samedi 4 février 2017

Les massacre de Sand Creek et Wounded Knee Les pages sombres de l'Histoire américaine

Les massacre de Sand Creek et Wounded Knee

Les pages sombres de l'Histoire américaine



L'Histoire de la naissance de la nation américaine contient  bien des pages glorieuses depuis la Déclaration d'Indépendance de 1776, rédigée par Thomas Jefferson
Elle contient aussi bien des pages bien plus sombres, comme le maintien de l'esclavage dans les plantations du Sud, la ségrégation raciale dont furent victimes les descendants, supposée libres, des esclaves.
Les guerres indiennes et leur longue litanie d'expulsions, d' assimilation forcée et de confinement, furent aussi marquées par des massacres nombreux et délibérés
La sauvagerie avec laquelle ils furent accomplis, le meurtre de femmes et d'enfants, jusqu'aux nouveaux nés, témoignent aussi de la vision raciste que portait la civilisation de l'homme blanc sur ceux qu'elle considérait comme des sauvages auxquels ne pouvaient s'appliquer les droits humains proclamés dans la Déclaration d'Indépendance
Les épisodes tragiques rapportés ici sont ceux qui ont marqué la conscience des des descendants de Sitting Bull et Crazy Horse
Que justice soit rendue aux Indiens, mais aussi aux Noirs et aux Latinos, que leurs droits soient reconnus, n'est pas seulement une affaire de justice, c'est la condition de l'émancipation de toute la Nation américaine

Conseil de Camp Weld (28 septembre 1864) Au deuxième rang, à gauche, White Antelope et au milieu Black Kettle. Devant, le major Wynkoop et le capitaine Soule.


Sand Creek (29 novembre 1864)
Dans la nuit, l’éclaireur Jim Beckwourth, complètent ivre, s’avère incapable de conduire les soldats.
 On contraint alors le métis cheyenne Robert Bent à guider les hommes de Chivington vers les siens, vers Sand Creek.
 A l’aube, les soldats installent quatre obusiers autour du village. Impatient d’en découdre, Chivington s’exclame avant l’attaque : « J’ai hâte de patauger dans le sang ! ». Ivres pour la plupart, les soldats venant de trois côtés se jettent sur le camp endormi surmonté de la bannière étoilée.
 Un drapeau blanc a été hissé à côté. Le vieux chef White Antelope qui tente d’arrêter les soldats tombe criblé de balles. Malgré une résistance désespérée des Indiens, les soldats massacrent avec une rare sauvagerie plus de cent soixante Cheyennes, presque tous des vieillards, des femmes et des enfants.
 Le capitaine Soule, qui s’était élevé contre l’attaque projetée, retient ses hommes pendant l’assaut en leur donnant l’ordre de ne pas participer à la tuerie qui se déroule sous leurs yeux impuissants. Les femmes sont violées et éventrées. Les enfants sont découpés à coups de sabre, jetés vivants dans les flammes. Le massacre se poursuit pendant toute la journée. Les soldats achèvent les blessés. Tous sont scalpés et affreusement mutilés. Black Kettle et une trentaine de personnes échappent miraculeusement à la faveur de la nuit. Le lendemain, les hommes de Chivington, qu’on appelle désormais les « Bloody Thirsters », ayant accompli leur œuvre de mort, retournent à Denver. Les soldats ont vingt-cinq tués tombés, pour la plupart, sous le feu désordonné des leurs.
Les vainqueurs défilent triomphalement dans les rues de Denver, brandissant les scalps et d’affreux trophées. Sur la scène de l’Apollo Theater, une centaine de scalps et deux cadavres d’enfants sont présentés à un public délirant d’enthousiasme.


Wounded Knee, récit d'un massacre

Les hommes furent, comme je l'ai déjà dit, séparés des femmes et entourés de soldats. Puis ce fut tout le village indiens que les soldats encerclèrent. Lorsque les tirs commencèrent, ceux qui se trouvaient aux côtés du jeune homme qui lâcha le premier coup de fusil furent évidemment tués tout aussitôt. Puis on retourna les fusils, les canons Hotchkiss, ect...contre les femmes qui se trouvaient dans les tentes, sous un drapeau blanc. Bien entendu, dès qu'on leur tira dessus, tous prirent la fuite, les hommes dans une direction et les femmes dans deux différentes. Il y avait donc, globalement trois directions de fuite. Il y avait une femme avec un bébé dans les bras qui fut tuée alors qu'elle touchait presque le drapeau blanc. Bien entendu, les femmes et les enfants s'égaillaient dans tout le village circulaire jusqu'à ce qu'ils trouvent une issue. Et donc, tout près du drapeau blanc, une mère fut abattue avec son bébé; ne sachant pas que sa mère était morte, l'enfant tétait encore, et c'était un spectacle particulièrement pénible. Des femmes qui fuyaient avec leurs bébés furent tuées elles aussi, à bout portant ; de même pour certaines qui étaient visiblement enceintes. Tous les Indiens prirent la fuite dans ces trois directions.Enfin, après que la plus part d'entre eux eurent été tués, un cri se fit entendre, disant que ceux qui n'avaient été ni tués ni blessé devaient s'avancer, et qu'ils auraient la vie sauve. Les petits garçons qui n'étaient pas bléssés quittèrent leur refuge et, dès qu'ils furent en vue, une foule de soldats les entoura et les massacra sur place.
Wounded Knee d'après American Horse





Le massacre de Wounded Knee a eu lieu aux États-Unis d’Amérique (Dakota du Sud) le 29 décembre 1890. Environ 200 amérindiens de la tribu Lakota Minneconjou des Sioux (dont plusieurs dizaines de femmes et des enfants) ont été tués par l’armée des États-Unis. Le terme de "massacre" a été employé par le Général Nelson A. Miles dans une lettre du 13 mars 1917 au commissaire aux affaires indiennes.
Cinq cents soldats du 7e régiment de cavalerie des États-Unis appuyé par quatre mitrailleuses Hotchkiss ont encerclé un campement d’indien Lakota avec l’ordre de les convoyer en train vers Omaha dans le Nebraska. Le commandant du 7e avait reçu l’ordre de procéder à un désarmement préalable. Il existe différentes versions du massacre mais les historiens s’accordent sur le fait que les tirs ont commencé pendant le désarmement des Indiens. Un coup de fusil a retenti et les Indiens, désarmés et encerclés, ont été mitraillés. Vingt-cinq soldats de la cavalerie ainsi que 153 indiens Sioux ont alors été tués, y compris 62 femmes et enfants. Les cadavres indiens furent enterrés dans une fosse commune sur le lieu du massacre. D’autres Sioux sont morts de leurs blessures ultérieurement. Les soldats tirant de quatre cotés à la fois, certaines des victimes militaires ont probablement été touchées par leurs camarades.
Le corps du chef indien Big Foot abattu pendant le massacre

La 7e de cavalerie avait reçu l’ordre du commandant du département de la Platte, le Général John Brooke, de désarmer le clan de Big Foot avant le transfert vers le Nébraska. La veille au soir, après avoir été escortés au camp et avoir été encerclés de toute part, les Lakota ont été considérés comme des prisonniers virtuels. Forsyth a choisi de ne pas essayer de les désarmer dans la soirée.
Au matin, les hommes Lakota sont rassemblés et informés qu’ils doivent remettre toutes leurs armes à feu. Les soldats craignant que des armes restent cachées commencent à fouiller les tentes, provoquant la colère des Lakota, qui selon l’armée, étaient sous l’influence d’un chaman Minniconjou, Yellow Bird.
Lorsque les soldats tentent de désarmer un Lakota nommé Black Coyote, un coup de feu part. Une fusillade générale s’ensuit. La plupart des hommes Lakota, encerclés par les soldats, sont abattus. Les survivants se dégagent. C’est alors que les canons bombardent le village des femmes et des enfants.
Quand le tir s’est arrêté, 146 Lakota avaient été tués ainsi que 25 soldats de la cavalerie des États-Unis. Big Foot figure parmi les morts. Les soldats tirant de tous les cotés, on pense que certains des soldats ont été tués par leur propre régiment mais aucune enquête n’a permis de connaître la vérité.
source : histoire du monde.net

Les peuples et les tribus indiennes d'Amérique du Nord


Pour en savoir plus: Nations et tribus indiennes 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire