jeudi 19 juillet 2012

LA SYRIE EN GUERRE



Au delà du jugement que chacun peut porter sur les derniers événements,une constatation s’impose,la Syrie est en guerre,il n’y a rien dans les affrontements en cours qui ressemble de près ou de loin à un soulèvement populaire contre le régime.
C’est bel et bien à une agression étrangère dans le but proclamé de renverser son gouvernement légitime que la SYRIE doit faire face et c’est bien à Washington ,Paris et Londres que se trouve le commandement politique et militaire de la prétendue Armée Syrienne de Libération.
Si c’est un fait reconnu par tous que que les gouvernements occidentaux soutiennent l ‘ASL,lui fournissant armes,argent et soutien logistique,il conviendrait de modifier la formulation pour rendre compte de la réalité nouvelle .
Ce ne sont pas les États-Unis ou la France qui soutiennent l’ASL,mais plutôt l’ASL qui soutient les buts de guerre fixés par Obama,Cameron ou Laurent Fabius,à savoir le renversement par la force et la violence du gouvernement d’un État souverain .
Après les guerres menées contre l’Irak,la SERBIE et la LIBYE,il apparaît que c’est une modification radicale de ce qui fonde les relations internationales à laquelle nous assistons et la légitimation du droit que se sont octroyé les États-Unis d’user de toutes les ressources de leur immense puissance politique et militaire pour renverser n’importe quel gouvernement.
Sans vouloir mettre en doute les capacités militaires de l ‘ ASL, beaucoup de commentateurs ,même les plus hostiles à Bachar al ASSAD ont souligné que l’organisation d’un attentat comme celui qui vient de frapper le commandement syrien n’a pu se faire sans le soutien d’une puissance étrangère,dans ce qui ressemble plus à un acte de guerre qu’à une simple opération terroriste menée par une bande de rebelles.
De même ,si la nouvelle est confirmée,la prise des postes frontaliers avec la TURQUIE et l’Irak n’a pu se faire qu’avec un appui militaire extérieur,quels que soient les communiqués victorieux publiés par les rebelles de l’Empire.
Nous le savons,des milliers de combattants appuyés par des conseillers militaires ou des unités des forces spéciales américaines,françaises ou qataries sont massés le long des frontières syriennes,la vraie question étant de savoir quel est le niveau d’engagement des “amis de la Syrie” dans les combats qui ont permis la prise de contrôle des postes frontaliers syriens.
Il n’est bien entendu pas question d’apporter le moindre soutien politique à Bachar el ASSAD,ni de renoncer au droit absolu du peuple syrien au libre exercice de toutes les libertés démocratiques et en premier lieu au droit des travailleurs et du peuple de Syrie à s’organiser librement dans des organisations politiques et syndicales indépendantes,à désigner librement une Assemblée Constituante souveraine qui garantira l’égalité des droits de toutes les composantes de la Nation syrienne,aucun de ces droits ne pourra être obtenu ou garanti par l’invasion étrangère ,l’occupation du pays,sa dislocation et son peuple livré à des bandes armées fanatiques .
2 principes paraissent intangibles,le premier étant le droit imprescriptible du peuple syrien à disposer librement et lui seul de son sort et de la forme de son gouvernement,ce droit est inscrit dans la Déclaration d’Indépendance américaine et dans les constitutions de tous les gouvernements démocratiques du monde .
Il n’appartient pas à MM FABIUS et HOLLANDE de décider en lieu et place du peuple syrien qui doit gouverner le pays et surtout pas de l’imposer par la force des armes.
Si ces messieurs veulent défendre la souveraineté ,la démocratie et le droit des peuples,qu’ils renoncent à la ratification du TSCG qui va affamer et mener à la ruine le peuple français. Qu’ils rompent avec la politique de l’Union européenne contre laquelle le peuple d’Espagne tout entier vient de se dresser une nouvelle fois dans la grève générale
Le second principe intangible et accepté par toutes les nations civilisées du monde est le droit d’un pays et d’un peuple à assurer sa défense,y compris militaire contre toute tentative dirigé contre son intégrité et son indépendance nationale.
Quelques heures après avoir essuyé un nouvel échec au Conseil de Sécurité ,la représentante américaine a formulé de nouvelles menaces contre la Syrie,menaces ouvrant la voie à une intervention militaire directe
Le Conseil de sécurité « a totalement échoué » , a constaté l'ambassadrice des États-Unis, Susan Rice. Les États-Unis veulent désormais travailler « en dehors du Conseil pour faire pression sur le régime Assad et fournir de l'aide à ceux qui en ont besoin »
Nous savons depuis longtemps de quel genre d’aide il peut s’agir et quel sens il faut donner aux informations bidonnées qui commencent à surgir sur “ l’arsenal chimique “ dont disposerait la SYRIE,les mêmes grossiers mensonges qui ont servi contre l’Irak et la LIBYE et une nouvelle guerre qui se prépare,avec encore une fois le silence ou la complicité de ceux dont le devoir sacré serait de s’y opposer

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