Quinze jours après le massacre de mineurs grévistes le 16 août par la police sud africaine que se passe-t-il à Marikana ?
La grève se poursuit et les 260 grévistes arrêtés après la fusillade, sans compter les 78 blessés, sont toujours en état d’arrestation et menacés de lourdes condamnations.
Informations Ouvrières du 30 août consacre une large place à la situation en Afrique du sud. Le journal cite le communiqué du 17 août du parti communiste d’Afrique du Sud (SAPC) appelant à l’arrestation des dirigeants du syndicat des mineurs AMCWU. Le SACP est membre, depuis 1994, de la « coalition tripartite » au pouvoir, aux côtés du Congrès national africain (ANC) et la Confédération des syndicats d’Afrique du Sud (Cosatu).
Comment est-il possible, interroge Informations ouvrières, qu’un gouvernement constitué d’organisations issues de la lutte contre l’apartheid fasse tirer sur des ouvriers noirs ? Ne faut-il pas en chercher la raison dans le refus obstiné de rompre avec le régime capitaliste ? le gouvernement tripartite a, dès 1994, abandonné toute prétention à nationaliser les terres et le sous-sol au profit de la majorité noire. Il a poursuivi, au détriment de cette majorité, le remboursement d’une dette contractée… par le régime de l’apartheid. Ne sont-ce pas là les raisons profondes de la tragédie de Marikana ?


Depuis, le vice-président Kgalema Motlanthe, a été amené à déclarer que les manifestants étaient dans leur droit quand ils exprimaient leurs griefs.

Appel d’urgence
L’Entente internationale des travailleurs et des peuples a lancé un appel d’urgence le 23 août, pour exiger du gouvernement sud-africain l’arrêt de la répression. Informations ouvrières du 30 août fait état des réactions du mouvement ouvrier international qui commencent à affluer : de la CUT du Brésil, de l’UGTG de Guadeloupe, de nombreuses organisations noires des USA, de France (FNECP-FO, FSU, CGT).
A Paris, une délégation se rendra dans les jours qui viennent à l’ambassade sud-africaine. Plus que jamais, il est de la responsabilité du mouvement ouvrier de faire front contre la répression qui frappe les travailleurs de Marikana.

87, rue du Faubourg-Saint-Denis, 75010 Paris, France
qui transmettra aux organisations sud-africaines.
Pour la France, les coordonnées de l’ambassade d’Afrique du sud sont les suivantes:

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