jeudi 27 octobre 2016

Le WWF publie son Rapport Planète Vivante 2016

Rapport Planète Vivante 2016 : deux tiers des populations de vertébrés pourraient disparaître d’ici 2020

Présentation

Le WWF publie son rapport annuel,, nous publions ici l'ensemble des liens vous permettant de le consulter
Ce rapport décrit une situation alarmante, celle où ce sont l'ensemble des écosytèmes qui sont menacés dans leur survie même.
Ce que ne peut dire ce rapport, parce que ce n'est pas objet, c'est la soumission de l'ensemble de la planète à une logique marchande qui entre en conflit avec tout souci de préservation des milieux naturels.
L'aspect le plus dramatique de cette situation est donné par le fait que cet immense gaspillage et ces destructions se font sans que soit même assurée l'accès de 2 milliards d'hommes à l'eau potable ou à des conditions décentes d'existence









Les populations de vertébrés - poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles - ont chuté de 58% entre 1970 et 2012. Et si nous ne faisons rien pour inverser la tendance, ce déclin pourrait continuer à s’aggraver jusqu’à atteindre 67% d’ici 2020. C’est sur ce nouveau constat alarmant que s’ouvre l’édition 2016 du Rapport Planète Vivante, analyse scientifique réalisée tous les deux ans par le WWF concernant la santé de notre planète et l'impact de l'activité humaine.

Pour mesurer l’évolution de milliers de populations d’espèces vertébrées partout dans le monde, le WWF s’appuie sur l’Indice Planète Vivante, indice reconnu de l’état écologique de la planète. Cette année, la Société zoologique de Londres qui le calcule a utilisé les données scientifiques collectées sur 14 152 populations appartenant à 3 706 espèces vertébrées.





S’il était encore nécessaire de démontrer la responsabilité de l’Homme dans ce déclin de la biodiversité, le Rapport Planète Vivante 2016 s’appuie sur un second indicateur, l’Empreinte écologique, qui mesure l’aptitude de plus en plus limitée de la planète à subvenir aux besoins de l’humanité.

Le 8 août 2016, l’humanité avait déjà consommé l’ensemble des ressources que la planète ne peut renouveler en une année. En huit mois, nous avons émis plus de carbone que ce que les océans et les forêts ne pouvaient absorber en un an, nous avons pêché plus de poissons, coupé plus d’arbres, fait plus de récoltes, consommé plus d’eau que ce que la Terre aurait pu produire sur cette même période.

En s’attaquant au capital naturel de la planète, l’humanité se met donc elle-même en danger puisque qu’elle dépend de l’état de santé des écosystèmes pour se développer et plus simplement pour survivre. Le Rapport Planète Vivante 2016 met plus particulièrement l’accent sur l’impact de notre système alimentaire, l’un des premiers facteurs de dégradation des habitats et de surexploitation des espèces (surpêche par exemple), de pollution et d’érosion des sols. A elle-seule, l’agriculture occupe environ un tiers de la surface terrestre totale, est la cause de 80% de la déforestation mondiale et pèse pour près de 70 % de la consommation d’eau.



Le WWF publie son Rapport Planète Vivante 2016

Après Tsipras, Magnette avalé par la Bête, dans les machoires de l'Union européenne on ne peut que se débattre et mourir

Après Tsipras, Magnette avalé par la Bête, dans les machoires de l'Union européenne on ne peut que se débattre et mourir


« Waterloo pour le CETA », ce titre résumait l'affolement qui s'etait emparé des sommets de l'Union européenne et la panique  de tous les partisans de ce Traité.
La Belgique est un petit pays, mais qui a quelques particularités, le Roi des Belges a moins de pouvoirs qu'un Président de notre Ve République et un Parlement régional, comme celui de la Wallonie, a plus de pouvoirs que notre «  Parlement » national qui na même pas celui de fixer son ordre du jour,
Paul Magnette est Ministre-Président de la Wallonie et membre du Parti socialiste, à ce titre il est directement impliqué dans toutes les attaques menées contre les droits ouvriers en Belgique et en particulier une Loi travail contre laquelle les travailleurs wallons se sont dressés dans la grève générale et d'immenses manifestations.
Il est aussi un partisan inconditionnel de l'Union européenne, de l'ensemble de ses Traités, y compris celui qu'il est contraint  d'accepter aujourd'hui, une fois toute résistance broyée dans les machoires de la Bête.
Hollande et les autres dirigeants de l'Union européenne ont été en première ligne pour sauver cet accord qui livre le continent aux multinationales américaines
Au delà des innombrables paroles d'allégeance de M Magnette, de son offre de renégocier le traité et de sa capitulation finale, son discours et le vote des parlementaires wallons exprime le conflit violent qui oppose ce qu'il reste des institutions démocratiques et les exigences des capitalistes d'écraser les peuples d'Europe sous le talon de fer des traités
La joie avec laquelle les travailleurs de toute l'Europe avaient accueilli le rejet de ce traité est une indication sure de leur disposition au combat,
Ce qu'ont bien compris les dirigeants de l'Union européenne, c'est qu'il ne s'agit pas seulement du sort d'un traité avec le Canada ou n'importe quel autre pays, mais de leur propre légitimité et celle de l'ensemble de leurs traités,
Certains nous parlent aujourd'hui de "renégociation des Traités", de leur "réécriture", Tsipras, avant d'aller pourrir dans le ventre du monstre, l'avait pourtant dit, " On ne négocie pas avec l'Enfer".
Ceux qui veulent nous faire croire que l'on puisse négocier quoi que soit avec Junker sont des nigauds ou des menteurs, qu'ils regardent aujourd'hui vers Bruxelles, comme ils auraient du hier regarder vers Athènes

Que LA Bête meure !
Rupture avec l'Union européenne !
Révocation de tous les Traités !

mercredi 26 octobre 2016

Vive le réchauffement climatique

Vive le réchauffement climatique


Comme la plupart d’entre nous,il m’est difficile de juger la validité scientifique des arguments échangés entre adversaires et partisans du réchauffement climatique.
Le seul fait certain est que la messe est dite et le débat est clos avant d’avoir été ouvert.
Le réchauffement climatique, c’est un peu comme les bienfaits du Traité de Lisbonne, un dogme et un article de foi.
Comme tous les zélateurs de la pensée dominante, ses partisans adoptent la posture du rebelle, la défense du pingouin et de la baleine à bosse remplace dans notre imaginaire celle de la veuve et de l’orphelin, ici même les moins bien lotis peuvent trouver un peu de la vertu qui leur fait tant défaut.
Texte


Si l’on veut bien considérer les choses avec un peu d’optimisme, le réchauffement climatique ne serait pas forcément le cataclysme annoncé et pourrait présenter quelques avantages.
En premier lieu, notre planète a déjà connu des variations climatiques de grande ampleur, des phases de glaciation et de réchauffement et même des phases d’extinction massive et pas seulement au Crétacé.
C’est même une particularité de notre climat et de la distribution des grands domaines bioclimatiques d’être soumis à des constantes variations, contraignant le monde vivant à des adaptations évolutives.
Darwin expliquait très bien ce genre de choses.
Si nous avons peu de certitudes sur la composante anthropique, l’ampleur et la durée prévisible de la phase actuelle de réchauffement, nous en savons encore moins sur ses conséquences...
Par exemple, savoir si une évaporation plus forte au-dessus des océans ne pourrait pas avoir une conséquence positive sur le régime des précipitations, ou bien si le réchauffement climatique ne pourrait pas atténuer la rigueur du climat continental et ouvrir de nouvelles régions à l’occupation humaine et à l’agriculture.
Je pose des questions, sans avoir de certitudes, avec simplement le souhait que dans les modèles de projection soient pris en compte toutes les conséquences d’un éventuel réchauffement, qui ne serait pas une catastrophe partout et pour tout le monde…
Je n’avance que des hypothèses, j’attends des réponses des scientifiques, mais surtout que la discussion libre s’ouvre enfin.
Le peu que je sais du milieu arctique, la pauvreté de la faune terrestre et de la végétation, l’intensité et la rigueur de la sélection naturelle, me fait penser que même les ours blancs quitteraient sans regrets la banquise pour la toundra et s’accommoderaient de quelques degrés de moins.
Je ne vois aucune raison de pleurer si le Groenland perdait une partie de l’épaisse couche de glace qui recouvre des terres autrefois fertiles.
Un autre aspect de la question est l’état actuel de la planète, l’état de catastrophe permanente dans lequel vivent 2 milliards d’hommes, sans que le réchauffement climatique y soit pour grand chose.
Savoir, en particulier, si l’avancée du Sahara ou la désertification de l’ Australie peuvent être imputés à la manière dont les hommes ont occupé et aménagé ces espaces ?
Savoir pourquoi la pénurie en eau et en particulier en eau potable, affecte des régions du monde où les précipitations et les ressources en eau sont bien plus importantes qu’en Europe ?
Savoir pourquoi les grands fleuves africains n’ont jamais été aménagé pour permettre l’irrigation et mettre en valeur les terres ?
Pourquoi des milliers d’hommes meurent chaque année et voient leurs maisons emportées par les crues de la mousson, dans des pays comme le Bangladesh, alors que la construction de digues et de barrages couterait bien moins cher que le renflouement de la banque Dexia ?
Savoir pourquoi les dirigeants successifs du Brésil ne se décide toujours pas à accomplir la réforme agraire  et distribuer aux paysans sans terre les millions d’hectares de latifundio, obligeant ces malheureux à tenter de gagner des terres sur la forêt amazonienne ?
Pourquoi avoir licencié des centaines de milliers de mineurs américains pour extraire le charbon en faisant sauter toutes les montagnes des Appalaches à la dynamite ?
Bien d’autres questions en suspens,mais nos libéraux qui prennent aujourd’hui des photos de famille avec les Jivaros ou les Guaranis, devront bien assumer leurs responsabilités.
Croient-ils un instant que sous prétexte d’écologie, ils pourront fermer à la Chine, à la Russie, à l’ Amérique latine la voie du progrès et de l’industrialisation ?
Soyez attentifs aux discours des dirigeants russes et chinois, observez un peu ce qui est en cours du côté de la Bolivie ou du Venezuela, les lignes d’affrontement se dessinent,, parce que ce n’est pas avec une motopompe et un sac de riz que l’on pourra acheter la tranquillité du monde.

Des pourris et des hommes

 Des pourris et des hommes


S’il est un océan que nulle pollution ne menace, c’est bien l’océan de bienveillance attendrie qui baigne , entoure et protège nos amis déclarés des fleurs et des petits oiseaux.
Plus un seul de nos dirigeants, qui ne se penche avec une tendresse inquiète et une douce sollicitude sur notre si jolie planète, qui n’évoque avec effroi le réchauffement climatique et la fonte des glaces sur les terrasses de la Croisette.
Texte
Même ceux qui jour après jour bombardent l’ Afghanistan ont la voix brisée d’émotion en évoquant le sort des pauvres bébés phoques, il parait qu’ Hitler lui même adorait son chien, ce qui nous rassure un peu sur la nature humaine.
La fable que l’on nous sert et qui fait les délices des plus crétins d’entre nous, nous parle d’une très ancienne communion de l’Homme et de la Nature, un très ancien Paradis perdu où nous pouvions gambader librement au milieux des gentils animaux et manger des fraises ou des racines, forcément biologiques.
Il semble, malheureusement, que le cours de l’histoire humaine ait été bien différent que ce que l’on veut bien nous raconter et que nos ancêtres aient eu quelques démêlés avec nos amis les bêtes et que Home ne fut pas toujours très Sweet avec nous, n’en déplaise aux rebelles subventionnés.
Ainsi, selon certaines rumeurs répandues dans les milieux scientifiques, les plus noirs soupçons pèsent sur nos ancêtres quant à la disparition du mammouth, de l’ours des cavernes, ou du tigre à dents de sabre, il paraitrait même que la plus grande partie des aurochs qui broutaient paisiblement l’herbe tendre des grandes plaines de l’ Europe, auraient disparu dans les flammes des barbecues néolithiques..
Nos si coupables ancêtres ont bel et bien chassé et traqué des animaux, pour les cavernes, pour la viande, les os avec lesquels ces vilains fabriquaient des armes et même les fourrures et les peaux avec lesquels ils protégeaient leurs corps.
Si seulement ils avaient pu continuer à courir cul nu comme nos sympathiques bobos du Lavandou, combien de vies auraient été sauvées et si seulement ils s’étaient contentés de brouter ou manger des salades, le cours de l’histoire en aurait été changé.
Dans leur révolte insensée contre l’ordre naturel, les hommes ont aussi construit des villes et des villages, dans lesquels s’est développée la division du travail, la spécialisation des tâches, la lente accumulation du savoir technique et scientifique et comme il fallait bien nourrir tout ce monde là, il a bien fallu augmenter les rendements agricoles, le fatal processus menant à l’apparition des OGM était ainsi initié.
Dans les campagnes, sans doute lassés de bouffer des racines et aussi dans le but de constituer des réserves permanentes de nourriture, on s’est mis à sélectionner les graines, à semer de manière préférentielle certaines variétés de blés et à pratiquer la sélection, pas naturelle du tout, du mouton, du porc de la vache et de tout ce qui pouvait fournir de la viande ou du lait.
Tout ceci était certes très nuisible à la variété biologique, mais très pratique pour bouffer
Les Pharaons de l’ Egypte, comme tous les chefs des grands Empires, avaient bien d’autres occupations que de chasser les Hébreux dans le désert, ils devaient construire des digues , aménager les rives des fleuves, construire des complexes systèmes d’irrigation, constituer des greniers à blés, toutes choses qui répugnent à nos libéraux et sauveraient pourtant 1 milliard d’homme de la faim permanente.
Nous pourrions poursuivre avec les grands défrichements en Europe, expliquer que la richesse des sols de la grande plaine européenne n’est pas une donnée naturelle, mais le produit du travail accumulé de générations de paysans , mais à quoi bon parler à ces gens.
A quoi bon parler à ceux qui considèrent tous les fruits de notre civilisation comme un héritage maudit avec lequel il faut en finir.
A quoi bon parler avec ceux qui considèrent que mourir à 30 ans dans la forêt équatoriale est le nec le plus ultra de la liberté, alors qu’eux mêmes ne traversent le Sahel ou l’ Amazonie qu’avec une caravane de quarante camions chargés de vivres et d’équipements
Quoi de moins naturel que la division de la société en classes, que l’exploitation de l’homme par l’homme, que le règne sans partage de la loi du profit , que la soumission de toute décision ou action humaine au principe de la concurrence libre et non faussée, à la loi d’airain du marché.
Pourtant, le libéralisme est l’horizon indépassable de ces gens là, les diktats de l’ Union européenne sont la seule loi écrite à laquelle ils se référent et qu’ils respectent avec la soumission tranquille qu’ils partagent avec le plus vieil ami de l’homme.
Prenez le problème de l’eau avec lequel on nous rabat les oreilles, comme si les moyens techniques de production d’eau douce n’existaient pas, comme si les techniques de retraitement des eaux usées n’étaient pas parfaitement au point et comme si surtout le seul obstacle à la mise en œuvre et au déploiement de ces techniques n’était pas économique et financier.
Des millions d’hommes sont privés d’eau potable, tout simplement parce qu’ils ne constituent un marché solvable, parce que le marché de la distribution de l’eau est dominé par quelques grandes multinationales dont le contrôle a été renforcé par les privatisations.
Il en faut du cynisme et une absence de tout scrupule pour nous conseiller de prendre des douches et de moins tirer la chasse d’eau et il en faut de la connerie humaine pour croire que l’on va sauver la planète en laissant flotter ses étrons ou en les enterrant dans le jardin..
Que l’on veuille me pardonner, mais je ne crois pas en l’autorité morale ou scientifique d’un champion de saut à l’élastique et d’un aventurier politique, je ne crois pas en la compassion de Sarkozy ou d’ Obama pour les hommes ou pour les bêtes, ni pour quoi que ce soit.
Je crois que l’humanité a un mode d’existence particulier qui repose sur la transformation du milieu naturel, de la socialisation et la division du travail..
Je crois au progrès scientifique et en la possibilité pour l’humanité de parvenir à un monde libéré de la faim et capable d’offrir à chacun un travail, un toit et un couvert..
Je crois qu’il existe, en Afrique et ailleurs, des millions d’hectares de terres qui n’attendent que le soc de la charrue, les semences et les moissons et l’eau des grands fleuves mise au service de l’irrigation.
Je crois que l’ouvrier français ou américain a le droit de vivre de son travail et par son travail de produire les richesses dont le monde a tant besoin.
Je crois que le rêve de Sarkozy d’une France sans usines et sans ouvriers est un rêve de barbare et une menace contre tout ce qui fonde notre civilisation et qu’il faut être crétin comme un député socialiste pour ne pas prendre cette menace au sérieux.
Je crois que toutes ces foutaises de développement durable , de commerce équitable ne sont qu’un masque et un prétexte, un leurre idéologique pour justifier la destruction engagée de l’économie réelle et la subversion de tous les droits sociaux..
Je crois que ceux qui veulent repousser à 70 ans l’âge de la retraite, qui veulent fermer nos écoles et nos hôpitaux, détruire notre système de santé et fermer nos usines, ne sont pas qualifié pour défendre les baleines, les otaries, ni rien de ce qui vit et respire sur cette Terre.
Je crois enfin que l’humanité se trouve en état de légitime défense contre ces Huns et ces Vandales et qu’il est temps de se battre pour la reconquête de nos droits, pour le rétablissement de notre souveraineté, pour l’interdiction de tous les licenciements et pour en finir avec les plus grands prédateurs que la terre n’ait jamais portés.

Obama ou le sourire de l’impérialisme

Obama ou le sourire de l’impérialisme


Il faut bien l’admettre, ce type est vraiment formidable, beau gosse, souriant, avec l’élégance naturelle des grand prédateurs.
C’est simple, ce pauvre Sarkozy, il a beau essayé toutes les poses et tous les costards, il a toujours l’air d’une cloche à coté de lui.
En plus, il a tout ce qu’il faut pour se fâcher avec personne, il est noir, mais pas complètement, un peu blanc quand meme pour rassurer l’ Amérique profonde,un papa africain, un deuxième prénom musulman mais une foi chrétienne et plein d’amis juifs.
Il pourrait faire à lui tout seul la prochaine campagne de pub de Luciano Benetton.
Texte
Cet homme est un vrai progressiste, il se réclame de Jefferson mais très modérément et de Martin Luther King,  mais de moins en moins souvent.
 
Un homme de paix assurément, qui lorque il n'attaque ou ne bombarde ne cherche qu'à se défendre.
 
En attendant,les bombes tombent sur l’ Afghanistan et la guerre sans fin s’étend au Pakistan.
 
I have a dream, cet homme a fait un rêve lui aussi,celui d’un état palestinien, moitié réserve indienne, moitié banthoustan, un état sans police, sans armée, sans même un territoire unifié, sans aucun des attributs de la souveraineté, une prison à ciel ouvert pour laquelle il faudra encore attendre quelques années,le temps de convaincre l’allié israélien qui pour l’instant poursuit tranquillement la colonisation, le vol des terres palestiniennes et le blocus de Gaza.
 
Cet homme,se serait inspiré de la campagne de Ségolène,ce qui n’est pas seulement ridicule mais un peu inquiétant et servirait de modèle à nos socialistes,ce qui n’a rien de rassurant.
 
Je veux bien admettre que les raisons de nous prendre pour des truffes soient nombreuses et variées,mais il y a trop longtemps que chacune des déclarations de nos politiques est une insulte à l’intelligence.
 
Même avec Obama, la Maison Blanche n’est pas encore tout à fait un foyer de l’humanisme et l’ OTAN n’est pas exactement une organisation humanitaire.
En attendant des jours meilleurs, la tendance est plutôt à la marche forcée vers le pire.
 
Les milliards de dollars tombent comme une pluie bienfaisante sur les capitalistes et les spéculateurs et la misère et les licenciements sur le reste du monde.
 
Le budget militaire américain atteint un niveau qui ferait passer Bush pour un dangereux pacifiste, les troupes et les armes de l’Otan se déploient autour de la Russie et de la Méditerranée à l’ Océan Indien , c’est l’ Orient tout entier qui est menacé par la guerre,l’ effondrement des états et le chaos.
 
Ne nous y trompons pas,le genre de crise économique et financière dans laquelle nous sommes entrés est de celles qui ne trouvent d’issue que dans la guerre et le déchainement de la violence.
 
Les Russes et les Chinois ne semblent pas convaincus des intentions pacifiques de la nouvelle Administration américaine et sont en train de renforcer leur potentiel militaire pour parer à toute éventualité.
 
Quelques récents défilés militaires à Moscou ou Pékin ont été l’occasion d’impressionnantes démonstrations de force ,pendant que la Chine faisait savoir qu’elle en avait assez de combler le déficit américain par l’achat de Bons du Trésor qui ressemblent de plus en plus à de la fausse monnaie.
 
Heureusement que ces types ne rigolent pas avec le réchauffement climatique et la défense de la nature.
 
Quelques mauvais esprits feront remarquer que le rentier à poil dur semble à ce jour l’espèce la mieux protégée , mais au rythme actuel de destruction des emplois industriels, on sent l’imminence de la victoire de la friche, le retour à la bonne vieille sauvagerie grand bond en arrière si cher à nos écolos.
 
On sent bien que tout ce cirque ne sauvera jamais le moindre pingouin, mais cela tient nos bobos en haleine et pendant que ces crétins s’asphyxient à pédaler au milieu des embouteillages,le monde peut cheminer doucement vers l’abime.
Comme vous, j’aimerais imaginer Obama en ami des fleurs et des oiseaux, assis comme Blanche Neige au milieu de nos amis de la forêt,mais malheureusement je crois qu’il se fout totalement des arbres et des bêtes et que la banquise pourrait fondre comme un glaçon sur une terrasse de la Canebière, il s’en ficherait tout autant.
 
Il y a bien sur toutes ces foutaises à propos du commerce équitable et du développement durable, quelques paniers en osier tressé et des motopompes, le village de Kirikou comme modèle économique pour nourrir 900 millions d’Africains,cela coute tellement moins cher que des grands travaux hydrauliques ou la construction de réseaux d’eau potable.
 
Oui vraiment, cet homme avait tout pour être un type formidable, la culture,l’intelligence,le charisme, l’envergure, toutes ces qualités qui font les grands hommes et qui manquent cruellement à ce pauvre Hollande et puis aussi le sens de la morale, pas du genre à jouer la bougie à l’anniversaire d’une bimbo de 18 ans ou à se déguiser en pompe à essence pour amuser les jeunes stagiaires de la Maison Blanche.
 
Si seulement il n’était pas le Président des États-unis, si seulement son beau visage souriant n’était pas celui du principal dirigeant de l’impérialisme.

Reconcilier l’éthique berlusconienne et les lois du marché

Nous avons été trop nombreux,dans une actualité récente à sourire bêtement de l'inculture de nos ministres et de nos politiques,
Soucieux de rétablir le rayonnement culturel de nôtre pays afin qu'il irradie le monde comme une centrale nucléaire japonaise,je veux tenter une réconciliation entre l'éthique berlusconienne et le respect de la concurrence libre et non faussée,
Texte
Nous avons été trop nombreux,dans une actualité récente à sourire bêtement de l'inculture de nos ministres et de nos politiques,
Soucieux de rétablir le rayonnement culturel de nôtre pays afin qu'il irradie le monde comme une centrale nucléaire japonaise,je veux tenter une réconciliation entre l'éthique berlusconienne et le respect de la concurrence libre et non faussée,
Voici donc une liste d'ouvrages à leur intention afin de les aider à surmonter des lacunes imputables à des emplois du temps bien trop chargés,
Ne doutons pas du génie créateur de ce pays qui avec BHL possède le seul prototype de philosophe capable de faire décoller les bombardiers en agitant ses bras musclés,
Pour commencer,quelques œuvres majeures du patrimoine universel
La case de l'Oncle Tom et Jerry
Mord à Venise
Guerre et Paic
Des sushis et des hommes
Garbit le magnifique
Ensuite ,les fleurons de nôtre littérature
Le père Goret
Nôtre Dame de Paris pas cher
L'Edam aux camélias
Porc à crédit
Et comme en France tout fini par des chansons,les plus beaux titres qui nous ont fait rêver
Ta mère (qu'on voit danser )
Lèche béton
Si j'avais un cerveau
Hamsterdam
Ne me tweete pas
Les coquins d'abord
My K Way,

Cette liste est bien sur incomplète,aidez-moi ,aidons-les ,sfaîtes parvenir vos contributions

lundi 24 octobre 2016

Michel Onfray, messager malgré lui du choc des civilisations




Michel Onfray, messager malgré lui du choc
 des civilisations

Michel Onfray est un con,circonstance aggravante c'est un con bavard et prétentieux qui a un avis sur tout et surtout sur ce qu'il ne comprend pas.
Les propagandistes de DAESH ne se sont pas trompés en intégrant ses interventions comme légitimation de leurs actions, car c'est bien de légitimation qu'il s'agit.
Pour Onfray, il y a d'un côté l'impérialisme qui bombarde et massacre les populations musulmanes et de l'autre une résistance à l'impérialisme qu'incarneraient DAESH et ses troupes fanatisées.
Onfray est victime d'une sorte de schizophrénie, ce qu'il condamne comme philosophe est aussi ce qu'il légitime comme acte de résistance.
2 violences, 2 discours, 2 légitimités qui s'affronteraient, en un mot, c'est le choc des civilisations qui est à la fois condamné au nom de la morale et reconnu comme cadre global de lecture du monde ;
Ceux qui ne sont pas trompés sur le sens du discours de Michel Onfray sont justement les partisans de la guerre à outrance qui se mènent contre les nations du monde arabo-musulman.
La réaction du camp de la guerre est finalement très mesurée par rapport au scandale que constituent ses propos.
Quel est le sens de ce double adoubement ? Pourquoi 2 camps en apparence si opposés peuvent-il partager la vision du monde de notre philosophe égaré ?



En premier lieu il convient de comprendre que les groupes armés se réclamant du fondamentalisme musulman ne doivent pas leur émergence et leur essor à des causes internes au monde musulman, il n'y a jamais eu et nulle part de jaillissement spontané de groupes armés fondamentalistes.
Leur naissance et leur développement ne sont pas une réponse à la destruction des nations, ils sont le bras armé de cette destruction.
Il n'y a pas d'un côté les bombardements et de l'autre la constitution de bandes armées comme expression de la résistance à ces bombardements
Reagan,Bush,Blair,Sarkozy,Obama,Hollande et quelques autres, ce sont les mêmes hommes qui ont constitué et armé ces bandes armées et conduit les bombardements contre l'Afghanistan,l’Irak et la Libye.
Un autre aspect de la question qui mérite d'être soulevé est celui de la confiscation de la légitimité.
Si comme le dit Onfray les groupes armés radicaux sont les dépositaires de la résistance légitime, ce sont les nations et les gouvernements qui sont dépossédés de cette légitimité
N'en déplaise à M Onfray, les guerres menées contre le monde arabe peuvent être qualifiées de coups d'états visant à destituer les gouvernements constitués.
Ces destitutions violentes ont été mené par les missiles et les bombes,mais pas seulement.
Pour que la dislocation et le démembrement soient achevés et menés à leur terme, il a fallu constituer et financer des bandes armées dans le but de mettre les pays à feu et à sang, de dresser les communautés les unes contre les autres,de dissoudre tous les fondements d'une unité nationale.
Si le droit souverain des peuples a été violé, il l'a été aussi par le renversement de Saddam Hussein et de Kadhafi et il continue d'être violé par les exigences répétées du renversement du Président Bachar al Assad.
Robespierre justifiait son opposition aux guerres de conquêtes par le fait que les peuples n'aiment pas les missionnaires armés.
Ils les aiment encore moins quand ils sont acheminés avec armes et bagages depuis les bases installées par les occidentaux aux frontières de la Syrie et stipendiées par les émirats du Golfe.
En évoquant la situation des différents pays en proie à la guerre Onfray oublie simplement comme acteurs des conflits d'une part les peuples et d'autre part les gouvernements légitimes ;
La dispute de souveraineté se limiterait à l'affrontement des 2 camps qui justement n'ont aucun droit historique à s'en revendiquer.
Personne ne peut prédire ce qu'il adviendra de l'Orient et de ses peuples aujourd'hui livrés à la barbarie.
Quelles seront les frontières des nouveaux états? Des états unitaires pourront-ils être maintenus ou restaurés? Les Kurdes vont-ils constituer un état indépendant ou faire reconnaître leurs droits nationaux dans le cadre des états constitués ?
La tragédie du peuple palestinien pourra t-elle s'achever par la constitution d'un état unitaire et démocratique ou juifs et arabes partageraient des droits égaux et où les populations seraient enfin à l'abri de toutes violences ?
Toutes les questions restent ouvertes et toutes les réponses possibles,même les pires.
Ce que nous pouvons faire en Occident, dans la limite de nos forces et de nos prérogatives, c'est d'abord retenir le bras de nos gouvernements.
Dans ce sens, 2 exigences me semblent indissociables,celle de mettre fin à la guerre et aux interventions armées, mais aussi mettre fin à cette autre guerre qui consiste à soutenir et financer des groupes armés.
Laissons les peuples décider librement de leur sort et choisir librement par qui ils doivent être gouvernés.
C'est le commencement de la sagesse et la condition de toute émancipation.

dimanche 23 octobre 2016

Oum Kalthum, Alf leyla wa leyla, la vidéo intégrale, les paroles en français et arabe phonétique

UM KALTHOUM Alf leyla wa leyla



Les paroles, arabe phonétique et français

Les paroles :
Ya Habeebi, Ya Habeebi, Yaaa Habeebi
Illeil wi samah, wi ingomo iw amaro, amaro wi saharo
Winta wana, ya habeebi ana, ya hayati ana Kollina, Kollina fi ilhobi sawa
Wilhawa, ah minno ilhawa Ilhawa, ah minno Ilhawa, ah minno Ilhawa, aaah minno Ilhawa
Sahran Ilhawa yis-eena Ilhana weyool Bilhana Wilh
awaYa Habeebi
Yallah In3eesh Bi 3youn illeil Yallah In3eesh Bi 3youn illeil
Winool lilshams ta3ali, ta3ali ba3di sana Mosh abli sana ta3ali, ta3ali, ta3ali, ta3ali ba3di sana Mosh abli sana
Fi leilate hobi hilwa bi alf Leila iw laila, alfi Leila iw Leila, alfi Leila iw Leila, alfi Leila iw Leila, alfi Leila iw Leila alfi Leila wi Leila
Bikolli il3omr gowa il3omri Eih, ghair lailah zayyi illeilah zayyi illeilah Illeila, illeilaEzzay, Ezzay, Ezzay awsiflak ya habeebi ezzay, abli ma hibak konti izzay ya habeebi Konti wala imbaraih fakraah, wala 3andi bokra astanaah, wala haddi yoami 3ayshah ya habeebiKhadtini bilhob fi ghamdhait 3ain, waraitni halawait ilayaam fain, halawait ilayaam fain, halawait ilayaam fain

Illeil ba3di ma can ghorba, ghorba, malaito amaan, wil3omri illi can sahra, sahra sabah bostan


Mon amour, voici la nuit, son ciel, ses étoiles, sa lune et ses veillées, et toi et moi, mon bien-aimé, tu es ma vie.
Nous sommes tous égaux dans la passion, Aaah la passion!!

L'amour veille à nous abreuver de bonheur et il dit: "à votre santé!"

Mon bien-aimé allons vivre sous les étoiles de la nuit;
et nous dirons au soleil: "reviens après un an, pas avant".

Notre nuit d'amour est douce comme mille et une nuits,
pour toute la vie; mais qu'est-ce que la vie
si ce n'est une nuit comme celle-ci?!

Comment pourrais-je t'en décrire, mon amour?
Comment j'étais avant de t'aimer?

Je n'avais ni d'hier auquel penser, ni de lendemain à attendre;
même ma vie de tous les jours, je ne la vivais plus

Ton amour m'a emporté en un clin d'oeil,
et tu m'as montré la douceur des jours.

Après avoir été solitude, mes nuits tu les comblées de paix;
et ma vie qui était un désert est devenue un jardin.

Mon bien-aimé qu'y a-t-il de plus beau que la nuit qui réunit deux amants comme nous,
éperdus, ne sentant plus si la vie s'égrène en secondes ou en années,
Nous sentons de vivre que pour l'amour, et seulement,
ne nous vivons que la nuit et pour l'amour, et seulement!

Mon bien-aimé, l'amour est notre vie, notre demeure et notre seul besoin,
Les autres ont leur monde et nous nous avons le nôtre.

Si l'on prétend que les amants fondent au feu de leur passion,
ce feu-là est notre paradis!

L'amour n'a jamais lésé personne, et son jardin ne donne de fruits
que le bonheur et la joie.
Mon bien-aimé, allons vivre sous les étoiles de la nuit.
Mon amour est l'astre de mes nuits,
l'ombre de mes jours et mes meilleures années.

Je t'offre le plus beau des cadeaux:
le mot "amour" avec lequel tu posséderas le monde
et tout ce qu'il contient,
ce mot avec lequel tu pourras ouvrir tous les trésors du monde;

Dis-le moi,
dis-le aux oiseaux, aux arbres et aux gens;
à tout le monde répète:
L'amour est une grâce, pas une faute.

Dieu est amour, le bien est amour et la lumière est amour!

Que nous soit conservée la douceur et la paix de notre première rencontre,
et que la joie du premier rendez-vous, illumine tout, autour de nous,
et que le temps passe pour nous, faisant la confiance croître entre nous.

Que jamais, la coupe amère de la séparation ne nous abreuve, jamais
Que la tristesse ne connaisse pas notre demeure ni nous croise, jamais,
et que nos nuits, ne s'illuminent que des cierges du bonheur, mon amour!


Alf Layla W Layla

Ya Habeebi, Ya Habeebi, Yaaa Habeebi
Illeil wi samah, wi ingomo iw amaro, amaro wi saharo
Winta wana, ya habeebi ana, ya hayati ana
Ya Habeebi, Ya Habeebi, Yaaa Habeebi
Illeil wi samah, wi ingomo iw amaro, amaro wi saharo
Winta wana, ya habeebi ana, ya hayati ana
Kollina, Kollina fi ilhobi sawa
Wilhawa, ah minno ilhawa Ilhawa, ah minno Ilhawa, ah minno Ilhawa, aaah minno Ilhawa
Sahran Ilhawa yis-eena Ilhana weyool Bilhana Wilhawa
Ah Minno Ilhawa Wilhawa Ah Minno Ilhawa Ah Minno Ilhawa, Aaah Minno Ilhawa
Sahran Ilhawa yis-eena Ilhana weyool Bilhana
Ya Habeebi
Yallah In3eesh Bi 3youn illeil Yallah In3eesh Bi 3youn illeil
Winool lilshams ta3ali, ta3ali ba3di sana Mosh abli sana ta3ali, ta3ali, ta3ali, ta3ali ba3di sana Mosh abli sana
Fi leilate hobi hilwa bi alf Leila iw laila, alfi Leila iw Leila, alfi Leila iw Leila, alfi Leila iw Leila, alfi Leila iw Leila alfi Leila wi Leila
Bikolli il3omr gowa il3omri Eih, ghair lailah zayyi illeilah zayyi illeilah Illeila, illeila
Ezzay, Ezzay, Ezzay awsiflak ya habeebi ezzay, abli ma hibak konti izzay ya habeebi
Ezzay, Ezzay, Ezzay awsiflak ya habeebi ezzay, abli ma hibak konti izzay ya habeebi
Ezzay, Ezzay, Ezzay awsiflak ya habeebi ezzay, abli ma hibak konti izzay ya habeebi
Ezzay, Ezzay, Ezzay awsiflak ya habeebi ezzay, abli ma hibak konti izzay ya habeebi
Ezzay, Ezzay, Ezzay awsiflak ya habeebi ezzay, abli ma hibak konti izzay ya habeebi
Ezzay, Ezzay, Ezzay awsiflak ya habeebi ezzay, abli ma hibak konti izzay ya habeebi
Konti wala imbaraih fakraah, wala 3andi bokra astanaah, wala haddi yoami 3ayshah ya habeebi
Konti wala imbaraih fakraah, wala 3andi bokra astanaah, wala haddi yoami 3ayshah ya habeebi
Ezzay, Ezzay, Ezzay awsiflak ya habeebi ezzay, abli ma hibak konti izzay ya habeebi
Ezzay, Ezzay, Ezzay awsiflak ya habeebi ezzay, abli ma hibak konti izzay ya habeebi
Konti wala imbaraih fakraah, wala 3andi bokra astanaah, wala haddi yoami 3ayshah ya habeebi
Konti wala imbaraih fakraah, wala 3andi bokra astanaah, wala haddi yoami 3ayshah ya habeebi
Khadtini bilhob fi ghamdhait 3ain, waraitni halawait ilayaam fain, halawait ilayaam fain, halawait ilayaam fain
Khadtini bilhob fi ghamdhait 3ain, waraitni halawait ilayaam fain, halawait ilayaam fain, halawait ilayaam fain
Illeil ba3di ma can ghorba, ghorba, malaito amaan, wil3omri illi can sahra, sahra sabah bostan/
Illeil ba3di ma can ghorba, ghorba, malaito amaan, wil3omri illi can sahra, sahra sabah bostan/ 

Ya habeebi yalla in3eish fi 3yoon illeil, yalla in3eish bi 3yoon illeil Winool lilshams ta3ali, ta3ali ba3di sana, mosh abli sana, ta3ali, ta3ali, ta3ali, ta3ali, ba3di sana, mosh abli sana
Fi leilate hob hilwa, bi alfi leila iw Leila, alfi leila iw Leila, alfi leila iw Leila, alfi leila iw Leila, alfi leila iw Leila, alfi leila wi Leila
Bikolli il3omr, howa il3omri eih ghair Leila zayyi illeila, zayyi illeila, illeila, zayyi illeila





Napoléon Bonaparte, ombres et lumière d’un Empire, paroles d’écrivains.

Napoléon Bonaparte, ombres et lumière d’un Empire, paroles d’écrivains.


Un seul homme était en vie alors en Europe; le reste des êtres tâchait de se remplir les poumons de l’air qu’il avait respiré. Chaque année, la France faisait présent à cet homme de trois cent mille jeunes gens ; et lui, prenant avec un sourire cette fibre nouvelle arrachée au cœur de l’humanité, il la tordait entre ses mains et en faisait une corde neuve à son arc ; puis il posait sur cet arc une de ces flèches qui traversèrent le monde, et s’en furent tomber dans une petite vallée d’une île déserte, sous un saule pleureur.
C’est par se mots de Musset que nous pouvons mesurer ce que fut la gloire de cet homme, les haines et les passions qu’il suscita..
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 Quelle belle tête il a ! C’est pur, c’est grand, c’est beau comme l’antique ! … C’est un homme auquel on aurait élevé des autels dans l’antiquité… Bonaparte est mon héros. (Jacques-Louis David)
Il n’a pas vingt-huit ans et il a sur la tête toutes les gloires, celles de la guerre, celles de la paix, celles de la modération, celles de la générosité. (Talleyrand)
Plus la vérité tout entière sera connue, plus Bonaparte sera grand. (Stendhal)
Que Bonaparte soit un grand homme, et comme il n’y a pas un second en Europe dans tous les sens, guerrier, militaire, politique, je défie même un ennemi de le nier. Ce sera le plus grand homme de notre siècle. (Marie-Caroline, reine de Naples)
Toutes nos gloires d’autrefois se réunirent […] et firent leur dernière explosion. (François-René de Chateaubriand)
Monté au trône, il y fit asseoir le peuple avec lui, roi prolétaire, il humilia les rois et les nobles dans ses antichambres ; il nivela les rangs, non en les abaissant, mais en les élevant : le niveau descendant aurait charmé davantage l’envie plébéienne, le niveau ascendant a plus flatté son orgueil. (François-René de Chateaubriand)
Mon admiration a été grande et sincère alors même que j’attaquais Napoléon avec le plus de vivacité. (François-René de Chateaubriand)
Il a fendu les rochers du Simplon, et planté ses drapeaux sur les capitales de l’Europe, relevé l’Italie prosternée depuis tant de siècles. (François-René de Chateaubriand)
Cet homme, dont j’admire le génie et dont j’abhorre le despotisme. (François-René de Chateaubriand)
Bonaparte n’est plus le vrai Bonaparte, c’est une figure légendaire composée des lubies du poète, des devis du soldat et des contes du peuple. (François-René de Chateaubriand)
Moins de vingt ans après, le chef de la nouvelle armée française, Bonaparte, prit aussi congé des ses compagnons ; tant les hommes et les empires passent vite ! tant la renommée la plus extraordinaire ne sauve pas du destin le plus commun ! (François-René de Chateaubriand)
Né dans une île pour aller mourir dans une île, aux limites de trois continents ; jeté au milieu des mers où Camoëns sembla le prophétiser en y plaçant le génie des tempêtes. (François René de Chateaubriand)
Le souffle de vie le plus puissant qui jamais anima l’argile humaine. (François-René de Chateaubriand)
Vivant il avait manqué le monde. Mort il le conquiert. (François-René de Chateaubriand)
Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte, – Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte, – Et du premier consul déjà, par maint endroit, – Le front de l’Empereur brisait le masque étroit. (Victor Hugo)
La France était pour les nations un magnifique spectacle. Un homme la remplissait alors et la faisait si grande qu’elle remplissait l’Europe. […] Il était au-dessus de l’Europe comme une vision extraordinaire. (Victor Hugo)
Vous n’adimrez pas Napoléon ! Mais qui admirez-vous donc ? (Victor Hugo)
Qui pourra jamais expliquer, peindre ou comprendre Napoléon ? Un homme qu’on représente les bras croisés, et qui a tout fait ! Qui a été le plus beau pouvoir connu, le pouvoir le plus concentré, le plus mordant, le plus acide de tous les pouvoirs ; singulier génie qui a promené partout la civilisation armée sans la fixer nulle part ; un homme qui pouvait tout faire, parce qu’il voulait tout ; prodigieux phénomène de volonté, domptant une maladie par une bataille, et qui cependant devait mourir d’une maladie dans un lit après avoir vécu au milieu des balles et des boulets ; un homme qui avait dans la tête un code et une épée, la parole et l’action. (Balzac)
J’appartiens à cette génération , née avec le siècle, qui nourrie de bulletins de l’Empereur, avait toujours devant les yeux une épée nue et vint la prendre au moment même où la France la remettait dans le fourreau des Bourbons. (Vigny)
Rien d’humain ne battait sous ton épaisse armure. (Alphonse de Lamartine)
L’excès du génie, l’excès de la fortune, l’excès du malheur : voilà pour l’historien, qui fait trembler, à l’aspect de ces proportions colossales. (Norvins)
On parlera de sa gloire sous les chaumes bien longtemps l’humble toit dans cinquante ans ne connaîtra pas d’autre histoire. (Beranger)
Ainsi, à l’âge de vingt-sept ans, Bonaparte tient d’une main l’épée qui divise les états, et de l’autre la balance qui pèse les rois. Le Directoire a beau lui tracer sa voie, il marche dans la sienne : s’il ne commande pas encore, il n’obéit déjà plus. (Alexandre Dumas père)
Napoléon, en arrivant sur la scène du monde, vit que son rôle était d’être l’exécuteur testamentaire de la Révolution. (Napoléon III)
Napoléon est si grand qu’on dirait que l’empire du monde ne fut pour lui qu’un pis-aller. (Léon Bloy)
Napoléon, c’est un professeur d’énergie ! (Maurice Barrès)
Il me semble que Napoléon serait content de tous les livres dont il fait le sujet. C’était un auteur. Au silence, il préfère toujours l’éreintement. (Jacques Bainville)
Qu’est-ce donc que cette chose dont parle Alexandre lorsqu’il évoque sa destinée, César sa chance, Napoléon son étoile ? Qu’est-ce donc sinon la confiance qu’ils avaient tous les trois dans leur rôle historique ? (Charles de Gaulle)
La gloire ne se marchande pas. (Charles de Gaulle)
Napoléon n’aurait pas pu être ambassadeur ou archevêque, il ne pouvait être que Napoléon. (André Malraux)
Laissez tranquille mon Empereur. (Goethe)
Plus Napoléon sera connu, plus il sera grand. (Goethe)
Dieu est avec Napoléon ! Napoléon est avec nous ! (Mickiewicz)
J’ai vu passer l’âme du monde à cheval. (Hegel)
Mais pour les cœurs ardents, le Repos est Enfer,
Ta perte vint de là ; il existe dans l’âme
Une vigueur, un feu qui se sent à l’étroit
Dans la prison du corps et prétend dépasser
L’équilibre permis des médiocres désirs. (Byron)
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Le destin merveilleux s’est accompli : Le grand homme s’est éteint. (Pouchkine)
Cet homme merveilleux, envoyé de la Providence,
Instrument fatal d’un ordre mystérieux,
Ce cavalier devant qui s’inclinaient les rois. (Pouchkine)
Cet homme du destin, ce voyageur guerrier,
Devant qui les rois s’abaissèrent,
Ce cavalier sacré par le pape,
Qui disparut comme l’ombre de l’aurore. (Pouchkine)
Pourquoi as-tu été envoyé ?
Est-ce du bien ou du mal que tu fus l’exécuteur ?
Pourquoi t’es-tu éteint, pourquoi as-tu brillé ?
Visiteur merveilleux de la terre. (Pouchkine)
Son regard merveilleux, vivant, insaisissable, Tantôt perdu dans les lointains, tantôt irrésistible, Brillait comme le feu de la guerre, comme un éclair. (Lermontov)
Les dieux ne purent souffrir en lui leur semblable. (Grillparzer)
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Comment finir sans revenir à la Confession d’un enfant du siècle de Musset, à ce texte dont je n’ai pu soustraire une seule ligne
Pendant les guerres de l’Empire, tandis que les maris et les frères étaient en Allemagne, les mères inquiètes avaient mis au monde une génération ardente, pâle, nerveuse. Conçus entre deux batailles, élevés dans les collèges aux roulements des tambours, des milliers d’enfants se regardaient entre eux d’un œil sombre, en essayant leurs muscles chétifs. De temps en temps leurs pères ensanglantés apparaissaient, les soulevaient sur leurs poitrines chamarrées d’or, puis les posaient à terre et remontaient à cheval.
Un seul homme était en vie alors en Europe ; le reste des êtres tâchait de se remplir les poumons de l’air qu’il avait respiré. Chaque année, la France faisait présent à cet homme de trois cent mille jeunes gens ; et lui, prenant avec un sourire cette fibre nouvelle arrachée au cœur de l’humanité, il la tordait entre ses mains et en faisait une corde neuve à son arc ; puis il posait sur cet arc une de ces flèches qui traversèrent le monde, et s’en furent tomber dans une petite vallée d’une île déserte, sous un saule pleureur.
Jamais il n’y eut tant de nuits sans sommeil que du temps de cet homme ; jamais on ne vit se pencher sur les remparts des villes un tel peuple de mères désolées ; jamais il n’y eut un tel silence autour de ceux qui parlaient de mort. Et pourtant jamais il n’y eut tant de joie, tant de vie, tant de fanfares guerrières dans tous les cœurs ; jamais il n’y eut de soleils si purs que ceux qui séchèrent tout ce sang. On disait que Dieu les faisait pour cet homme, et on les appelait ses soleils d’Austerlitz. Mais il les faisait bien lui-même avec ses canons toujours tonnants, et qui ne laissaient de nuages qu’aux lendemains de ses batailles.
C’était l’air de ce ciel sans tache, où brillait tant de gloire, où resplendissait tant d’acier, que les enfants respiraient alors. Ils savaient bien qu’ils étaient destinés aux hécatombes ; mais ils croyaient Murat invulnérable, et on avait vu passer l’empereur sur un pont où sifflaient tant de balles, qu’on ne savait s’il pouvait mourir. Et quand même on aurait dû mourir, qu’était-ce que cela ? La mort elle-même était si belle alors, si grande, si magnifique dans sa pourpre fumante ! Elle ressemblait si bien à l’espérance, elle fauchait de si verts épis qu’elle en était comme devenue jeune, et qu’on ne croyait plus à la vieillesse. Tous les berceaux de France étaient des boucliers ; tous les cercueils en étaient aussi ; il n’y avait vraiment plus de vieillards ; il n’y avait que des cadavres ou des demi-dieux.
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Cependant l’immortel empereur était un jour sur une colline à regarder sept peuples s’égorger ; comme il ne savait pas encore s’il serait le maître du monde ou seulement de la moitié, Azraël passa sur la route ; il l’effleura du bout de l’aile et le poussa dans l’Océan. Au bruit de sa chute, les vieilles croyances moribondes se redressèrent sur leurs lits de douleur, et, avançant leurs pattes crochues, toutes les royales araignées découpèrent l’Europe, et de la pourpre de César se firent un manteau d’Arlequin.
De même qu’un voyageur, tant qu’il est sur le chemin, court nuit et jour par la pluie et par le soleil, sans s’apercevoir de ses veilles ni des dangers ; mais dès qu’il est arrivé au milieu de sa famille et qu’il s’assoit devant le feu, il éprouve une lassitude sans bornes et peut à peine se traîner à son lit ; ainsi la France, veuve de César, sentit tout à coup sa blessure. Elle tomba en défaillance et s’endormit d’un si profond sommeil, que ses vieux rois, la croyant morte, l’enveloppèrent d’un linceul blanc. La vieille armée en cheveux gris rentra épuisée de fatigue, et les foyers des châteaux déserts se rallumèrent tristement.

La bataille de Waterloo, une bataille aussi littéraire

La bataille de Waterloo, une bataille aussi littéraire


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La bataille de Waterloo, une bataille aussi littéraire
Nous avouerons que notre héros était fort peu héros en ce moment. Toutefois la peur ne venait chez lui qu’en seconde ligne ; il était surtout scandalisé de ce bruit qui lui faisait mal aux oreilles. L’escorte prit le galop; on traversait une grande pièce de terre labourée, située au-delà du canal, et ce champ était jonché de cadavres.
— Les habits rouges ! les habits rouges ! criaient avec joie les hussards de l’escorte, et d’abord Fabrice ne comprenait pas ; enfin il remarqua qu’en effet presque tous les cadavres étaient vêtus de rouge. Une circonstance lui donna un frisson d’horreur ; il remarqua que beaucoup de ces malheureux habits rouges vivaient encore, ils criaient évidemment pour demander du secours, et personne ne s’arrêtait pour leur en donner. Notre héros, fort humain, se donnait toutes les peines du monde pour que son cheval ne mît les pieds sur aucun habit rouge. L’escorte s’arrêta ; Fabrice, qui ne faisait pas assez d’attention à son devoir de soldat, galopait toujours en regardant un malheureux blessé.
— Veux-tu bien t’arrêter, blanc-bec ! lui cria le maréchal des logis. Fabrice s’aperçut qu’il était à vingt pas sur la droite en avant des généraux, et précisément du côté où ils regardaient avec leurs lorgnettes. En revenant se ranger à la queue des autres hussards restés à quelques pas en arrière, il vit le plus gros de ces généraux qui parlait à son voisin, général aussi, d’un air d’autorité et presque de réprimande ; il jurait. Fabrice ne put retenir sa curiosité ; et, malgré le conseil de ne point parler, à lui donné par son amie la geôlière, il arrangea une petite phrase bien française, bien correcte, et dit à son voisin:
— Quel est-il ce général qui gourmande son voisin ?
— Pardi, c’est le maréchal !
— Quel maréchal?
— Le maréchal Ney, bêta ! Ah çà! où as-tu servi jusqu’ici ?
Fabrice, quoique fort susceptible, ne songea point à se fâcher de l’injure ; il contemplait, perdu dans une admiration enfantine, ce fameux prince de la Moskova, le brave des braves.
Tout à coup on partit au grand galop. Quelques instants après, Fabrice vit, à vingt pas en avant, une terre labourée qui était remuée d’une façon singulière. Le fond des sillons était plein d’eau, et la terre fort humide, qui formait la crête de ces sillons, volait en petits fragments noirs lancés à trois ou quatre pieds de haut. Fabrice remarqua en passant cet effet singulier ; puis sa pensée se remit à songer à la gloire du maréchal. Il entendit un cri sec auprès de lui : c’étaient deux hussards qui tombaient atteints par des boulets ; et, lorsqu’il les regarda, ils étaient déjà à vingt pas de l’escorte. Ce qui lui sembla horrible, ce fut un cheval tout sanglant qui se débattait sur la terre labourée, en engageant ses pieds dans ses propres entrailles ; il voulait suivre les autres : le sang coulait dans la boue.
Ah ! m’y voilà donc enfin au feu ! se dit-il. J’ai vu le feu ! se répétait-il avec satisfaction. Me voici un vrai militaire. A ce moment, l’escorte allait ventre à terre, et notre héros comprit que c’étaient des boulets qui faisaient voler la terre de toutes parts. Il avait beau regarder du côté d’où venaient les boulets, il voyait la fumée blanche de la batterie à une distance énorme, et, au milieu du ronflement égal et continu produit par les coups de canon, il lui semblait entendre des décharges beaucoup plus voisines ; il n’y comprenait rien du tout.
A ce moment, les généraux et l’escorte descendirent dans un petit chemin plein d’eau, qui était à cinq pieds en contre-bas.
Le maréchal s’arrêta, et regarda de nouveau avec sa lorgnette. Fabrice, cette fois, put le voir tout à son aise ; il le trouva très blond, avec une grosse tête rouge. Nous n’avons point des figures comme celle-là en Italie, se dit-il. Jamais, moi qui suis si pâle et qui ai des cheveux châtains, je ne serai comme ça, ajoutait-il avec tristesse. Pour lui ces paroles voulaient dire : Jamais je ne serai un héros. Il regarda les hussards ; à l’exception d’un seul, tous avaient des moustaches jaunes. Si Fabrice regardait les hussards de l’escorte, tous le regardaient aussi. Ce regard le fit rougir, et, pour finir son embarras, il tourna la tête vers l’ennemi.
Stendhal, la chartreuse de Parme
Le 18 juin 1815, vers midi, je sortis de Gand par la porte de Bruxelles ; j’allai seul achever ma promenade sur la grande route. J’avais emporté les Commentaires de César et je cheminais lentement, plongé dans ma lecture. J’étais déjà à plus d’une lieue de la ville, lorsque je crus ouïr un roulement sourd : je m’arrêtai, regardai le ciel assez chargé de nuées, délibérant en moi-même si je continuerais d’aller en avant, ou si je me rapprocherais de Gand dans la crainte d’un orage. Je prêtai l’oreille ; je n’entendis plus que le cri d’une poule d’eau dans des joncs et le son d’une horloge de village. Je poursuivis ma route : je n’avais pas fait trente pas que le roulement recommença, tantôt bref, tantôt long et à intervalles inégaux ; quelquefois il n’était sensible que par une trépidation de l’air, laquelle se communiquait à la terre sur ces plaines immenses, tant il était éloigné. Ces détonations moins vastes, moins onduleuses, moins liées ensemble que celles de la foudre, firent naître dans mon esprit l’idée d’un combat. Je me trouvais devant un peuplier planté à l’angle d’un champ de houblon. Je traversai le chemin et je m’appuyai debout contre le tronc de l’arbre, le visage tourné du côté de Bruxelles. Un vent du sud s’étant levé m’apporta plus distinctement le bruit de l’artillerie. Cette grande bataille, encore sans nom, dont j’écoutais les échos au pied d’un peuplier, et dont une horloge de village venait de sonner les funérailles inconnues, était la bataille de Waterloo !
Auditeur silencieux et solitaire du formidable arrêt des destinées, j’aurais été moins ému si je m’étais trouvé dans la mêlée : le péril, le feu, la cohue de la mort ne m’eussent pas laissé le temps de méditer ; mais seul sous un arbre, dans la campagne de Gand, comme le berger des troupeaux qui paissaient autour de moi, le poids des réflexions m’accablait : Quel était ce combat ? Etait-il définitif ? Napoléon était-il là en personne ? Le monde comme la robe du Christ, était-il jeté au sort ? Succès ou revers de l’une ou de l’autre armée, quelle serait la conséquence de l’événement pour les peuples, liberté ou esclavage ? Mais quel sang coulait ! chaque bruit parvenu à mon oreille n’était-il pas le dernier soupir d’un Français ? Etait-ce un nouveau Crécy, un nouveau Poitiers, un nouvel Azincourt, dont allaient jouir les plus implacables ennemis de la France ? S’ils triomphaient, notre gloire n’était-elle pas perdue ? Si Napoléon l’emportait que devenait notre liberté ? Bien qu’un succès de Napoléon m’ouvrit un exil éternel, la patrie l’emportait dans ce moment dans mon coeur ; mes voeux étaient pour l’oppresseur de la France, s’il devait, en sauvant notre honneur, nous arracher à la domination étrangère.
Wellington triomphait-il ? La légitimité rentrerait donc dans Paris derrière ces uniformes rouges qui venaient de reteindre leur pourpre au sang des Français ! La royauté aurait donc pour carrosses de son sacre les chariots d’ambulance remplis de nos grenadiers mutilés ! Que sera-ce qu’une restauration accomplie sous de tels auspices ?… Ce n’est là qu’une bien petite partie des idées qui me tourmentaient. Chaque coup de canon me donnait une secousse et doublait le battement de mon coeur. A quelques lieues d’une catastrophe immense, je ne la voyais pas ; je ne pouvais toucher le vaste monument funèbre croissant de minute en minute à Waterloo comme du rivage de Boulaq, au bord du Nil, j’étendais vainement mes mains vers les Pyramides.
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Chateaubriand les mémoires d’Outre-tombe
Ils étaient trois mille cinq cents. Ils faisaient un front d’un quart de lieue. C’étaient des hommes géants sur des chevaux colosses. Ils étaient vingt-six escadrons ; et ils avaient derrière eux, pour les appuyer, la division de Lefebvre-Desnouettes, les cent six gendarmes d’élite, les chasseurs de la garde, onze cent quatre-vingt-dix-sept hommes, et les lanciers de la garde, huit cent quatre-vingts lances. Ils portaient le casque sans crins et la cuirasse de fer battu, avec les pistolets d’arçon dans les fontes et le long sabre-épée. Le matin toute l’armée les avait admirés quand, à neuf heures, les clairons sonnant, toutes les musiques chantant Veillons au salut de l’empire, ils étaient venus, colonne épaisse, une de leurs batteries à leur flanc, l’autre à leur centre, se déployer sur deux rangs entre la chaussée de Genappe et Frischemont, et prendre leur place de bataille dans cette puissante deuxième ligne, si savamment composée par Napoléon, laquelle, ayant à son extrémité de gauche les cuirassiers de Kellermann et à son extrémité de droite les cuirassiers de Milhaud, avait, pour ainsi dire, deux ailes de fer.
L’aide de camp Bernard leur porta l’ordre de l’empereur. Ney tira son épée et prit la tête. Les escadrons énormes s’ébranlèrent.
Alors on vit un spectacle formidable.
Toute cette cavalerie, sabres levés, étendards et trompettes au vent, formée en colonne par division, descendit, d’un même mouvement et comme un seul homme, avec la précision d’un bélier de bronze qui ouvre une brèche, la colline de la Belle-Alliance, s’enfonça dans le fond redoutable où tant d’hommes déjà étaient tombés, y disparut dans la fumée, puis, sortant de cette ombre, reparut de l’autre côté du vallon, toujours compacte et serrée, montant au grand trot, à travers un nuage de mitraille crevant sur elle, l’épouvantable pente de boue du plateau de Mont-Saint-Jean. Ils montaient, graves, menaçants, imperturbables ; dans les intervalles de la mousqueterie et de l’artillerie, on entendait ce piétinement colossal. Étant deux divisions, ils étaient deux colonnes ; la division Wathier avait la droite, la division Delord avait la gauche. On croyait voir de loin s’allonger vers la crête du plateau deux immenses couleuvres d’acier. Cela traversa la bataille comme un prodige.
Rien de semblable ne s’était vu depuis la prise de la grande redoute de la Moskowa par la grosse cavalerie ; Murat y manquait, mais Ney s’y retrouvait. Il semblait que cette masse était devenue monstre et n’eût qu’une âme. Chaque escadron ondulait et se gonflait comme un anneau du polype. On les apercevait à travers une vaste fumée déchirée çà et là. Pêle-mêle de casques, de cris, de sabres, bondissement orageux des croupes des chevaux dans le canon et la fanfare, tumulte discipliné et terrible ; là-dessus les cuirasses, comme les écailles sur l’hydre. Ces récits semblent d’un autre âge. Quelque chose de pareil à cette vision apparaissait sans doute dans les vieilles épopées orphiques racontant les hommes-chevaux, les antiques hippanthropes, ces titans à face humaine et à poitrail équestre dont le galop escalada l’Olympe, horribles, invulnérables, sublimes ; dieux et bêtes.
Bizarre coïncidence numérique, vingt-six bataillons allaient recevoir ces vingt-six escadrons. Derrière la crête du plateau, à l’ombre de la batterie masquée, l’infanterie anglaise, formée en treize carrés, deux bataillons par carré, et sur deux lignes, sept sur la première, six sur la seconde, la crosse à l’épaule, couchant en joue ce qui allait venir, calme, muette, immobile, attendait. Elle ne voyait pas les cuirassiers et les cuirassiers ne la voyaient pas. Elle écoutait monter cette marée d’hommes. Elle entendait le grossissement du bruit des trois mille chevaux, le frappement alternatif et symétrique des sabots au grand trot, le froissement des cuirasses, le cliquetis des sabres, et une sorte de grand souffle farouche. Il y eut un silence redoutable, puis, subitement, une longue file de bras levés brandissant des sabres apparut au-dessus de la crête, et les casques, et les trompettes, et les étendards, et trois mille têtes à moustaches grises criant : vive l’empereur ! toute cette cavalerie déboucha sur le plateau, etce fut comme l’entrée d’un tremblement de terre.
Victor Hugo, les misérables
cuirasswater
Waterloo ! Waterloo ! Waterloo ! morne plaine !
Comme une onde qui bout dans une urne trop pleine,
Dans ton cirque de bois, de coteaux, de vallons,
La pâle mort mêlait les sombres bataillons.
D’un côté c’est l’Europe et de l’autre la France.
Choc sanglant ! des héros Dieu trompait l’espérance ;
Tu désertais, victoire, et le sort était las.
O Waterloo ! je pleure et je m’arrête, hélas !
Car ces derniers soldats de la dernière guerre
Furent grands ; ils avaient vaincu toute la terre,
Chassé vingt rois, passé les Alpes et le Rhin,
Et leur âme chantait dans les clairons d’airain !
Le soir tombait ; la lutte était ardente et noire.
Il avait l’offensive et presque la victoire ;
Il tenait Wellington acculé sur un bois.
Sa lunette à la main, il observait parfois
Le centre du combat, point obscur où tressaille
La mêlée, effroyable et vivante broussaille,
Et parfois l’horizon, sombre comme la mer.
Soudain, joyeux, il dit : Grouchy ! – C’était Blücher.
L’espoir changea de camp, le combat changea d’âme,
La mêlée en hurlant grandit comme une flamme.
La batterie anglaise écrasa nos carrés.
La plaine, où frissonnaient les drapeaux déchirés,
Ne fut plus, dans les cris des mourants qu’on égorge,
Qu’un gouffre flamboyant, rouge comme une forge ;
Gouffre où les régiments comme des pans de murs
Tombaient, où se couchaient comme des épis mûrs
Les hauts tambours-majors aux panaches énormes,
Où l’on entrevoyait des blessures difformes !
Carnage affreux! moment fatal ! L’homme inquiet
Sentit que la bataille entre ses mains pliait.
Derrière un mamelon la garde était massée.
La garde, espoir suprême et suprême pensée !
« Allons ! faites donner la garde ! » cria-t-il.
Et, lanciers, grenadiers aux guêtres de coutil,
Dragons que Rome eût pris pour des légionnaires,
Cuirassiers, canonniers qui traînaient des tonnerres,
Portant le noir colback ou le casque poli,
Tous, ceux de Friedland et ceux de Rivoli,
Comprenant qu’ils allaient mourir dans cette fête,
Saluèrent leur dieu, debout dans la tempête.
Leur bouche, d’un seul cri, dit : vive l’empereur !
Puis, à pas lents, musique en tête, sans fureur,
Tranquille, souriant à la mitraille anglaise,
La garde impériale entra dans la fournaise.
Hélas ! Napoléon, sur sa garde penché,
Regardait, et, sitôt qu’ils avaient débouché
Sous les sombres canons crachant des jets de soufre,
Voyait, l’un après l’autre, en cet horrible gouffre,
Fondre ces régiments de granit et d’acier
Comme fond une cire au souffle d’un brasier.
Ils allaient, l’arme au bras, front haut, graves, stoïques.
Pas un ne recula. Dormez, morts héroïques !
Le reste de l’armée hésitait sur leurs corps
Et regardait mourir la garde. – C’est alors
Qu’élevant tout à coup sa voix désespérée,
La Déroute, géante à la face effarée
Qui, pâle, épouvantant les plus fiers bataillons,
Changeant subitement les drapeaux en haillons,
A de certains moments, spectre fait de fumées,
Se lève grandissante au milieu des armées,
La Déroute apparut au soldat qui s’émeut,
Et, se tordant les bras, cria : Sauve qui peut !
Sauve qui peut ! – affront ! horreur ! – toutes les bouches
Criaient ; à travers champs, fous, éperdus, farouches,
Comme si quelque souffle avait passé sur eux.
Parmi les lourds caissons et les fourgons poudreux,
Roulant dans les fossés, se cachant dans les seigles,
Jetant shakos, manteaux, fusils, jetant les aigles,
Sous les sabres prussiens, ces vétérans, ô deuil !
Tremblaient, hurlaient, pleuraient, couraient ! – En un clin d’œil,
Comme s’envole au vent une paille enflammée,
S’évanouit ce bruit qui fut la grande armée,
Et cette plaine, hélas, où l’on rêve aujourd’hui,
Vit fuir ceux devant qui l’univers avait fui !
Quarante ans sont passés, et ce coin de la terre,
Waterloo, ce plateau funèbre et solitaire,
Ce champ sinistre où Dieu mêla tant de néants,
Tremble encor d’avoir vu la fuite des géants !
Napoléon les vit s’écouler comme un fleuve ;
Hommes, chevaux, tambours, drapeaux ; – et dans l’épreuve
Sentant confusément revenir son remords,
Levant les mains au ciel, il dit: « Mes soldats morts,
Moi vaincu ! mon empire est brisé comme verre.
Est-ce le châtiment cette fois, Dieu sévère ? »
Alors parmi les cris, les rumeurs, le canon,
Il entendit la voix qui lui répondait : Non !
Victor Hugo, l’expiation
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