jeudi 27 septembre 2012

Afrique du Sud : négociations avec les grévistes dans les mines de platine et extension de la grève dans les mines d’or


Afrique du Sud : négociations avec les grévistes dans les mines de platine et extension de la grève dans les mines d’or

s'informerPour la première fois depuis le début du conflit qui paralyse ses mines de platine depuis 15 jours, Amplats, filiale du géant Anglo American, a entamé mardi des négociations avec les représentants des grévistes. Les mineurs d’Amplats ont débrayé après ceux du site voisin de Marikana appartenant au groupe Lonmin. Ces derniers avaient déclenché une grève déclarée illégale, marquée par le massacre de 46 mineurs par la police sud-africaine, qui a contraint Lonmin à accorder des augmentations de salaire de 15 à 22% et des compensations financières aux familles des victimes.
Amplats avait dans un premier temps nier l’existence de la grève et expliqué l’arrêt du travail par des raisons de sécurité. Puis elle avait menacé de licencier les mineurs qui ne reprendraient pas le travail avant d’accepter finalement d’entamer des négociations au siège de la Commission nationale des conflits du travail avec les délégués désignés par les grévistes. Ceux-ci ont en effet refusé d’être représentés par la fédération minière du NUM, membre de la centrale syndicale COSATU dont la direction fait partie (avec l’ANC et le PC sud-africain) de la coalition tripartite au pouvoir. « Nous avons commencé par discuter de notre mémorandum qui porte sur les salaires. Nous attendons d’Anglo American qu’il vienne mettre quelque chose sur la table et s’ils n’en sont pas capables, la grève va continuer », a déclaré l’un des représentants des grévistes.
Trois mines d’or de la région de Johannesburg sont également touchées par des grèves débordant la NUM, déclenchées pour obtenir là aussi des augmentations de salaire. Comme leurs camarades des mines de platine, les grévistes contestent au NUM, qui a signé en 2011 un accord salarial de branche en principe non modifiable avant juin 2013, le droit de parler en leur nom et de les représenter dans d’éventuelles négociations.


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