jeudi 30 août 2012

Quinze jours après le massacre de mineurs grévistes le 16 août par la police sud africaine que se passe-t-il à Marikana ?


Quinze jours après le massacre de mineurs grévistes le 16 août par la police sud africaine  que se passe-t-il à Marikana ?

La grève se poursuit et les  260 grévistes arrêtés après la fusillade, sans compter les 78 blessés, sont toujours  en état d’arrestation et menacés de lourdes condamnations.
Informations Ouvrières du 30 août consacre une large place à la situation en Afrique du sud. Le journal cite le communiqué du 17 août du parti communiste d’Afrique du Sud (SAPC) appelant à l’arrestation des dirigeants du syndicat des mineurs AMCWU. Le SACP est  membre, depuis 1994, de la « coalition tripartite » au pouvoir, aux côtés du  Congrès national africain (ANC) et la Confédération des syndicats d’Afrique du Sud (Cosatu).
Comment est-il possible, interroge Informations ouvrières,  qu’un gouvernement constitué d’organisations issues de la lutte contre l’apartheid fasse tirer sur des ouvriers noirs ? Ne faut-il pas en chercher la raison dans le refus obstiné de rompre avec le régime capitaliste ? le gouvernement tripartite a, dès 1994, abandonné toute prétention à nationaliser les terres et le sous-sol au profit de la majorité noire. Il a poursuivi, au détriment de cette majorité, le remboursement d’une dette contractée… par le régime de l’apartheid. Ne sont-ce pas là les raisons profondes de la tragédie de Marikana ?
Informations ouvrières donne de nouveau la parole à Lybon Mabasa, militant historique de la lutte contre le régime de l’apartheid et actuel président du Socialist Party of Azania (Sopa), parti associé aux activités de l’Entente internationale des travailleurs et des peuples, Il indique, depuis Marikana : « Aux appels ouverts à la répression, émanant de dirigeants des partis gouvernementaux et de la Cosatu, a succédé une gigantesque opération de « consensus national », amenant le président de la République, Jacob Zuma, à décréter une « semaine de deuil national » et à se déplacer, le jeudi 23 août, à Marikana. Ce changement de tonalité (tandis que la répression se poursuit) ne s’explique que par la sympathie de l’immense majorité des travailleurs du pays envers les mineurs, et parce que les appels venus « d’en haut », à condamner les grévistes ne passent pas »
Depuis, le vice-président Kgalema Motlanthe, a été amené à déclarer  que les manifestants étaient dans leur droit quand ils exprimaient leurs griefs.
filet pointilles gris
agir

Appel d’urgence

L’Entente internationale des travailleurs et des peuples a lancé un appel d’urgence le 23 août, pour exiger du gouvernement sud-africain l’arrêt de la répression. Informations ouvrières  du 30 août fait état des réactions du mouvement ouvrier international qui commencent à affluer : de la CUT du Brésil, de l’UGTG de Guadeloupe, de nombreuses organisations noires des USA, de France (FNECP-FO, FSU, CGT).
A Paris, une délégation se rendra dans les jours qui viennent à l’ambassade sud-africaine. Plus que jamais, il est de la responsabilité du mouvement ouvrier de faire front contre la répression qui frappe les travailleurs de Marikana.
logo Entente Internationale des Travailleurs et des Peuples (eit-ilc-ait)Envoyez toutes les prises de position à Entente internationale des travailleurs
87, rue du Faubourg-Saint-Denis, 75010 Paris, France
qui transmettra aux organisations sud-africaines.
Pour la France, les coordonnées de l’ambassade d’Afrique du sud sont les suivantes:
ambassade Afrique du sud

Syrie,quand le NPA soutient les 'rebelles' de l'ASL





Après de longs mois de silence et de mensonges,il apparaît de plus en plus difficile de cacher à l'opinion publique la véritable nature de cette 'Armée syrienne libre ' ( ASL ) qui met la Syrie à feu et à sang.
Son encadrement et son armement fournis par les puissances occidentales,sa nature de légion étrangère financée par les émirats du Golfe,la prépondérance en son sein d'islamistes radicaux liés à Al Qaïda ou à la confrérie des frères musulmans,tout cela s'expose même dans la presse la plus hostile à Bachar el Assad.
Dans cet environnement difficile,nos 'amis de la Syrie' plus morte que vive,peuvent compter sur un soutien aussi inattendu que surprenant,celui du NPA qui avait déjà apporté un très révolutionnaire soutien à la guerre impérialiste contre la Libye.

Je lis sur le site du NPA ce communiqué délirant d'un hypothétique 'courant de la gauche révolutionnaire en Syrie'
Les signes du début d'effondrement du régime sont visibles à travers les luttes du peuple syrien révolté dans toute la Syrie, ses succès et ses inventions des méthodes d’action. Ils sont visibles également dans les initiatives généralisées et diversifiées de milliers de groupes de jeunes et de personnes de tout âge dans les agglomérations et les lieux de travail où personne n'est plus surprise de voir des insurgés s'introduire presque quotidiennement dans des édifices appartenant à des institutions où s’enchevêtrent les pouvoirs de l'État et de la junte brutale, comme les postes de police, les sections du parti Baas et des bâtiments gouvernementaux transformés en centres d’organisation des sorties des odieux chabbiha.
Même au Figaro,ou sur CNN et ALJEZIRA ,ils n'avaient pas osé qualifier ainsi les actions militaires et les attaques terroristes de l'ASL.
'Les luttes du peuple syrien...ses succès et ses inventions des méthodes d'action,les initiatives généralisées et diversifiées de milliers de groupes de jeunes...'

Bien entendu ,on pourrait sourire en voyant des actions terroristes présentées comme l'expression de la créativité révolutionnaire du peuple syrien révolté,on pourrait sourire si derrière de telles niaiseries ne se cachait pas le soutien à l'intervention étrangère .

Certes le NPA condamne , au détour de phrases alambiquées, l'intervention étrangère directe,intervention qu'il avait soutenue dans le cas de la Libye,mais sa revendication principale reste celle d'Obama,de Cameron ,de Fabius et des roitelets du Golfe:Bachar doit partir !.
Surtout en refusant toute caractérisation politique de l'ASL,en présentant la guerre en cours comme opposant un régime sanguinaire à un peuple révolté,il donne une légitimité révolutionnaire à ceux qui sont précisément les agents de l'intervention étrangère,parce que l'intervention étrangère en Syrie est d’ores et déjà effective sous la forme d'une armée de mercenaires que même les puissances impérialistes reconnaissent armer et soutenir .
Il est tout de même épouvantable qu'il n'y ait que dans la presse du NPA que l'on ne trouve rien des crimes et des atrocités commises par les 'rebelles',rien sur la présence majoritaire en leur sein d'éléments étrangers (afghans ,tchétchènes,turcs..)
Il paraît que ce parti est en crise et perd des militants,avec une telle orientation c'est bien la moindre des choses  et c'est à peu près tout ce qu'on lui souhaite

mercredi 29 août 2012

Comprendre la situation en Syrie : Interview de Bassam Tahhan






Une vidéo indispensable pour essayer de comprendre les ressorts et les enjeux de ce qui se passe aujourd'hui en Syrie
Je ne connais pas les engagements politiques de Bassam Tahhan,pour ce que je peux en comprendre ,je n'approuve pas la totalité de son propos,mais cela fait plaisir de trouver enfin un peu de mesure et d'intelligence et d'entendre quelques vérités sur les motivations de ceux qui nous gouvernent

mardi 28 août 2012

Les choses s’accélèrent L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES par Daniel Gluckstein, Secrétaire national du POI.


Les choses s’accélèrent

L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES
par Daniel Gluckstein,
Secrétaire national du POI.
logoio.jpg?w=150&h=42Pas un jour ne passe sans que le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, n’appelle les élus et responsables du PS à la plus stricte discipline concernant la ratification du traité TSCG. Crainte que quelques voix ne fassent défaut lors du scrutin ? Sans doute. Mais pas uniquement.
L’annonce du calendrier de la ratification s’inscrit dans un plan d’ensemble qui décline le contenu du TSCG en un large éventail de contre-réformes et d’attaques anti-ouvrières dont le gouvernement exige que s’y associent les organisations syndicales (lire page 4). La rentrée scolaire se dessine sous le double signe de l’austérité et de la dérèglementation. La barre des 3 millions de chômeurs est franchie. Le journal capitaliste Les Echos ne cache pas son inquiétude : « Bien placé pour se souvenir de la victoire du “non” au référendum de 2005, François Hollande sait qu’un texte européen peut aisément se transformer en paratonnerre des inquiétudes ou des colères des Français. Au moment où le chômage bat de nouveaux records et où l’atonie de la croissance contraindra le gouvernement à une rigueur plus forte encore qu’annoncé, le risque d’une montée de l’hostilité à l’Europe n’est pas nul. »
C’est précisément parce que ce TSCG concentre la volonté d’imposer la continuité des plans anti-ouvriers et antidémocratiques de l’Union européenne que le POI mène une campagne inlassable pour l’unité contre sa ratification et travaille patiemment, à tous les niveaux, à tisser les fils, parfois ténus, de l’unité entre militants, organisations et associations, élus pour avancer sur la voie d’une mobilisation unie qui la mette en échec.
Au lendemain de l’appel par le Front de gauche à une manifestation nationale pour un référendum sur le TSCG, le POI a réitéré sa proposition de rencontre. A quoi les responsables du PCF et du PG viennent de répondre positivement. Le POI, qui mène campagne pour l’organisation d’une manifestation nationale dans l’unité contre la ratification du TSCG, ne méconnaît pas la différence entre manifester pour exiger un référendum et manifester contre la ratification. Pour notre part, nous estimons que la situation exige un appel clair à mobiliser en masse dans la rue les travailleurs, les jeunes dans l’unité des partis se réclamant de la classe ouvrière pour faire céder le gouvernement sur le TSCG.
A l’heure où nous écrivons, un tel appel n’a pas été lancé. Cependant, le POI — il en a fait la preuve depuis six mois — n’écarte aucune possibilité permettant d’avancer sur la voie de l’unité. Dans les rencontres qui ne manqueront pas de se multiplier à tous les niveaux, dans les prochains jours, nous exposerons clairement notre position, sans en faire un préalable : à savoir que toute la situation exige que la mobilisation se concentre sur le refus de la ratification ; et que, s’agissant du référendum, encore faut-il, pour qu’il puisse avoir lieu, que le gouvernement soit contraint préalablement de renoncer à son intention de faire ratifier le TSCG début octobre.
Pour les adhérents du POI, l’ordre du jour est tout tracé : multiplier dans les prochains jours les réunions de comités pour l’unité, prendre tous les contacts possibles pour assurer la mobilisation la plus large pour une manifestation nationale contre la ratification du TSCG. Et ainsi jeter les bases d’une force politique dressée contre « une rigueur plus forte encore qu’annoncé », qu’il s’agisse de mettre en échec le TSCG ou d’aider à réaliser l’unité contre toutes les mesures d’austérité et contre-réformes qui en découlent. 

Dernière minute ! La lettre du POI, du M’PEP, de la Gauche communiste du PCF et du PRCF aux organisations se prononçant contre le TSCG.


“Pour une grande manifestation nationale contre la ratification du TSCG, sans préalable de date, le 29 ou le 30 septembre”

prendre positionDernière minute ! La lettre du POI, du M’PEP, de la Gauche communiste du PCF et du PRCF aux organisations se prononçant contre le TSCG.logos communs
AU FRONT DE GAUCHE,
AU PCF,
AU PG,
AU NPA,
A ATTAC

Paris, le 28 août 2012

Chers camarades,
Nos organisations POI, M’PEP, Gauche communiste du PCF, PRCF, ont fait connaître il y a huit jours un communiqué commun dans lequel nous affirmions la nécessité de développer la plus large mobilisation unie pour une manifestation nationale contre la ratification du traité TSCG.
Nous avons pris connaissance de la proposition du Front de Gauche d’organiser une manifestation nationale pour un référendum.
Nous avons également pris connaissance de la lettre d’Attac affirmant la nécessité « d’une campagne éclair contre la ratification du traité budgétaire en faisant converger les mouvements associatifs, syndicaux et politiques ».
Réunis ce 28 août 2012, nous estimons que rien ne doit s’opposer à ce que, dans les plus brefs délais, l’ensemble des organisations puissent se réunir pour que soient prises les dispositions pour l’organisation d’une grande manifestation nationale contre la ratification du TSCG, sans préalable de date (le 29 ou le 30 septembre).
(…)

Un terrible éditorial du journal israélien HAARETZ,après le lynchage d'un jeune Palestinien


lundi 27 août 2012
Un terrible éditorial du journal israélien HAARETZ,après le lynchage d'un jeune Palestinien

« Les jeunes criminels qui ont battu sans pitié Jamal Julani et ses cousins (les 3 victimes du lynchage cité plus haut, NDT) pour l’unique raison que ce sont des Arabes n’habitent pas dans une colonie, ils n’ont eux-mêmes jamais occupé de villes ; ils n’ont pas pris possession de l’une de ces collines dans les territoires palestiniens. Peut-être ont-ils participé à l’une de ces excursions organisées par le ministère de l’Education à Hébron, où l’on s’efforce de familiariser les enfants avec leur Patrimoine Juif. Peut-être ont-ils ici où là entendu parler de l’occupation, mais c’est bien tout.

La célérité avec laquelle certains ont voulu voir un lien entre les violences perpétrées la semaine dernière à Jérusalem et l’influence corruptrice de l’occupation des territoires palestiniens est superflue. Les déclarations effroyables de l’un des adolescents interpellés, à savoir que Julani, laissé pour mort sous ses coups et ceux de ses complices, « pouvait bien mourir, cela m’est égal, puisque c’est un Arabe » ne sont pas un produit de l’occupation. C’est un élément inséparable de notre culture, qui a pu être quelque peu stimulé par l’occupation. Mais haïr l’Arabe et vouloir sa mort ; rester là à regarder sans rien faire, ce qui a été le cas de dizaines de passants dans cette affaire ; arrêter un Palestinien malade et le laisser crever sur le bord d’une route, comme l’a fait un policier, c’est déjà une vision globale.

Nul besoin de lire l’ouvrage répugnant « La Torah du Roi », dans lequel les rabbins Yitzhak Shapira et Yosef Elitzur –de la yeshiva Od Yosef à Yitzhar- écrivent : « L’interdiction de tuer des non-Juifs ne résulte pas de la valeur intrinsèque de la vie de ceux-ci, vie qui n’a pas essentiellement de légitimité en tant que telle ». D’accord, les rabbins en question sont des rabbins des colonies, arbitres de la loi juive au bénéfice des hooligans des avant-postes. On peut dire qu’ils sont dans un autre pays, là où on peut ne pas faire la moindre attention aux lois de l’Etat d’Israël.

On préférera alors s’intéresser aux propos du rabbin Shmuel Eliyahu, rabbin de Safed, une ville d’Israël. Et à ce titre fonctionnaire, subordonné au système national d’Education israélien. Eliyahu, donc, a découvert que « les Arabes vivent avec d’autres codes que nous, ils ont des normes de violence qui sont devenues une idéologie. Leurs vols sur les terres agricoles sont une idéologie. Lorsqu’ils rançonnent des agriculteurs dans le Neguev, c’est une idéologie ».

Et qu’est-ce qu’il veut l’Arabe ? « Pas seulement voler des câbles ou les moutons de l’éleveur Juif. L’Arabe, comme on le connait, a toujours les yeux braqués sur les filles d’Israël ».

Talila Nesher, qui tient la rubrique Education au journal Haaretz, a fait une enquête sur un manuel d’instruction civique, dont l’objet est d’aider les élèves à « comprendre » ce qu’est un Arabe. Le manuel contient la reproduction d’une lettre écrite par un groupe d’épouses de rabbins, qui adjurent les jeunes filles juives de se tenir à l’écart des Arabes. Il contient aussi des pages d’exercices préparatoires au baccalauréat. Il est demandé au lecteur de commenter la lettre, puis de prendre connaissance du corrigé, à la fin de l’ouvrage.

Lisons donc ce corrigé, celui qui devrait permettre aux jeunes d’avoir une bonne note au bac : « Le fait pour des jeunes filles juives de fréquenter des Arabes est susceptible de conduire à l’établissement d’une relation plus étroite, et même au mariage. L’assimilation des jeunes filles juives à la minorité arabe portera alors préjudice à la préservation de la majorité juive dans l’Etat d’Israël ». Un autre argument est aussi avancé : « Lorsque des jeunes filles juives fréquentent des Arabes, cela peut comporter un risque politique (en anglais, « nationalist », NDT), et compromettre leur droit à la vie et à la sécurité ».

L’ouvrage en question n’a pas le visa ministériel, mais il s’en est vendu des milliers d’exemplaires auprès des futurs candidats au baccalauréat.

La « littérature » israélienne incitant à la haine des Arabes date de bien avant l’occupation. La série de livres enfantins « Danidin », de Shraga Gafni est truffée d’illustrations et d’expressions qui balisent le terrain pour le développement de la haine anti-Arabe. La collection « Mikraot Yisrael » (« Lecteurs israéliens »), qui a servi à l’apprentissage de centaines de milliers d’enfants israéliens, est elle aussi bourrée de termes incitant à la haine.
Nous avons des gens qui passent pas mal de temps à surveiller le contenu des ouvrages scolaires publiés par l’Autorité Palestinienne. Mais on ne ressent pas la nécessité de lister toutes les recettes visant à développer la haine de l’anti-Arabe dont on nous a nourris, et qui ont fait ensuite leur propre chemin en nous. Alors, on est tenté de venir en défense de ces criminels de Jérusalem, dont le « seul crime », si l’on y réfléchit, a été de mettre en pratique la pédagogie israélienne et son éthos de « Mort aux Arabes » qui leur ont été enseignés.

Cette mentalité continuera d’être partie intégrante de l’identité nationale juive-israélienne, quand bien même l’occupation cesserait demain matin. Et cela, parce que notre « Mort aux Arabes » n’est pas cette haine « classique » vis-à-vis de quelqu’un qui est différent, il n’est pas non plus l’infâme mot d’ordre des gangs adeptes de ce qu’ils appellent les « représailles ». Ce n’est pas non plus la même chose que la xénophobie ou la crainte du musulman, qui se retrouvent dans le racisme européen.

Chez nous, la haine de l’Arabe fait partie des manifestations de la loyauté et de son identité qu’un citoyen juif doit apporter à l’Etat. Un Israélien loyal est un Israélien qui laissera mourir un Arabe, parce que ce dernier « est un Arabe ». Et si une personne n’est pas comme cela, c’est bien connu, « c’est parce qu’elle couche avec les Arabes ».

lundi 27 août 2012

Massacre des grévistes de la mine de Marikana en Afrique du Sud L’APPEL D’URGENCE DE L’ENTENTE INTERNATIONALE DES TRAVAILLEURS ET DES PEUPLES




Massacre des grévistes de la mine de Marikana en Afrique du Sud

L’APPEL D’URGENCE DE L’ENTENTE INTERNATIONALE DES TRAVAILLEURS ET DES PEUPLES

2035372636.jpg(communiqué de ce jour) Jeudi 16 août, la police sud-africaine a ouvert le feu sur les grévistes de la mine de platine de Marikana (appartenant au groupe britannique Lonmin). Près d’une quarantaine de morts ont été dénombrés.
Les travailleurs d’Afrique du Sud et du monde entier s’indignent de ce que la presse sud-africaine a appelé sans ambiguïté un « bain de sang » (The Sowetan), qui rappelle « les pires massacres de l’époque de l’apartheid » (Business Day).
Depuis des semaines, les grévistes, avec leur syndicat, revendiquent un salaire de 12 500 rands (soit 1 250 euros, contre 4 000 rands, soit 400 euros actuellement). « Nous vivons comme des animaux », affirme un gréviste, qui, comme des milliers d’autres, vit dans un baraquement sans eau courante.
C’est au son des chants de la lutte contre le régime de l’apartheid que les femmes de mineurs sont à leur tour sorties dans la rue, exigeant du gouvernement sud-africain : « Arrêtez de tirer sur nos fils et nos maris ! » Prenant la parole le 18 août devant des milliers de mineurs, l’ancien dirigeant de la Ligue de la jeunesse de l’ANC, Julius Malema, a déclaré : « Cette mine appartient aux Britanniques qui y font beaucoup d’argent. Mais ce sont nos frères noirs qui y sont morts assassinés. Même sous l’apartheid, il n’y a pas eu un tel carnage. »
De son côté, la direction de Lonmin a lancé un ultimatum aux grévistes : ils seront licenciés s’ils n’ont pas repris le travail le 22 août.
L’Entente internationale des travailleurs et des peuples invite ses correspondants, invite les militants, les organisations ouvrières et démocratiques du monde à prendre position sous les formes qu’ils jugeront utiles, notamment en direction des ambassades d’Afrique du Sud, pour exiger du gouvernement sud-africain :
— qu’il cesse immédiatement la répression contre les grévistes ;
— qu’il fasse cesser le lock-out et dénonce l’ultimatum de Lonmin ;
— qu’il contraigne Lonmin à l’ouverture de négociations avec les grévistes et leur syndicat sur la base des revendications ouvrières.

Louisa Hanoune et Daniel Gluckstein,
coordinateurs de l’Entente internationale des travailleurs et des peuples
filet pointilles gris
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La démocratie par les bombes expliquée par François Hollande


La démocratie par les bombes expliquée par François Hollande








M Hollande vient de prononcer devant la conférence des ambassadeurs un véritable discours d'anthologie.
Derrière le ton policé et les mots choisis,ce discours constitue une telle rupture avec les fondements de la démocratie et les normes qui définissent les relations internationales qu'il mérite d'être totalement décrypté.
Le Président de la République s'est adressé à l'opposition syrienne,lui demandant de former un gouvernement provisoire que la France reconnaîtra.
«Bachar el-Assad doit partir. Il n'y a pas de solution politique avec lui… La situation en Syrie est insupportable pour la conscience humaine, inacceptable pour la sécurité et la stabilité de la région», a-t-il affirmé. François Hollande, qui a redit hier que la France ne participerait pas à une intervention sans mandat international de l'ONU, a également affirmé qu'il travaillait, avec ses partenaires, sur des «zones tampons».

Nous avons donc une diplomatie qui encourage et assiste des bandes armées dans le but avoué du renversement par la force et la violence du gouvernement légal d'une nation souveraine.
Je ne m'attarderai pas sur le sens que peut avoir pour M Hollande la conscience humaine,ni sur le caractère sélectif de ses indignations,chacun connaît le statut d'extraterritorialité des territoires palestiniens occupés et les accommodements que peut trouver la conscience universelle au sort qui est fait à ses populations .
M Hollande affirme donc que la France ne participera pas à une intervention sans mandat international de l'ONU,ce qui ne lui interdit nullement de voter toutes les résolutions présentées en ce sens et de peser de tout son poids pour ouvrir une telle issue .
En attendant que l'obstacle du veto russe et chinois soit levé,il resterait ces 'zones tampons' qui permettraient de sauver les apparences tout en violant cet engagement de ne pas intervenir sans mandat de l'ONU.
Une sorte d'équivalent des couloirs humanitaires ou des zones d'exclusion aérienne,en un mot la voie ouverte à l'intervention étrangère et au bombardement 'humanitaire' du pays,avant son éventuel démembrement si nécessaire à la 'sécurité et la stabilité de la région'.
Rappelons simplement que la dernière fois que Damas a été bombardée,c’était en 1945 par le gouvernement du Général de Gaulle,ce dont chaque syrien se souvient .
Les engagements de M Hollande quant au respect de la légalité internationale valent à peu près autant que ceux de M Sarkozy .Il prévient que l'utilisation d'armes chimiques en Syrie serait «une cause légitime d'intervention directe». En attendant que la transition politique s'accélère, le chef de l'État entend continuer à faire pression sur la Chine et la Russie, qui font échec avec leur veto à toute résolution du Conseil de sécurité. «Le blocage du système, a-t-il regretté, conduit soit à son contournement, soit à son impuissance.»
La farce des armes de destruction massive ayant déjà été jouée,on nous agite le chiffon rouge des armes chimiques qui justifieraient ce recours à la force que l'on fait semblant de condamner .
Dans un aveu ,sans doute involontaire,M Hollande nous explique  «Le blocage du système, a-t-il regretté, conduit soit à son contournement, soit à son impuissance.»
Nous allons donc contourner les principes que nous venons de proclamer inviolables ,jolie leçon de morale politique à l'intention de nos ambassadeurs .

M Hollande poursuit sa leçon d'édification morale en évoquant l'Iran,
Dans un monde caractérisé selon lui par «l'instabilité» et «l'incertitude», la plus grave des menaces «tient au risque de la prolifération nucléaire et de ses conséquences» ainsi qu'aux «réactions légitimes préventives qu'elle peut provoquer, menaçant directement la paix». En ligne de mire, la bombe iranienne et les menaces d'intervention israéliennes.
Le fait que la première puissance nucléaire du monde soit la seule qui en fait usage à Hiroshima et Nagasaki,que cette puissance a manifesté une fâcheuse tendance à l'usage immodéré de la force et au bombardement d'une liste interminable de pays,rien de tout ceci ne révolte la conscience de M Hollande.
L’éventuelle guerre déclenchée par Israël contre l'Iran est qualifiée par lui de « réaction légitime préventive,un peu l'histoire du gars qui quand il n'attaque pas ne cherche qu'à se défendre,.la solution serait sans doute que l'Iran ou la Syrie ne puissent disposer que de pistolets à eau et d'épées de bois ,mais on sait ce qu'il advient à ceux qui n'ont que des frondes contre des chars .
.

Le pire de toute cette fumisterie est le sérieux et l'aplomb avec lequel elle est présentée , les graves hochements de tête approbateurs qui l'accompagnent et les applaudissements qui couvrent le fracas des bombes .

dimanche 26 août 2012

La guerre est-elle écologique?


Je viens de visiter le site national d’ EELV et ce que j’y trouve n’est pas très écolo.
Sans que je n’y trouve aucun rapport avec la défense de l’environnement,j’y vois un article appelant à l’intervention militaire en SYRIE et à l’instauration de ’couloirs humanitaires’ au Mali.
Au passage,un hommage est rendu au rôle de la France au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU Pour Europe Ecologie Les Verts, la présidence française du Conseil de Sécurité doit se montrer utile et apporter des solutions de toute urgence face aux terribles drames en cours dans ces deux Etats. En Syrie, tout doit être fait pour sortir de la paralysie actuelle du Conseil de sécurité bloqué par les vétos russe et chinois, et donc impuissant à empêcher les troupes de Bachar El Assad de massacrer leur propre peuple. A cet égard, EELV reconnaît le volontarisme affiché du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius qui a proposé une réunion ministérielle d’ici la fin de cette semaine « pour essayer d’arrêter les massacres et pour préparer la transition politique » et appelle l’Union européenne à hausser le ton et à renforcer ses sanctions à l’égard du régime syrien. La France doit être à l’initiative avec tous ses partenaires européens pour peser d’avantage sur la communauté internationale. Au Nord du Mali, il faut éviter autant que possible d’entrer dans une logique guerrière au coeur d’une région particulièrement instable et difficile, tout en soulignant l’urgence d’instauration d’un corridor humanitaire pour venir en aide aux populations du Nord frappées par un manque de nourriture, de soins et de médicaments.
Quand nous savons par ailleurs que ce parti s’est prononcé en son temps en faveur de l’intervention militaire en Libye,on se demande qu’elle est la dimension écologique d’un alignement sur l’humanitarisme a rmé et la démocratie par les bombes

L'appel de JL Mélenchon à une manifestation nationale à Paris,un tournant dans le combat contre le TSCG




"Nous, Front de gauche nous adressons, non pas à ceux qui sont d'accord avec nous (...) mais à tous ceux qui veulent, personnes, organisations, associations, syndicats", un appel "à une manifestation nationale à Paris venant de tout le pays"
Nul doute que cette déclaration de JL Mélenchon,en clôture de l'Université d'été du Front de gauche marque un tournant majeur dans le combat contre la ratification du TSCG.
JL Mélenchon à raison,c'est tous ensemble c'est maintenant que les travailleurs ,les militants ,les organisations doivent rassembler leurs forces dans une immense manifestation à Paris.
C'est par cars ,par trains spéciaux,que de toute la France ,les travailleurs, la jeunesse,tous ceux qui sont attachés à la démocratie et aux droits ouvriers,doivent monter à Paris et dire à ce gouvernement et à cette Assemblée : Ne ratifiez pas ce Traité !

  C'"est à la ligne près celui signé par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel".
"C'est une camisole de force qui sera assignée à la France si nous signons ce pacte",
Pierre Laurent ,secrétaire national du PCF a aussi raison,rien n'es amendable ,rien n'est négociable dans ce Traité dont le prétendu volet de croissance 'obtenu' par Hollande n'a pas modifié ni une ligne ,ni une page ,ni un mot,ni une virgule ,ni la couleur du papier,comme le rappelle JL Mélenchon

Ils ont raison les 60 000 signataires de l'appel du POI qui depuis des mois mène campagne contre la ratification et pour une manifestation nationale à Paris contre la ratification.
Ils ont raison ,les représentants du POI, du M’PEP, de la Gauche communiste du PCF et du PRCF ,qui se sont rencontrés le 21 Août pour lancer un appel commun :
Il faut empêcher la ratification de ce traité, car ce serait un pas supplémentaire dans le démantèlement de la démocratie, dans la remise en cause de la souveraineté du peuple et des droits sociaux.
Il y a urgence. Dans tout le pays, des initiatives sont prises, des comités se forment, des appels sont lancés pour bloquer la ratification. Au plan national, des organisations politiques, syndicales, associatives, des élus, des responsables politiques prennent position.
Il est urgent que, sans préjuger du point de vue des uns et des autres sur l’Union européenne, ses traités successifs, toutes ces initiatives puissent converger dans l’unité sur un mot d’ordre : non à la ratification !
C’est pourquoi nous soumettons la proposition d’une manifestation nationale contre la ratification avant le vote au Parlement. Cette proposition n’est contradictoire à aucune autre.

D'une manière ou d'une autre,par l'organisation d'un référendum ou toute autre proposition conforme aux traditions du mouvement ouvrier et démocratique,il faudra bien que l'exigence majoritaire de rejet de ce Traité puisse s'exprimer.
Dans tous les partis de gauche,des voix nombreuses se sont déjà faites entendre à tous les niveaux pour s'opposer à la ratification,l'échéance aujourd'hui est celle du 1er ou du 8 Octobre,date à laquelle le gouvernement entend soumettre ce projet au Parlement,ce calendrier fixe le notre .
Maintenant ,tout de suite ,tous ensemble ,préparons la montée sur Paris ,la Manifestation Nationale contre la ratification ,c'est l'urgence de l'heure






vendredi 24 août 2012

Bachar el ASSAD et la liste de FABIUS


Les dirigeants français ne cessent de multiplier les appels au départ de Bachar el Assad,ce qui constitue une curieuse conception du droit à la souveraineté des nations .
M Fabius allant même jusqu'à déclarer que celui qui est à ce jour Président de la SYRIE ne méritait pas de rester sur cette terre,ce qui est purement et simplement un appel au meurtre et à la liquidation physique.






Nous savions que M Fabius est le Ministre des Affaires étrangères d'un gouvernement qui s’apprête par la signature du TSCG à abdiquer toute souveraineté,mais le voilà qui s'instaure juge et bourreau universel .
Nous ne saurions trop conseiller à tous ceux qui gouvernent un pays de demander à M Fabius s'il leur accorde le droit de vivre ou s'ils doivent directement se trancher la gorge et se jeter dans un fleuve.
Le plus simple serait de demander à notre omnipotent ministre de publier sa liste de proscription,la seule certitude étant que MM Obama et Natanyahou n'y figurent sans doute pas.
Ainsi donc,à l'occasion de la tragédie qui se joue en Syrie,nous pouvons mesurer la signification exacte de ce Nouvel Ordre Mondial qui prend de plus en plus l'apparence d' un Ordre Nouveau .
En premier lieu,la constitution d'une sorte de Légion étrangère de plusieurs milliers de combattants fanatisés.
Une armée de pauvres diables et de bandits,prête à s'abattre comme une nuée sur n'importe quel pays,hier la Libye,aujourd'hui la Syrie.
Une armée sous commandement direct de Washington et de ses alliés et financée par les très démocratiques monarchies du Golfe.
L'objectif est toujours le même,la destruction d'une nation,la destruction de tout ce qui pourrait ressembler à un état souverain,la prise de possession directe d'un pays ,de ses ressources ,de ses ports,de son économie.
Pour cela ,les bombes ne suffisent pas,il faut encore défaire ce que la constitution des nations avait rassemblé,ramener chacun à son groupe religieux ,à son ethnie,semer la haine et fomenter la guerre sans fin de tous contre tous.
Chrétiens ,musulmans,chiites,sunnites ,Druzes,Kurdes,Arméniens,que l'on donne des armes à tous pour qu'ils s’entre tuent,que la Syrie,le Liban,la Turquie sombrent dans le chaos et l'horreur des guerres de religion,Dieu reconnaîtra les siens et le pétrole sera bien gardé.



jeudi 23 août 2012

Les représentants du M’PEP, de la Gauche communiste du PCF et du POI se sont rencontrés hier,Mercredi 22 Août


Les représentants du M’PEP, de la Gauche communiste du PCF et du POI se sont rencontrés hier, répondant en cela à l’appel lancé par les quatre secrétaires nationaux du POI au lendemain de la décision du conseil constitutionnel de faire ratifier par simple vote au Parlement le TSCG.
Les participants sont tombés d’accord sur la nécessité de lancer un appel clair à l’unité contre la ratification. L’Association pour une Assemblée constituante d’André Bellon s’est également  engagée à faire circuler largement le communiqué qui sortira dans la journée.
Les points de vue sur la tactique la plus appropriée ont été exposés. Certains ont mis en avant la revendication de la tenue d’un référendum comme seul moyen démocratique de s’opposer au traité budgétaire européen. D’autres ont fait valoir que le calendrier imposait d’appeler à une mobilisation rapide, le gouvernement ayant affirmé sa volonté de faire passer le traité par un vote au Parlement. Tous ont convenu qu’aucune initiative ne saurait être opposée à une autre et se sont félicités du fait que dans tout le pays, sous des formes diverses, des initiatives sont prises qui tous convergent sur une exigence commune : non à la ratification.
Sur cette base, il a été proposé d’écrire une lettre aux parlementaires et de faire la proposition d’organiser la manifestation nationale avant la ratification.
Cette proposition sera soumise à tous les comités et collectifs qui ont déjà pris des initiatives, qui tiennent des assemblées dans tout le pays.
Elle sera soumise à tous les partis et organisations du mouvement ouvrier et démocratique.
Il a été convenu de les inviter à nouveau à une réunion dans les plus brefs délais dès que sera connu le calendrier exact de la ratification.

Communiqué commun POI, M’PEP, Gauche communiste du PCF et PRCF


NON À LA RATIFICATION DU TSCG !

Réunis le 21 août, à la suite de la proposition de rencontre adressée par le POI à tous les partis et organisations du mouvement ouvrier et démocratique, nous, POI, M’PEP, Gauche communiste du PCF, PRCF constatons qu’il y a urgence.
Le président de la République, François Hollande, a annoncé son intention de faire ratifier dans les plus brefs délais le TSCG de Sarkozy-Merkel. Le Parlement pourrait être saisi avant la fin du mois de septembre.
Il faut empêcher la ratification de ce traité, car ce serait un pas supplémentaire dans le démantèlement de la démocratie, dans la remise en cause de la souveraineté du peuple et des droits sociaux.
Il y a urgence. Dans tout le pays, des initiatives sont prises, des comités se forment, des appels sont lancés pour bloquer la ratification. Au plan national, des organisations politiques, syndicales, associatives, des élus, des responsables politiques prennent position.
Il est urgent que, sans préjuger du point de vue des uns et des autres sur l’Union européenne, ses traités successifs, toutes ces initiatives puissent converger dans l’unité sur un mot d’ordre : non à la ratification !
C’est pourquoi nous soumettons la proposition d’une manifestation nationale contre la ratification avant le vote au Parlement. Cette proposition n’est contradictoire à aucune autre.
  • Nous soumettons cette proposition à tous ceux qui, sous des formes diverses, organisent des assemblées, des réunions publiques, des initiatives dans toutes les villes et tous les départements du pays.
  • Nous la soumettons à toutes les organisations et tous les partis du mouvement ouvrier et démocratique, à tous les responsables qui se sont prononcés les uns pour un référendum, les autres pour d’autres initiatives, mais tous contre la ratification du pacte budgétaire.
  • Nous proposons qu’une nouvelle rencontre ait lieu après l’annonce du calendrier gouvernemental (qui devrait intervenir le 22 ou le 29 août).
  • Nous proposons de mettre à la disposition de tous une lettre argumentée en direction des parlementaires pour qu’ils refusent de ratifier le TSCG.
Paris, le 21 août 2012

Syrie : pas d'intervention !,la mise en garde de Jean Fleuryancien chef d'état-major de l'armée de l'air française


  1. LE MONDE | 23.08.2012
    Par Jean Fleury, général, ancien chef d’état-major de l’armée de l’air française
    Personne ne peut être indifférent au drame qui se déroule en Syrie. Aussi, en raison de l’exemple libyen, de nombreuses voix s’élèvent pour demander une intervention militaire. Certains réclament la mise en œuvre de toutes les mesures nécessaires, comme cela avait été demandé par le Conseil de sécurité de l’ONU, en 1990, pour libérer le Koweït ou, en 2011, pour protéger les populations que Mouammar Kadhafi voulait massacrer.
    Mais, pour que l’aviation puisse détruire les chars ou les pièces d’artillerie menaçant les civils, il faut qu’elle ait au préalable la maîtrise du ciel, c’est-à-dire mis hors de combat batteries sol-air et chasseurs ennemis.
    Dans le cas libyen, ce n’était pas trop difficile car la force aérienne du dictateur était peu opérationnelle et ses moyens terrestres de défense contre les avions ont été rapidement détruits.
    Pour la Syrie, la chanson n’est pas la même. Son armée de l’air totalise environ 500 avions de combat, soit deux fois plus que la nôtre ; bien qu’une partie d’entre eux seulement soit moderne, leur nombre et la qualité d’un entraînement conduit en vue d’une guerre éventuelle avec Israël en font un adversaire sérieux. Nous ne sommes pas de taille à l’affronter.
    En juin, quand les Turcs ont voulu tester la défense aérienne syrienne (pour tout expert en la matière, c’est une évidence à l’examen des trajectoires publiées), la réaction ne s’est pas fait attendre et l’appareil a été abattu. Pour venir à bout aujourd’hui de l’aviation de Bachar Al-Assad, il faudrait employer toute la machine de guerre américaine et utiliser les aéroports de Grèce et de Chypre, voire du Moyen-Orient. Pour la Libye, c’est notre armée de l’air seule qui a conduit le premier raid de libération de Benghazi. Si l’aide américaine a été indispensable pour la poursuite de la guerre, nous n’en avons pas moins effectué près du quart des missions de protection de la population menacée par Kadhafi, nous plaçant ainsi au premier rang de la coalition.
    Face à la Syrie, nous ne serions qu’une petite force d’appoint placée sous les ordres de Washington ; ce ne serait pas très glorieux.
    Quant à la zone d’exclusion aérienne réclamée par d’autres, elle pose exactement le même problème car pour détruire les appareils de Damas en vol, il faut une maîtrise du ciel encore plus parfaite !
    Il m’a paru étonnant que ce point de vue n’ait pas été davantage émis. Mais il y a à cela une bonne raison : ce serait reconnaître la faiblesse de notre aviation militaire. Lors de la première guerre du Golfe en 1991, l’armée de l’air française disposait de 450 avions de combat auxquels s’ajoutaient 32 Mirage IV de la force aérienne stratégique.(...)

    Jean Fleury, général, ancien chef d’état-major de l’armée de l’air française