jeudi 5 juin 2014

Obama,Hollande,BNP,10 milliards pour le viol de l'embargo Une amende,une offense et une politique criminelle

Obama,Hollande,BNP,10 milliards pour le viol de l'embargo
Une amende,une offense et une politique criminelle



"La tradition aux États-Unis est que le président ne se mêle pas des affaires de justice." telle est la cinglante et provocatrice réponse d'Obama sur les sanctions que l'Administration américaine pourrait infliger à BNP PARIBAS.
Barack Obama a été clair. Il ne se «mêlera» pas du bras de fer qui oppose la banque à la justice de son pays. «J'ai un département de la Justice qui est indépendant. La tradition est peut-être différente dans certains pays», a encore ajouté le président des États-Unis.
En un mot,Obama se fout ouvertement de la gueule de son « allié »,François Hollande et au détour d'une phrase méprisante ,c'est la réalité des rapports de force mondiaux qui se révèlent …



Il y a pourtant bien plus grave que la nouvelle humiliation infligée à Hollande,c'est la signification et les conséquences dramatiques des politiques d'embargo utilisées par les différentes administrations américaines
Nous publions ici de larges extraits d'un rapport du CETIM  ,sur les conséquences tragiques de l'embargo imposé depuis ...1962 contre Cuba

Imposé depuis 1962, l’embargo états-unien fut renforcé en octobre 1992 par le Cuban Democracy Act (ou « loi Torricelli »), qui visait à freiner l’essor des nouveaux moteurs de l’économie cubaine en frappant les entrées de capitaux et de marchandises, par : i) la stricte limitation des transferts de devises par les familles exilées, ii) l’interdiction de six mois à tout bateau ayant fait escale à Cuba de toucher port aux États-Unis et iii) des sanctions contre les firmes en affaires avec l’île relevant de juridictions d’États tiers. L’embargo fut systématisé par le 
Cuban Liberty and Democratic Solidarity Act (« loi Helms-Burton ») de mars 1996, qui prétend durcir les sanctions « internationales » contre Cuba. Son titre I généralise l’interdiction d’importer des biens cubains, exigeant par exemple des exportateurs la preuve qu’aucun sucre cubain n’est intégré dans leurs produits, comme c’était déjà le cas du nickel. Il conditionne l’autorisation des transferts de devises à la création sur l’île d’un secteur privé et du salariat. Plus entreprenant encore, le titre II fixe les modalités de la transition vers un pouvoir « post-castriste », ainsi que la nature des relations à entretenir avec les États-Unis. Le titre III octroie aux tribunaux des États-Unis le droit de juger la requête en dommages et intérêts d’une personne civile ou morale de nationalité états-unienne s’estimant lésée par la perte de propriétés nationalisées à Cuba et réclamant une compensation aux utilisateurs ou bénéficiaires de ces biens. À la demande des anciens propriétaires, tout ressortissant d’un pays tiers (et sa famille) ayant effectué des transactions avec ces utilisateurs ou bénéficiaires peut être poursuivi en justice aux États-Unis. Les sanctions encourues sont exposées au titre IV, qui prévoit, entre autres, le refus par le Département d’État de visas d’entrée sur le territoire états-unien à ces individus et à leur famille.

  



3. Le contenu normatif de cet embargo —spécialement l’extraterritorialité de ses règles, qui entendent imposer à la communauté internationale des sanctions unilatérales des États-Unis, ou le déni du droit de nationalisation, à travers le concept de « trafic »—, est une violation caractérisée de la lettre et de l’esprit de la Charte des Nations unies et de celle de l’Organisation des États américains, comme des fondements mêmes du droit international. Extension exorbitante de la compétence territoriale des États-Unis, il est contraire au principe de souveraineté nationale et à celui —consacré en jurisprudence par la Cour internationale de Justice— de non-intervention dans les choix intérieurs d’un État étranger et s’oppose aux droits du peuple cubain à l’autodétermination et au développement. Il entre également en contradiction frappante avec les libertés de commerce, de navigation et de circulation des capitaux, que les États-Unis revendiquent paradoxalement partout ailleurs dans le monde. Cet embargo est de plus illégitime et immoral en ce qu’il s’attaque aux acquis sociaux réalisés par Cuba depuis des années et met en péril les réussites —reconnues par nombre d’observateurs internationaux indépendants (notamment ceux de l’OMS, de l’UNESCO, de l’UNICEF ou maintes ONG)— que sont ses systèmes publics d’éducation, de recherche, de santé et de culture, participant du plein exercice des droits de l’homme. En outre, la menace que ce dispositif de coercition fait peser sur les citoyens états-uniens et étrangers étend la portée pratique de l‘embargo à des domaines exclus en tout ou partie de ses textes, tels que l’alimentation, les médicaments ou équipements médicaux et les échanges d’informations scientifiques.
Les annonces du gouvernement états-unien laissant entendre qu’il serait favorable à l’assouplissement des restrictions touchant les produits alimentaires et les médicaments sont restées lettre morte et ne sauraient cacher qu’en pratique, Cuba a été victime d’un embargo de facto en ces domaines. La réduction de la disponibilité de ces types de biens exacerbe les privations et manques de la population et menace en permanence sa sécurité alimentaire, son équilibre nutritionnel et son état de santé. Un drame humanitaire —qui paraît bien être l’objectif implicite de l’embargo— n’a été évité que par la volonté de l’État cubain de maintenir coûte que coûte les piliers de son modèle social, lequel garantit à tous, entre autres, une alimentation de base à prix modiques et une consommation gratuite dans les crèches, les écoles, les hôpitaux, les foyers du troisième âge… C’est la réaffirmation de la priorité donnée par les pouvoirs publics au développement humain qui explique l’excellence confirmée des indicateurs statistiques de Cuba en matière de santé, éducation, recherche, culture… ce, malgré des ressources budgétaires extrêmement contraintes et les multiples problèmes consécutifs à la disparition du bloc soviétique. Pourtant, la poursuite des progrès sociaux à Cuba est compromise par l’extension effective de l’embargo.

  


7. Les pressions exercées par les Départements d’État et du Commerce états-uniens sur les fournisseurs de Cuba ont concerné une large gamme de biens nécessaires au secteur de la santé (médicaments destinés aux femmes enceintes, produits de laboratoire, matériels de radiologie, tables d’opération et équipements de chirurgie, anesthésiques, défibrillateurs, respirateurs artificiels, appareils de dialyse, stocks pharmaceutiques…), et sont allées jusqu’à empêcher le libre approvisionnement en aliments pour nourrissons et en équipements d’unités de soins intensifs pédiatriques4. Les capacités de production de vaccins de conception cubaine sont gênées par les manques fréquents de pièces détachées et de composants essentiels importés, de même que les centres d’épuration de l’eau. Cet embargo fait donc aujourd’hui subir d’injustifiables souffrances au peuple cubain. Les pénuries affectant de nombreux médicaments non fabriqués à Cuba compliquent la mise en œuvre immédiate et complète des protocoles de traitement du cancer du sein, de la leucémie chez l’enfant, de maladies cardio-vasculaires ou rénales et du sida par exemple. De surcroît, les atteintes portées par les autorités états-uniennes à la liberté de circulation des personnels et des connaissances scientifiques (restrictions aux voyages de chercheurs états-uniens, non-respect des accords bilatéraux relatifs aux visas de chercheurs cubains, refus d’octroyer des licences de logiciels ou de satisfaire les commandes de bibliothèques cubaines en livres, revues, disquettes ou CD-Rom de littérature scientifique spécialisée…) ont conduit à inclure de fait dans le périmètre de l’embargo des domaines formellement exclus par la loi. Se trouve par là même bloquée l’une des opportunités les plus fécondes de développer sur une base solidaire et humaniste la coopération entre les nations.
Enfin,terminons avec cette épouvantable déclaration de Madeleine Albright,assumant la mort de 500 000 enfants irakiens,comme conséquence de l'embargo 'C'est le prix à payer' ,si ignoble qu'il se passe de tous commentaires
Après la première guerre du golfe en 1991, l'Irak de Saddam Hussein fut soumis à un embargo drastique de la part des Etats-Unis et de leurs alliés..La liste de produits interdits allaient de simples denrées alimentaires à la quasi totalité des produits pharmaceutiques..On estime qu'entre 1991 et 2003, un million d'enfants irakiens sont morts suite à cet embargo...Interrogée à ce sujet, la Secrétaire d'Etat américaine de l'époque (ministre des affaires étrangères) révèle froidement ce qu'elle pense de la mort de 500 000 enfants....


  
enfants d'irak,500 000 victimes de l'embargo









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