les villes
mexicaines, conduisant à une montée en intensité de la guerre de
la drogue.
Selon M. Carlos Salinas de
Gortari, président du Mexique au moment de l’entrée en vigueur de
l’accord, l’Alena devait permettre de réduire le flux des
migrants essayant de passer au Nord. « Le
Mexique préfère exporter ses produits que ses
citoyens », lançait-il
en 1993, assurant que son voisin avait le choix entre « accueillir
les tomates mexicaines ou accueillir les migrants mexicains, qui
cultiveront ces tomates aux Etats-Unis ». En
1993, 370 000 Mexicains avaient rejoint les Etats-Unis ;
ils étaient 770 000 en 2000 ;
4,8 millions d’entre eux y vivaient clandestinement en 1993 ;
11,7 millions en 2012...
Ces départs massifs s’expliquent
notamment par l’explosion du prix des produits de première
nécessité. L’usage croissant du maïs américain pour produire de
l’éthanol a fini par engendrer, au milieu des années 2000,
une augmentation des prix, lourde de conséquences pour le Mexique,
devenu dépendant des importations agricoles américaines.
Le
prix des tortillas — l’aliment de base dans ce pays — a bondi
de 279 %
entre 1994 et 2004 (11).
En vingt ans, le prix des produits de première nécessité a été
multiplié par sept ;
le salaire minimum, seulement par quatre. Alors que l’Alena devait
leur apporter la prospérité, plus de 50 %
des Mexicains vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté. Entre
1994 et 2014, le produit intérieur brut (PIB) par habitant du
Mexique n’a augmenté que de 24 %.
Entre 1960 et 1980, il avait bondi de 102 %
(soit 3,6 %
par an). Si le Mexique avait continué de croître à ce rythme, son
niveau de vie serait aujourd’hui proche de celui des pays
européens...
source le monde diplomatique Juin 2015
Le peuple mexicain sous la terreur des gangs et l'argent du crime,organisé et de la drogue dans les banques américaines et européennes
(*Le docteur lui a déclaré au cours d’un entretien : “Si la langue est coupée il s’agit d’une personne trop bavarde, un mouchard, ou “chupro”. On coupe le doigt d’un homme qui a trahi son clan. Un homme castré a dû coucher avec la femme d’un autre ou ne serait-ce que la reluquer. Les bras coupés peuvent indiquer que vous avez volé dans la marchandise qui vous avait été confiée, des jambes coupées que vous avez essayé de vous éloigner du cartel. La décapitation, c’est différent : elle tient de la démonstration de puissance, de l’avertissement adressé à tous, comme les exécutions publiques autrefois.“).
C’est
incroyable ça. Je lui ai évidemment posé la question et il pense
qu’ils ne veulent pas résoudre les crimes, il a peut-être raison.
Car la police travaille pour les cartels. Comme dans la ville de
Cancun où des procureurs fédéraux ont estimé que 1 700 policiers
travaillaient pour les Zetas, dont le chef de la police qui se
faisait appelé “Le Viking”… Quand un cartel prend un
territoire, il doit faire trois choses. La première, c’est de
contrôler la police en l’infiltrant et en la menaçant. La
seconde, c’est de contrôler les politiciens. Et la troisième,
comme il ne faut pas que cette histoire soit écrite, il faut
contrôler la presse. Mais ce qui change, c’est que les mafias “se
décriminalisent”
en partie car elles investissent leur argent dans l’économie
légale. Un exemple, une partie de l’industrie du tourisme est
détenue par les mafias via des prête-noms. La semaine dernière on
a assassiné le ministre du Tourisme, c’est un message absolument
clair : “le
tourisme c’est nous“.
Vous évoquez la banque Wachovia qui a reçu selon les autorités américaines, entre 2003 et 2008, presque quatre cents milliards de dollars en provenance des “casas de cambio” (maison de change) mexicaines, dont cinq milliards en liquide…
Oui
et plus récemment, il y a eu HSBC. Et là on parle d’environ sept
milliards en cash en provenance du Mexique. En cash ! Ce sont
littéralement des camions et des camions d’argent liquide. Et plus
incroyable, quand ces banques ont été pincées par les autorités
américaines, on leur a seulement dit : “Oh excusez moi (il
tapotte sa main droite comme un adulte le ferait pour de faux à un
enfant qui a fait une bêtise) Ne le refaites plus !” L’amende
s’avère ridicule (160 millions d’euros) pour Wachovia, pour eux
c’est le pourboire qu’on laisse après une bière. Wachovia fait
partie du groupe Wells Fargo qui a coopéré avec l’investigation.
Tout comme HSBC. Quand HSBC est passée devant la commission du Sénat
à Washington, ils ont plaidé coupable. Et ils ont été épinglé
pour encore davantage que Wachovia. Ils ont donné quatre milliards,
c’est un bon pourboire. L’ancien chef exécutif d’HSBC, est
maintenant ministre du commerce dans le gouvernement anglais : Lord
Green. Le chef de HSBC Mexique, Paul Thurston a été promu. Soit ils
sont conscients qu’ils blanchissent de l’argent sale, soit ils
sont totalement stupides. Mais dans ce dernier cas, ils ne
dirigeraient pas une banque
Source :
les
Inrocks Mars 2013
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