vendredi 3 mars 2017

Jeanne d' Arc, ce grand général qui n'était qu'une humble enfant..


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Jeanne d' Arc, ce grand général qui n'était qu'une humble enfant..

Nous avons fait le choix de ne retenir que des sources littéraires dans ce dossier consacré à Jeanne d'Arc.
Chacun pourra trouver facilement le récit historique sur  cette grande figure de l'Histoire de France, Notre modeste ambition est d'offrir un corpus documentaire rassemblant ce que nos grands écrivains ont écrit sur cette figure si tragique et si importante de la légende nationale
L'Histoire est moins belle que la légende, il y est question de politique et de trahison, d'une malheureuse livrée par les Bourguignons et abandonnée par celui qu'elle avait fait Roi. Il y est question de l'abomination, une de plus, de cette Sainte Eglise apostolique, romaine etmeurtière, qui condamna quelques années plus tard la mère de François Villon, à être ensevelie vivante, pour une fleur volée dans une corbeille. C'est ainsi que l'on punissait les pauvres dans ces temps maudits..

Léon Belhassen




Ce grand général n’était qu’une humble enfant
“Et ce grand général qui prit tout un royaume,
(et ce n’était pas rien, le royaume de France),
Dans le dernier climat et sous le dernier dôme,
N’aura pas plus vieilli que la jeune espérance. […]
Et ce grand général qui ramassait des villes
Comme on gaule des noix avec un grand épieu
N’était dans la rumeur et les guerres civiles
Qu’une humble enfant perdue en son amour de Dieu.” (
Ève)
Charles Péguy
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Chez Jeanne d’Arc, la parole drue et fine, toujours pleine de sens, suivait aussi l’esprit le plus vif, le plus aisé, qui ait jamais chanté sur l’arbre natal. Tout le contraire de la mystique hallucinée et somnambule qu’une certaine légende a voulu imposer.

L’un de ses traits distinctifs est de voir et de dire, en tout, les raisons brillantes des choses : la première valeur de ses discours et de ses actes tient au degré de lumineuse conscience qu’ils manifestent. Nul être humain n’aura mieux su ce qu’il faisait et pourquoi il le faisait. C’est le chef-d’œuvre de l’intelligence limpide.” (
Jeanne d’Arc, Louis XIV, Napoléon)
Charles Maurras
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D’un consentement universel, il n’est dans aucun temps, dans aucun pays, aussi pure héroïne, récit plus merveilleux. Nul ne pourra l’entendre que ses yeux ne s’emplissent de larmes. Ce que nous voulons montrer ici, c’est comme le sublime épisode de Jeanne d’Arc entre harmonieusement dans l’histoire de France, continue le passé et prépare l’avenir. […]

Du point de vue terrestre, du point de vue politique, ce qu’il y a d’incomparable chez Jeanne d’Arc, c’est la justesse du coup d’œil, le bon sens, la rectitude du jugement. Pour sauver la France, créée par ses rois, confondue avec eux, il fallait relever la royauté. Pour relever la royauté, il fallait rendre confiance et prestige à l’héritier qui finissait par perdre espoir, et peut-être doutait de sa naissance même. C’est pourquoi la première rencontre de Jeanne et de Charles VII est si émouvante. Le geste de Jeanne, reconnaissant le dauphin qui la met à l’épreuve, et tombant à ses genoux, est décisif. Le principe sauveur, la monarchie, est désigné. À l’homme, au roi légitime, la confiance en lui-même est rendue.” (
Histoire de France)
Bainville
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De tous les écrivains de France, Jeanne d’Arc est celui que j’admire le plus. Elle signait d’une croix, ne sachant point écrire. Mais je parle de son langage, et de ses brefs qui sont sublimes. Pourquoi écrit-elle, s’exprime-t-elle si bien ? C’est qu’elle pense bien, et que c’est la première vertu d’un style. Elle dit ce qu’elle veut dire, en quelques mots. Les réponses de son procès sont des chefs-d’œuvre. Ses réponses reflètent sa vie courte et sensationnelle, mieux que l’Histoire ne nous la raconte.” (Reines de la France)

Jean Cocteau
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« Comment vous parlaient vos voix ? lui avait-on demandé quand elle était vivante. – Elles me disaient : Va, fille de Dieu, va fille au grand cœur… » Ce pauvre cœur qui avait battu pour la France comme jamais cœur ne battit, on le retrouva dans les cendres, que le bourreau ne put ou n’osa ranimer. Et l’on décida de le jeter à la Seine, “afin que nul n’en fît des reliques”. […]

Alors naquit la légende.
Le cœur descend le fleuve. Voici le soir. Sur la mer, les saints et les fées de l’arbre-aux-fées de Domrémy l’attendent. Et à l’aube, toutes les fleurs marines remontent la Seine, dont les berges se couvrent de chardons bleus des sables, étoilés par les lys…

La légende n’est pas si fausse. Ce ne sont pas les fleurs marines que ces cendres ont ramenées vers nous, c’est l’image la plus pure et la plus émouvante de France. Ô Jeanne sans sépulcre et sans portrait, toi qui savais que le tombeau des héros est le cœur des vivants, peu importent tes vingt mille statues, sans compter celles des églises : à tout ce pour quoi la France fut aimée, tu as donné ton visage inconnu. Une fois de plus, les fleurs des siècles vont descendre… Au nom de tous ceux qui sont ou qui seront ici, qu’elles te saluent sur la mer, toi qui as donné au monde la seule figure de victoire qui soit une figure de pitié !” 
(Oraisons funèbres)
André Malraux
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La mort de Jeanne d'Arc racontée par Michelet et Jean Teulé
Quelles furent donc ses pensées, lorsqu'elle vit que vraiment il fallait mourir, lorsque, montée sur la charrette, elle s'en allait à travers une foule tremblante sous la garde de huit cents Anglais armés de lances et d'épées. Elle pleurait et se lamentait, n'accusant toutefois ni son roi ni ses saintes... Il ne lui échappait qu'un mot : « Ô Rouen, Rouen ! dois-je donc mourir ici ? »

Le terme du triste voyage était le Vieux-Marché, le marché au poisson. Trois échafauds avaient été dressés. Sur l'un était la chaire épiscopale et royale, le trône du cardinal d'Angleterre, parmi les sièges de ses prélats. Sur l'autre devaient figurer les personnages du lugubre drame, le prédicateur, les juges et le bailli, enfin la condamnée. On voyait à part un grand échafaud de plâtre, chargé et surchargé de bois ; on n'avait rien plaint au bûcher, il effrayait par sa hauteur. Ce n'était pas seulement pour rendre l'exécution plus solennelle ; il y avait une intention, c'était afin que, le bûcher étant si haut échafaudé, le bourreau n'y atteignît que par en bas, pour allumer seulement, qu'ainsi il ne pût abréger le supplice, ni expédier la patiente, comme il faisait des autres, leur faisant grâce de la flamme. Ici, il ne s'agissait pas de frauder la justice, de donner au feu un corps mort ; on voulait qu'elle fût bien réellement brûlée vive, que, placée au sommet de cette montagne de bois, et dominant le cercle des lances et des épées, elle pût être observée de toute la place. Lentement, longuement brûlée sous les yeux d'une foule curieuse, il y avait lieu de croire qu'à la fin elle laisserait surprendre quelque faiblesse, qu'il lui échapperait quelque chose qu'on pût donner pour un désaveu, tout au moins des mots confus qu'on pourrait interpréter, peut-être de basses prières, d'humiliants cris de grâce, comme d'une femme éperdue...

L'effroyable cérémonie commença par un sermon. Maître Nicolas Midy, une des lumières de l'Université de Paris, prêcha sur ce texte édifiant : « Quand un membre de l'Église est malade, toute l'Église est malade. » Cette pauvre Église ne pouvait guérir qu'en se coupant un membre. Il concluait par la formule : « Jehanne, allez en paix, l'Église ne peut plus te défendre. »
Alors le juge d'Église, l'évêque de Beauvais, l'exhorta bénignement à s'occuper de son âme et à se rappeler tous ses méfaits, pour s'exciter à la contrition. Les assesseurs avaient jugé qu'il était de droit de lui relire son abjuration ; l'évêque n'en fit rien. Il craignait des démentis, des réclamations. Mais la pauvre fille ne songeait guère à chicaner ainsi sa vie, elle avait bien d'autres pensées. Avant même qu'on ne l'eût exhortée à la contrition, elle s'était mise à genoux, invoquant Dieu, la Vierge, saint Michel et sainte Catherine, pardonnant à tous et demandant pardon, disant aux assistants : « Priez pour moi !.... » Elle requérait surtout les prêtres de dire chacun une messe pour son âme...
Tout cela de façon si dévote, si humble et si touchante, que l'émotion gagnant, personne ne peut plus se contenir ; l'évêque de Beauvais se mit à pleurer, celui de Boulogne sanglotait, et voilà que les Anglais eux-mêmes pleuraient et larmoyaient aussi, Winchester comme les autres.

Serait-ce dans ce moment d'attendrissement universel, de larmes, de contagieuse faiblesse, que l'infortunée, amollie et redevenue simple femme, aurait avoué qu'elle voyait bien qu'elle avait eu tort, qu'on l'avait trompée apparemment en lui promettant délivrance ? Nous n'en pouvons trop croire là-dessus le témoignage intéressé des Anglais. Toutefois, il faudrait bien peu connaître la nature humaine pour douter qu'ainsi trompée dans son espoir, elle n'ait vacillé dans sa foi... A-t-elle dit le mot, c'est chose incertaine ; j'affirme qu'elle l'a pensé.

Cependant les juges, un moment décontenancés, s'étaient remis et raffermis. L'évêque de Beauvais, s'essuyant les yeux, se mit à lire la condamnation. Il remémora à la coupable tous ses crimes, schisme, idolâtrie, invocation de démons, comment elle avait été admise à pénitence, et comment, « séduite par le Prince du mensonge, elle étoit retombée, ô douleur ! comme le chien qui retourne à son vomissement... Donc, nous prononçons que vous êtes un membre pourri, et comme tel, retranché de l'Église. Nous vous livrons à la puissance séculière, la priant toutefois de modérer son jugement, en vous évitant la mort et la mutilation des membres. »

Délaissée ainsi de l'Église, elle se remit en toute confiance à Dieu. Elle demanda la croix. Un Anglais lui passa une croix de bois, qu'il fit d'un bâton ; elle ne la reçut pas moins dévotement, elle la baisa et la mit, cette rude croix, sous ses vêtements et sur sa chair... Mais elle aurait voulu la croix de l'église, pour la tenir devant ses yeux jusqu'à la mort. Le bon huissier Massien et frère Isambart firent tant, qu'on la lui apporta de la paroisse Saint-Sauveur. Comme elle embrassait cette croix, et qu'Isambart l'encourageait, les Anglais commencèrent à trouver tout cela bien long ; il devait être au moins midi ; les soldats grondaient, les capitaines disaient « Comment ? prêtre, nous ferez-vous dîner ici ?.... » Alors, perdant patience et n'attendant pas l'ordre du bailli, qui seul pourtant avait autorité pour l'envoyer à la mort, ils firent monter deux sergents pour la tirer des mains des prêtres. Au pied du tribunal, elle fut saisie par les hommes d'armes, qui la traînèrent au bourreau, lui disant : « Fais ton office... » Cette furie de soldats fit horreur ; plusieurs des assistants, des juges même, s'enfuirent, pour n'en pas voir davantage.

Quand elle se trouva en bas dans la place, entre ces Anglais qui portaient les mains sur elle, la nature pâtit et la chair se troubla ; elle cria de nouveau : « Ô Rouen, tu seras donc ma dernière demeure !... » Elle n'en dit pas plus, et ne pécha pas par ses lèvres, dans ce moment même d'effroi et de trouble...

Elle n'accusa ni son roi ni ses Saintes. Mais parvenue au haut du bûcher, voyant cette grande ville, cette foule immobile et silencieuse, elle ne put s'empêcher de dire : « Ah ! Rouen, Rouen, j'ai grand'peur que tu n'aies à souffrir de ma mort ! » Celle qui avait sauvé le peuple et que le peuple abandonnait n'exprima en mourant (admirable douceur d'âme !) que de la compassion pour lui...

Elle fut liée sous l'écriteau infâme, mitrée d'une mitre où on lisait : « Hérétique, relapse, apostate, ydolastre »... Et alors le bourreau mit le feu... Elle le vit d'en haut et poussa un cri... Puis, comme le frère qui l'exhortait ne faisait pas attention à la flamme, elle eut peur pour lui, s'oubliant elle-même, et elle le fit descendre.

Ce qui prouve bien que jusque-là elle n'avait rien rétracté expressément, c'est que ce malheureux Cauchon fut obligé (sans doute par la haute volonté satanique qui présidait) à venir au pied du bûcher, obligé à affronter de près la face de sa victime, pour essayer d'en tirer quelque parole. Il n'en obtint qu'une, désespérante. Elle lui dit avec douceur ce qu'elle avait déjà dit : « Évêque, je meurs par vous... Si vous m'aviez mise aux prisons d'Église, ceci ne fût pas advenu. » On avait espéré sans doute que, se croyant abandonnée de son roi, elle l'accuserait enfin et parlerait contre lui. Elle le défendit encore : « Que j'aie bien fait, que j'aie mal fait, mon roi n'y est pour rien ; ce n'est pas lui qui m'a conseillée. »

Cependant la flamme montait... Au moment où elle toucha, la malheureuse frémit et demanda de l'eau bénite ; de l'eau, c'était apparemment le cri de la frayeur... Mais, se relevant aussitôt, elle ne nomma plus que Dieu, que ses anges et ses saintes. Elle leur rendit témoignage : « Oui, mes voix étaient de Dieu, mes voix ne m'ont pas trompée !.... » Que toute incertitude ait cessé dans les flammes, cela nous doit faire croire qu'elle accepta la mort pour la délivrance promise, qu'elle n'entendit plus le salut au sens judaïque et matériel, comme elle avait fait jusque-là, qu'elle vit clair enfin, et que, sortant des ombres, elle obtint ce qui lui manquait encore de lumière et de sainteté.

Cette grande parole est attestée par le témoin obligé et juré de la mort, par le dominicain qui monta avec elle sur le bûcher, qu'elle en fit descendre, mais qui d'en bas lui parlait, l'écoutait et lui tenait la croix.

Nous avons encore un autre témoin de cette mort sainte, un témoin bien grave, qui lui-même fut sans doute un saint. Cet homme, dont l'histoire doit conserver le nom, était le moine augustin déjà mentionné, frère Isambart de la Pierre ; dans le procès, il avait failli périr pour avoir conseillé la Pucelle, et néanmoins, quoique si bien désigné à la haine des Anglais, il voulut monter avec elle dans la charrette, lui fit venir la croix de la paroisse, l'assista parmi cette foule furieuse, et sur l'échafaud et au bûcher.

Vingt ans après, les deux vénérables religieux, simples moines, voués à la pauvreté et n'ayant rien à gagner ni à craindre en ce monde, déposent ce qu'on vient de lire : « Nous l'entendions, disent-ils, dans le feu, invoquer ses saintes, son archange ; elle répétait le nom du Sauveur... Enfin, laissant tomber sa tête, elle poussa un grand cri : "Jésus !" »

« Dix mille hommes pleuraient... » Quelques Anglais seuls riaient ou tâchaient de rire. Un d'eux, des plus furieux, avait juré de mettre un fagot au bûcher ; elle expirait au moment où il le mit, il se trouva mal ; ses camarades le menèrent à une taverne pour le faire boire et reprendre ses esprits ; mais il ne pouvait se remettre : « J'ai vu, disait-il hors de lui-même, j'ai vu de sa bouche, avec le dernier soupir, s'envoler une colombe. » D'autres avaient lu dans les flammes le mot qu'elle répétait : « Jésus ! » Le bourreau alla le soir trouver frère Isambart ; il était tout épouvanté ; il se confessa, mais il ne pouvait croire que Dieu lui pardonnât jamais... Un secrétaire du roi d'Angleterre disait tout haut en revenant : « Nous sommes perdus ; nous avons brûlé une sainte ! »

Jules Michelet, Jeanne d' Arc
Le corps carbonisé fumait encore entre les chaînes du poteau fixé sur un haut socle de pierre. Sa jambe droite s'était écroulée, provoquant un curieux déhanchement. Le buste penchait en avant. Les volutes ondulantes, s'élevant du crâne, lui faisaient une drôle de chevelure verticale. Un souffle d'air, comme une gifle, lui emporta une joue de cendre, découvrant largement sa mâchoire où les gencives flambaient. Dans la boîte crânienne, le cerveau s'était effondré. On le voyait bouillir par les orbites oculaires d'où il déborda et s'écoula en larmes de pensées blanches. Le bourreau lança un petit coup de pelle latéral dans les hanches. Le bassin se démantela entraînant la jambe gauche dans un nuage de poussière et de débris d'os. De la poitrine restée enchaînée au poteau, les côtes flottantes pendaient. Le cœur y glissa et tomba, encore rouge. On versa dessus de la poix et du soufre. Il s'enflamma. Un autre coup dans le sternum et le reste dégringola. Les bras filèrent entre les chaînes...
Deux hommes d'armes de l'escorte anglaise s'approchèrent en cotte de mailles recouverte d'une tunique peinte d'une grande croix écarlate sur la poitrine.
Jean Teulé, Je François Villon


Le corps carbonisé fumait encore entre les chaînes du poteau fixé sur un haut socle de pierre. Sa jambe droite s'était écroulée, provoquant un curieux déhanchement. Le buste penchait en avant. Les volutes ondulantes, s'élevant du crâne, lui faisaient une drôle de chevelure verticale. Un souffle d'air, comme une gifle, lui emporta une joue de cendre, découvrant largement sa mâchoire où les gencives flambaient. Dans la boîte crânienne, le cerveau s'était effondré. On le voyait bouillir par les orbites oculaires d'où il déborda et s'écoula en larmes de pensées blanches. Le bourreau lança un petit coup de pelle latéral dans les hanches. Le bassin se démantela entraînant la jambe gauche dans un nuage de poussière et de débris d'os. De la poitrine restée enchaînée au poteau, les côtes flottantes pendaient. Le cœur y glissa et tomba, encore rouge. On versa dessus de la poix et du soufre. Il s'enflamma. Un autre coup dans le sternum et le reste dégringola. Les bras filèrent entre les chaînes...
Deux hommes d'armes de l'escorte anglaise s'approchèrent en cotte de mailles recouverte d'une tunique peinte d'une grande croix écarlate sur la poitrine.
Jean Teulé, Je François Villon

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