mardi 28 décembre 2010

Quelques questions à Jean-Luc Mélenchon - AgoraVox le média citoyen

Quelques questions à Jean-Luc Mélenchon - AgoraVox le média citoyen

samedi 3 avril 2010

Réforme de la santé: une fausse promesse Médecins pour un programme national de santé

Très loin des louanges qui ont accompagné "la réforme sociale la plus ambitieuse du siècle " voici le point de vue de l’Association des médecins américains.
Cette association regroupe plus de 17 000 médecins aux Etats-unis et combat conjointement avec l’ AFL-CIO pour l’adoption d’un véritable programme de protection sociale ..
En lisant ce document,vous comprendrez toute l’admiration que peut éprouver Sarkozy pour la politique "sociale" d’Obama
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Texte

Nous souhaiterions pouvoir nous joindre aux célébrations marquant l’adoption la nuit dernière par la Chambre des représentants de la loi sur la santé. Mais, en toute conscience, nous ne le pouvons pas. Nous ne pouvons pas nous contenter de voir que l’on propose des aspirines pour soigner un cancer.

Cette nouvelle législation ne va pas éliminer les racines du problème : une industrie de l’assurance privée mue par la recherche du profit. Elle va au contraire enrichir encore davantage ces compagnies d’assurance et renforcer leur pouvoir. Cette loi va contraindre des millions d’Américains à acheter aux assureurs privés de mauvais produits [assurantiels] et elle conduira au versement de vastes montants des deniers publics à ces compagnies.

Le battage médiatique qui a entouré cette nouvelle loi sur la santé est démenti par les faits :

Environ 23 millions de personnes resteront sans assurance ces neuf prochaines années. Cela aura pour conséquences 23’000 décès par an qui auraient pu être évités [avec une couverture universelle] et une somme incalculable de souffrances.

Des millions de membres de la classe moyenne seront mis sous pression pour acheter des polices d’assurance santé commerciales. Celles-ci leur coûteront jusqu’à 9,5% de leur revenu, mais ne couvriront en moyenne que 70% de leurs dépenses de santé, les laissant exposés au risque d’être ruinés s’ils sont sérieusement malades. Beaucoup trouveront que de telles polices d’assurances sont trop chères pour qu’ils puissent se les permettre ou trop coûteuses à employer, compte tenu du niveau élevé des franchises et des participations qui leur seront imposées.

Les compagnies d’assurances privées encaisseront au moins 447 milliards de dollars des contribuables destinés à subventionner l’achat de leurs polices d’assurance. Cet argent renforcera leur pouvoir financier et politique et, ainsi, leur capacité de bloquer toute nouvelle réforme.

La loi réduira de 40 milliards de dollars l’aide apportée par Medicare [1] aux hôpitaux assurant des services de base accessibles aux non-assurés. Cela menacera les soins dispensés aux millions de personnes restés sans assurance.

Les personnes couvertes par le biais de leur employeur resteront prisonnières des réseaux de prestataires de soins limités auxquels leur assurance donne droit ; elles feront face à des coûts croissant et à une érosion continue des prestations assurées. Beaucoup, voire la plupart ,devront progressivement payer des impôts sur les prestations dont ils bénéficieront à mesure que le coût des assurances augmentera [2].

Les coûts de la santé continueront à prendre l’ascenseur, comme l’expérience faite dans l’Etat du Massachusetts [sur lequel la nouvelle loi est basée] l’a largement démontré [3].

La régulation des assurances tant vantée – à savoir l’interdiction faite aux assureurs de refuser la couverture à quelqu’un sur la base de son état de santé – est criblée de failles, qui sont la conséquence du rôle central que les assureurs ont joué dans la formulation de la loi. Il sera ainsi possible d’imposer aux personnes plus âgées des cotisations jusqu’à trois fois plus élevées que celles demandées aux plus jeunes. De même, les assurances couvrant majoritairement des femmes salariées pourront imposer jusqu’en 2017 des cotisations plus élevées et définies en fonction du sexe.

Les droits des femmes en matière de reproduction sont encore davantage érodés, suite à l’interdiction faite à ce que des prestations d’assurance couvrent des frais de santé liés à des interruptions volontaires de grossesse.

Il n’était pas inévitable qu’il en soit ainsi. Les mesures positives contenues dans cette loi, comme le renforcement du financement des centres de santé communautaires, auraient pu être mises en œuvre en tant que telles.

De même, l’extension de la couverture garantie par Medicaid [4] – un programme sous-financé, qui assure aux pauvres des soins en dessous des standard – aurait pu être décidée séparément, accompagnée de mesures fédérales pour améliorer la qualité des prestations de ce programme.

Mais, au contraire, le Congrès et l’administration Obama ont chargé les Américains d’un paquet coûteux, comprenant : l’obligation coûteuse de s’assurer individuellement, de nouveaux impôts sur les plans d’assurance dont bénéficient les salariés, un nombre incalculable d’arrangements très avantageux pour les assurances privées et les grandes pharmas et, enfin, le maintien d’un système fragmenté, ne fonctionnant pas, insupportable sur la durée et qui pèse aujourd’hui si lourd sur la santé et sur l’économie.

L’adoption de cette loi correspond à des considérations politiques et pas à celles d’une solide politique de la santé. En tant que médecins, nous ne pouvons pas accepter cette inversion des priorités. Nous recherchons des remèdes ayant fait leurs preuves et qui aident effectivement les patients, pas des placebos.

Un remède [aux problèmes actuels] est bien connu. Tôt ou tard, notre nation devra adopter un système d’assurance santé national et unique, un Medicare amélioré et couvrant toute la population. Seule une assurance unique peut garantir une couverture universelle, complète et accessible à toutes et à tous.

En remplaçant les assureurs privés par un système de financement public et rationalisé, notre nation pourrait épargner chaque années 400 milliards de dollars de coûts administratifs, qui sont autant de gaspillage inutile. Cela suffirait pour offrir une couverture santé à toutes les personnes qui ne sont pas assurées aujourd’hui et pour améliorer la couverture de celles et ceux qui ont déjà une assurance, sans avoir à augmenter d’un seul centime la dépense globale des Etats-Unis pour la santé.

Enfin, seul un système avec un seul payeur permet de disposer d’outils efficaces pour contrôler les coûts : achats en gros, honoraires négociés, budgets globaux pour les hôpitaux, planification des investissements.

Les sondages montrent que deux tiers du public soutiennent une telle approche. Un sondage récent révèle que 59% des médecins américains sont favorables à une action publique pour mettre en place une assurance santé nationale. La seule chose qui manque pour le réaliser, c’est la volonté politique.

Les principales mesures de la nouvelle loi n’entreront en vigueur qu’en 2014. On pourrait conseiller d’attendre pour voir comment ces réformes se développeront. Mais nous ne pouvons pas attendre, ni nos patients. Les enjeux sont trop élevés.

Nous nous engageons à poursuivre notre combat pour le seul remède équitable, financièrement responsable et humain, à notre gabegie en matière de santé : une assurance santé unique et nationale, une version amélioré et valable pour toutes et tous de Medicare. (Traduction A l’Encontre)

1.. Medicare est un système national d’assurance maladie, mis en place en 1965 (sous l’administration ddu démocrate Lyndon B. Johnson), garantissant une couverture santé de base à toutes les personnes de plus de 65 ans. Il est principalement financé par une cotisation salariale, prélevée pour moitié sur le salaire versé et payée pour l’autre moitié directement par l’employeur.

2. La plupart des personnes assurées pour leur santé aux Etats-Unis le sont par le biais de leur employeur. Les systèmes de managed care, en particulier les réseaux de soins HMO (Health Maintenance Organization), sont généralisés dans ce cadre : l’assurance ne donne alors accès aux prestations que d’un nombre (très) limité de médecins ou d’hôpitaux (il n’y pas de libre choix du médecin). Par ailleurs, jusqu’à maintenant, les couvertures santé offertes par les entreprises étaient défiscalisées. La loi adoptée prévoit de les imposer à l’avenir à partir d’un certain montant.

3. L’Etat du Massassuchetts a introduit en 2006 une loi rendant obligatoire la conclusion d’une assurance santé. Cette obligation se retrouve au cœur de la loi adoptée le 22 mars 2010.

4. Medicaid, également mis en place en 1965, assure une couverture santé minimale aux personnes dont le revenu ne dépasse pas un certain seuil (en général très bas). Medicaid est géré par les Etats, contrairement à Medicare, qui est fédéral. Les conditions d’accès et le type de couverture varient fortement d’un Etat à l’autre des Etats-Unis.

jeudi 18 mars 2010

lundi 1 mars 2010

Régionales,on ne sait plus qui ne pas choisir


Comment voter contre tous sans voter pour personne,telle est l’équation insoluble que les électeurs français doivent tenter de résoudre dans les prochaines élections régionales.

Différents articles de presse mentionnent l’inquiétude croissante des politiques face à ce qu’ils appellent la menace de l’abstention et à l’indifférence des français aux arguments de tous ceux qui battent les estrades depuis des semaines.

On ne sait plus qui ne pas choisir,tel semble être le sentiment dominant à la veille de ces élections,qui visiblement n’intéressent et ne mobilise pas grand monde.

Bien sur,il y a la tentation très forte,jusqu’en avoir des fourmis dans les doigts de voter contre Sarkozy et tous les candidats de l’UMP,la tentation de la claque ou de l’avertissement,mais alors voter pour qui et pourquoi ?

Il suffit de discuter avec son voisin de palier ou son collègue de travail pour mesurer l’ampleur du rejet que suscite la politique mise en œuvre depuis des années,toute cette colère et cette frustration accumulée et qui finira bien par trouver,d’une manière ou d’une autre ,le moyen de s’exprimer.

En fait,tout ce passe comme si dans ce pays et dans toute l’ Europe,la résistance aux politiques destructrices de l’ Union européenne était devenu le fondement le plus solide d’un rassemblement majoritaire et que toute cette volonté de résistance était privée de tout moyen de s’exprimer sur le plan politique.

Il y a mille et une manières d’étouffer un débat politique ou l’esquiver,je crois que nous les avons toutes expérimentées à nos dépens.

La première,consiste à priver le suffrage universel de la possibilité d’infléchir ou d’influer sur les politiques mises en œuvre.

Nous avons,en France et en Europe,expérimenté ,à peu près tous les gouvernements et toutes les coalitions possibles,nous avons connu toutes les majorités ,toutes les cohabitations,des ministres libéraux,radicaux,socialistes,communistes,verts….et toujours et partout,une seule politique ,celle de l’ Union européenne,avec son cortège de privatisations,de milliards offerts aux banquiers,de remise en cause des droits sociaux et des services publics..

Il n’y a pas si longtemps,les différents pays d’Europe partageaient un haut niveau de protection sociale,des services publics nationalisés performants et efficaces et des salaires qui globalement permettaient à chacun de mener une vie à peu près décente,comme tout cela parait lointain aujourd’hui.. comme tout cela parait menacé.

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Le plus extraordinaire dans la situation actuelle de l’ Europe,c’est que nous sommes face à une transformation brutale et radicale de toutes nos conditions d’existence,à un bouleversement de toutes nos règles sociales,sans que les citoyens ne puissent s’exprimer sur la pertinence de ces choix.

Tout se passe comme si les choix les plus brutaux,les politiques les plus antisociales,s’imposaient avec une telle évidence,que le débat n’était même pas nécessaire,que le réclamer était inconvenant et ridicule.

Si vous écoutez attentivement tous ceux qui se présentent à ces élections,aucun,y compris les plus à gauche,ne se prononce pour le maintien de la retraite à 60 ans,de la durée actuelle de cotisations pour un départ avec une retraite complète,pour le maintien des régimes spéciaux et du Code des Pensions pour les fonctionnaires.

Au contraire,tous sont ouverts au débat,reconnaissent la nécessité d’une réforme ,approuvent gravement l’existence d’un grave problème démographique.

Un vrai tour de magie,Sarkozy a parlé et c’est comme si le droit à la retraite n’avait jamais existé,comme si tout cela était irrémédiablement obsolète et condamné.

Vous avez cru qu’après une longue vie de travail ,vous aviez le droit à un repos mérité pour vous occuper de vos petits enfants ou jouer aux cartes avec les potes… fini tout ça,de l’usine à la tombe ,c’est le programme de la nouvelle Europe.

Tout ce à quoi nous avons cru depuis 50 ans,livré et abandonné sans combat par ceux qui prétendent nous représenter..

Il serait bon pour la démocratie qu’au moins un des partis de gauche qui se présentent à nos suffrages,se prononce clairement et simplement pour le maintien intégral de tous les régimes de retraite existants,se prononce pour le rétablissement de tous les services publics,l’annulation de toutes les suppressions de postes dans les écoles et les hôpitaux,l’augmentation générale des salaires,le remboursement des milliards offerts aux banquiers et aux spéculateurs et leur attribution à une politique de grands travaux..

Le plus effrayant dans la situation politique actuelle,est qu’un tel programme puisse apparaitre comme radical,effrayant et porteur de bouleversements,alors qu’il y a encore quelques années il faisait l’objet d’un consensus général et qu’aujourd’hui même Besancenot ou Mélenchon ont peur de le formuler.

Enfin,si la démocratie est si mal en point dans ce pays,c’est aussi du fait de l’obstination de nos politiques à rester sourds et aveugles à la signification réelle du vote des Français.

Ainsi ,nous avons cette situation extraordinaire où le soir de rejet clair et explicite du Traité de Lisbonne,la victoire massive et sans appel du Non,les propres partisans du Non viennent nous expliquer que les Français ont voté pour plus d’Europe,qu’ils ne rejettent pas L’Union européenne mais veulent une Europe plus sociale…et surtout un nouveau Traité.

Dans le camp d’en face,celui des vaincus,on explique tout simplement que ce vote ne changera rien,que les clauses du Traité de Maastricht sont un cadre suffisant pour continuer à appliquer les Réformes contre lesquelles le peuple souverain vient de se prononcer.

Nous ne parlerons pas de l’Irlande ou de l’abstention massive,atteignant plus de 80% dans 7 pays de l’Union,tout se passe comme si aucune remise en cause de l’Union européenne,sous aucune forme que ce soit ,n’était admissible ou envisageable

Nous pouvons parler de tout,du réchauffement climatique,des droits des pingouins,des gays ou des transexuels,mais tous les plans,toutes les décisions,toutes les privatisations,toutes les destructions des emplois ou des terres agricoles,tout sera poursuivi jusqu’à son terme,jusqu’à la mise sous tutelle aujourd’hui de la Grèce et demain…

Alors demain,certains iront voter,d’autres,sans doute nombreux,vont s’abstenir,il y aura des vainqueurs et des vaincus,mais surtout beaucoup de frustration et d’attente.après des élections qui n’auront rien changé

Parce qu’il faudra bien qu’un jour,d’une manière ou d’une autre,le peuple puisse enfin faire entendre sa voix.

Il faudra bien qu’un jour,tous ensemble,nous mettions fin à cette politique,qui a mis ce pays et ce continent à genoux.

jeudi 25 février 2010

Fumer n'est pas jouer

Beaucoup de choses ont été dites à propos de la dernière et fumeuse campagne des ennemis de la clope,qui se sont faits et fort justement taper sur le bec.
Il faut que ces mecs aient vraiment sérieusement fumé la moquette ou qu’ils soient totalement enfumés du bulbe,pour avoir osé nous sortir une aussi sordide campagne,dont chacun se demande encore encore si elle était dirigée contre la pipe ou contre la clope.
En premier lieu,il y a la mise en scène sordide de jeunes adolescents dans des postures à caractère explicitement sexuelles,ce qui dans ce pays n’est rien de moins qu’un délit.
Admettons que les fumeurs doivent être envoyés au bagne ou pour le moins bannis de nos cafés, de nos terrasses,poursuivis et traqués par le fils et les milices de l’Ordre Moral, mais le cigare à moustache,la pipe à bec,ne figurent pas encore sur les listes de proscription.
L’activité suggérée de manière si péjorative par nos censeurs,se pratique encore librement et souvent de manière fort ludique dans ce pays et beaucoup d’autres.
Pourquoi parler de soumission et de dépendance,à propos d’une activité qui en général est librement consentie et suscite rarement des protestations,du moins quand la chose est bien faite.
Visiblement,ces gens ne sont pas du genre à avaler n’importe quoi et pas seulement la fumée des clopes,mais qu’ils nous lâchent au moins le goupillon et se s’en prennent pas de manière aussi odieuse à une activité qui a ses pratiquants et ses dévots,dont la prière muette,par la force des choses,se fait souvent à genoux.
Il est des parts du patrimoine universel qui peuvent difficilement obtenir un classement au Patrimoine mondial de l’Unesco,mais dont nos femmes et nos jeunes filles perpétuent la tradition avec toute la ferveur et le dévouement que méritent une si grande cause,une si longue histoire et une si grosse attente.
Il n’y a pas de fumée sans feu et nous sommes tous coupables de croire que la vie peut être aussi une fête,que des gestes aussi gratuits que fumer une clope,brouter un frais gazon,ou aimer les sucettes à l’anis,n’ont besoin ni d’excuses ,ni de justification et ne méritent en tous cas,ni haine ,ni vindicte.
Si nous n’avions pas affaire à de si mauvais coucheurs,nous pourrions leur proposer de fumer le calumet de la paix ou de partager la pipe de l’amitié,mais blondes ou brunes,à jupons ou à volutes,ils n’en veulent décidemment aucune

mercredi 24 février 2010

Retraites,crime et boniments

Comme beaucoup de mes contemporains,je suis un peu attaché aux vieilles choses un peu dépassées ou franchement condamnées.

Ainsi,nous sommes quelques dizaines de millions dans ce pays à considérer que la retraite est un droit inaliénable et même d’une certaine manière,l’un des fondements de notre civilisation.

Notre idée,tout à fait simpliste,est qu’à 60 ans,après une vie de travail bien remplie,le temps est venu de s’occuper de nos petits-enfants ou d’aller visiter les Pyramides.

Personne n’avait envisagé l’idée que l’ Union européenne engendrerait des gouvernements assez barbares pour nous proposer le travail jusqu’à l’épuisement et la tombe.

Chacun a beau avoir la politesse exquise de faire semblant de croire qu’un débat est engagé sur l’avenir des retraites,la vérité est que la seule chose qui ne fasse pas débat est que c’est l’idée même de droit à la retraite qui est condamnée.

Le plus extraordinaire dans toute cette affaire est de voir comment en quelques jours, tout ce qui paraissait comme inviolable et sacré est brusquement condamné et enterré par toutes les forces politiques de ce pays

Chacun hoche gravement la tête à toutes les âneries que l’on entend , les plus redoutables des oppositionnels réclament un “vrai débat “,tout en reconnaissant la nécessité de la Réforme..

La direction de la CGT menace que rien ne se fera sans négociation,mais ajoute que tout est négociable…

Tout est déjà prêt pour nous promener dans quelques journées d’action,qui sont devenues selon un rituel immuable le prélude à toute défaite des travailleurs

François Chérèque et la CFDT,qui sont un peu au syndicalisme ce que Ganelon était à l’armée de Charlemagne,seraient prêts à tout liquider,pourvu que les droits des plus pauvres soient préservés..,le vieux programme chrétien de l’obole et la charité se substituant au salaire et à la pension

Rien de tel qu’un faux débat pour faire passer une vraie réforme.

Des experts,d’une aussi grande probité que ceux qui voyaient des armes de destruction massive en Irak,vont venir nous parler de ce déficit monstrueux qui nous menace.,comme l’âne de la fable,nous devrons mourir au travail pour ces 30 milliards d’euros d’où vient tout le mal..

Ainsi va le monde et la division du travail entre le crime et le boniment,chacun jouant son rôle à la perfection.

Nous aurons donc une table ronde sur les retraites et le même genre de “victoire” que celle que la CGT vient d’obtenir dans les raffineries,où les travailleurs de Dunkerque ont été sacrifiés contre des promesses qui n’engagent que ceux qui y croient.

On se dit que M Sarkozy a bien de la chance de disposer au sein des organisations syndicales ,d’une police politique aussi efficace..

M Thibault est un ministre de la Loi et de l’Ordre,aussi discret qu’efficace,il semble même le ministre le plus important,celui sans lequel aucune réforme ne pourrait s’appliquer,celui sans lequel toute cette politique de destruction pourrait être balayée.

Les temps que nous vivons sont ceux où tout est possible,même le pire,même une défaite sans combat .

De tables rondes en victoires,nous n’aurons bientôt plus rien à défendre et chacun sera réduit à la lutte quotidienne pour la survie biologique.

Le monde qui était né en 1936 et 1945 aura été englouti et anéanti sans trouver aucun défenseur

Tout est possible ,même le pire,mais aussi la grève générale ,le soulèvement des peuples d’Europe contre des institutions honnies,tout est possible,y compris le fait qu’en Grèce et ailleurs les peuples refusent de retourner à la sauvagerie pour sauver un système en train de s’effondrer sur lui même.

Une seule chose est certaine,la devise des deux camps qui vont s’affronter sera “Malheur au vaincu”

lundi 11 janvier 2010

Le mahabharata,le problème des origines

1 Le problème des origines

Une épopée,rédigée en Sanskrit entre le IVème siècle BC et le Vème siècle .

250 000 mille vers,5 fois plus que l’Iliade

Sa rédaction littéraire est probablement l’œuvre de lettrés appartenant à la caste des Brahmanes et voulant défendre l’hindouisme menacé par la diffusion du bouddhisme sous le règne des Gupta.

Mais le problème des origines dépasse largement celui de la date de sa rédaction.

La diffusion du Mahabharata,sa conservation et sa présence obsédante dans la culture de l’Inde,ont été assuré par la transmission orale.

Il est probable que l’origine du Mahabharata nous renvoie des siècle ou des millénaires avant sa rédaction définitive.

Le problème des origines et des sources interfère directement avec celui des origines mêmes de l’ Inde et en particulier avec la place qu’ont occupé les Aryas dans l’histoire de ces origines.

Deux thèses s’affrontent,celle d’une invasion brutale,au milieu du IIème millénaire,les envahisseurs apportant avec eux leur Panthéon,leur idéologie et subjuguant l’ Inde par son avance technologique,la métallurgie du fer,l’utilisation du char de combat et rejetant les peuples dravidiens vers le Sud ou les réduisant en esclavage.

Dans ce cadre,le Mahabharata,serait l’œuvre et l’expression de la religion et de l’idéologie de ce peuple.

Cette conception est remise en cause et contestée par de nombreux travaux d’historiens et d’archéologues

Une série de preuves réfute l’idée d’une invasion violente.et de l’origine exclusivement aryenne du Mahabharata.

l’existence d’une brillante civilisation de l’ INDUS-SARASVATI,qui a dominé le Nord de l’INDE depuis le VIIIème millénaire avant JC

Une civilisation urbaine qui connaissait l’agriculture ,l’écriture et dont le site de MOHENJO-DARO montre le niveau de raffinement.

Or cette civilisation a disparu plusieurs siècles avant l’arrivée des Aryas et en raison de profonds bouleversements climatiques et en particulier un assèchement du cours du fleuve SARASVATI,entrainant la désertion des villes et la migration des populations.

Il n’y a pas eu destruction violente de la civilisation de l’ Indus par les Aryas et il n’en existe aucune trace archéologique.

L’ hypothèse la plus probable est celle d’une lente infiltration et de la fusion de deux civilisations dont les contacts étaient déjà anciens.

Il n’existe aucune raison pertinente pour attribuer aux Aryas la responsabilité de la destruction d’une civilisation qui avait disparu plusieurs siècles avant leur arrivée.

Si le matériau originel du Mahabharata se trouve de la manière la plus probable dans les premiers mythes des indo-européens,sa diffusion et ses remaniements successifs sont tout à fait compatibles avec l’hypothèse d’une lente infiltration dans le Nord de l’Inde et d’emprunts à l’héritage culturel de la civilisation de l’Indus

Par ailleurs,la forme définitive sous laquelle le Mahabharata est rédigé et en particulier le remaniement de l’ancien Panthéon au profit de la trilogie Brahma,Vishnou et Shiva,sont le produit d’une évolution religieuse bien postérieure à l’arrivée en Inde des peuples aryens.

Elle comporte des éléments de réflexion morale et spirituelle et renvoie à un environnement social et politique qui n’est pas celui des envahisseurs nomades du deuxième millénaire,mais bien celui de l’ Inde des Guptas et à une probable influence du bouddhisme. (à suivre)

Les sources et les liens.

http://www.dailymotion.com/video/x5x0ed_lhistoire-du-mahabharata-1-sur-3_tech

http://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Mahabharata?uselang=fr

http://www.utqueant.org/net/traduction.html

http://www.utqueant.org/mbh/mbh/accueil.html