lundi 9 février 2015

La Dette immonde ou comment y résister,en Grèce et dans toute l'Europe

La Dette immonde ou comment y résister,en Grèce et dans toute l'Europe

Quelques annonces importantes dans le discours de politique générale prononcé par Alexis TSIPRAS ce 8 Fevrier devant le Parlement grec.la confirmation contradictoire que les promesses électorales de Syriza seront tenues et que la Dette sera  honorée...mais dans le cadre d'une renégociation
Une confirmation importante,le gouvernement grec ne demandera pas le prolongement de l'aide,une "aide" qui est conditionnée à l'acceptation de la mise sous tutelle de la Grèce
Enfin,la Grèce adresse à l'Allemagne une demande de réparations pour ses crimes de guerre et l'emprunt forcé qu'elle a imposé à la Banque Centrale de Grèce avec  l'argument juridique recevable qu'un "emprunt" concédé avec un pistolet sur la tempe n'était pas valide

Il y a une obligation morale envers notre peuple, envers l'Histoire, envers tous les peuples européens qui se sont battus et ont donné leur sang contre le nazisme, une obligation historique à réclamer à l'Allemagne des indemnités de guerre et le remboursement du prêt forcé, a dit M. Tsipras en concluant son discours sur son programme de politique générale devant le Parlement.

Le parti de la gauche radicale Syriza d'Alexis Tsipras réclame une somme d'environ 162 milliards d'euros à l'Allemagne, soit l'équivalent de la moitié de sa dette publique de plus de 315 milliards d'euros. 

Le Premier ministre a évoqué la lutte sur ce sujet de l'eurodéputé du Syriza, Manolis Glezos, 92 ans, figure emblématique de la Grèce, qui à l'âge de 19 ans pendant l'occupation nazie avait décroché le drapeau nazi du rocher de l'Acropole.

L’ Allemagne a à plusieurs reprises refusé de payer cette somme à la Grèce en soutenant que cette affaire n'a pas de base juridique et qu'elle a perdu sa légitimité 70 ans après la fin de la guerre.

Un discours modéré et toujours la recherche d'un accord et d'un compromis impossible,aucune des promesses,aussi raisonnables soient-elles ne peut être acceptée par ceux qui veulent saigner la Grèce et contraindre Tsipras à gouverner contre son peuple.

Aucune promesse ne pourra non plus être tenue sans rompre définitivement et déclarer la Dette illégitime
Les nouveaux dirigeants grecs se trouvent donc dans une situation difficile où ils devront choisir entre affronter leur peuple ou rompre avec l'Union européenne.
Le seul soutien qui vaille,le plus efficace aussi est celui que peut apporter le mouvement ouvrier,en Grèce et dans toute l'Europe à tout acte de résistance de ce gouvernement,à toute mesure allant dans le sens de la rupture, avec la Dette immonde et de la satisfaction des revendications,du rétablissement du peuple grec dans sa dignité



Le discours d'Alexis TSIPRAS  devant le Parlement grec et la décision irrévocable” de son gouvernement de mettre en œuvre les promesses de campagne “dans leur intégralité“.




Le premier ministre a dit que le gouvernement ne chercherait pas une extension du plan de sauvetage de la Grèce, notant que cela serait équivalent à une “extension d’erreurs et de catastrophes“, et a réitéré les demandes grecques pour une phase de transition
Il s’est engagé à remplacer l’impôt foncier unifié (ENFIA) par une nouvelle taxe sur les grandes propriétés et à remettre en place le seuil d’exonération des revenus à son niveau d’avant crise, soit 12000€ (contre 5000€ aujourd’hui, soit un revenu imposable dès 416,66€/mois).
Il a également promis d’introduire un système fiscal équitable et de sévir contre l’évasion fiscale et la corruption. Les conventions collectives seront également restaurées. Tsipras a également confirmé que salaire minimum retrouvera son niveau d’avant crise -751 euros- progressivement jusqu’en 2016.
Un 13ème mois de retraite sera également versé pour les retraités qui gagnent moins de 700 euros par mois.
La Grèce ne peut pas être un pays civilisé si des milliers ont faim“. Il promet l’électricité et la nourriture gratuite pour les ménages qui ont été victimes des “mesures barbares” de ces dernières années.
Dans la fonction publique, Tsipras demande la ré-embauche immédiate des femmes de ménage du ministère des Finances, des gardes scolaires et du personnel administratif des universités, notant que cela n’alourdira pas le budget puisque ces ré-embauches remplaceront des embauches prévues pour 2015.
Le premier ministre a également promis de rouvrir ERT, le radiodiffuseur public brusquement arrêté en Juin 2013 par l’ancien gouvernement de Samaras, et va lancer une enquête parlementaire pour déterminer comment la Grèce est entrée dans le mémorandum. Concernant les privatisations, il dit que le gouvernement n’est pas contre l’investissement privé, mais rejette les “ventes massives”, ajoutant que les services publics ne seraient pas en vente.









Le vieux guerrier de SYRIZA,extraits

A 18 ans, en 1941, il dérobait avec un compagnon le drapeau nazi flottant sur l’Acropole dans une opération devenue légendaire.
C’était dans la nuit du 30 au 31 mai 1941 : les Allemands venaient de réduire la dernière poche alliée en Crète et « Hitler a dit dans un discours que "l’Europe est libre". Nous voulions lui prouver que justement, le combat commençait »




 «J'ai perdu 118 camarades. Ils ont été exécutés pendant la guerre civile. A cette époque, avant chaque bataille, on se fixait des objectifs, on annonçait nos rêves et nos buts, parce qu'on savait que tout le monde ne reviendrait pas vivant. On voulait que les survivants parviennent à réaliser quelques-uns de ces rêves. Et c'est moi qui ai survécu le plus longtemps»,


Les sources

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