jeudi 30 août 2012

Quinze jours après le massacre de mineurs grévistes le 16 août par la police sud africaine que se passe-t-il à Marikana ?


Quinze jours après le massacre de mineurs grévistes le 16 août par la police sud africaine  que se passe-t-il à Marikana ?

La grève se poursuit et les  260 grévistes arrêtés après la fusillade, sans compter les 78 blessés, sont toujours  en état d’arrestation et menacés de lourdes condamnations.
Informations Ouvrières du 30 août consacre une large place à la situation en Afrique du sud. Le journal cite le communiqué du 17 août du parti communiste d’Afrique du Sud (SAPC) appelant à l’arrestation des dirigeants du syndicat des mineurs AMCWU. Le SACP est  membre, depuis 1994, de la « coalition tripartite » au pouvoir, aux côtés du  Congrès national africain (ANC) et la Confédération des syndicats d’Afrique du Sud (Cosatu).
Comment est-il possible, interroge Informations ouvrières,  qu’un gouvernement constitué d’organisations issues de la lutte contre l’apartheid fasse tirer sur des ouvriers noirs ? Ne faut-il pas en chercher la raison dans le refus obstiné de rompre avec le régime capitaliste ? le gouvernement tripartite a, dès 1994, abandonné toute prétention à nationaliser les terres et le sous-sol au profit de la majorité noire. Il a poursuivi, au détriment de cette majorité, le remboursement d’une dette contractée… par le régime de l’apartheid. Ne sont-ce pas là les raisons profondes de la tragédie de Marikana ?
Informations ouvrières donne de nouveau la parole à Lybon Mabasa, militant historique de la lutte contre le régime de l’apartheid et actuel président du Socialist Party of Azania (Sopa), parti associé aux activités de l’Entente internationale des travailleurs et des peuples, Il indique, depuis Marikana : « Aux appels ouverts à la répression, émanant de dirigeants des partis gouvernementaux et de la Cosatu, a succédé une gigantesque opération de « consensus national », amenant le président de la République, Jacob Zuma, à décréter une « semaine de deuil national » et à se déplacer, le jeudi 23 août, à Marikana. Ce changement de tonalité (tandis que la répression se poursuit) ne s’explique que par la sympathie de l’immense majorité des travailleurs du pays envers les mineurs, et parce que les appels venus « d’en haut », à condamner les grévistes ne passent pas »
Depuis, le vice-président Kgalema Motlanthe, a été amené à déclarer  que les manifestants étaient dans leur droit quand ils exprimaient leurs griefs.
filet pointilles gris
agir

Appel d’urgence

L’Entente internationale des travailleurs et des peuples a lancé un appel d’urgence le 23 août, pour exiger du gouvernement sud-africain l’arrêt de la répression. Informations ouvrières  du 30 août fait état des réactions du mouvement ouvrier international qui commencent à affluer : de la CUT du Brésil, de l’UGTG de Guadeloupe, de nombreuses organisations noires des USA, de France (FNECP-FO, FSU, CGT).
A Paris, une délégation se rendra dans les jours qui viennent à l’ambassade sud-africaine. Plus que jamais, il est de la responsabilité du mouvement ouvrier de faire front contre la répression qui frappe les travailleurs de Marikana.
logo Entente Internationale des Travailleurs et des Peuples (eit-ilc-ait)Envoyez toutes les prises de position à Entente internationale des travailleurs
87, rue du Faubourg-Saint-Denis, 75010 Paris, France
qui transmettra aux organisations sud-africaines.
Pour la France, les coordonnées de l’ambassade d’Afrique du sud sont les suivantes:
ambassade Afrique du sud

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