mardi 31 mars 2015

Valls et le syndrome du copilote

Valls et le syndrome du copilote

Au soir du second tour de ces élection départementales,chacun a pu entendre la déclaration hallucinante de Valls,l'annonce que toutes les réformes seraient poursuivies,aggravées et accélérées.De toute évidence cet homme pourrait postuler à un poste de copilote à la Lufthansa.
Quelques heures plus tard,c'est le ministre Macron qui annonçait que sa Loi serait maintenue et qu'en plus une nouvelle loi Macron II était en préparation et serait votée avant l'été.
Ils le disent eux-mêmes,ces hommes veulent poursuivre une politique qui vient pourtant d'être avec une rare ampleur condamnée et rejetée.
Du coté des « vainqueurs »,des candidats et des leaders de l'UMP ou du FN,les déclarations se multiplient contre l' »assistanat » et les uns et les autres se portent candidats pour appliquer contre les communes et les cantons la politique d'austérité décidée par Hollande et Valls.
Il est pourtant une autre évidence,celle du rejet violent et massif de cette politique,celle de l'abstention dépassant toujours 70% dans tous les bureaux de vote dans les quartiers ouvriers et populaires,celle du cumul des abstentionnistes,des bulletins blancs ou nuls et des 3 millions de français qui ne sont pas inscrits sur les listes électorales,celle de « majorités élues » par 15% des électeurs inscrits.



Les uns et les autres voudraient poursuivre comme avant et nous voyons se multiplier les appels à « l'unité de la gauche. ».
C'est encore Valls qui donne le contenu de cette unité,l'appel à l'union sacrée autour du gouvernement pour lui permettre de poursuivre jusqu'à son terme une politique condamnée.
Dans les communes,les cantons et les départements,quel peut être le contenu de cette « unité » si ce n'est la soumission aux coupes budgétaires imposées aux collectivités locales .
M Favier est Président du Conseil Général du Val-de-Marne et il se félicite que la gauche conserve la majorité dans le département,mais quelle majorité et pour quelle politique ?
Les élus du PCF et du Front de gauche devront-ils continuer à voter les budgets d'austérité,à supprimer les postes budgétaires ?
Que deviennent les déclarations de Christian Favier contre l’austérité imposée aux collectivités territoriales par le gouvernement ? N’a-t-il pas fait campagne en expliquant, à juste titre, que le budget du Val-de-Marne serait amputé de 91 millions d’euros de 2015 à 2017 et que, depuis la décision de transférer aux départements la charge des allocations universelles de solidarité en 2004, l’État avait accumulé 700 millions non compensés auprès de notre département ?
« Nous veillerons à ce que le conseil départemental ne devienne pas une tribune contre le président de la République et le 1er ministre », rappelle Luc Carvounas, secrétaire fédéral du PS dès le lendemain du 2ème tour. Quel sens peut avoir cette déclaration si ce n'est une injonction à tous les élus de se soumettre et tout cela au nom de l'unité de la gauche et du combat contre la droite et le FN .
Le 9 Avril,les confédérations ouvrières appellent à une journée de grève interprofessionnelle et de manifestation.Depuis l'appel initial du congrès de la CGT-FO les appels communs se multiplient,au plan national et dans les départements et des milliers de travailleurs et de militants syndicaux de toutes tendances préparent ensemble la grève et la montée sur Paris,là où se trouve le gouvernement.
Dans tous les appels communs et ceux des fédérations,CGT,FO,FSU,Solidaires,les revendications sont clairement exprimées,toutes dirigées contre la politique d'austérité,toutes exigeant le retrait et l'abrogation des Réformes qui étranglent la population et les communes,menacent les statuts,les garanties collectives et la protection sociale.
C'est clairement contre la Loi Macron,contre le Pacte de responsabilité,contre la Réforme territoriale,pour leur retrait que des millions se rassembleront le 9 Avril dans la grève et la manifestation.
Le 9 Avril,une brèche va s'ouvrir,celle dans laquelle vont s'engouffrer des millions de travailleurs,réalisant leur unité de classe contre le gouvernement.

Comment rassembler la force de ces milliers de militants et de syndicalistes qui sont aujourd'hui engagés ensemble dans la préparation de la grève du 9 Avril ?
Comment faire pour que le mouvement engagé aille jusqu'au bout,jusqu'à la défaite de ce gouvernement et un coup d'arrêt définitif aux politiques d'austérité dictées par l'Union européenne à tous les gouvernements et à toutes les majorités successives ?
Comment en finir avec le double carcan des institutions de l'Union européenne et de la Ve République qui étouffent toute démocratie et conduisent le pays à l'impasse et au chaos ?
Voila la discussion que le Parti ouvrier indépendant propose à tous dans le cadre d'assemblées débats ouvertes où la discussion libre permettra une élaboration collective.




Citons pour conclure un extrait du communiqué publié le 30 Mars par les secrétaires nationaux du POI
Seule l’intervention de la classe ouvrière sur son propre terrain, entraînant avec elle tous les exploités et les opprimés, pourra modifier l’ordre actuel des choses. La même question se pose, sous des formes diverses, dans tous les pays où les travailleurs sont frappés par les plans de l’Union européenne. Lundi 30 mars, aux cris de « Pas de solution, grève générale », des milliers d’ouvriers ont défilé à Bruxelles avec leurs organisations syndicales contre les mesures d’austérité et de régression sociale dictées par un gouvernement appliquant les diktats européens. En Grèce, les dockers du Pirée menacent d’engager la grève si le gouvernement cède à l’exigence de l’Union européenne de privatisation du port. En France, à l’initiative des confédérations CGT, CGT-Force ouvrière (avec FSU et Solidaires), se préparent activement, pour le 9 avril, la grève interprofessionnelle et la manifestation contre la loi Macron et le pacte de responsabilité.
La décomposition des partis qui, historiquement, plongent leurs racines dans le mouvement ouvrier souligne la nécessité d’une représentation politique de la classe ouvrière fidèle à ses intérêts. Une représentation politique qui se construira dans la libre discussion entre travailleurs et militants de toutes tendances, dont le Parti ouvrier indépendant sera partie prenante, à égalité avec tous. C’est à cet effet qu’il invite ceux qui le souhaitent à participer aux assemblées organisées par ses comités, dans tout le pays, pour débattre de la situation.


dimanche 15 mars 2015

9 AVRIL,appel à une journée de grève interprofessionnelle et de manifestations communes

9 AVRIL,appel à une journée de grève interprofessionnelle et de manifestations communes

Le 17 Février 2015,répondant à l'appel lancé par le congrès de la CGT-FO,les confédérations CGT,CGT-FO et Solidaires ont lancé un appel commun à faire du 9 Avril une journée de grève interprofessionnelle et de manifestations communes.
Depuis cet appel,les déclarations communes et les prises de positions unitaires se sont multipliées.
Dans des dizaines de départements,les UD FO et CGT,rejointes souvent par SUD et la FSU,appellent à préparer ensemble des manifestations communes ou la montée sur Paris,incontestablement une dynamique est engagée qui correspond à un besoin de l'action commune pour bloquer la politique de ce gouvernement.
Pacte social,Loi Macron,Réforme territoriale,Réforme des rythmes scolaires,tout ce qui a été voté,avec ou sans 49ter,peut et doit être abrogé.
Une autre issue peut être ouverte que celle de la poursuite et de l'aggravation des Réformes,de l'asphyxie des communes et de la fermeture de milliers de lits d'hôpitaux,cette issue est en train d'être ouverte,dans les assemblées communes établissant les revendications et préparant la mobilisation de millions et de millions dans la grève générale.



Déclaration des organisations syndicales CGT, FO et Solidaires

MARDI 17 FÉVRIER 2015 – Combattre et réduire le chômage, permettre la création d’emplois en changeant de politique économique, préserver les droits et tous les régimes sociaux, garantir et promouvoir le service public, augmenter les salaires (secteurs public et privé), les retraites, les pensions et les minimas sociaux, constituent des priorités sociales, de surcroît en période de crise.
Réunies le 17 février 2015, les organisations syndicales CGT, FO et Solidaires affirment leur détermination pour faire aboutir ces revendications et lutter contre l’austérité et ses impacts destructeurs tant socialement, économiquement que démocratiquement.
Le « pacte de responsabilité », la rigueur budgétaire, la réforme territoriale, nombre de dispositions du projet de loi libérale « Macron » ainsi que plusieurs décisions des pouvoirs publics et du patronat aggravent la situation des salarié(e)s, des retraité(e)s et des chômeurs(ses).
De nombreuses luttes et mobilisations syndicales sont d’ores et déjà engagées dans les entreprises, les services publics et les secteurs professionnels.
Pour faire converger ces revendications et exiger du gouvernement et du patronat qu’ils y répondent, les organisations syndicales CGT, FO et Solidaires s’engagent dans un processus de mobilisation. Conscientes de leur responsabilité, elles invitent les retraité(e)s et les chômeurs(ses) à se mobiliser et appellent l’ensemble des salarié(e)s, du public et du privé, à une journée de grève interprofessionnelle et à manifester le 9 avril 2015.

DÉCLARATION DES ORGANISATIONS SYNDICALES DE LA FONCTION PUBLIQUE - JOURNÉE DE GRÈVE INTERPROFESSIONNELLE DU 9 AVRIL 2015



"L'amélioration du Service public passe par la fin de l'austérité"
Dans un contexte de crise sociale et d’inquiétudes fortes dans la société notamment dans les domaines de l’emploi, des salaires, de la protection sociale et de l’avenir des services publics, les agents de la Fonction publique sont des éléments décisifs pour renforcer les solidarités, développer la cohésion sociale et réduire les inégalités. Ses agents en sont des acteurs essentiels.
Réunies le 3 mars 2015, les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires et FA-FP rappellent leur attachement aux valeurs de la République, liberté, égalité, fraternité et laïcité portées par le statut général des fonctionnaires.
Elles affirment que les politiques d’austérité poursuivies par les différents gouvernements ont des conséquences désastreuses pour la Fonction publique, les agents et les usagers.
Ces politiques perpétuent des destructions d’emploi, au prétexte de redéploiement, et des restrictions budgétaires ne permettant pas aux agents de remplir toutes leurs missions de service public et d’offrir ainsi un service à la hauteur des besoins sociaux partout sur le territoire.
Elles condamnent le gel des traitements des fonctionnaires depuis 2010, la diminution des mesures catégorielles et, avec l’augmentation des retenues pour pension, une baisse sans précédent du pouvoir d‘achat qui ôte toute attractivité à l’emploi public.
Aussi, elles rejettent le plan d’économies de 54 milliards sur les dépenses publiques et sociales, dont  10 milliards sur l’assurance maladie, 3 milliards sur les hôpitaux,…. Ainsi que la diminution des dotations aux collectivités dont l’objectif principal est la baisse de la « masse salariale ».
Au moment où se développe un train de réformes tous azimuts (réforme territoriale, réforme de l’Etat, réforme de la santé, revue des missions etc..), elles réaffirment que les réorganisations en cours ou à venir de l’organisation territoriale de la République (métropole, développement des intercommunalités, maisons de l’Etat et maisons de services au public, fusions, etc.) vont impacter la présence des services publics de proximité et induire des mobilités forcées, créant un climat anxiogène chez les agents publics confrontés à la diminution de l’emploi public.
Convaincues de la nécessité de lutte commune Privé-Public, les organisations syndicales de fonctionnaires CGT, FO, FSU, Solidaires et FA-FP s’engagent dans un processus de mobilisation et appellent l’ensemble des agents publics à participer massivement à la journée de grève interprofessionnelle du 9 avril 2015.
Elles exigent :
*   une hausse du pouvoir d’achat qui passe par le dégel du point d’indice et par des mesures compensatoires de rattrapage des pertes subies depuis des années.
*   la fin des suppressions d’emplois et la création d’emplois statutaires permettant le bon accomplissement de toutes les missions de service public.
*   l’arrêt des politiques d’austérité, renforcées par le Pacte de responsabilité qui déstabilisent et fragilisent les services publics et leurs missions. 
*   le maintien et l’amélioration du statut général et des statuts particuliers qui sont autant de garanties pour la Fonction publique et les citoyens. 

Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires et FA-FP appellent les agents à organiser, dans les établissements et services, la préparation de la grève interprofessionnelle du 9 avril et d’en assurer  le succès dans une dynamique de mobilisation unitaire (assemblées générales, heures mensuelles d’information …).
  


L’appel des fédérations FO et CGT des personnels de la Sécurité sociale,
avec les syndicats COFICT-CGT et SNFOCOS


Les confédérations syndicales CGT et FO et l’organisation syndicale nationale Solidaires, appellent“l’ensemble des salariés, du public et du privé, à une journée de grève interprofessionnelle et à manifester le 9 avril”.
Les fédérations CGT et FO du personnel de la Sécurité sociale et les organisations syndicales nationales COFICT-CGT et SNFOCOS répondent à cet appel.
L’austérité et le pacte de responsabilité (signé par le Medef et la CFDT) entraînent une forte dégradation à la Sécurité sociale :
Baisse générale du pouvoir d’achat : gel de la valeur du point pour la cinquième année consécutive, et la ministre prétend prolonger ce gel alors que tous les prix augmentent.
Baisse des budgets de fonctionnement, suppression de milliers d’emplois, économies réalisées sur le dos du personnel, fermeture des lieux d’accueil.
Madame Touraine, ministre des Affaires sociales, veut plus d’austérité.
Sa lettre de cadrage qui fixe l’évolution de nos salaires à un taux historiquement bas bloque toute négociation. Au nom de la politique d’austérité menée par le gouvernement, elle considère que la question des salaires est close pour 2014 et 2015.
Recevant les organisations syndicales du personnel de la Sécurité sociale le 16 février 2015, Marisol Touraine regrette que cela ne soit pas plus long, en affirmant que “deux ans, c’est court, quatre ans, ce serait mieux !”
Les salariés de la Sécu, aux côtés des autres salariés, se rassembleront dans la grève pour :
— hausse immédiate des salaires, augmentation minimum de 7 % équivalant à l’inflation entre 2010 et 2014,
des effectifs avec des embauches en CDI, afin d’assurer nos missions,
défense de la Sécurité sociale,
retrait du pacte d’austérité,
retrait de la loi Macron : outil de destruction des droits des salariés, du Code du travail et des conventions collectives nationales.
Toutes et tous en grève jeudi 9 avril ! Le 9 avril, aucune caisse de Sécurité sociale ne doit fonctionner !
Le 26 février 2015 »

Appel des organisations syndicales SNFOLC, SNETAA FO, CGT Educ’action, SUD Education à la grève interprofessionnelle du 9 avril.



Convaincues que l’heure est à la lutte commune des salarié-e-s du public et du privé, les organisations syndicales SNFOLC, SNETAA FO, CGT Educ’action et SUD Education appellent à organiser dans les établissements la préparation de la grève interprofessionnelle du 9 avril, dans une dynamique de mobilisation unitaire (assemblées générales, heures mensuelles d’information syndicale).

Les confédérations CGT, FO et Union Syndicale Solidaires, appellent l’ensemble des salariés du public et du privé, à une journée de grève interprofessionnelle et à manifester le 9 avril
Dans la poursuite de leur déclaration commune du 22 janvier 2015, les Fédérations CGT, FO et SUD du secteur de la santé, du social et du médico-social répondent à cet appel.
Il s’agit de s’engager dans un processus de mobilisation pour contrer le pacte de responsabilité et l’austérité budgétaire, qui s’appliquent aussi à la santé, aux hôpitaux, au secteur social et médico-social :
  • Avec le projet de loi santé, qui vise notamment à imposer les Groupements Hospitaliers de Territoires (GHT), dans la continuité de la loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires (HPST), dont nous réclamons toujours l’abrogation.

  • Avec l’annonce par la Ministre de la Santé de son plan d’économies pour les hôpitaux de 3 milliards d’euros d’ici 2017, qui poursuit la réduction des capacités hospitalières, des effectifs et de la masse salariale (22 000 suppressions de postes).

  • Avec la mise en place d’un ONDAM et d’un taux directeur pour le médico-social contraints, qui va multiplier les plans de retour à l’équilibre budgétaire et va plonger les établissements dans des difficultés financières inextricables, comme c’est déjà le cas pour les hôpitaux avec les « emprunts toxiques ».

  • Avec la poursuite de la réforme territoriale, qui va provoquer la restructuration de l’ensemble du secteur social et médico-social.

  • Avec le gel des salaires et des points d’indice depuis plus de 5 ans. Ce gel qui est reconduit par le pacte de responsabilité, accentue la perte considérable du pouvoir d’achat des salariés.

Toutes ces mesures sont liées au maintien de la politique d’austérité, massivement rejetée par les salariés et les hospitaliers. Avec les Fédérations CGT, FO et SUD du secteur de la santé, du social et du médico-social, ils revendiquent :
  • L’augmentation générale des salaires.
  • Le retrait du pacte de responsabilité, du projet de loi de santé et de la loi Macron.
  • L’arrêt des restructurations, des suppressions de postes et la création des emplois nécessaires.
  • L’effacement de la dette des hôpitaux.
  • Des moyens à la hauteur des besoins pour l’ensemble des secteurs (santé, social et médico-social).

Les Fédérations CGT, FO et Solidaires appellent les salariés du secteur de la santé, du social et du médico-social à organiser, dans tous les établissements, la préparation de la grève interprofessionnelle du 9 avril, pour en assurer ainsi le succès.

Tous en grève le jeudi 9 avril 2015 !